LET’S DANCE…

 LET’S DANCE… 

Vision complémentaire de la compilation participative proposée par mes soins dans le blog :
Blog | Les rubriques en vrac du rock


La danse, la musique…
Let’s Dance – Bowie, bien sûr…
Dans l’histoire musique et danse, danse et musique sont majoritairement liés.
On n’y pense pas toujours, mais on agit souvent de sorte que, en réflexe, comme ça, parce que là, c’est juste physique, irrésistible, hypnotique, collectif, convivial, bref… et même on se retrouve à danser, gigoter sur des trucs qu’on exécrerait presque mais qui pourtant (ah les mariages…).
J’aime bien creuser un peu. Pourquoi réduite le mot danse au seul dance floor ?
De tout temps danse et musique… les suites de Bach sont en fait souvent écrites à partir de rythmiques de danses populaires et l’organisation de celles-ci sera par la suite la première mouture de l’organisation des œuvres symphoniques en quatre puis finalement trois mouvements, le seul qui subsistait - devenu trop empreint de passéisme royal – à savoir le menuet, finit par dégager (mais être autrement remplacé). Chez Bach donc (et tant d’autres de ses prédécesseurs ou contemporains) on a : des gigues, des bourrées, des menuets, des siciliennes, des sarabandes… récupération d’un creuset populaire mais aussi argumentaire rythmique souvent obstiné. Et puis, à cette époque, pas de métronome alors comme on savait les danser, ces danses, il suffisait juste de faire le bon pas, au bon tempo et voilà, le tour était simplement … joué.

N'oublions pas qu’avant de parler de tempo (mesuré par le métronome dont le bpm 60 s’aligne-ait sur la vitesse de la seconde) on parlait de mouvement.
Les plus communs : Allegro, Andante, Allegretto. D’autres : Minuetto (tiens donc), Alla turqua, Scherzo/Scherzando, Moderato… et tant de termes qui en soi, donnent la « vérité » de la vitesse même si une relative approximation restait « de fait ».

Et puis, la référence à la danse populaire, elle est « l’emblème » de la 7e de Beethoven, sorte d’hommage à la danse composé par le grand maitre.

La danse et l’écriture musicale « pour celle-ci » a également fait sortir, souvent, puis heureusement (fin XIXe) … l’écriture musicale du « carcan » scientifique et théorique dans lequel la forme l’avait enfermé et éloigné ainsi la musique de quelques racines essentielles et fondamentales …

Alors l’argumentaire de ballet, devenu spectacle aura permis à la musique de s’échapper (Ravel, Stravinsky, Delibes, Tchaïkovski, etc. ) et d’offrir de nouvelles page, de nouveaux horizons… vastes et sans contraintes rigoureuses afin de « libérer » le compositeur.
Celui-ci mettra alors, sa « science » au profit d’un argumentaire, d’un « visuel », d’un spectacle… en place de considérer celle-ci juste pour l’argument musical lui-même.
Je suis bien entendu plutôt schématique, car l’envie de sortir du cadre est inhérente à la création artistique et l’évolution de la symphonie vers le poème symphonique est le parfait exemple de cette déclinaison, de cette orientation qui aura poussé vers l’imaginaire musical.
Les arguments auront pris progressivement leur place afin de donner un autre corps aux quatre et parfois moins, ou plus, mouvements, permettant des ouvertures de champ de tous les possibles.
De la timide amorce, mais déjà bien imagée « Pastorale » de Ludwig (décidément), en passant par celle qui révolutionna la symphonie en elle-même et permit d’authentifier le poème symphonique à savoir la « fantastique » de Berlioz – qui propose à l’emplacement commun du mouvement à trois temps « un bal » - jusqu’à Richard Strauss spécialiste du genre (« Zarathoustra », « Don Quichotte » etc.) en n’oubliant surtout pas Claude Debussy (« la mer »), on peut dire que le compositeur et la compositrice (puisque désormais et enfin on fait entrer ces dames dans la cour jusqu’alors réservée à la gente masculine) se sont saisis de tout argumentaire pour donner de la substance vitale à leur créativité.
Pour en revenir à la danse, même dans les œuvres classiques déterminées et cadrées (rappelons que Haydn a établi les codes de l’écriture symphonique classique avec en tête de premier mouvement la forme dite sonate), il faut remarquer ce menuet (à trois temps, organisé en forme tripartite, de façon quasi similaire à ce que sera l’organisation thématique de la valse musette dans un temps plus récent…), flatterie obligatoire envers la noble cour qui avait ce besoin de « repères » rythmiques pour apprécier une œuvre.
Et, bien souvent, ce même jusque dans les méandres de symphonies mahlériennes, l’usage de cellules rythmiques issues de danses populaires est resté commun, traditionnel afin d’une éternelle passerelle entre écriture savante et ancrage populaire.
Je vous laisse réfléchir sur le plus célèbre compositeur ayant utilisé cet axiome, à savoir Bela Bartok.

Humm…
Penser jazz sans penser danse… c’est oublier qu’il y eut un Cotton Club et que le swing, le shuffle viennent tout droit des usages des danseurs de claquettes, pas ceux connus d’Hollywood, démonstratifs populaires comme Kelly, non, ceux de la rue, à Harlem, qui se faisaient des joutes dignes du hip hop actuel.
On parle là de patrimoine, d’un patrimoine qui nous dépasse et dont l’idée qu’on a n’est qu’une imagerie de synthèse véhiculée par la culture américaine dans laquelle on a été baigné, de loin…
Broadway, Hollywood, paillettes, comédies musicales - omniprésence de la danse.
De là sont issus la plupart des standards de jazz, des chansons qui, souvent, justement...



Pour le reste… je laisse à chacun ce que lui impose son corps, de façon irréfléchie, dès les premières mesures de…

Pour ma part, le versant opposé de la piste de danse, c’est-à-dire celui où l’on joue pour faire danser, je le connais par cœur et l’ai pratiqué (et il m’arrive encore de le faire, parfois à mes dépends dans des situations improbables, comme quoi – cf, juste avant…) depuis l’adolescence où juché derrière ma batterie puis par la suite mes claviers j’ai à peu près tout joué jusqu’à l’arrivée des DJ mais aussi des tubes irréalisables en groupe…
Bal rock (bière, whisky et baston vers minuit incontournables),
bal musette (ricard, vin blanc, rouge et baston en général un peu plus tôt vers 23h),
bal folk en mode irlandais (repas bio, chiottes vers les bottes de paille et bière locale ou cidre sans parler des herbes à fumer),
balluche années 80 (la vision de la France, tellement éloignée de la politique socialo mitterrandienne et les jeunes aussi jeunes que nous, totalement débridés avec arrivée d’autres substances donc descente de police vers 02h du mat' et fouille des véhicules des zicos vers 04h sur le parking)…

Puis le DJ est arrivé, il passait d’abord des « disques » adaptés… puis il a commencé à faire joujou les platines et remixer, puis c’est devenu un métier et de là des artistes.

J’ai fait du bal Lindy Hop, épuisant, mais tellement…
Et du bal folk, cf plus bas...

Orchestre de rythm’n’blues… bien rares étaient les « concerts » où le public restait assis, enfin si, le temps d’engager le premier morceau, puis après…

Faire danser… le plus dur ?... ouais… les… sentir, ceux-là, en face de toi et les faire décoller, puis ne pas les lâcher, jusqu’à épuisement, jusqu’à la fin de la nuit et les regarder heureux, s’éclater, sourire, chanter à tue-tête, avec nous.
Savoir et surtout comprendre que créer des listes de titres ne sert à rien si l’on veut les épuiser… et les rendre heureux.
Il faut juste les suivre, s’adapter, et puiser dans tout ce qu’on a (et il faut en avoir… du répertoire… du métier…)
Ouais… un bien beau métier.
LE métier… disaient les anciens quand je montais sur scène avec eux pour l’apprendre.
Maintenant c’est moi, l’ancien…

---

Allez engageons la partie :

01 – Ballet Royal de Flore « Première entrée, Le Soliel II » - Jean Baptiste Lully / La symphonie du Marais |Hugo Reyne.

Louis XIV était un grand danseur.
Il aimait et voulait éblouir sa cour et ses invités par cet art dont jeune, il avait la parfaite maîtrise.
Il s’octroyait, sous des chorégraphies spécialement dédiées et une musique composée à cet effet, des rôles charismatiques et flamboyants et se représentait bien évidemment principalement en astre solaire.
Un pouvoir absolu mis en scène par un talent et une aptitude physique hors du commun qui lui permettaient d’éblouir littéralement « sa cour ».
Mais la capacité physique dure un temps et, avec ce ballet qui scella la fin de son partenariat avec Henriette d’Angleterre (empêchée pour fausse couche), il tirera la révérence finale de ces extravagances démonstratives.
Macron a-t-il dansé le 49.3 avec Brigitte, Charles et Camilla ? (côté tempo ça nous fera un slow très très mais vraiment très ... lent...).

02 – « Sugar Rum Cherry » - The Nutcracker Suite | Duke Ellington.

La musique de Duke et la danse…
Les fameuse suites (donc de danse…) de Duke.
Ici il s’ingénie à revisiter le « Casse-noisette » ballet emblématique de Tchaïkovski.
Cela aurait pu être une excellente alternative pour « Fantasia », mais en tout cas, Tchaïkovski devient ellingtonien en une mesure de toms jungle beat et en de légers riffs d’anches saxées.
Je reste un inconditionnel de Duke, même si, j’avoue, je ne le dis pas assez ici.
Yes.

03 – « Edges of illusion » - John Surman.

C’est avec ce titre que j’ai découvert John Surman lors d’une conférence ou d’un cours sur la danse contemporaine et cette pièce mettait en évidence le travail de Carolyn Carlson.
Des arpeggios à la Schulze, un empilage de saxes tour à tour écrits, free et même carrément en contrepoint baroque (écoutez ce côté baroque qui commence à poindre vers le milieu).
Directement estampillé dans la case mémoire.

04 – « Music » - Madonna.

Ça, c’est lié à un souvenir mais également un gros défouloir en mode party.
En gros, une jeune milliardaire délurée, arrière-petite-fille d’une très grande célébrité de la peinture se marie…
Mon ami DJ nous place en duo avec la chanteuse extraordinaire avec laquelle je travaillais à l’époque (une de mes étudiantes en dernière année, voix incroyable).

On est là pour deux soirées en une.
1/ On doit faire le vin d’honneur de ladite milliardaire, déjà bien éméchée et absolument sous le charme de notre boulot. Adorable est le mot… mais bien bourrée.
2/ On doit jouer la musique en mode pot de fleur pour des Russes qui ont réservé une aile du château et éventuellement faire « dansouiller ».
Pour 1/ c’est : « Je vous en supplie, quand vous avez fini venez nous rejoindre et vous éclater avec nous », mais voilà… quand aura-t-on fini ? à cette heure-là de fin d’am, c’est bien la question.
2/ ils arrivent, tirent une gueule d’enterrement… s’assoient et mangent, mutisme total, rien, pas un mot, juste la mariée qui pleure et le marié qui fixe ses pompes. On joue. On varie tant que possible le répertoire, à peine chahutés par le bruit de quelques rares fourchettes, l’ambiance n’est même pas au repas et à la simple idée de manger. 1h chrono et l’affaire est pliée.
Le frère du marié arrive vers nous, nous glisse un merveilleux et incroyable pourboire en s’excusant et nous explique que … ils sont arrivés ce matin de Russie, sont allés à l’église pour la cérémonie et que… tout simplement… le responsable du mariage à l’hôtel a juste… oublié… de convoquer un curé… Donc pas de mariage religieux… pas de mariage. C’est des Russes, hein…
Le mec a été viré dans la soirée.
Nous on plie et on file à la fête d’à côté.
Retour à 1/ La mariée est au taquet. Son degré d’alcoolémie n’est plus évaluable. Elle nous voit entrer, elle trépigne : « Hein déjà, ils n’ont pas voulu de vous ? etc. etc. ».
Elle fait un clin d’œil suppliant à mon pote, aux platines : « remets moi Madonna ! STP… ».
Il me regarde, tout sourire, il sait pertinemment que ça va me botter.
Le morceau n’est pas encore officiellement sorti, elle l’a chopé par relation et là !
On est partis dans une folle aventure débridée sur fond de décibels avec un titre qui a duré car bien entendu passé en mode remix à l’ancienne par le pote en question. Puis on s’est retrouvés, passant à côté de l’équivalent d’un camion plein de bouteilles vides, sur des transats, au bord de la piscine, dans un rêve éveillé où une mariée absolument sublime, mais complètement bourrée dansait, à poil, dans la flotte (sous l'oeil attentif mais également goguenard du personnel craignant une éventuelle hydrocution), avec ses invités.
Music… quand avec alcool, tu nous tiens…
Je ne sais absolument pas à quelle heure j’ai bien pu rentrer, mais le soleil tapait bien fort et ma tête, oh, ma tête…
Heureusement qu’on avait pris le soin de rentrer le matos dans les voitures entre… deux…

05 – « Alexandrie, Alexandra » - Claude François, version remix Dimitri From Paris.

Ce que j’aime dans ce remix c’est finalement l’intelligence de la récup’ de tous les ingrédients (plus le solo de piano à la fin) qui rendent ce tube fédérateur.
Une sorte de découpage au scalpel de tout ce qui marche dans ce truc de génie.
Les cuivres à la Quincy-Brecker, les percus en mode Santana Woodstock, la mise en avant de cette ligne de basse phénoménale, tous les gimmicks vocaux de Claude, les chœurs samplés, les cordes de folie, etc. car chaque truc est millimétré.
Le dernier groupe de soirées dansantes que j’ai monté (encore parfois en activité), spécialement dédié aux soirées privées (de tout’ y’a plus que les soirées privées qui se payent des groupes…) a obligatoirement mis ce titre au menu. Le bassiste, l’un des meilleurs avec lesquels j’ai et je joue (é) m’a dit qu’il kiffait absolument cette ligne de basse et CloClo.
Ouais, pour un mec groove et funk genre clone de Marcus Miller, on est surpris d’un tel enthousiasme le jour où il te sort ça, mais… quand il envoie le truc on comprend très vite.

Mais cela dit.
La soirée traine un peu, ils n’arrivent pas à bouger leurs culs de leurs chaises ?
Aucun souci – One. Two. Three. Four. Il suffit d’envoyer cette basse, ce piano et hop, tout le monde arrive et c’est parti.
Là, ils ne vont plus quitter la piste et c’est le traiteur, en panique qui va arriver me dire « bon les gars, faites-les rasseoir car j’aimerais bien qu’on passe au fromage… sinon à deux plombes on est encore là et jamais on fera la pièce montée à minuit » …
CloClo, ado j’aimais pas. 
Mais faut jamais dire jamais… car de tout’ quand c’est bon… et puis, envoyer un truc dont tu sais que ça fera plaisir à tout le monde !

06 – « I’m the one » - Material.

Sacré Bill Laswell, il te sort un « Baselines » genre l’album ne que t’as presque pas pu écouter jusqu’au bout, installe face à Zorn un trio intitulé « Massacre » dont le nom est encore bien gentillet à côté de la musique qu’il propose et le voilà qui impose Material, ce groupe hybride avec, devinez qui ? Nile Rodgers et Tony Thompson de Chic, Beinhorn aux claviers acides et crades et Bernard Fowler en groovy vocaliste.
J’ai l’album en vinyle, j’ai le maxi 45 dégotté par le pote dont j’ai parlé juste avant.
Et pour les inconditionnels de Nile, c’est du bien avant les Daft pas du tout Punk mais c’est tout autant trippant que « get lucky » car oui, ça apporte du bonheur que tout cela…

07 – « Twist and Shout » - David Lindley.

Lui, il est décédé juste après Wayne Shorter.
J’en ai parlé.
Echo plus que minimal… mais qu’est-ce qu’il a donc fait pour qu’on l’oublie comme ça ?
Le gars festif, ensoleillé, multi instrumentiste qui mélange en mode cocktail fortement dosé tout ce qu’il est possible de prendre autour de soi.
Résultat avec cet orgue sorti de la brocante ?
Bah si vous bougez pas, servez-vous un verre, votre compagne, amie, copine, épouse (j’arrête là) devrait décoller direct.

08 – « Reels :  St Ruth’s Bush/The Fos Hunter’s Reel/Scotch Mary » - The Shaskeen Ceili Band.

Là, c’est lié à un moment qui a changé ma vie…
Rapidos : Claire, amie de fac, monte un Ceili Band.
Elle cherche un pianiste, m’appelle.
Je ne connais absolument pas, je n’ai jamais joué cette musique, mais connaissant la grande artiste spécialiste du bal folk et pédagogue de cette musique qu’elle est, j’accepte.
Ce sera là une expérience de vie tant musicale qu’amicale et conviviale, incroyable.
Bon, pas de partitions, de l’oral, que de l’oral.
Alors j’écoute. Studieux, je transcris mes grilles, installe ma pompe pianistique et les premiers contrats je suis un peu dans le guidon puis on se détend, puis on connait et le par cœur d’installe… mais il me manque un truc.
Je demande alors à Claire de « me montrer les pas ».
Alors je n’ai plus joué assis, mais en dansant et cette pompe n’a plus jamais été la même…
J’en ai fait des bals et de toutes sortes… mais le bal folk dépasse tout ce que j’ai connu en force et convivialité réunis, mais aussi en osmose entre musiciens et danseurs.
De la scène c’est un truc absolu à vivre… (si en plus, même derrière un piano, on danse, alors…)

09 – « Oye Como Va » - Eliane Elias.

Bon pour moi Eliane Elias est la représentante pianistique symbolique du piano actuel brésilien.
Je n’ai pas honte de dire que je lui ai tout pompé dès que la syncope made in Brazil entre en jeu – bah quoi ? elle a dépoussiéré le style enjazzé par des Américains en mal de binaire, car elle, non seulement le jazz elle sait le jouer qu’il soit très moderne avec Steps Ahead, ou modal (hommage à Bill Evans magnifique) mais en plus elle lui apporte une aura féminine alternative bienfaisante à la diva Krall (que j’adore aussi détrompez-vous).
Mais là il s’agit de bien autre chose… de patrimoine et de culture.
Donc on ne pourra pas lutter et son solo de Wurtlizer vaut à lui seul un plus que détour.
Et le dépoussiérage de ce standard Tito Puente mais aussi fer de lance de Santana c’est jouissif.

10 – « Dolphin Dance » - Herbie Hancock.

A l’évidence ils dansent tous sur ce thème merveilleusement composé par Herbie, capitaine de croisière.
Freddie flotte et surfe sur la vague nouvelle.
George joue avec les vagues en ski-nautique.
Ron c’est la lame de fond et Tony, ah Tony…
L’un des thèmes les plus improbables d’Herbie en l’air toujours… en l’air…

11 – « I Won’t Dance » - Robin McKelle with Kurt Elling

Tellement de versions de cette invitation à la danse et à la drague classy…
J’y vais, j’y vais pas, j’peux, j’peux pas…
On s’en tape, allez cocotte, viens donc danser…
Nouvelle version, rien de bien nouveau, si ce n’est que rendre hommage à Ella, de temps en temps et ne pas l’oublier, c’est bien… aussi.

12 – « Gonna have a Funky good Time » - James Brown.

James en live rien de tel.
Lui, l’orchestre se donnent au-delà du raisonnable.
Paillettes…
Ici scène forcément honorifique, on est au japon, à Tokyo et ils sont heureux et ils le lui font bien « sentir ».
Nous aussi car JB… c’est levage de cul immédiat et cet album japonais… irrésistible.

13 – « Dance to the Music » - Sly and the Family Stone.

Irrésistible ? à vous de voir.

14 – « Disco Inferno » - Tina Turner.

Depuis l’adolescence je crois bien que j’ai toujours tant été attiré qu’effrayé par Tina Turner, avec Ike d’abord puis sa carrière solo, suite à cette séparation dramatique, médiatisée et mise en biopic.
Génial le biopic d’ailleurs.
Bon Ike dans tout ça… pas reluisant hein…
Mais Tina, il suffit qu’elle empoigne le micro et hop, un feulement vocal et on se lève…
Qui sait encore faire ça aujourd’hui ? Enfin j’entends… réellement faire ça, au-delà du tube qui met en avant, non, juste par la voix, la présence, le… truc…

15 – « Dance with me » - Rufus and Chaka Khan.

Chaka c’est un peu pareil.
Elle, la demi-mesure, connais pas.
Direct à fond, direct dedans, direct ça envoie une telle énergie, toujours au-dessus, toujours lead vocaliste même si tu lui mets 100 choristes de gospel à fond dans le trip elle passera, coute que coute, c’est son truc, c’est sa came.
Là elle retrouve le groupe Rufus, ses débuts, sa montée vers la gloire et les retrouvailles sont live et méritaient un album historique direct.
Je ne saurais dire combien de fois j’ai écouté cet album…

16 – « Shinning Star » - Earth Wind and Fire.

Ok je crois bien l’avoir dit un jour s’il est un album essentiel de EW&F ce sera juste ce live « Gratitude ».
J’ai dit essentiel.
A vous de voir.
Et il y a là cet impact de cuivres à l’écriture hurlante – coup de génie d’orchestration en soi.

17 – « Party Everybody » - Chic.

Réduire Chic à trois, quatre tubes max, c’est un peu oublier que la limousine de luxe de Nile c’était un peu autre chose que la surface reluisante de ce sommet d’iceberg au potentiel incalculable (sauf en royalties).
Alors ce que j’aime c’est l’autre versant de tous leurs albums et il y a de quoi se dire que, si…
Mais la vie…

18 – « Je m’éclate au Sénégal » - Martin Circus.

La fête babacool version débuts du club med’.
Allez go, on danse, on picole, on fume, on partouze sur la plage, on tape sur des gamelles et on croit même qu’au… Sénégal… on entend des… cigales ? ...
Pas grave, moi quand c’est sorti, j’étais un gamin et le chant des cigales c’était juste le truc qui faisait un bruit dans celle en poterie de chez ma grand-mère.
Ma mère quant à elle m’a vite interdit d’acheter - à cause de ces paroles scandaleuses - ce disque en 45t, que j’adorais, car c’était… avec les Poppies… le truc qu’on mettait dans les boums.
Une ampoule de couleur, un électrophone portatif, à fond, saturé et un de corvée pour changer au plus vite les précieux disques, sans les rayer (crime de lèse-majesté).
Pendant que la marmaille s’éclatait dans le garage, les mamans faisaient certainement la réunion Tupperware.
Mais un jour ma mère est partie plus tôt et a entendu ces effrayantes paroles de débauche…
Rien de tel pour créer un mythe interne et personnel, s’imaginer, à poil même si l’on ne fait pas de cheval, avec une copine… mais trop jeune pour comprendre l’allusion et rester accro à ce truc samba rock riff bien dedans…
Bref rock, pour sûr et que les mal entendants réalisent que les Martin Circus c’était tout de même un sacré groupe.
Il parait que leur batteur habite à quelques petits km de chez moi, qui sait, un jour...

19 – « Dance the Night Away » - Van Halen

Tu vois, j’ai toujours aimé Van Halen, du début avec le jeu concours radio pour savoir d’où provenait ce solo précédent « You Really Got Me » et qui nous a fait cogiter des heures voir des jours…
Van Halen c’est le rock en mode fête. J’ai toujours vu ça comme un gros feu d’artifice, de ceux qui émerveillent, font applaudir, pousser des oh et des ah et danser en sueur en mode 14 juillet sans réfléchir, juste portés par David qui harangue en tous sens, par Eddie qui mitraillait en tapping tout ce qui a 6 cordes et soutenus par du plomb mais pas n’importe lequel, un alliage qui t’oblige à…
Et ça…

20 – « Pizzicato Polka » - Josef Strauss

Il est devenu commun de dire que le jazz c’est le mix entre le blues et… la polka.
Ici elle n’est pas seulement piquée, mais pizzicato, c’est-à-dire aux cordes, sans archet.
C’est une épreuve, un challenge que jouer ainsi, juste, précis…
Mais les viennois ont cette danse, avec la valse, dans le sang.
Leur blues à eux, certainement.



Bonnes compils, y’en a plein d’autres sur le blog avec un choix plus qu’embarrassant mais qui pourra rendre boulimique : Blog | Les rubriques en vrac du rock

Commentaires

  1. oui, je comprends carrément ta réaction et tes propos qui s'en suivent.
    quand j'ai fait cette compil', j'ai comme toujours tenté de prendre le truc dans un autre sens que celui direct et mettant simplement de la musique en tout sens qui a eu fonction de faire danser, pas forcément en dancefloor mais qui est destinée à cela que ce soit bal, ballet, boite ou autre, peu importe... c'est sûr qu'avec une telle compil' on va pas décoller...
    secondo "faire danser"...
    ah là, c'est autre chose et je peux te dire qu'ayant fait des années d'orchestre d'abord de balluche mais aussi de tout genre folk, lindy hop, rythm'n'blues, tributes divers etc... bref tout ce qu'il est possible de jouer dans le genre j'en ai des plein classeurs et des plein par coeur... et donc... il en faut et l'improbable (comme ton exemple de muddy waters) n'est pas une affaire d'orientation, de hasard ou de juste envie pour se faire plaisir... non, c'est un question d'observation.
    je m'explique et te donne l'exemple du mariage qui reste avec la saint sylvestre le seul critère qui permet à un orchestre faisant "danser" de cachetonner.
    pourquoi je propose systématiquement aux mariages de faire vin d'honneur puis ambiance repas avant d'envoyer avec le groupe les sets de danse... ???
    c'est parce que c'est là que tu vas "cibler" ton auditoire et que l'improbable pourra, sit'as été bon observateur, se produire.
    exemple, tu joue le vin d'honneur en général jazzy et tu glisses un truc latinisant... ça bouge ?... allez hop tu mets ça de côté et t'es sûr que dans la soirée ça le fera en mode gros medley.
    donc si tu balances un bon vieux blues et que l'effet fonction et faut aussi mettre ça dans un coin de ta tête et oui, ça fonctionnera.
    c'est ce qui manque à nombre de dj... ce sens de l'observation... ils font avant tout leur truc et croient que parce que le beat installe un mouvement corporel naturel ça suffit à faire le truc...
    non, bien entendu.
    je me rappelle mon beau frère lors d'un mariage où on était en famille... "pascal pourquoi les dj attendent toujours la fin de soirée quand on en peut plus pour enfin balancer enfin des trucs qui font qu'on va y aller ?"... et oui, malheureusement c'est souvent le cas...
    y'a des "astuces"... mais crois moi, quand le groupe envoie et qu'ils sont là... le traiteur pleure et vient me voir en panique car il doit absolument être à l'heure pour... son plat chaud, sa pièce montée... donc tout ça c'est de l'anticipation, quelques coups de fil, bref, ça se gère et pas au hasard, donc oui faire danser c'est juste aussi... un vrai métier.
    et faire un concours de moonwalk live, avec tous les invités, sans être limités par telle ou telle version (même en mix dj), personne ne résiste au bassiste plus drums qui font tourner l'affaire... et c'est exactement la même chose qu'avec l'éternel madison qui en fait n'est qu'un simple blues ce qui te permet des impros à rallonge...
    mais tout ça, cloclo inclus, i will survive aussi au passage sans parler d'une bonne série de rock'n'roll ou d'un sweet dreams à la manson ou autre n'est qu'une question de bon moment et d'observation... des gens qui ne demandent qu'à s'amuser.
    une amie vient de fermer son bar à cogolin, quelle tristesse d'ailleurs...
    j'y ai beaucoup joué...
    et pour sa dernière soirée elle m'a appelé : "y'a que toi pour faire danser les gens et également leur offrir des trucs de crooner à l'apéro"... pas de pot, j'étais au concert de madonna à bercy...
    et côté agencement pour faire décoller le public, elle, j'ai jamais vu un truc pareil !
    bonne soirée...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

« A EUX LA PAROLE » - ELOISE MINAZZO : « En Boucle ».

FELICIA ATKINSON.

REDECOUVERTES, REDECOUVRIR… (Syndrome de l'île déserte ?)