SANDRINE PIAU

 SANDRINE PIAU


C’est ainsi, un jour au gré d’un trajet, comme ça, entre deux cd ou un branchement de streaming, la radio… (classique) - tu t’arrêtes et es subjugué.
Oui, j’ai bien dit subjugué…
Alors, même si le nom de l’artiste tu l’as déjà (encore heureux) repéré, il aura suffi d’un air de Haendel – « Lascia ch’io Piangia » - de ceux qui, à chaque fois provoquent, ce truc épidermique indescriptible, magique, sensuel et addictif.
Alors tu mets le nom dans un coin de tête et attends (musique classique oblige) le véritable moment  qui va te permettre de te laisser véritablement envouter par cette voix exceptionnelle.

Un coup de bio et je découvre que finalement à une poignée d’années prêts, on aurait pu se croiser puisque l’artiste a fréquenté les banc de la maitrise de Radio France à l’époque épinglée ORTF.
Résultat, la curiosité s’augmente, forcément, j’y ai passé tout de même quelques années et je crois bien que si je suis devenu musicien un jour (ou tous les jours de ma vie) ce haut lieu de l’éducation musicale et culturelle y a été pour plus que quelque chose.

Sandrine Piau -  Haendel (Handel).
Cataloguée baroque, une logique médiatique due à ses années aux côtés de William Christie, l’artiste dont je découvre la discographie plurielle ne peut être réduite à ce seul cadre esthétique.
C’est effectivement par et avec Haendel que j’ai flashé sur sa présence vocale tellement musicale et précise, mais comme toujours, il faut creuser et aller chercher « ailleurs »…
Je lis que ses relations avec le chef n’étaient pas spécialement des plus cordiales si ce n’est tendues, malgré un respect, une école et une réputation… tiens, curieusement Christie fait la une, il aurait giflé un chanteur lors de la récente tournée … tout ça pour une histoire de simple protocole de salut final… hmmm…
Peut-être serait-il temps que l’autocratie musicale soit révélée ?...

Allez, je pioche…

---

« Après un rêve » - Sandrine Piau accompagnée de Susan Manoff (piano) – Naïve Classic 2011.

« Comment préserver cette part d’enfance qui rend chacun unique ?
Y renoncer est-il un deuil nécessaire ?
Qu’est-ce qu’un rêve ?
Qui n’a jamais tenté d’en prolonger le charme au matin ?
Quand les monstres de la nuit passent le seuil du jour, la vie n’est-elle plus que cauchemar ?
Qu’osons-nous vivre quand l’illusion de notre immortalité s’évanouit ?
Au commencement, la nuit, berceau de nos terreurs enfantines, peuplée de créatures redoutables autant que fascinantes… Sorcières cocasses, gnomes facétieux et chimères étranges se croisent en un ballet absurde dans ce champ magique de tous les possibles. Quand les images de l’enfance pâlissent pour se muer en fantasme, que nos songes éveillés luttent contre une réalité trop banale ou que la folie trace son sillon en une ultime évasion, nous oscillons tels des funambules sur le fil de la vie entre désir d’envol et tragédie de la chute… » -
Extrait préambule du livret.

L’art de la mélodie ici sublimé.
Strauss (Richard), Fauré, Mendelssohn, Chausson, Bouchot, Poulenc, Britten…
Des mélodies que l’on a forcément déjà (si l’on a écouté du classique) en mémoire (Fauré), des découvertes (Bouchot), des confirmations (Strauss)…
Le programme est captivant, Strauss installe fantastiquement, Fauré apaise, Mendelssohn surprend, Chausson interpelle, Bouchot émerveille, Poulenc décrit, Britten magnifie.
Alors le dessin de chaque mélodie vient prendre l’esprit, celui-ci sous emprise aura peine à s’échapper et se laissera embarquer par cette voix enchanteresse (qui est d’ailleurs le titre de l’un de ses autres albums) pour un voyage effectivement empreint de rêves.
Et l’on n’aura pas la moindre envie d’un réveil vers la sombre réalité.

---

HANDEL « Enchanteressses » - Alpha Classics 2022
Les Paladins / Jérôme Correas.

Handel fait définitivement partie des compositeurs que j’écoute le plus, une sorte de préférence assumée et qui soumet forcément à la curiosité d’interprétations.
Le florilège de ce programme choisi autour des héroïne des opéras de Handel - un répertoire que Mme Piau connait effectivement bien après les avoir incarnées de nombreuses fois à la scène – se résume ici : « Les ailes du désir auront brûlé trop vite ces magiciennes qui, à l’instar d’Icare, sont tombées de leur piédestal dans la pleine irrévérence de leur envol ».
Sandrine Piau avouant une attirance particulière pour ces « perdantes magnifiques ».

Nous voici transportés avec un remarquable brio tant instrumental, orchestral que vocal dans l’univers lyrique et mythique tant que mythologique, légendaire et épique cher au compositeur.
Entrecoupé de « pauses » extraite du catalogue imposant des concerto grosso, ce programme agissant « de concert » permet quelque part l’accès immédiat à l’œuvre lyrique colossale du grand compositeur.
Le brio vocal est impressionnant car la partition est d’une écriture virtuose qui forcément aura ici l’ornementation stylistique permettant les nombreux enrichissements d’interprétation.
L’orchestre s’impose par sa texture et sa présence rigoureuse permettant à la diva de jaillir de ce feu d’artifice musical.
Handel, feu d’artifice… c’était facile, mais l’écoute de cet album installe cette idée définitive de brillance, de puissance, d’enchantement et… de perdition…
En cela, réussite et accroche totale au sujet.
Quel univers passionnant !

---

Mozart « Desperate Heroins » - Naïve 2014.

Je l’attendais forcément dans Mozart.
Une telle voix ne pouvait que sublimer le génie mozartien.
Restait là encore à installer l’argument de programme et ces héroïnes que nous connaissons bien, aux airs souvent désespérés exprimant leurs souffrances, leurs affres, leurs déceptions, leurs attentes, leurs incertitudes, leurs sentiments bafoués, leurs questionnements, leurs colères ou leur révolte parfois, mais aussi leur amour. Les voici réunies se déplaçant sur cette ligne d’horizon reflétant une époque où la femme, finalement était face à une société aux usages restés encore… bien actuels.
Je commence à prendre conscience de l’engagement de l’artiste et de sa volonté par l’héroïne d’opéra, de mettre en avant au-delà de la seule musique, mais à travers elle, les tristes réalités sociales que chaque opéra mozartien ou pas d'ailleurs, finalement, sait mettre en évidence.
L’opéra ne l’oublions pas c’est le spectacle, le reflet des époques sous la forme la plus grandiose possible.
Mozart…
Sa vie est jalonnée par ces chef d’œuvre lyriques, sortes de points centraux qui lui obsédaient l’esprit et autour certainement desquels il écrivait ses commandes et autres œuvres, tellement nombreuses.
Son génie mélodique et dramatique est ici subjugué, sans fards, sans ostentation, avec la seule idée d’interpréter au plus « juste » chaque air et le sentiment exprimé par son héroïne.
C’est direct, c’est poignant, souvent touchant et d’une grande densité.
Une sorte de concentré d’expression mozartienne qui empoigne l’auditeur.  

---

SCHOENBERG, BERG, WEBERN – QUATUOR DIOTIMA, SANDRINE PIAU, MARIE NICOLE LEMIEUX.
Naïve Classique 2010.

Du baroque au contemporain il n’y a souvent qu’un pas.
Question d’approche, d’ouverture…
Ce n’est pas nouveau dans le blog que de savoir que je suis un fervent adepte de l’école de Vienne.
Et dès les premières mesures de Schoenberg imposées par le quatuor me voici immédiatement servi.
Tout est ici « perceptible » au détail prêt, l’interprétation est tant magistrale que la prise de son qui est au service du moindre dessin musical.
Comme toujours avec cette esthétique musicale, il convient d’un minima de préparation, pas forcément intellectuelle, sinon on m’en taxerait encore, mais juste mentale et être en état de pouvoir ce faire.
Le quatuor n°2 de Schoenberg en Fa dièse mineur avec soprano va donc prendre place dans l’espace temporel et Sandrine Piau va sublimer l’œuvre aux troisième et quatrième mouvement.
C’est avec cette œuvre que Schoenberg s’émancipe véritablement des repères fondamentaux de la tonalité, il l’aura composée dans l’une de ses périodes les plus créatrices et innovantes, en quête d’autres directions et parallèlement sa vie personnelle aura été affectée.
Cela donne donc une œuvre particulièrement tenace, dense et audacieuse.
L’une des innovations sera justement l’apport de la voix à partir du troisième mouvement, un acte inhabituel dans le schéma jusqu’alors très balisé de l’écriture et même de la structure du quatuor à cordes.
Ici l’atonalisme même s’il n’est pas encore littéralement affirmé pointe son axe d’étrangeté à de nombreux moments, rendant le tonal encore plus émouvant, poignant et pénétrant.
Voici le troisième mouvement.
D’entrée, Sandrine Piau s’empare de l’axe mélodique tortueux et le fait sien.
Instrument vocal parmi ces entrelacs de cordes elle impose une expression et une articulation hypnotiques, retenant les envolées trop souvent surfaites en lyrisme exacerbé qu’on a usage d’écouter dans ce répertoire elle est encore une fois d’une phénoménale justesse d’interprétation, se mêlant sans fards à la texture si novatrice produite par l’écriture de Schoenberg.
Le quatrième mouvement avec son introduction mystérieuse et presque oppressante sur ces graves de violoncelle obstinés nous fait attendre la voix, un suspens savamment édifié, préparé et mis en scène musicalement. Là encore, en une part progressive expressionniste chargée de mise en relief de chaque mot, note, phrase, l’on est saisi par la volonté de susciter l’intérêt établie par le compositeur et largement exprimée par les interprètes.

Le reste de l’album -avec les interprétations vocales de la contralto Marie Nicole Lemieux, que ce soient les six bagatelles de Webern additionnées d’une septième chantée et jusqu’alors inédite ou encore la fameuse suite lyrique de Berg pour quatuor à cordes version avec soprano - insiste sur ces années viennoises de recherche menées par cette école qui a brisé les codes, en a créé de nouveaux en développant autour du système de l’écriture musicale d’usage des axes créatifs réglés, autrement régentés afin d’amener l’imaginaire musical vers de nouveaux horizons, espaces et critères.
Des inventeurs…
Et avec cet album, finalement, je réalise que voilà bien une excellente porte d’entrée pour pénétrer dans cette époque si riche en audaces et si particulière en directions créatrices.

---

PERGOLESE « Stabat Mater » - Alpha Classics 2020.
Sandrine Piau, Christopher Lowrey, Les Talents Lyriques, Christophe Rousset.

Lié à un véritable choc musical de mon enfance ce stabat mater reste l’une des œuvres classiques que j’ai toujours en moi. Cet art du drame tonal-dissonant et en sensibles ne semblant jamais en capacité de se résoudre, ce croisement vocal entre les deux solistes aux possibilités de choix seulement mues par la tessiture, cette spiritualité si forte et si dense qu’elle prend instantanément l’âme…
Être soliste dans un tel monument musical n’est pas mince affaire.
On aura eu l’ampoulé, la juvénilité, le lisse de circonstance parce que se voulant baroque d’esprit… tant de versions, tant de visions, tant de mises au service d’une œuvre intemporelle, immortelle donc.
Les versions sont rarement, et ce quel qu’elles soient, anecdotiques.
Le Stabat Mater de Pergolèse impose dès ses premières mesures une implication totale, savoir comment chacune ou chacun (de plus en plus de contre ténors, comme ici, s’emparent de la partition) gère cette implication est affaire de vision.
J’ai écouté nombre de versions de ce Stabat Mater. Chacune se « défend » et en préférer l’une à l’autre semble compliqué à assumer. L’œuvre se suffira à elle-même et même si par excès parfois de choix d’interprétation des penchants se distinguent ils ne peuvent en rien effacer l’extraordinaire dimension du matériau musical initial.
Alors me voici face à cette version présentée par cette voix que je pars découvrir, me voici face à, je commence à m’y habituer, une exigence, une rigueur, une qualité de jeu et de don vocal et de personne indiscutables.
D’entrée le tempo un peu plus lent, retenu plus qu’à l’accoutumée va obligatoirement retenir l’attention, chercher l’émotion au plus profond de ses notes sensibles (7e degré de la gamme et d’autant plus poignant qu’en mode mineur celle-ci a été installée afin de « parfaire » auditivement la résolution en cadence).
Les deux solistes se mêlent, s’entrecroisent, se complètent sans écarts personnels, portés par ces jonctions mélodiques qui font de leurs duos des moments de parfaite cohésion. Et que dire de chaque partie soliste… l’œuvre est ici déroulée avec un lien ténu entre les voix qui prennent chacune au fil de l’avancée des sections, l’énergie expressive de l’autre, comme un passage de relai avec des points de rendez vous communs en duo.
L’ensemble orchestral est le point d’équilibre et d’accroche de ces directions mélodiques et ses appuis harmoniques tant que contrechants lient ce tout de façon tant soutenue que solide.
Un « Stabat Mater » de Pergolèse de plus que, forcément, je vais directement installer dans la longue liste de tous ceux que j’écoute oh combien régulièrement.
Mais ce n’est pas tout…
Deux œuvres inédites et inconnues complètent ce pavé de la musique sacrée, le « Salve Regina » de Nicola Porpora qui fut maitre de chant de… Farinelli et maître de … Haydn, ainsi que « Beatus Vir » de Leonardo Leo, des œuvres « à la piété méridionale » dixit Christophe Rousset.
L’occasion d’en découvrir d’avantage et qui sait de rencontrer ces deux autres compositeurs très connus et plébiscités en leurs temps qui, comme un certain Vivaldi, passèrent dans l’oubli le quasi plus total.
Ah… l’histoire… et la postérité…

---

HAYDN « 2032 – L’addio » - Il Giardino Armonico – Giovanni Antonini / Sandrine Piau.

Cet album clôt une intégrale consacrée à Haydn réalisée par cet ensemble et ce chef qui ont redonné à cet immense répertoire et compositeur un coup de neuf et un nouvel éclairage.
S’y insère la scène dramatique de « Berenice », elle, qui, abandonnée par son amant y chante son désespoir tant que sa rage.
Dans ce registre, là, on le sait maintenant Sandrine Piau excelle.
Les contrastes rappelant logiquement le fameux clair-obscur sont la matière du jeu expressif où l’énergie rageuse et furieuse s’alterne avec le plus profond anéantissement, cela impliquant des performances vocales tant puissantes que décisives au degré de l’approche tessiture et ambitus mais également une profondeur sensible et expressive qui laisse transparaitre la douleur de l’âme.
Idéalement placée en troisième ouvrage de l’album cette « pause » vocale ouvre le champ des possibles, installant une écoute différente d’un Haydn qu’on aura plus volontiers en l’oreille comme compositeur instrumental et orchestral.
La puissance dramatique de cette scène est un condensé d’environ 10 mn d’expression directe.
Elle possède un pouvoir quasi charismatique et peut également avoir sur l’auditeur un réel pouvoir d’adhésion immédiate.
Quant au reste de l’album même s’il contient les symphonies les plus emblématiques (du moins certaines des plus emblématiques) de Haydn, cette approche avec cette unité orchestrale fait merveille.

---

« BETULIA LIBERATA » - Sandrine Piau, Nahuel Di Pierro, Teresa Iervolino, Chœur Accentus, Les Talents Lyriques dir Christophe Rousset.

Encore Mozart, pour un oratorio qu’il composa à l’âge de… 15 ans.
On juge le livret de Metastase assez médiocre, qui fut initialement refusé par Hasse principal collaborateur de celui-ci.
Mozart a saisi là une belle opportunité pour se faire connaitre. Pourtant il n’existe aucune trace d’une représentation de cette œuvre qui aurait dû être créée à Padoue en 1772.
Elle est contemporaine à Mitridade, opéra de jeunesse et d’entrée on est dans la texture familière de cette écriture du génie mozartien avec nombre de caractéristiques d’écriture et d’orchestration qui sont sa « pâte ».
Le registre vocal est techniquement exigeant et est magnifié par une distribution remarquable, le chœur, qui comme toujours chez Mozart a une part minime mais systématiquement d’une remarquable écriture, saisit littéralement l’auditeur et dans le rôle d’Amital nous allons retrouver Sandrine Piau qui dès le récit « E in che Spera ? » installe son empreinte dramatique et poignante.
Dire que l’on découvre encore des œuvres de Mozart…
Et cet oratorio (opéra à caractère sacré), qui plus est de jeunesse est une pierre de plus à l’édifice de plus de 800 œuvres composées, rappelons-le, en une poignée d’années sur cette terre…
Une mention toute spéciale à cet ensemble orchestral et à Christophe Rousset qui nous incarne l’esprit mozartien dans une certaine splendeur qu’il fait bon (re)trouver.

---

ANDRE CAPLET « Conte Fantastique, Septuor, Les Prières » - Ensemble Musique Oblique – Harmonia Mundi 2007.

Attention, plongée poétique sans précédent…
Ce conte fantastique, inspiré d’Edgar Allan Poe (« Le masque de la mort rouge ») pour harpe et quatuor à cordes est simplement renversant de beauté et ce sous couvert de cette écriture estampillée contemporaine.
On sait – ne l’avais-je dit ? – que Sandrine Piau a étudié la harpe et la retrouver ici pour les deux sonnets « Quand reverrais je, hélas » et « Doux fut le trait – Ronsard », accompagnée par le si délicat instrument est juste un arrêt intemporel qu’il faut faire.
Puis la voici comme « voix » dans le « septuor à cordes vocales et instrumentales », une œuvre pour trois voix de femmes et quatuor à cordes où sa dimension instrumentale vocale, emmêlée dans l’écriture complexe tant que dans l’insolente évidence mélodique de Caplet, se fond en bloc dans ce mini chœur vocalisant.
Avec cette artiste, l’on part aussi à la découverte et celle-ci, à savoir l’entrée vers l’œuvre de Caplet, n’est pas des moindres.
A fleur de peau…

---

Je pourrais ainsi décrypter et me promener des heures parmi la discographie de cette immense artiste au chant dénué de fioritures d’usages et inutiles, allant à l’essentiel qu’est la musique et l’interprétation au plus juste tant de l’axe mélodique que du texte.
Il serait logique de mettre en évidence les nombreux opéras dans leur intégralité qu’elle a enregistré dont certains (Purcell, Handel, Rameau) sous la direction de William Christie et pour les amateurs du « genre » il conviendra de faire ce chemin par soi-même…
D’ailleurs il n’y a pas que le baroque dans cette affaire, mais également Mozart, Offenbach, Mendelssohn ou l’étonnant Cendrillon de la compositrice Pauline Viardot – encore une femme compositrice à découvrir… où Sandrine Piau là encore émerveille.
Elle a également enregistré nombre d’albums de mélodies (« Si j’ai aimé » - « Chimères » - « Voyage intime »…), amenant ce « genre » hautement difficile à interpréter à un degré d’excellence rarement atteint avec un répertoire couvrant nombre de compositeurs et d’époques ainsi que de langues poétiques.

Je vais juste terminer ici par sa collaboration avec Anne Gastinel et les violoncelles de l’orchestre national de France pour un album intitulé « Americas » et consacré à Piazzolla ou – là où celle-ci intervient – Villa-Lobos avec les « Bachianas Brasileiras ».
Un projet qui va me permettre de clore en beauté cette chronique qui j’espère va vous permettre de découvrir tant l’artiste Sandrine Piau que les œuvres et compositeurs qu’elle interprète, défend, exprime… avec une sensibilité, une musicalité, un sens du texte et du sujet et une approche vocale (et forcément technique) exaltante.
A vous de prendre ce temps si précieux pour aller à sa rencontre.
Et il n’est jamais, surtout dans ce cas, de temps perdu…




 









Commentaires

  1. Comme toi, j'ai été marquée par le "Stabat Mater " de Pergolese que j'ai eu l'occasion de chanter au collège, mais je l'ai peut-être déjà dit 😃 et donc j'irai déjà écouter cette nouvelle version, c'est une oeuvre que j'aime toujours autant...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est une oeuvre qui est souvent présente en nouveautés et à laquelle nombre d'interprètes se frottent régulièrement.
      Cette version je l'ai ajoutée à mes favoris d'une liste déjà très remplie.
      je te conseille aussi celle enregistrée par la maitrise de Radio France... récemment. Extraordinaire !

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

« A EUX LA PAROLE » - ELOISE MINAZZO : « En Boucle ».

FELICIA ATKINSON.

REDECOUVERTES, REDECOUVRIR… (Syndrome de l'île déserte ?)