(RE)CONFINEMENT – Acte 2…

 

(RE)CONFINEMENT – Acte 2…

Scène 1.
Il articule, il vocifère, il est tant nerveux que grimaçant…
Castex, nouveau premier ministre le martèle : il assume !
Il dresse un listing de statistiques, histoire d’être « clair », il se veut pédagogue et par cela il va progressivement expliquer que… y’en a encore pour quinze jours… enfin « si vous êtes sages »… et que sinon et bien, c’est reparti pour bien plus.
Par contre « si vous êtes bien disciplinés » peut être que d’ici une semaine on fera le point et alors on vous autorisera à…
Depuis chaque cuisine, chaque canapé, c’est l’étouffement, l’abattement, la haine, la déprime, l’inquiétude, l’incompréhension face à tant d’incohérence.
Non qu’on ne veuille se protéger, mais…

Bon… le débat, c’est tous les jours en permanence.

Scène 2.
Tel Mr Loyal ou un animateur de débat télévisé le ministre dit premier va passer la parole à ses sous fifres spécialisés dans tel ou tel domaine.
De réitération de stats en re martelage de consignes à être bons élèves, je décroche…
De toutes façons, on va avoir par la suite un paquet de résumés analyses et autres sorties de chapeau de parleurs spécialistes allant du maitre des chiffres déballés (en premier lieu) à l’immense psychologue venu(e) conseiller genre préconsultation gratos.
Magique comme la réaction en chaîne des effets de manche informatifs de gouvernements procède comme la vieille série ado du « miel et des abeilles » faisant sortir des tas de mecs et gonzesses dont on ignorait tant le nom que même parfois jusqu’à la profession (celle-ci parfois interpellant genre « whou… ça existe ce métier ? là ?... bon je connais ça aussi avec la musique)


Scène 3.
Je décide de rompre le fil, après tout, j’ai l’excuse de cours en visio (et la télé téléphonique avec mes élèves c’est bien plus sympa tout de même, tant qu’utile) et comme je l’ai dit plus haut de toutes façons on aura un résumé.
Je demande juste à mon épouse de me faire un signe si, en cas, parmi les passages de paroles l’heureux hasard faisait intervenir la ministre de la culture… Roseline il me semble… et de me faire un CR.
Plus prévisible que gagner cinq Euros en grattant un ticket de jeu, tellement plus évident que le moindre pari sportif entre OM et PSG, elle n’aura pas de place dans le débat, enfin dans l’information envers les chers concitoyens…
Des concitoyens dont les milliers d’acteurs de la vie du pays qui « œuvrent » dans le secteur culturel (intermittents, lieux de vie tels salles de spectacle, cinémas, théâtres, etc… professeurs d’enseignement artistique, médiathèques, artistes peintres sculpteurs, etc, etc… galeristes, techniciens spécialistes enfin bref, tellement de métiers, j’en passe… la liste est immense c’est dire) viennent, d’un coup de discours, d’être balayés tant que réaliser, qu’ils sont désormais de façon affichée le nouveau ghetto du pays.
Les oubliés, les méprisés, les inutiles, les non nécessaires, les non « productifs », les profiteurs de la société, ceux qui appartiennent à ce cadre prohibé estampillé « loisir » dans une société où, on l’a bien compris les gars le sens du mot travail est unilatéral et normatif…
Tiens, l’autre fois Macron avait pourtant parlé, à la Sorbonne, de notre culture…
La mémoire devient de plus en plus courte, normal ces mecs ne sont même plus capables du moyen terme. Ils ne raisonnent plus qu’à minuscule terme, court n’étant même plus une valeur tangible.

Scène 4.    
Tel que peut le provoquer le but ultime faisant passer l’équipe de France championne du monde de foot, tout le monde s’est levé et a gueulé…
Sauf que là ce n’était pas d’enthousiasme…
Et est passé à la cuisine afin de…
faire réchauffer son repas au micro-ondes,
vérifier si l’eau pour les pates bouillait,
ouvrir le frigo dépité afin de se ruer sur la tranche de jambon restante ou les rondelles de saucisson de l’apéro de la veille.
l’apéro ?...
pas le jour, là, non vraiment…

Et comme si on avait pas pigé, l’autre abruti marteleur de Bouleau (ot/au/…) a repris en pagaille presque organisée tous les points de ces décisions ministérielles, comme si on n’avait pas pigé…
Là j’arrive, cours terminés.
« J’ai loupé quelque chose ? » …
Le résumé familial rapide sera plus efficace que toutes ces palabres de journaux tv que je ne supporte plus…

D’un coup Trump/Biden deviennent anecdotiques alors qu’ils nous avaient envahis pendant des jours de spéculations.
D’un coup la Covid 19, pourtant racine de ce bordel généralisé est comme une parenthèse, la forme a pris le dessus sur le fond… du problème.
D’un coup le terrorisme latent n’est plus qu’entrefilet, genre fait divers…

Scène 5.
Je pense à ma famille, mes proches, mes amis…
Les plus anciens qu’on n’a pas vu depuis des lustres de confinements.
Les tout jeunes qui par prudence ne sont pas venus nous voir depuis l’été.
Musicos, restaurateurs, commerçants, bref, notre quotidien qui à chaque couche est touché, irrémédiablement.
C’est désemparant.


Epilogue…
Dans l’histoire de France qu’enseignait Mr Paty et dont Macron s’est emparée pour un discours bien-pensant (et pensé) il ne se souvient certainement pas qu’en 1789 la France est passée de la soumission à la révolte et que même l’Europe a tremblé…
Pourtant m… droits de l’homme, Liberté, Egalité, Fraternité… même dans un manuel d’école primaire c’est expliqué.
Il a certainement aussi oublié que Mai 68 ce n’était pas que des étudiants échevelés avec des cons Bendit devenus vociférant et inoffensifs, mais que là encore ils ont tremblé…
Un petit rappel en habits jaunes aurait dû le piquer, mais non…
finalement il reste (et c’est bien normal et logique) fidèle à lui-même.
Elu par défaut en minorité, se prétendant représentatif de tous ce gouvernement sait encore mieux diviser et stigmatiser que n’importe quel autre.
La crise Covid qu’en aucun cas je ne me permettrais de minimiser est, finalement une formidable opportunité de récupération pour manœuvrer, asservir et fixer conjointement sous prétexte de raison, des règles bien arrangeantes.
Mais nous ne sommes plus dupes, Messieurs… et quelques Dames.

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Engagés qu’ils étaient, Mozart et Beethoven n’avaient à leurs époques respectives, pas la langue dans la poche et le comportement politico correct.
Jusqu’à se mettre directement en péril, l’un en phase avec les idées nouvelles de la révolte française osera l’interdit de « noces de Figaro », sous l’aspect (tiens donc…) de la caricature… l’autre se mettra à dos ses mécènes, rayera sa dédicace napoléonienne symphonique, etc… des actes qui, à l’époque pouvaient avoir certains retentissements.
Wagner, quant à lui, sa vie politique tant que ses opinions lui auront valu ennuis, débats et il apparait encore dans ceux-ci, même aujourd’hui.

MOZART : « Complete piano concertos Vol 1.2.3.4.5 » - Piano21 / 1999.

Mozart est un compositeur à la discographie foisonnante, logique si l’on considère son œuvre…
Des intégrales du compositeur ? on ne les compte plus…
Dans les années 90, le pianiste Cyprien Katsaris soutenu par la Salzburger Kammerphilharmonie dirigée par Yoon Kuk Lee enregistre, à Salzburg l’intégrale des concertos pour piano du prodige.
Mozart écrivait parfois ses cadences et la particularité ici est de les mettre à l’honneur, l’autre particularité est que le pianiste, quand celles-ci n’existent pas de la main du compositeur, a, comme le faisaient alors les solistes de concertos, créé les siennes, dans le style mozartien, il va de soit…
J’ai été bercé par les interprétations de Murray Perahia et, de fait habitué à celles-ci, j’ai souvent négligé d’autres citées en référence comme celles de A. Brendel soutenues par Neville Marriner, l’immense chef mozartien par exemple.


Alors pourquoi d’un coup celles-ci ?
Pour leur projet global, d’une part qui permet aux cadences de prendre leur véritable place, celle auquel que le contexte de soliste les destinait.
Ensuite, le parcours de ces concertos qui suivent la vie du grand compositeur, comme des témoignages de son évolution, de sa personnalité, de sa maturité progressive est ici magnifiquement restitué.
Le jeu de Katsaris est précis, délicat et évite le maniérisme précieux ou encore le mauvais romantisme. La musique de Mozart se suffit à elle-même, il n’est nul besoin d’en rajouter, juste la jouer avec le plus grand des respects et la plus pertinente des précisions, ce qui est ici le cas.
L’ensemble salzbourgeois est un partenaire d’une grande finesse et sa direction pointilleuse permet à ce dialogue concertant la plus belle limpidité.
On n’en finit jamais avec Mozart… mais ça, je sais l’avoir déjà dit et il reste tout de même la star des compositeurs sur l’échelle de l’universalité.


BEETHOVEN « PIANO SONATAS : 1/6 | 7/12 | 13/19 | 20/26 | » - Daniel Barenboim – DG 2020.

Daniel Barenboim, sorte de formidable boulimique de musique, tant chef d’orchestre référent que pianiste là encore incontournable pose sa pâte et son hommage en une année beethovenienne dont on sait l’anarchie planétaire en enregistrant chez DG l’intégrale des sonates du célébrissime compositeur (et non du presque aussi célèbre Saint Bernard).
Emilie, ma collègue professeure de piano avec laquelle une véritable amitié nous permettait d’échanger autre que seul souci pédagogique, lors d’une conversation où nous comparions nombre de pianistes interprètes classique me disait que ce qu’elle appréciait particulièrement chez Barenboim c’était « sa justesse ».
Je crois que cette réflexion résume véritablement cette intégrale. 


Ici la « justesse » est de propos, d’exécution, de sens musical, de compréhension tant de texte que de structure, mais aussi de détail, de précision, de clarté.
Les sonates de Beethoven prennent ici tout leur contour, se révèlent évidentes voire simples là où d’autres interprètes vont tordre le propos, l’intellectualisant par exemple en négligeant leur fantastique pouvoir mélodique et « orchestral », prenant forcément plaisir au challenge virtuose au détriment du sens de chaque motif, de chaque variation, de chaque développement et noyant l’essentiel dans le superficiel.
Daniel Barenboim replace le piano beethovenien en axe primordial de l’écriture du compositeur, de son savoir tonal véritablement paroxysme du mode d’écriture et il installe une écoute au cours de laquelle la musique de notre cher Ludwig s’impose limpide et « logique ».


Ecouter une intégrale ça peut paraitre long, oisif ou indigeste…
Au regard de nombre d’interprétations des sonates beethoveniennes que j’ai pu écouter attentivement jusqu’à décrocher par trop de superficialité de jeu, ou de volonté de complexifier l’affaire, ici on se laisse emporter dans l’univers pianistique de ce génie de la mise en place de l’organisation musicale.
Oui, la juste place des éléments, ce que Daniel Barenboim positionne de mouvement en mouvement, de sonate en sonate, de cycle chronologique en périodes dévoilant encore d’avantage le merveilleux de l’esprit beethovenien.

WAGNER « WAGNER AT WAHNFRIED » - DG 2020.


Enregistré à la villa Wahnfried, qui fut construite par Wagner (sous l’égide généreuse de Louis II de Bavière) à proximité du palais du festival de Bayreuth pour y accueillir sa famille, voilà un concert live qui est véritablement délectable et cependant le reflet d’une période que nous ne sommes pas prêts d’oublier, si l’on y subsiste.
Christian Thielemann n’a pas voulu priver les amateurs, les inconditionnels mais également le public du rendez-vous annuel de Bayreuth. Il a donc organisé des diffusions sur le net et a organisé pour l’ouverture de ce festival « dématérialisé » un concert, sur le parvis de la villa de la famille Wagner.
Composée pour l’anniversaire de son épouse, Cosima et jouée par treize musiciens, à cette occasion, le matin de Noël 1870, la « Siegfried Idyll » par la suite présentée en grande formation est ici jouée dans cette version et cela lui confère une brillance, une direction émotionnelle intimiste qui redimensionne cette page célèbre.


Les amateurs wagnériens apprécieront, puis ce sera au tour des Wesendonck Lieder de subir le même allègement. Un arrangement aura été réalisé à cet effet et là encore la magie intimiste va opérer portée par la soprano Camilla Nylund.
Christian Thielemann est un chef qui prône le répertoire romantique germanique, il est ici remarquable de sensibilité, de finesse avec un ensemble orchestral des plus impliqué.
Le son est extraordinaire, l’enjeu et le contexte ont forcément donné aux interprètes une direction mentale et morale particulière.
L’occasion de découvrir Wagner sous un angle plus dépouillé, plus intime et le frisson est garanti.

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AC/DC – « Power up » - Columbia 2020.

Springsteen, AC/DC…
Les vieux sont encore là et ils veulent en découdre.
AC/DC, n’en déplaise à certains qui vont encore passéiser, palabrer sur le c’était mieux avant, sort un nouvel album qui incite à se brancher, ce que j’ai fait, directement… et sans surprise, c’est bon !...
Machin a remplacé machin truc, bidule fait comme si et comme ça…
Allez, rien à cirer.
Bon ok, mais alors ce dernier brûlot, ça donne quoi ?

Et bien ça dépote grave…
ça se met à fond dans la bagnole, à la maison, au jardin, partout où on a besoin d’un bon coup de boost.
ça riffe direct, bien gras, bien massif, bien comme on aime et en deux mesures chaque giclée de guitare vous fait décoller de votre quotidien. La basse entre alors, bien régulière, bien pesante avec une batterie bien lourde, bien rentre dedans, histoire de donner le punchy supplémentaire à ces incisions guitaristiques. Et ça gueule, ça hurle, ça on a l’habitude, d’ailleurs on le fait, comme eux, en chœur… avec eux.
Et c’est jouissif…

AC/DC donc nous fait du AC/DC et c’est bien ce qu’on attend d’eux, ce qu’on aime, ce qui nous fait tripper… espérer autre chose, mais pourquoi faire ?

La route de campagne empruntée pour aller à la boulangerie, muni de l’autorisation greffée au mental quotidien, se transforme alors en highway infinie, le son a transformé la bagnole en un stade gigantesque avec un mur scénique d’amplis Marshall à lampes, on appuie sur le champignon dont c’est entre autres parenthèses, la saison… allant jusqu’à oublier que le 80 est la norme imposée (encore une) car ça rime avec vitesse, fun, hargne positive, pugnacité et énergie que tout ça.
Une énergie renouvelée à chaque coup de semonce de ces vétérans qui, à chaque retour, viennent comme un bon gros Bruce Willis nous en foutre plein la gueule.
Allez je vais tester ça au jardin maintenant, ça va avancer plus vite, forcément…

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Ségolène au nom de Royal(e) est montée récemment sur ses hauteurs.
De ce piédestal où elle pense pouvoir observer, critiquer et juger la pauvre plèbe et les béotiens inéduqués que nous sommes, ou encore… les moutons que certainement elle se serait ingéniée à cadrer elle aussi si elle était devenue présidente de la République.
Segolène s’empare des fermetures des libraires et s’attaque aux majors américains et en le faisant affiche le mépris envers ce que nous sommes…
« Regardez des films, abrutissez-vous, fumez, restez chez vous… »…


Perso, l’abrutissement c’est plutôt en regardant la télé qu’on nous impose qu’il va venir…
Il n’y a qu’à se taper, pour voir, les quelques heures « d’entre potes » d’un télématin, une boucle alarmiste redondante BFM, ou encore un journal de 20h TF1 en Boulot insistant et autoritaire pour effectivement devenir dingo…
Sinon, en journée confinée on aura droit à une pléthore de séries souvent américaines, tiens donc, genre romance pleurnicharde mais qui finit bien…
Bref, chère Segolène, la télé à la française entre celle de réalité, ses jeux à la con et ses séries à l’eau de rose ou à intrigues ficelées pour éviter le zapping, désolé, mais moi camping Paradis, vous voyez Madame…

Alors comme pour le streaming l’intérêt de l’offre multiple ça permet donc une forme… de choix…
Oui, Madame la donneuse de leçons, je regarde Netflix et j’ai d’ailleurs adoré, mais vraiment adoré « Le Jeu de la Dame », regardé d’ailleurs par une nombre conséquent de personnes, puisque placé très haut dans les plus regardées (des séries)…
Mieux j’ai dévoré… captivant, addictif et surtout déconnectant de toutes vos conneries de batailles politiques dont comprenez nous bien Madame… nous n’avons globalement strictement plus rien à foutre.
Et puis, des docs sur la planète que politiquement vous avez scrupuleusement et méthodiquement détruite, sur Netflix y’en a plein… y’en a aussi un où l’on explique comment on est pistés, traqués, observés et mis en statistiques sur le net… sur nos téléphones, dans notre vie, quoi.
Côté musique, il y a là de sacrées bios, de sacrés documentaires…
Purée ceux sur Joe Cocker, Quincy Jones, Robert Johnson, Trane, Miles… et un choix vraiment sympa… et des concerts… pfff…
Et puis en ce moment on retrouve plein de vieux Belmondo, oui… des films… un truc qui s’appelle le 7e art et qui d’ailleurs fait vivre plein de gens et tout et tout… cf plus haut Mme Royal…
la culture quoi…
Mais bon vous, il n’y a que les effets de récup’ politique qui vous motivent, alors… la culture… elle vous sert à palabrer, comme le reste.

Le livre…
La magie du livre, les petites librairies, personnellement je suis bien entendu le premier à les défendre…
Parlons un peu cohérence et localité Mme Royal.
Là où je vis, ce n’est ni la ville, ni vraiment la campagne, mais disons… le calme (tant culturel que relativement social d’ailleurs)…
Si je veux trouver une VRAIE librairie, je dois me faire environ 40 bornes de voiture aller.
Pas très écolo tout ça.
Là je parle de librairie je ne parle pas de magasin de disques… ah si, y’en a un à Dragui… des vinyles…
Bref, pour trouver un bouquin, alors, comment faire ? ...
Pas trop loin Leclerc Culture, plus près Super U et sinon… on commande sur le net…
Tout le monde n’est pas « en ville »…
La France, côté offre plurielle, tout comme usage pratique des transports en commun c’est l’inégalité la plus totale sur le territoire, mais ça… le savez-vous vraiment ?

Pour exemple, cela faisait des mois que je cherchais à me procurer « Les Buddenbrook » de Thomas Mann.
Chez le libraire… passer commande puis revenir dans 3 semaines…
Soit 160 bornes le bouquin, sans parler du délai…
Idem chez les copains des annexes grandes surfaces.
Motivant…
Alors, vous savez quoi ?...
Bah, j’ai cliqué… et j’ai payé…

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Allez, on va terminer en vacances avec justement « On Vacation » fruit d’un partenariat entre le trompettiste jazz (mais pas que…) et chanteur crooner Till Brönner et le pianiste vétéran sorti du jazz Bob James.
Il aime ça Bob James les duos en partenariats, j’ai souvent en tête celui avec David Sanborn…
Gadd/Miller en tueurs de studio… Al Jarreau en guest, forcément que c’était bien.
Là, qu’en est -il ?
Je ne peux pas dire que j’ai été enthousiasmé…
Certes, tout est là pour séduire, un son à « tomber par terre », une équipe de sidemen de rêve, des morceaux où rien n’est négligé, où la perfection semble n’être qu’un terme de définition tant elle se dessine en chaque recoin, en chaque trait, en chaque appui, solo, break, groove, swing…
On est au cœur du piano, on a l’oreille collée à la trompette, on surplombe la batterie, on vibre avec la basse, Till chante dans le creux de votre oreille mesdames…
Un zeste de smooth, une pincée de swing, un trait de shuffle, une secousse bossa, une nervosité de cuivres synthétiques, un appâlissement de nappes qui le sont tout autant… le cocktail est savamment préparé et pour sûr je sais que je le sortirais si l’été le permet, entre potes, accoudés en bord de piscine. 

Relax, décontract’, insouciant, léger…
On en a besoin, c’est sûr…
Mais là, je crois ne connaitre que trop la recette, elle est sans aucune surprise…
Elle fonctionne, ça c’est certain, mais il me manque ce petit truc que pourtant, dans le genre on sait aussi faire.
J’ai essayé, je me suis concentré sur un tel, sur tel ou tel moment, arrangement afin d’y croire…
Mais finalement, l’évidence du « ça joue », l’évidence du classieux, l’évidence du « so perfect » ne sera pas réellement arrivée à m’embarquer…
Quand on a habitué à être tout en haut, il est difficile d’accepter d’être juste « comme il faut ».
Je me le réserve pour l’apéro, en fond c’est tout de même luxueux l’affaire…

---

Allez, ma série pour béotien m’attend…




  










 

 



Commentaires

  1. Je ne m'étendrai pas sur mon confinement qui est mon cocon amoureux à Menton. Peu de temps pour le web, je ne m'en plains pas si ce n'est quelques copains que je regrette de ne pas saluer suffisamment. J'ai lu avec plaisir ton papier et ta lutte contre le désenchantement. J'étais en pleine tétralogie que j'ai quitté pour le AC/DC. pas encore tout lu. Allez un peu de temps pour aller saluer ceux que je n'oublie pas. La bise

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    1. C'est sympa de passer par ici et de venir saluer.
      Et bien, profite donc car c'est la meilleure occupation du monde que la tienne.
      mieux que le terme d'occupation en fait …
      A très vite, ou plus si le temps (pas météo) le permet et te le permet.
      Comme quoi, blogger n'est fichtrement pas essentiel, juste occupationnel …
      Et on a tellement de choses essentielles donc…
      l'amour en fait partie, Wagner aussi après tout, comme les amis bien entendu …
      ... ... ... ... ...

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