PIANO … pianissimo … (2024 - Chapter one)

 

PIANO … pianissimo … (2024 - Chapter one)

Du piano … encore du piano … toujours du piano.
Sous toutes ses formes et attitudes.
Avec ses stars et des découvertes.

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KHATIA BUNIATISHVILI – « Mozart piano concertos N° 20 & 23 » - Sony Classical 2024.

J’ouvre ce qui sera trois chapitres (pour l’instant) dédiés au piano dans toute sa magnificence au fil des sorties d’albums de 2024.
Et quand on parle de magnificence, il faut commencer avec cette nouveauté dépassant l’idée d’enthousiasmante, signée Khatia Buniatishvili.
C’est d’ailleurs la plongée immédiate dans cet album qui sublime Mozart qui m’a donné l’idée de creuser ce qui sort aujourd’hui du côté du piano.

Ces deux concertos, je les ai passé et repassé des heures durant, m’imprégnant tant que soif se peut de cette infinie beauté indescriptible, excepté par ce seul mot.
Perahia…

Et puis voici qu’arrive cette réelle « vision » que nous offre l’immense pianiste géorgienne et qu’en l’éclair de son entrée elle va d’un trait balayer tout sur son passage, mettant la barre de l’interprétation de ces concertos à un degré d’exécution, de lecture, d’expression et de clarté que je n’aurais pas pu ou su imaginer.
Certes je suis et resterais un inconditionnel de la pianiste dont je guette chaque sortie d’album comme un cadeau du ciel et certains diront que je n’ai pas réellement d’objectivité en ce qui la concerne.
J’admets volontiers.
J’admire l’artiste, la femme, son engagement tant politique qu’artistique, son caractère et une attitude qui a réussi à dépoussiérer les usages du classique tout en restant infiniment attentive à ce qu’elle respecte le plus : la musique et les œuvres qu’elle défend avec un fort tempérament.

Chaque album conceptuel, dédié à un compositeur ou organisant des œuvres autour d’un projet, de Khatia Buniatishvili transcende le sujet par une interprétation rare tant en musicalité qu’en une aisance virtuose qui lui fait survoler la technique de l’œuvre pour lui installer la seule essence de la musique. Avec elle, on ne pense pas un seul instant que cela puisse être « difficile », seule l’âme de la musique prend sa place en considération.
Je pense à son interprétation des concertos de Rachmaninov.
C’est un excellent exemple avec une lecture sans effets, sans surenchère, juste le texte et ce qu’il faut pour le subjuguer.

Nous voici avec Mozart.
Que faire avec Mozart aujourd’hui ?...
Comment attirer l’auditeur au-delà de ce qui est désormais (qu’il écoute « du classique » ou qu’il ne puisse avoir évité d’entendre Mozart) inscrit dans notre culture musicale - inexorablement ?
S’engager dans cette voie, présenter ces concertos, les plus « connus » avec qui plus est une sonate que tout enfant « apprenant pianiste » a joué, car inscrite dans tout recueil de « petit pianiste » - voilà bien un pari qu’il fallait oser prendre.

De la part d’une star – si ce n’est LA star – du piano classique il fallait forcément dépasser la seule idée d’interprétation et apporter à ces œuvres une dimension d’actualité et même d’universalité qui permette Mozart avec un recul de différentiation et un attrait actuel.
Positionner l’art et la musique au-dessus des affres de l’humanité et des politiques internationales qui on le sait marquent profondément l’artiste.
Par et avec Mozart j’ai entendu là comme un message universel de paix, de beauté spirituelle, d’humanité et de plénitude – d’universalité même si ce mot paraitrait fourre-tout.

Avec l’engagement artistique et musical, sous les doigts et la pensée de Khatia Buniatishvili, Mozart - cet incroyable extra-terrestre qui en trente années d’une vie a marqué d’une empreinte unique et obligatoire, indélébile et irréversible, l’idée d’art musical – prend ici une dimension qui dépasse le seul axiome de la musique.
Il est l’élément capital de ce que le « beau », dans son expression la plus pure, peut avoir comme représentation tangible.

En écoutant cet album nous voici transportés dans une autre dimension, un espace où le temps et les époques se croisent, se côtoient, se rencontrent pour que l’art ne fasse plus qu’un et que la musique ne soit qu’une et seule.
Il y avait bien longtemps qu’un album dans son intégralité ne m’avait mis les larmes aux yeux, de bonheur mais pas que, tant il exprime la vie et l’humain.
Il fallait peut être bien enfin quelqu’un(e) pour être le passeur (passeuse) de l’esprit qui existe dans l’art mozartien - Khatia Buniatishvili, en 2024 aura réussi en toute humilité cette prouesse et cette mission humanitaire.
Merci à elle pour cette sublimation.


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KATIA & MARIELLE LABEQUE, DAVID CHALMIN, BRYCE DESSNER – « Sonic Wires » - DG 2024

Elles restent les sœurs duettistes d’exception, les deux frangines unies par le vecteur des touches blanches et noires, réécrivant des pages dédiées à ces mains devenues quatre, les deux seules ne se suffisant pas, sous la houlette de compositeurs célèbres, à remplir la tâche monumentale d’œuvres ou transcriptions de plus en plus ambitieuses.
Elles ont voici bien longtemps réhaussé un West Side Story au-delà de la simple réduction (transcription) pour deux pianos en donnant à l’ouvrage un caractère jazz habillé d’une nouvelle actualité.
Elles ont remis le Ragtime à l’honneur…
Et désormais, depuis plusieurs années les voilà ferventes défenseuses du pan minimaliste/répétitif de l’école américaine, passée et/ou toujours actuelle.
Glass, Reich, Moondog… s’illustrent parmi leur conséquente discographie aux côtés d’un répertoire classique peu joué de Liszt, Bizet, Bartok, Poulenc, etc.

On aurait une fâcheuse tendance à oublier ces deux « sisters » (titre de l’un de leurs albums), tant la jeune génération pianistique avec une pléthore de stars virtuose emplit le spectre médiatique.
Pourtant le piano pluriel qu’elles défendent et qui est leur axe artistique possède un répertoire qui mérite un engagement profond, une attention particulière, une lecture spécifique, un jeu de connivence dont peut être bien la fratrie et l’amitié puissent être des vecteurs qui font la différence et même au-delà des pianistes, un accordage pianistique plus que spécifique, car le (les) piano(s) s’exprime(nt) alors dans toute sa(leur) puissance, dans tout son(leur) spectre et cette donnée doit être prise en considération.

Avec « Sonic Wires » les deux sœurs continuent leur petit bonhomme de chemin qui s’élargit d’album en album comme maintenant une véritable route qui va dans la direction affichée de mettre le minimalisme américain en évidence.

Les voici associées ou plutôt intégrées, depuis un certain temps maintenant, dans le Dream House Quartet, une formation dépassant l’idée d’expérimentale, réellement organisée et pensée pour jouer cette musique.
Avec elles : David Chalmin aux guitares, à la programmation et à la production, compositeur et Bryce Dessner, également aux guitares, compositeur et sound designer.
Des œuvres de Bryce Dessner, Sufjan Stevens, Steve Reich, Caroline Shaw, David Chalmin, Timo Andres, David Lang, Anna Thorvalsdottir, Philip Glass sont à l’honneur et vont nous faire rêver tout au long de ce voyage quasi initiatique qu’il est hautement recommandé de faire tant il déploie, par la poésie sonore (une production d’une qualité exceptionnelle), une forme de bien-être généralement introspectif.

Avec une telle carrière et en s’étant attaqué aux œuvres du répertoire et à des arrangements ou transcriptions des plus difficiles, exigeantes, complexes, techniques, nos deux sœurs n’ont plus guère à démontrer en un domaine dans lequel elles sont référence et excellence.
Alors les voilà dans un espace où la difficulté est tout autre, où la musique n’est plus sur la même correspondance de valeurs, de critères, d’usages même.
Exprimer par le degré sonique, être passeuses et passeurs d’émotions par le point minimal, ouvrir le champ sensoriel par le développement de l’infime détail et emporter l’auditeur (et l’interprète en passage de lien ténu) vers cette nouvelle dimension d’écoute et d’attention, voilà bien un défi qu’il fallait imaginer relever.
Leurs deux pianos ne faisant désormais et depuis longtemps, plus qu’un et elles ne faisant qu’une à cet effet, elles mettent cette donnée plus que savoir-faire au profit de cet engagement artistique tourné vers l’avenir créatif, avec une école qui n’en finit pas d’évoluer pour un futur imaginatif toujours vivant, actuel et en capacité de recherche innovante.
Un détour qu’il faut faire sur la carte semblant balisée de l’idée du piano instrument.

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ALEXANDRE THARAUD – « Bach » - Erato 2024

Alexandre Tharaud est le pianiste incontournable du paysage classique français (et international) auquel il apporte un renouveau certain.
Il enregistre beaucoup.
Cela peut parfois paraitre presque boulimique et il est vrai que lorsque l’on se trouve face à sa discographie qui commence à être réellement monumentale on peut être en questionnement quand à cette hyperproduction.
J’ai failli m’y méprendre d’ailleurs.
Mais comme ses albums sont généralement mus par un véritable projet, fruit de recherches pointilleuses avec la volonté d’un but précis, d’un dessein savamment calculé et d’une envie très spécifique autour de… il suffit juste d’adhérer à « l’idée » et de lâcher toute prise d’apriori pour se laisser faire. Il a une autre vision de l’interprétation et c’est tout à son honneur.

Le voici qui s’attaque à Bach, en gros caractères, en clamant presque haut et à peine fort (car le jeu musical d’Alexandre Tharaud se distingue par sa délicatesse, sa parcimonie et son élégance), démontrant de ses doigts agiles et par son jeu subtil que la musique (de façon générale), de quelque époque qu’elle soit et quel que soit sa destination instrumentale, peut toujours trouver et retrouver par le seul piano son essence initiale.
Sa démonstration avec la musique de Bach est plus qu’éloquente.
On sera donc très agréablement surpris, face à une sorte de « quiz musical Bach », de trouver là des œuvres habituellement jouées à l’orgue, au clavecin (ce qui n’est pas forcément surprenant), mais aussi par un chœur, au luth, à la flûte, issues de Passions, de suites orchestrales, rejoignant pour finir Gounod et passant par Vivaldi qui inspira Bach pour une « Sicilienne » … Alexandre Tharaud en ayant lui-même fait ce qu’il intitule humblement les transcriptions.
La transcription pour le piano d’œuvres en général orchestrales ou à effectif s’inscrivant dans la tradition du l’instrument et ayant été réalisée de tous temps par de nombreux pianistes/compositeurs (Liszt, Schumann…).

Sorties de leur contexte ou plutôt du contexte dans lequel nous avons l’habitude de les écouter ces pièces interpellent immédiatement et prennent alors sous cet éclairage respectueusement nouveau une dimension qui ne peut se résumer que par le terme de musique au sens le plus total.
On se retrouve au cœur de l’intention musicale et de la pensée de Bach dans une forme de dénuement bienfaiteur qui précise les contours, détaille le trait, insiste sur la ligne et sous le jeu à jamais délicat du grand pianiste, qui ici bouleverse les règles… du jeu.
C’est Bach « réellement », mais autrement, qui nous apparait.

Le ton reste subtilement baroque et cette donnée est importante là où bien souvent face à ces mélodies d’une rare beauté nombre de pianistes déforment l’essence musicale par excès de sentimentaliste.
Alexandre Tharaud sait bien que la musique chez Bach se suffit en elle-même, qu’il n’est nul besoin d’en ajouter pour démontrer sa beauté ou s’en imprégner en tant qu’interprète.
Tout, chez Bach, est dans l’écriture – la transmettre est suffisant, encore faut-il trouver comment la transmettre.
C’est seulement et simplement par la clarté du propos et la fine limpidité du jeu qu’ici l’émotion et la beauté implicitement spirituelle des œuvres de Bach présentées par le pianiste percent tout au long de cet album.
Cet album où par le seul piano, nous entrons avec une attention respectueuse dans l’intimité musicale et dans l’intelligence créative tant que savante de Bach.
Un album qui ajoute une pierre supplémentaire à la vision d’universalité de la musique et de l’art du grand maître.

 

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VIKINGUR OLAFSSON – « Continuum » - DG 2024

On va continuer avec Bach, décidemment.
A l’approche de Noël, avec une envie de paix dans ce monde de tarés apocalyptiques, avec un grand besoin de spiritualité planétaire dépassant le seul axiome des religions.
C’était surement cela, Bach.
En tout cas sa musique reste une énigme spirituelle, habitée, enveloppée de cette dimension dès que les premières notes s’égrènent puis prennent place.
Vikingur Olafsson pousse le bouchon de l’arrangement au plus loin en actualisant pour le piano nombre cantates.
Il va aussi s’associer avec la pianiste Halla Oddny Magnusdottir pour une pièce qu’arrangea Kurtag pour piano à quatre mains – « Das Alte jahr vergangen ist » et placer celle-ci au cœur de l’album, comme son point culminant.
Un album à l’organisation d’une rare réflexion qui dépasse même l’idée finalement réductrice de « programme » pour s’appréhender comme un tout, un voyage, un… parcours au gré de la musique retranscrite et à découvrir ainsi, du grand maitre..

Ici point de virtuosité, mais un véritable recueillement, une forme de plénitude absolue que l’art de Bach distille et qui, quel que soit l’instrument qui l’exprime, émerge de la façon la plus naturelle qui soit.
Le piano a toujours été porteur de l’œuvre de Bach, ce même si de son temps un tel instrument n’était pas encore imaginé – mais la musique de Bach étant principalement basée sur le jeu du clavier, cette « transgression » sonore plus qu’esthétique a vu sa logique s’installer au fil des siècles… depuis qu’un certain Mozart, se penchant sur la « vieille musique » pour en découvrir les règles d’écriture fascinantes, s’intéressa à Bach.

Les œuvres présentées ici dans une absolue pureté tant d’interprétation que de production sonore agissent de façon intemporelle tel que le ferait aujourd’hui une certaine ambient music et induisent une paix splendide.
Chaque note, chaque mélodie est soigneusement posée dans l’espace d’un temps qui évolue avec une infinie lenteur, sans heurts, sans pression ou agitation… sans rien d’autre que la seule direction de la musique en elle-même.
L’idée même d’austérité (que nombre d’interprètes ont souhaité, pendant des décennies, montrer, si ce n’est démontrer en réduisant le langage de Bach à sa seule notion de « savant » et qui ont fini par l’écarter du grand public pour en faire une affaire de mélomanes avertis ou de spécialiste) est complètement gommée pour une mise à l’essentiel qui rééclaire, encore une fois, Bach au cœur de sa pensée faite musique.

En ces temps automnaux et bientôt hivernaux, s’installer pour s’imprégner et s’envelopper de cet album sera un moment bienfaisant, apaisant et relaxant tant pour le corps que pour l’âme.

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BRUCE BRUBAKER – « Eno Piano 1 » / « Eno Piano 2 » - InFine 2023/2024.

Pour conclure ce premier chapitre découvrons maintenant Bruce Brubaker, ce pianiste sorti de la Juilliard School, qui est considéré comme l’un des spécialistes de l’école américaine.
Philip Glass, son obsession qu’il révise, revoie, revisite, interprète, laissant cette musique vivre et non se scléroser.
En 2023, puis  2024, le voilà qui quitte ses compositeurs de chevet pour installer dans le répertoire les musiques pianistiques ambient de Brian Eno (et Harold Budd) .
En tant qu’inconditionnel réel de ces albums ambient, de ce concept qui dévisage la musique autrement, qui anime la toile sonore de grains de poussières rééchafaudant l’espace neutre, découvrir qu’enfin cette musique puisse prendre place en réel répertoire m’a immédiatement enthousiasmé.
Que fallait-t-il en attendre ?...
J’écoute encore tellement ces albums de Eno que l’idée de se séparer de l’original aurait pu être difficile de recul objectif.
J’ai donc joué un jeu somme toute logique en écoutant ces albums dans l’ordre de leur sorties respectives. Ça va, ils ne sont que deux et l’atmosphère bénéfique qui en émane tant que la zenitude de cette musique destinée à décorer la vie quotidienne – souvent propices à la léthargie, à l’abandon vers des entre deux eaux somnolence-éveil irréel – m’a laissé dans un état similaire à celui suscité par l’écoute des albums originaux.
Cette écoute en état second ne m’a pas vraiment posé la question essentielle, au regard de ces pièces jouées en partition, donc quasi à l’identique, de savoir la réelle utilité de reprendre ainsi ces musiques que j’ai souvent qualifiées de « non-musique » entendant par là qu’elles dépassent cette seule idée et amènent l’auditeur vers d’autres contrées.

Mais voilà qu’au détour de ces musiques pour aéroports, centrales de ces albums, qui captent réellement ce que l’on vit dans ces lieux semblant hors du temps, où l’attente entre vols semble interminable ou restrictive, où la vie grouille et s’étire différemment de « l’autre » vie, de celle qu’on connait.
De ces aéroports mis en atmosphères sonores, d’où l’on sort éreinté de non action réelle si ce n’est flâner, lire, guetter le tableau d’embarquement, tenter de ne sombrer dans de profonds sommeils… se glissent là d’autres Eno… des adaptations de chansons, de titres puisés ça et là, comme « By this River » que les adorateurs du grand chercheur sonore mettent souvent en haut de pile.

Puis, embarqué par ce non temps bien irréel, tellement reposant, j’ai lâché la prise de toute comparaison, sachant qu’elle serait inutile et que ces seules notes, accords et toiles de fond tissées autour du Roi piano qui sommeille prendraient finalement – comme avec leurs versions originales – leur total pouvoir sur mon esprit (et mon corps abandonné).

Oser cette musique sans une prise de son adéquate serait inconcevable et bien sûr celle-ci remplit un rôle indissociable de l’axe désiré par Eno lorsqu’il a conceptualisé cet idéal initié et évoqué par Satie.
Ici pas de présence ample ou dense, juste un piano, au centre d’un immense espace virginal qui emplit point par point, progressivement, au gré de fonds et textures synthétiques imperceptibles, par des mélodies naturellement réverbérées, des accords évoqués, une pulsation qui n’est pas, ce qui pourrait être une idée sonore du paradis.
Un lieu de paix, de respect, d’écoute, de vie… où l’esprit sait s’arrêter et s’abroger du matérialisme pour trouver la véritable quiétude.

J’aime à imaginer l’état second voire plus dans lequel Bruce Brubaker et tout l’environnement humain et même de lieu ont dû être au fil des séances d’enregistrement d’un tel projet.
Le retour et la prise à la « réalité » ont certainement été abruptes tant cette musique - et forcément le seul fait de la jouer pour la « saisir » - impliquent une complète déconnection avec notre espace quotidien pour entrer par la porte du son, vers d’autres pièces et dimensions de l’esprit.

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Le piano est et reste un instrument magique, multiple, un instrument Roi.
Avec et par le piano la musique prend forme et réalité sous les doigts du créateur, du compositeur, il est souvent vecteur indétrônable et fidèle compagnon de la création musicale car il réunit sur un spectre large regroupé en 88 touches un véritable essentiel pour imaginer, inventer, oser, créer….
Un outil, un objet sonore, un ami, qu’il faut comprendre, maitriser, apprivoiser et respecter.
Il fera alors dépasser le conscient créatif et permettra d’entrer dans des espaces vertigineusement incroyables, inédits n’oubliant jamais alors qu’il n’est mû que par des cordes, des marteaux, des doigts et une table d’harmonie, l’expression qui doit émaner de celles et ceux qui le touchent.
Le piano est toute ma vie, elle tourne et s’organise avec lui et je ne sais me passer de ses sonorités et des œuvres qui lui sont dédiées – c’est ainsi.

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Bonne semaine à toutes et tous.

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