BYE BYE LOVE… and « a MERCURY BLUES » / DAVID LINDLEY (21 Mars 1944 - 03 Mars 2023)

 BYE BYE LOVE… and « a MERCURY BLUES »

Du jour (02 Mars – Wayne Shorter) au lendemain (03 Mars – David Lindley), les voici disparus de la planète terre.
Pas sûr qu’ils bœuf-eront ensemble, leurs chemins respectifs ne furent pas communs.

David Lindley, chanteur et guitariste à la carrière tant soliste que de sideman n’est plus.
Seuls quelques fans, curieux et autres qui l’auront découvert comme moi en un mois de janvier 1981, qu’il rendit beau, auront eu un pincement nostalgique.
Ses amis musicos aussi bien sûr.
« El Rayo X » …
Sorti en 1981 cet album a – je m’en souviens bien – illuminé de plaisir simple, de bonheur sans équivoque, de fête avant l’heure d’été, ma vie.
Pour une fois j’ai suivi les recommandation d’une de ces revues dites spécialisées et dès que j’ai rencontré cette pochette flashy j’ai immédiatement accroché à l’envie d’aller vers cette musique.

Et me voilà face à un joyeux bordel inorganisé.
Ou du moins balançant entre festif cajun, reggae de récup’, rock penchant blues, trucs fanfaronnants, accordéon bastringue, oldies immortalisés…
Jouissif.
Carrément inimitable et pourtant le « matériau »…

Décrire cet album jubilatoire, suivi d’un « El Rayo X Live » ne sert pas à grand-chose.
Il suffira seulement de mettre ce pétard festif sur la platine et de se laisser emporter.
Bière, tequila, whisky et bien entendu rires entre potes autour d’un bon repas, autour d’un barbecue, avec des gosses qui jouent en tout sens, un couple qui dansouille en se bécotant, un monde qui aurait bien besoin de se refaire, parler foot, bagnoles, boulot (un tout petit peu), musique bien sûr, rock, forcément, plonger dans la piscine, et toutes ces choses simples de nos vies…
David Lindley et son Rayo X auront été bien souvent la (notre) B.O de ces moments où la vie a besoin d’une ligne évidente et surtout simple.

David Lindley a aussi participé à un max de sessions avec les plus prestigieux…
Jugez un peu…
Graham Nash, Jackson Browne Linda Ronstadt, Crosby and Nash, Rod Stewart, Warren Zevon, Ry Cooder, Bob Dylan, Bruce Springsteen, Ben Harper, James Taylor, Leo Sayer, Rickie Lee Jones …

Jeu de guitare bien trempé tant qu’inimitablement « authentique », voix haut perchée nasillarde, feeling cajun, blues-country, southern rock…
Touche à tout instrumental de tout ce qui possède cordes (et dont il fit âme), il a éclairé chacune d’elles de son talent si particulier.
- « Simple Man »  - Graham Nash  / il y est violon solo.
- « For Everyman » - Album de Jackson Brown où il est immédiatement identifiable aux guitares.
- « Atlantic Crossing » - Album de Rod Stewart où il officie à la mandoline et au violon.
- « Jazz »  - Album de Ry Cooder où sur les « Happy Meeting in Glory » et « We shall be happy », sur fond de jazz trad déjanté il se prête au terme de happy en deux fois, venant apporter son jeu de mandoline si typé sur ces basses ventues avec ces instruments totalement incroyables sortis d’une fabuleuse brocante multiethnique (cymbalum, harmonium…)
- « Leo Sayer » / 1978 – le voilà en sessions aux côtés d’un certain Steve Lukather avec quelques Toto/players… à la steel guitar, muni encore de sa mandoline ou d’un typique fiddle.
- « Racing in the Street » / « Come on (Let’s go tonight) » - Album « The Promise » - Bruce Springsteen… où il apporte ce grain si particulier et roots en empoignant son violon.
- « Reason to Believe » / Album « The Devil you know » - Rickie Lee Jones. Ce merveilleux intimisme. Violon…
- « Wiggle, Wiggle » / « 10000 men » / « 2x2 » * / « Cat’s in the well » - Album « Under the red Sky » Bob Dylan – un album avec des stars en sessions (de Stevie Ray Vaughan à… Elton John en passant par Robben Ford ou encore David Crosby). Parmi celles-ci se glisse David Lindley avec son panel instrumental comme le bouzouki*.
- « Children » / « Rainy Day » - America. Parmi tant de participations on va terminer sur ces deux titres de l’album culte. David Lindley n’y est pas que simple guitariste… sa steel guitare (« Rainy Day ») est ici bien essentielle…

Le temps passe donc…
Et les artistes qui firent nos souvenirs avec lui.
Merci pour cette lumière, Mr Lindley, la musique a aussi besoin de bonté et de bonheur.
Tant que d'apparente et/ou d'évidente simplicité 
R.I.P
 

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