DEAR QUINCY … (Quincy Jones – 14 Mars 1933 Chicago / 03 Novembre 2024 Los Angeles) – Part 3.
DEAR QUINCY … (Quincy Jones – 14 Mars 1933 Chicago / 03
Novembre 2024 Los Angeles) – Part 3.
Plus j’avance dans cette playlist, plus je me régale…
01- « Love and Peace » - Album « Walking in Space » - CTI
1969.
Allez on repart sur ce bon vieil archétype du blues, rien de tel pour se
remémorer que chez Quincy, fervent défenseur de sa communauté, le blues est et
reste sa ligne directrice fondamentale.
Pour cet album Quincy a enregistré pour Creed Taylor / CTI, un gage de qualité
de production dont il saura se servir très vite.
La liste des musiciens ayant participé à ces sessions est longue, Quincy est
bien sûr l’arrangeur et le metteur en musique de tout cela.
A l’aube des seventies, le piano fender (Bob James) est désormais le tapis sur
lequel l’on se pose, l’électricité est au rendez-vous et un groove soft, mi
funky, teinté de soul pour ne pas dire gospel (l’intro de piano est vraiment
caractéristique), en résumé, toute les racines profondes de la musique
afro-américaine sont là, mises à jour.
Et même si Quincy explore « à côté » de ce que certains n’estiment
plus ou pas du jazz, il ne quitte pas le navire de celui-ci pour autant, il
suffit juste d’approfondir quelque peu et de ne pas oublier que l’on n’est pas
dans ce qu’on appelle aujourd’hui des « passerelles », mais
simplement dans une réalité culturelle communautaire englobant à la fois Miles,
Herbie, Freddie (Hubbard), James Brown, Ray Charles, Stevie Wonder, etc.
Une communauté dont Quincy Jones est une figure incontournable.
Pour ce titre il faut noter la section rythmique basse/batterie tenue par Chuck
Rainey et Bernard Purdie que les copains de la pop-jazz de chez Steely Dan n’auront
de cesse d’inviter pour faire groover leurs titres où se combinent sous un half
time subtil swing et funky groove (ce qui sera par la suite une des marques de
fabrique de feu Jeff Porcaro chez… Toto/Rosanna). Hubert Laws que l’on connait
surtout à la flûte officie ici au saxophone ténor pour un solo inspiré et on
reconnait immédiatement Eric Gale au vibrato guitaristique caractéristiquement
proche, mais au jeu différemment identitaire, de BB King qui s’empare du thème
avec un feeling « gros comme ça ».
L’intro des cuivres en écriture choral semble droit sortie d’un anthem ou de
chez BS&T – on n’attend plus que Clayton Thomas pour rauquer le sujet –
elle reviendra en thème à la fin, rappel spirituel s’il en fallait un, de ce
qu’implique à y bien réfléchir, l’essence de ce titre.
Purdie affole le tout de bout en bout et apporte ce contraste rythmique subtil
entre une envie de dédoubler et un ensemble qui reste ancré dans le
« poids » du blues.
Pour nous, une belle réentrée en la matière qui donne directement envie d’aller
plus avant.
02- « Cast your fate to the wind » - Album « Smackwater Jack – A&M
1971.
On enchaine avec ce titre composé par Vince Guaribaldi, supporté ici par une
rythmique aux accents pop/funky.
Le bugle de Marvin Stamm pose un solo duveteux et c’est le pianiste Bobby Scott
qui va ensuite s’installer sur le Fender très certainement tenu par le subtil
Bob James pour un solo de piano bluesy à souhait, de la veine de ceux qu’on entend
à cette époque dans les albums des rockeurs sous les doigts de ces illustres
tributaires du genre s’étant permis ce jeu issu du jazz, du gospel et du blues
(Nicky Hopkins, Billy Preston, etc.).
L’entrée des cuivres est plutôt martiale, là encore écrite tels BS&T ou
encore Chicago, ces deux bands qui firent entrer les cuivres du jazz dans une
idée du rock à l’américaine.
Eric Gale est toujours aussi inspiré et le titre défile comme une BO en toute
souplesse et évidence.
1971, cette fois, ça y est, l’axe pop chez Quincy est bien là et son talent
d’arrangeur dépasse largement la simple écriture autour des cuivres surexposés
Big Band.
Une attention toute particulière à « l’ensemble » et sa présentation
est de mise et si l’on tend bien l’oreille, au-delà de ce simple titre, on sait
déjà sur quoi reposeront plus tard ses axes productifs qui feront gravir les
marches du succès interplanétaire de certains passés sous sa
« direction ».
03- « For Lena and Lennie » - Album « The Quintessence » -
Impulse 1961.
Un gros coup de cœur sur ce titre composé par Quincy lui-même.
Un titre que j’ai mis au programme du Big Band et qui ne cesse de nous
enchanter dès qu’on le répète.
Toujours ce fond de blues au tempo appuyé et si difficile à « tenir »,
renforcé par les papam – papam – de la basse et des cuivres graves (sax
baryton/trombone basse qu’affectionne Quincy). Cette grille aux harmonies
subtiles qui se déploie sur ce tracé semblant évident et puis il y a ce thème,
délicieux, entre thriller et romance qui passe en fin de parcours de soliste à
renfort de pupitre en tuttis.
Et justement, l’écriture manifestement moderne et pourtant si ancrée dans les
racines visibles, chez Basie, entre autres, des tuttis…
Ces tuttis flamboyants, rutilants, puissamment prenants et qui mordent l’auditeur
en attente de leur impressionnante expression.
Ce titre est un petit joyaux musical reposant sur ce creuset blues (mais on y retrouve
aussi des flashs de Gil /Miles « in Spain ») qui ne quitte pas Quincy
Jones mais dont il sait user pour le transcender sans pour autant le
bouleverser fondamentalement.
Un trait de génie.
04- « Desafinado » - Album « Big Band Bossa Nova » -
Mercury 1962.
On jouera peu par la suite ce titre dans cette version très cuivrée, bien plus
proche des mambos et autres salsas typées … le tout mâtiné soul.
Pourtant …
Et c’est bien dommage, en fait d’en être resté là.
Le jeu du thème est hyper syncopé, l’ambiance est joviale et festive,
insouciante et très « polaroïd ».
Les flûtes sautillent, les trombones et autres tubas poussent le cuivré grave à
outrance et le thème apparaissant à la guitare, histoire d’alléger et de
jazzyfier ce tout surgit en reprise comme une île paradisiaque sur cet océan d’étincellement
cuivré.
L’album est un incontournable et obligatoire de Quincy et des albums « dits »
de Big Band en général – un album qu’il faut avoir dans sa discothèque jazz.
Je viens de me décider à l’acheter en vinyle (je ne l’avais qu’en CD).
Il tient admirablement l’ensemble des promesses tant musicales, que sonores,
que d’arrangement … et de production qu’il tenait déjà depuis bien longtemps.
Et sur ce support enfin revenu à l’ordre du jour, cette chaleur brésilienne
revisitée jazz-soul met instantanément le soleil au cœur.
05- « Just Once » - Album « The Dude » - A&M 1981
Certainement le titre de cet album, que j’ai tant écouté, qui a quelque part ma
préférence.
Pourquoi ?
Parce que le chant de James Ingram emporte toute mon adhésion et s’installe avec
une rare émotion et intensité sur cet écrin de cors (arrangement Jerry Hey) qui
s’associent aux cordes voluptueuses (arrangement Johnny Mandel).
Parce que la rythmique de guitare discrète mais terriblement essentielle de
Steve Lukather apporte un grain rythmique à la progression du titre.
Parce que le pont est d’une rare inventivité d’écriture.
Parce que l’introduction pop exprimée au piano par Robbie Buchanan est un
moment particulièrement gracile qui permet à James Ingram d’entrer en matière
de façon sensuelle et sensible.
Parce que le soutien légèrement syncopé mû par Abraham Laboriel et John
Robinson apporte une assise décontractée et soutenue à la fois.
Parce que ce qui était au départ une « démo » composée par Barry Mann
et Cynthia Weill, apparemment insignifiante mais repérée par James Ingram a pu,
sous le savoir-faire des orfèvres au service de Quincy Jones et de Quincy Jones
lui-même, devenir un titre d’une expression intemporelle.
Un titre permettant à ce crooner pop-soul hyper sensuel qu’est James Ingram de
briller vocalement avec une ampleur expressive rare.
James Ingram est la grande découverte de l’album « The Dude ».
06- « Bluesette » - Album « Mellow Madness » - A&M
1975.
Le titre qui symbolise quelque part l’ami, le confrère, la partenaire,
l’invité, l’habitué des sessions … de Quincy Jones, Mr Toots Thielemans,
siffleur, harmoniciste, guitariste … et jazzman incontournable.
Un titre à trois temps joué ici en bossa nova, une façon détournée d’aborder le
rythme qui perturbera ceux qui cherchent à comprendre « comment cela
fonctionne ». Et en effet, jouer un rythme de bossa en le tronquant à
trois ou six temps (selon l’approche qu’on voudra bien avoir) est un exercice
de style des plus embarrassants … (mais confié à Grady Tate et Chuck Rainey
c’est, avec eux, encore une fois, l’aisance qui est au rendez-vous).
Et pourtant, le titre défile ici sans crier gare, sans la moindre tension ou
hésitation, avec un naturel désarmant et un esprit cool admirable.
Toots fait « son numéro » d’équilibriste siffleur/guitariste.
Frank Rosolino pose un solo de trombone - sur une rythmique qui va se mettre imperceptiblement
au swing – pêchu à souhait afin de contraster avec ces chœurs en mode Double
Six (avec qui Quincy a travaillé) ou encore Manhattan Transfer.
Le final s’émancipe bluesy (bluesette) et un soliste vocal (probablement Leon
Ware) s’échappe de cette collective conclusive comme on le fait au fin fond de
toute église lorsque le gospel nous envahit.
Féérique.
07- « Straight, No Chaser » - Album « The Quintessence » -
Impulse 1961.
Envoyé, c’est pesé ! Pour ce titre de Monk, tourné real bop.
Le thème est exposé presque à l’unisson (car de façon subtile, Quincy,
l’harmonise en appuis).
C’est cuivré 100 % pur jus, un gros solo de trombone, un autre de trompette
sous lesquels se glissent d’abondants riffs qui dépassent la seule idée de
background tant leur écriture est foisonnante, mettant en relief les solos qui
doivent s’imposer sur ce fatras engageant, enthousiasmant et délibérément
délirant.
Deux minutes et trente secondes chrono, pas besoin d’en dire d’avantage et d’en
rajouter.
Quincy a fait l’essentiel sur un timing hyper serré et chacun a donné le
maximum en cette section de temps.
Ils sortent de là aussi épuisés qu’au sortir d’un long soir de club – la
distance n’était pas la même à tenir, pas de dilution… l’essentiel.
08- « Superstition » - Album « You’ve got it bad girl » -
A&M 1973.
Ce titre de Stevie a traumatisé tant d’artistes, de Jeff Beck qui l’a mainte et
mainte fois joué (et en est quelque part à l’origine) à… Quincy.
Là, il a mis la barre de stars invités très haute avec les Three Beautiful
Brothers (Bill Whiters, Billy Preston et, of course, Stevie Wonder).
Pas besoin de chercher on sait d’emblée que Stevie a sorti son harmonica
fétiche qu’il fait groover, couiner, chanter, rugir de plaisir.
L’entrée a un son terriblement crado, Quincy a délibérément salit le sujet.
Comme toujours cet art de récupérer un titre et de le propulser vers d’autres
sommets est bien flagrant ici.
Phil Woods, hors de son contexte bop qu’on lui connait vient poser un solo
immédiat, instantané et fugitif pendant que Stevie n’arrive pas à décrocher son
harmonica.
Au fond derrière son pupitre, Cat Anderson fait hurler les aigus de sa
trompette, sortant de la masse volontairement vulgaire et suintante d’une
section de cuivres qui inonde tout le spectre, laissant à peine la rythmique,
pourtant massive, s’imposer.
Quincy réimpose « Superstition » et on en a même oublié le plan de
clavinet, semblant pourtant… obligatoire… comme quoi !
09- « Killer Joe » - Album « Walking in Space » - CTI 1969.
Ah, que j’ai toujours aimé ce thème de Benny Golson.
On retrouve ici, pour les amateurs du genre vocal en formation l’idée qu’en
fera plus tard le Manhattan Transfer. Le tandem Ray Brown-Grady Tate est d’un
swing absolu et les fidèles Bob James/Eric Gale de l’équipée CTI sont là, à
l’évidence.
Hubert Laws transcende le titre de son solo de flûte et l’association Dick
Williams (trompette)-J.J Johnson (trombone) en façade d’un big luxueux est d’une
délicatesse de saupoudrage parcimonieux du thème.
Les harmons ont été sorties des housses des cuivres afin d’adoucir d’avantage
jusqu’à une explosion finale en open play qui va permettre à ces chœurs
doucereux de s’installer.
L’arrangement de ce titre est un pur moment de classe, d’organisation méticuleuse
et d’agencement calibré.
Une phénoménale idée de ce que peut et doit être l’arrangement en jazz.
10/ « Close your eyes » - Album « I Dig Dancers » - Mercury
1960.
Là, il y a du monde, les pupitres des vents sont démultipliés, cherchant à
chaque action la couleur des timbres.
Des vents qui penchent tendancieusement vers une écriture de cordes d’ailleurs.
La rythmique est réduite à son strict minimum de fonctionnalité permettant à l’harmonisation
très contemporaine d’approche tant que d’organisation des timbres, de prendre
la part de ces deux minutes chrono. Il ne sert parfois à rien d’en mettre des
tonnes (de temps), il suffit, comme là, d’en mettre surtout dans la musique.
11/ « Hummin’ » - Album « Gula Matari » - A&M 1970.
Fredonnement.
Ce »chant » est laissé à Valérie Simpson qui va vocaliser comme un
instrument à vent soliste.
Année 70 oblige, le contexte est funky, surexposé comme une B.O de polar pour
traiter cette composition de Nat Adderley.
Et l’originalité sera ce fredonnement complémentaire de Major Holley qui double
son solo d’archet à la contrebasse.
Cet album CTI est un album phare du label.
Les moyens mis à la disposition du célèbre arrangeur tant en enregistrement qu’en
casting musical sont impressionnants, en atteste ce sublime solo sifflé en
doublant la guitare que nous offre Toot Thielemans.
Les arrangements sont un véritable festival de luxuriance sonore, puisant dans
tout le langage tant classique, funk et rythm’n’blues, que le mode jungle de
Duke.
La place au trombone qu’il soit soliste (Al Grey) ou de pupitre est
prépondérante et insiste sur cette colorisation Panavision que ce jazz va
désormais avoir en grande formation – le métier d’arrangeur étant de plus en
plus sollicité par le cinéma.
Une chanson vocalement fredonnée – là encore l’originalité de l’idée et la mise
en évidence d’un propos.
12/ « Razzamatazz » - Album « The Dude » - A&M 1981.
L’album « The Dude » figure certainement en intégralité dans cette
playlist commencée en articles.
Il sera bon de l’écouter en intégralité ou comme ici de voir les titres
parsemés au gré de la carrière de Quincy Jones.
Quincy file les rennes à Patti Austin, une chanteuse qui aurait pu faire une
immense carrière mais qui est restée en confidentialité, malgré ses apparitions
multiples chez Quincy et quelques albums solo hautement recommandables.
Galop d’essai ? Quincy lâche dans l’arène funky sur grosses basses de
synthèse (Yamaha CS-80 par David Wolinski) l’impressionnant Steve Lukather,
qui, toute saturation dehors jette un solo digne de lui-même, préfigurant peut
être bien l’idée, pour voir, d’un futur Van Halen chez Michael.
Herbie Hancock est de la partie funky et Jerry Hey s’est essayé à l’arrangement
des cordes, pour une fois, ça a dû le changer de ces cuivres percutants et
pêchus dont il est coutumier.
Dansant tel que cette idée pouvait être de mise en cette entrée dans les
eighties, un tantinet EW&F, un soupçon Al Jarreau, mais surtout une pâte
inimitable Quincy.
Et cette petite boucle de fin qui s’introduit dans la tête…
Hmm… cet art de te laisser un arrière-goût qui reste définitivement en tête.
13/ « Hikki Burr » - Album « Smackwater Jack » - A&M
1971
Ils sont tous venus pour faire une grande fête groovy sur ce titre où Bill
Cosby, enthousiasmé, part en aventure délirée vocale.
Une jam télévisée où chacun des amis fidèles va s’offrir un solo, Freddie
Hubbard, Eric Gale, Jimmy Smith, Toots, Hubert Laws…
Le chemin harmonique est blues, disons, détourné, ce qui lui confère plutôt un
côté funky-rythm’n’blues proche de James Brown.
La section rythmique est insistante et a une place prépondérante.
Un show, rien qu’avec le titre.
14/ « Harlem Nocturne » - Album « Quincy’s Got a Brand New
Bag » - Mercury 1965.
On y perdrait presque sa pulsation dans ce fatras rythmique qui joue sur notre
approche avec ce piano qui s’accroche à son gimmick, avec ces percussions
sorties du mambo et ce beat, finalement, bien jazz tendance hard bop.
M… Quincy, cette fois j’aurais tant aimé que ce titre soit franchement plus
long, juste parce que c’est une des B.O de feuilleton (on disait pas encore
série) que j’aime à chaque fois qu’elle sort de l’écran.
Jerome Richardson, lui, est sorti du club et, au fond de la ruelle, juste on
the corner, il chauffe son sax.
15/ « Hard Sock Dance » - Album « The
Quintessence » - Impulse ! 1961
C’est dans le titre.
Hard bop qui se mélange à une danse certainement sortie du Lindy Hop, afin de
faire un savoureux cocktail.
Une écriture « pur big band » comme pour un Count Basie modernisé.
Le piano de Patricia Brown joue ce rôle pas si minimaliste qu’on voudrait le
faire croire.
C’est soigné et soigneux, un jazz de grand ensemble qui en ce début d’année
soixante devenait trop rare, question budgets, Bop et Hard Bop avaient pris
leurs pouvoirs respectifs, mais, en les prenant en compte, Quincy aura
certainement rallumé la petite flamme qui n’attendait que ça.
16/ « Body Heat » - Album « Greatest hits : Quincy
Jones » - A&M 1996
Avec ce titre Quincy Jones entre de plein pied dans la soul.
Et il va, sous ces voix sirupeuses, mettre en avant le synthétiseur en lui
octroyant quelques glides surprenants. Les potes du Herbie Hancock Group (post
Headhunters) sont venus toutes cocottes et socle rythmique dehors, histoire d’en
mettre une couche.
Et le fond bluesy reste – il restera toujours.
Quincy Jones n’abandonnera jamais ses racines.
17/ « Meet Benny Bailey » - Album « Jazz’Round Midnight » -
Verve 1958.
Changement radical, de son et retour en arrière dans la carrière de l’artiste.
L’esprit West Coast est omniprésent dans le jeu souple de ce big band.
Aucune indication dans ce titre extrait d’une compilation, mais qu’importe, il
suffira de se laisser emporter par ce solo de trompette omniprésent qui tient
le devant du Big Band et de fermer les yeux pour s’imaginer face à cette « armée »
musicale, bien rangée, organisée et qui dépote grave.
18/ « Comin ‘ Home Baby » - Album « Play Hip Hits » -
Mercury 1963.
On terminera cette troisième playlist Quincy Jones par ce titre de Bob Dorough
installé sur ce groove funky-boogaloo et qui laisse le batteur l’installer en
toute légèreté avec un cross stick subtil. Dans cet album, la collaboration
avec Lalo Shiffrin continue et quelques français dont George Duvivier (n’oublions
pas que Quincy a été directeur artistique chez Barclay) sont de la partie.
Une mélodie instantanée, bluesy bien entendu et avec laquelle on en reste là
pour ce parcours de 18 titres – cette mélodie ne vous quittera pas, curieux ça,
que le pouvoir que peuvent avoir quelques notes sur notre subconscient.
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Bonne semaine et à bientôt pour la suite.
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