POUR FINIR L’ANNEE…

 POUR FINIR L’ANNEE…

Je regarde dans le rétroviseur, j’ajuste et je jette un œil attentif à une année qui s’est écoulée.

Comme pour tant d’entre nous elle aura été riche de hauts et aussi de bas.
Les bas, on va se les laisser de côté, à quoi bon…

Les hauts…

Si je dis beaucoup de musique, cela paraitra évidence, en jouer comme en écouter font partie totale et intégrante de ma vie.
En jouer, mais désormais, retraite oblige, des choix, des « sélections » et de réels projets impossibles à envisager par le passé, avec une vie d’enseignant toujours sollicitée, toujours désorganisée par une structure et son administration n’ayant comme vision et perspectives que, finalement l’équivalent de nos politiques, à savoir même pas du moyen terme, juste du court et très court terme.
Et d’un coup, le champ s’ouvre et l’on peut imaginer répéter sérieusement, travailler fondamentalement certaines données musicales, son instrument, son « écriture », sur des critères qui n’étaient envisagés - écrire, composer, arranger et même écouter la musique - sans autre objectif que le seul axe pédagogique…

Alors j’ai repris le chemin de la direction d’un big band (et au passage d’une harmonie de « concert » - entendons là qui aura à cœur d’éviter l’animation pour beaufs ou pour cérémonies officielles, mais qui voudra jouer du « répertoire »).
Un cadeau… un vrai que de retrouver ces cuivres pétants, ce swing solide, ces solistes brillants, ce répertoire exigeant et qui mérite culture et exigence …

On m’a sollicité pour un trio parallèlement à celui dédié à la musique de Faton Cahen qui continu lui, de plus belle (et qui sera en concert à St Raphaël – Salle Félix Martin le 15 février de cette nouvelle année – allez, hop, un peu de pub au passage).
Et cet autre trio – ETJ - se destine à un jazz, non plus classique, mais empreint de standards au sens le plus large du terme et cherchant parmi ceux-ci des entrées différentes.

Et puis on aura finalement monté un nouveau projet Sade intitulé « Sade Nu Soul Projekt », qui reprend les titres emblématiques de la chanteuse et de son groupe phare avec une volonté musicale d’ouverture.
C’était loin d’être le cas dans la précédente version du fait d’un management à œillères pas vraiment conforme à ma vision de la musique et enfermé dans le texte musical unique, comme en classique, mais en pire – n’est pas musicien qui veut ou se prétend l’être.
Mais il faut de tout dans ce monde, le tout est de savoir dans quel monde on veut évoluer et s’installer et, à quel monde l’on appartient.

Ici, dans le blog, pour ce qui nous concerne, j’ai tenté (et ce n’est pas simple, car cela impose une certaine discipline et une certaine organisation) d’être plus « régulier », d’écrire et chroniquer plus souvent, à raison d’environ deux fois par mois.

« A elles/eux la parole » a eu un succès de lecture inattendu et je vais bientôt réitérer avec une nouvelle artiste comme prévu initialement, ancienne de mes élèves.
Le plus difficile avec ce concept est d’arriver à se rencontrer, se retrouver, de papoter de la vie et de prendre des news puis enfin et ensuite, de s’octroyer un temps d’interview… mais je vais tenter de m’organiser en conséquence car la vie de musicien(ne) a beaucoup évolué et changé et devient de plus en plus difficile à gérer au quotidien.
Le système d’intermittence s’est radicalisé obligeant les jeunes qui entrent dans la profession à de nombreuses contraintes administratives et sociales.
Et l’artiste au quotidien est souvent en précarité.
Il faut donc parler de cela, c’est absolument nécessaire que de l’exprimer.
Alors nous évoquerons tout cela de façon réaliste, notre pays a besoin d’artistes et pas exclusivement de faux semblants imposés en Star Ac’ ou de récup’ consensuelle en mode Culture Box.
Mais laissons la polémique et la vindicte en sport national dans son assemblée du même nom.

Côté articles, je me suis lancé dans l’idée des playlists à la suite de ces participations chronophages et à l’effet usant chez les rubriques en vrac du rock qui suggéraient des compil’s participatives.
Un concept sympa sur thématique, mais ne pas en faire légion…
Puis,
J’ai fini par abandonner ce côté participatif, mutualiste, se voulant collégial - etc.
Face, encore une fois, à certains obtus du bocal, enfermés dans leurs uniformités respectives (et au passage résolument accros du déplorable mp3) et face à des montagnes de titres à écouter, souvent posés là de façon démonstrative (genre « t’as vu tout ce que je connais ? ») en place d’une réelle organisation pragmatique et réfléchie rapport à la thématique, j’ai préféré revenir aux fondamentaux de ce blog …
Comme toujours l’idée était bonne – ce qui en a été fait c’est autre chose … un jeu sans règles et consortium de départ (bien qu’il y en ait un peu) et laissé à l’appréciation de ses participants finit toujours en bordel et en démonstration genre concours de je ne sais quoi…

Et puis,
Ici la musique et les artistes ont droit au respect le plus absolu et à la tolérance quant à leurs expériences, leurs « écarts », leurs inspirations ou manque d’inspirations mais aussi par rapport à leurs popularités respectives, car chez certains de mes « confrères » il semble que le succès est non seulement suspect mais surtout indigne et range l’artiste en catégories et sous catégories ...
Ici Coldplay, Springsteen ont autant leur place que les Slickaphonics ou Kip Hanrahan, que le free jazz ou le vilain rock prog resté le « caillassage » récurent des sourds mais pas muets.
Ce qui rejoint ma thématique où les jeunes artistes prennent la parole. En France et dans le monde, si j’en crois ce que je lis chez certains, il faut crever de l’art plutôt qu’en vivre pour être respecté. Je ne pense pas que ces scribouillards qui se font une idée lamentablement idéologique de l’art et des artistes aient la moindre idée de ce qu’est vivre de la musique en France (et aussi ailleurs) de nos jours.
Alors, la réussite… c’est loin d’être honteux, c’est juste ce à quoi aspire l’artiste, non pour le roi pognon, mais parce qu’ainsi il sait qu’il a justement « réussi » à toucher le maximum de personnes possibles avec… son art.
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Pas mal de jazz (très suivi d’ailleurs), un zeste de classique (peut être plus qu’avant) et là l’envie de faire découvrir la musique classique autrement, comme ces compositrices qui enfin sortent de l’ombre où l’histoire les a reléguées pendant des siècles…
Le rock ? La pop ?
J’ai passé tant d’années d’enseignant en musiques actuelles à me tenir informé de tout ce qui sortait pour en tirer de la substance pédagogique viable qu’aujourd’hui j’ai pris un réel recul quant au simple plaisir d’écouter de la musique (et en faire).
Aussi ce n’est que par coup de cœurs que l’envie se fait et j’avoue que, pour ces deux axes, c’est de plus en plus rare…
Pourtant, parfois, une lumière… et souvent grâce à mes amis bloggeurs (ceux qui respectent les artistes).

Côté stats, un truc dont je ne préoccupe guère mais qu’on m’a incité à faire, c’est plutôt intéressant.
Certains articles sont « vus » et certainement je l’espère lus avec un nombre dépassant la raison que j’imaginais, d’autres à ma grande surprise comme celui sur Felicia Atkinson ont été largement consultés et la moyenne est très correcte pour un blog qui ne se veut ni rouge vindicatif, ni collégialement (donc consensuellement) participatif, ni systématiquement destructif, ni ésotérique ou obscur, ni (je l’espère) trop « spécialiste » (ce qui est pour certains une forme insultante d’approcher la musique) là où certains s’autorisent à dire certaines choses empreintes d’une naïveté improbable ou carrément fausses allant, par exemple parler de Majeur quand il s’agit de mineur (il y a amateur et amateurisme) et/ou d’autres entrent dans tellement de détails – fort enrichissants – que si l’on ne s’y connait pas à minima, on décrochera vite …

Trouver un « juste » milieu sans ressembler à un certain ministre premier…

Bon bref, vous l’aurez compris, vous prenez ici ce que bon vous semble et j’en suis simplement heureux.
Alors ça commente peu, et ça ressemble à un petit cercle de potes virtuels.
On assume – et moi, le premier, je commente de moins en moins chez les « amis » (quand je lis certains comm’s je préfère m’abstenir de réponse, question de politesse, de respect et d’éviter le débat sclérosant …).
Dev’, Charlu, Audrey, Francis, Eric… et des personnes de passage qui remplissent le livre qui n’est pas d’or, loin s’en faut, au gré de leurs lectures.

Aujourd’hui les blogs sont passés sur Insta.
Devenus minimalistes (mais au demeurant parfois passionnants – ex : secrets classiques, charlie msn, sur Insta) à l’extrême.
Commenter prend du temps, lire ici prend du temps, écouter ce qui est chroniqué ici prend, je le sais, du temps…
La musique a beau être l’art d’organiser les sons dans le temps (qui est son unité de valeur), ce temps est précieux, alors si au hasard d’un article vous écoutez tel ou tel album, artiste, titre même – ce temps que vous passez ici ne m’est que plus cher et je vous en remercie.

Alors nous finissons l’année en musique et celle qui arrive aura également de quoi rencontrer d’autres facettes de celle-ci, qui semble inépuisable en découvertes.
Ici on en parle, on découvre et on l’aime, tout simplement.

A toutes et tous, bonne fin d’année 2024 et mil mercis d’être passés prendre un peu ou beaucoup de musique par ici, c’est tout – finalement - ce qui compte.

Bien à vous et à l’année prochaine.