PRAGUE

PRAGUE – espace temporel, culturel et musical.

Prague…
Il est des lieux qui, étrangement, semblent être en tous points en correspondance avec  vous-même. Cela ne se calcule pas, cela ne s’anticipe pas. C’est juste le hasard de la vie qui agit et le sentiment de bien-être fait le reste.

Ça nous est arrivé avec Prague.
En 2013, la ville fut une première destination de voyage en cadeau d’anniversaire, en 2014 il nous est apparu évidence d’y retourner tant il nous fallait nous ré-imprégner de ce sentiment affectif, en 2015 nous n’avons cessé de regretter de n’y être allés à nouveau. Mais 2016 arrive à grands pas, alors…
On peut être peu coutumier voire hostile de la fonction répétitive et pourtant s’amouracher d’une ville, de sa culture et surtout de ses habitants, au point de désirer s’y retrouver chaque année, tant que possible, juste pour… s’y sentir bien. 

Rien de touristique, finalement dans ce besoin.

Prague nous a donc provoqué cet engouement sensible et sentimental, un engouement peu exubérant comme celui que pourrait susciter une ville comme Barcelone, par exemple, ou le véritable choc en mode raz de marée que nous fit New York.
Non, Prague est une ville qu’il faut savoir écouter, qui s’apprécie sans fatras, bruit et autres délires festifs. 

Prague est une ville qui donne au temps une valeur authentique, considérable, que ce temps soit celui du moment présent, quotidien comme celui inscrit en témoignage respectueux et omniprésent du passé ou encore celui en prémonition du futur.

Au quotidien les pragois prennent non leur temps, mais Le temps. 

Celui-ci s’écoule dans un espace chargé d’histoire et de culture sans ce stress si lisible, si inutile et si maladif de nombre de nos cités, mais pas que… comme si sous ce terme l’on voulait afficher une bouillonnante activité, un besoin de se justifier occupé, actif (ou hyperactif).
Prague est une cité active, très active même, jeune et dynamique, créative et tournée vers l’avenir, mais elle semble en conscience de la valeur du temps passé, présent et à venir, et n’a nul besoin d’un passéisme obsolète ou d’un fourmillement moderniste tape à l’œil pour vivre et se justifier d’exister.
Elle est juste parfaitement en équilibre dans son temps… dans notre temps.
Voilà bien l’une des premières sensations qui m’ont fait de suite aimer cette ville qui vénère encore Mozart, qui résonne des hymnes empreints de nationalisme de Smetana, qui s’enfonce dans l’univers kafkaïen. 
Une ville au quartier juif chargé d’histoire, d’émotion et que l’on « visite » la gorge nouée, traversant respectueusement un cimetière séculaire où des familles viennent se recueillir, en pèlerinage. 
Une ville d’architecture et d’art nouveau où Mucha, chantre parisien d’une imagerie artistique s’autorisant la publicité, l’affiche nous apparaît formidablement familier.

A l’heure où le français ne peut imaginer, même dans la métropole pourtant admirablement desservie en infrastructure de transports dits en commun, se passer de son habitacle de voiture, le pragois est coutumier des tramways, métros, vélos et d’un autre moyen, le plus simple finalement : la marche.
Ce sport commun et déambulatoire installe certainement là aussi, cette notion de valeur du temps et favorise le rapport humain.

Prague…

Si l’on aime la culture et l’architecture, l’on aura largement de quoi se satisfaire.
Deux séjours n’auront pas suffi à étancher notre soif en ce domaine… 
Il reste tant à imaginer découvrir.

On pourrait rester des heures à attendre chaque heure du merveilleux spectacle - largement médiatisé pour le tourisme – permettant d’admirer la magie de l’horloge astronomique tant cette simple réjouissance mécanique et artistique est somptueuse… 

Mais en attendant chaque heure de ce moment fatidique, là encore symbole de la prégnance du temps en cette cité il sera certainement tout aussi important de se poser au gré de l’une des brasseries de cette immense place centrale et d’écouter le ballet des groupes qui s’enchaînent au gré de la journée.
Rock, classique, jazz… tout y passe.
Un véritable concert à ciel ouvert.

On devrait s’arrêter en chaque église, pour leur beauté architecturale, d’une part se prêtant forcément au recueillement spirituel si l’on y est enclin, mais aussi pour prendre un billet de concert d’orgue, de musique de chambre ou encore d’orchestre symphonique.
A Prague la musique classique est omniprésente, d’une phénoménale qualité d’interprétation et l’on y a le plaisir d’écouter Mozart, Haydn et bien entendu, Dvorák, Smetana, à profusion.


En plein milieu du pont Charles, haut lieu touristique et historique reliant deux histoires de la ville, deux espaces, deux berges ayant chacune leur vie, leur quartier, leur communauté se produit un groupe de jazz nouvelle Orléans.
Banjo, trompette comme sortie du placard de l’harmonie municipale, washboard, contrebasse et haut-parleur en guise de micro font oublier le lieu, l’année, l’espace… et nous rappelle que le jazz a toujours été très prisé et forme revendicative de l’ancien bloc de l’Est.
Au son de cet intemporalité les amoureux accrochent à coup de selfies le cadenas qui lie leur union… seul le temps sait si elle sera éternelle ou momentanée…

C’est autour de la célèbre maison municipale, palais incomparable de l’art nouveau, que j’ai eu mes deux coups de cœur musicaux.

Le premier était en 2013. 
Sur une petite place située juste derrière la Tour Poudrière, limite entre la vieille ville et la nouvelle ville se produisait l’incroyable Crocodile Quartet.
Ce quatuor à cordes décapant revisite les plus grands standards du rock qu’ils soient pop ou heavy métal… avec une énergie et un charisme hors du commun et un investissement musical et artistique rarissimes.
Là, à la limite de la vieille et de la nouvelle ville, se joue la musique actuelle avec des instruments et une formule (le quatuor) d’un autre temps.
Hendrix, ACDC ou Joan Jett en quatuor à cordes avec l’implication d’un groupe de métal, ça vaut largement le détour.

Le second en 2014 fut au cœur de la maison municipale elle-même.
L’envie d’une bonne bière, de s’installer en un lieu où tout est beauté, et là, un trio piano, sax ténor, basse mené par Mr Rudolf Koudelka.
Des standards, Duke, Brubeck, Miles… joués de mains de maitres et de métier par « des vieux de la vieille » et… une jeune pianiste aux accents oscillant entre jeu « traditionnel » des grands maitres (W.Kelly, O.Peterson, H.Jones…), colorisme à la B.Evans et modernisme à la B.Stenson avec une touche personnelle empreinte certainement de culture tchèque, de synthétisme générationnel mais aussi d’évidence d’études.
Malgré la barrière de la langue il n’a pas été long de trouver terrain de discussion respectueux et rapide à la pause du trio pour les féliciter, d’une part mais aussi tenter d’en savoir plus sur la vie musicale du jazz pragois, ses écoles, ses lieux, sa teneur…
Par la suite, par mails interposés j’ai su que Rudolf était une des figures les plus importantes du jazz de la ville, directeur de son Big Band et il m’a permis d’entrer en relation par réseau sociaux avec cette jeune pianiste que je vous engage à découvrir : Kristina Barta.
Ses récents projets embarquent aisément dans un univers que ne renierait pas la maison nordiste E.C.M et son approche du jazz est infiniment personnelle, comme eut pu l’être celle d’un P.Bley, par exemple.

Je pourrais continuer à faire l’éloge de cette ville, vous dire qu’elle respire la musique et la culture au point apparemment anodin de constater séjourner dans un hôtel où les pianistes se relaient du petit déjeuner au soir afin d’imprégner le lieu de musique vivante.
Voilà bien ce qui suffirait largement à expliquer mon amour de cette ville, mais si nous sommes tombés tous deux, mon épouse et moi-même sous son charme, c’est aussi par son humanité, ses habitants…

Prague est sincère, courtoise, authentique et ses habitants sont à cette image.

Entrez donc le soir, sous l’un de ces porches au fond duquel se trouve une brasserie animée d’une vie multi-générationnelle intense qui vous accueille à bras ouverts et vous comprendrez pourquoi l’envie d’y retourner encore et encore est finalement plus forte que l’attrait touristique.

---

(Pour la reprise du blog je ne voulais pas faire une chronique d’album de plus, mais partir à la découverte de musiciens de la vie, du quotidien, installés dans d’autres espaces que ceux que l’on médiatise)

Je vous invite donc à découvrir le Crocodile Quartet à travers les vidéos youtube prises par des passants obligatoirement scotchés par cette énergie et cette qualité musicale, conceptuelle et d’arrangement :


Je vous invite également à découvrir cette admirable pianiste Kristina Barta, qui se produit sur de nombreuses scènes, au nouveau projet particulièrement captivant.
Une artiste dont une écoute youtubique vous permettra d’appréhender l’immensité de son expérience, de son métier, de sa pluralité esthétique et de son ouverture (rock, groove, fusion, jazz moderne, swing…) :



... photos : P.Georges 2013-2014 - :)...





Commentaires

  1. j'ai hésité à venir commenter ce beau papier qui me touche particulièrement. Prague est une ville que j'ai visitée avec Catherine il y a peu. Tout ce que tu décris nous a été en partie raconté. J'ai retrouvé "mon" Franck Guery (orthographe incertaine?) architecte passionnant moi qui ne connait pas ce milieu, il y a chez lui le rappel que l'architecture est un art. (Très bon film de Robert Altman sur le bonhomme)
    En tant que touriste, j'ai été davantage touché par le passé que pas l'avenir de la ville (à part donc le quartier nouveau et ces deux immeubles qui dansent) Le plaisir a été surtout dans les soirées où nous traînions sur la place et aux alentours. Une ville à l'éclairage plus intime que les quartiers touristiques parisiens. Cela permettait un voyage dans le temps, facilité par la vieille ville. Sans oublier son quartier juif qui lui aussi te transporte dans un lointain, plus littéraire que vécu en ce qui me concerne.
    Ce n'est pas par hasard si AMADEUS a été tourné à Prague pour illustrer la ville de Vienne. Mais, j'avoue, que la musique a été beaucoup évoqué mais sans vraiment l'avoir "entendue".

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  2. je comprends...
    je ne m'étendrais donc pas.
    Prague et son architecture fascinent, j'en ai été subjugué.
    il est vrai qu'on aurait tendance à s'y laisser emporter par le passé, mais j'ai trouvé que ce passé était particulièrement intégré dans la vie actuelle quotidienne, ce qui le rend certainement plus abordable et humain, à l'image des pragois.
    le quartier juif nous a bouleversé... y aller suffit à se passer de commentaires - c'est juste très dense.
    quant à la musique elle est effectivement partout, présente et n'a pas forcément besoin, sauf si l'on fait la démarche (comme nous avons souhaité le faire lors de notre second séjour) d'aller vers elle.
    elle est plutôt là, partout, comme ça, inscrite dans la ville, c'est curieux.
    notre rêve prochain sera Vienne, en effet...
    tant de lieux mythiques à visiter sur cette terre avant que la folie ne les réduise en cendres.

    bonne journée et merci de ton passage amical et affectif.

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    1. ... Allez, je vais t'obliger à te prononcer sur Frank Gehry (Bonne orthographe cette fois ci) et son immeuble dansant à Prague, où la fondation Vuitton à Paris ou Bilbao etc... je ne m'intéresse particulièrement pas à l’architecture, mais je l'ai découvert lors de la lecture de CITY OF QUARTZ de MIKE DAVIS qui ne l’apprécie guère ceci dit. Mais je vais trop m'loigner du sujet Prague. Qui en choisissant Gehry a probablement voulu marquer les esprits à propos de "modernité" Hors cet architecte développe quelques chose dans sa forme un climat "inquiétant" pas forcément repoussant. Un peu comme lorsqu'en musique l'artiste cherche à déranger plutôt que le consensus.
      Note: CITY OF QUARTZ de MIKE DAVIS est un livre passionnant et éclairant sur la naissance de Los Angeles et le concept de ville privée qui est derrière.

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    2. je me prononce...
      je ne connaissais pas le nom de cet architecte (pas vraiment mon rayon l'architecture, mais j'aime à admirer en total novice) - donc cette maison qui danse je l'ai vue un jour de nettoyage alpiniste de vitres, car c'est carrément de l'acrobatie que faire reluire un truc pareil.
      on voulait absolument la voir au second séjour (le premier on a pas eu le temps) - on est donc arrivés d'en haut...
      impossible de m'en détacher des yeux, puis je l'ai scrutée sous tous les angles que j'ai cru possible et ensuite on a suivi les quais jusqu'aux pédalos... (fiston heureux comme tout...) et là encore la perspective ne me la faisait pas lâcher du regard.
      étrange monument, osé, décalé, un peu comme une certaine pyramide au louvre, mais en moins fondamental ou de visu obligatoire - juste un modernisme qui s'intègre dans la ville en s'y accrochant, s'y collant presque.
      et effectivement - elle danse...
      je prends note de tes conseils de lecture bien sûr.
      thx

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  3. Une approche originale pour commencer, parler de musique à travers une ville...dont j'ai souvent entendu du bien d'ailleurs...
    J'ai regardé quelques vidéos du Crocodile Quartet, impressionnant!! Une belle énergie...

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    1. comme je te l'ai dit, on y va mollo...
      j'avais tellement d'idées puis c'est en ré écoutant kristina dont j'attends le nouveau pjt avec impatience que j'ai pensé prague/musique...
      de là, le crocodile quartet reste un de mes moments live les plus étourdissants - ils sont phénoménaux !...
      merci de ton passage.

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    2. Salut Pascal, quel plaisir de te retrouver !
      Prague : souvenir mitigé.
      Pas la ville fabuleuse avec cette impression de musée à ceie ouvert, d'atmosphère "à la Nosferatu"sur le vieux pont embrumé le soir et surtout le matin ; qui contraste avec cette vie si active, cette modernité, ce sourire, ces joyeux endroits à bore et écouter ... la musique est partout et pourtant tout est si calme.
      Non le souvenir de ce dernier voyage fait avec la famille au complet, épouse et mes trois filles, avant que la nécrose ne s'abcède et que je me sépare. Souvenir de cette période où je masquais mon mal être pour ne pas faire de mal, où mes pensées se perdaient.
      Depuis ma vie est logiquement un peu compliquée, je me sens "étudiant" dans mon petit F2, la maison vendue, attente de l'interminable organisation du divorce, installation des filles dans leurs premiers emplois précaires, et de la dernière à Bordeaux en Ecole de commerce.... Un peu plus de mal à commenter sur le net, même si je pioche et me régale parfois... peut être moins besoin de fuir dans la musique.
      En tout cas , pas de regrets, une grande sérénité, je me sens heureux et retrouvé, un peu comme cette histoire des neufs vies des chats, le pouvoir de tout remettre en cause pour une nouvelle vie en se retrouvant paradoxalement comme on est rééllement au fond, la liberté d'être soi. D'autant plus que j'ai croisé l'Amour, le vrai, celui qui n'a pas besoin de passion, celui qui est évident, sincère et naturel, qui rie de ses propres défauts, qui me fait guetter la location qui me permettra de m'installer avec elle et ses deux enfants.
      Bravo encore pour ta renaissance et bonne route mon ami
      Didier

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    3. merci de ton passage et d'avoir franchi le pas pour ce comm'.
      comme pour la musique et certains titre, certaines œuvres, à chacun effectivement son sentiment ses sensations (c'est bien là donc le retour de ce blog... ce qui, en soit, m’apparaît comme un excellent signe).
      je te souhaite aussi un bonne nouvelle route, tu as choisi la direction, reste à prendre le chemin apparemment.

      le blog repart (renaît ?) - on va tenter que ça tienne aussi longtemps que l'autre et progressivement tenter d'aller vers ailleurs, autre chose et si je n'y arrive pas, continuer sur la lancée précédente avec prudence toutefois.
      côté route c'est comme si je reprenais la voiture après une longue pause, pour l'instant je suis sur les départementales, la nationale viendra forcément, quant à l'autoroute, vu que ce n'est pas mon crédo, je vais tenter de l'éviter - je crois bien que j'avais fini par la prendre avec seules quelques aires de repos pour les derniers articles du précédent blog....
      allez on embarque pour le trajet dont je ne connais pas encore ni la durée, ni la longueur...
      merci de ton passage, de ton comm' et de tees encoragements.

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    4. de tes encouragements (faut que je fasse gaffe... quand j'écris vite)

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  4. Magnifique, je regarde, lis et dévore.. et puis cette idée de la musique sur une grande et belle ville. J'ai toujours tendance à faire mes recherches sur la ville racine de l'artiste dont je parle.. Nacho Vegas à Madrid, Lavilliers à St Etienne..."on ne vient pas d'un pays mais d'une ville..." et que dire de Lisbonne qui me tient à cœur.. Je viens d'ajouter Pax II ds mes liens. Tu me motives.

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    1. Hello Vincent,
      heureux de te retrouver ici, la pause d'un an ne nous a pas empêché de rester en contact et d'échanger.
      tu le sais j'avais du retard d'écoutes et là j'ai recommencé à dévorer tes chroniques et les albums s'y référant.

      lisbone est une des destinations que l'on veut absolument faire - je t'en parlerais donc en temps utile quand on pourra l'envisager.
      la ville - l'urbain - les racines...
      impossible à négliger pour le créateur, l'artiste, l'inventeur...
      il y a des villes qui respirent la musique...
      prague en est une, NY aussi, mais ça c'est plutôt l'évidence.
      je parlais zic cet été avec un restaurateur de mes amis qui vit moitié l'été ici et l'autre moitié aux States.
      il me parlait de la musique inscrite comme génétiquement dans l'éducation / la vie / le quotidien américain (des américains...)
      ça relativise / ça fait réfléchir...
      nous on apprend, ou on joue... eux l'ont inscrite dans leur âme dès la naissance...
      et il est fort possible qu'à prague avec le classique cela soit assez similaire.
      juste de musique "à l’étalage" mais elle est là, présente dans la ville (on m'a parlé de cette même sensation à Dresde... à vérifier).
      bizs et à bientôt.

      ps : tes vintage trouble... une tuerie, un régal, la patate pour les trajets en voiture...

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    2. Si tu es en retard d'écoute, moi c'est la lenteur des retours mail qui me chagrine .. j'aimerais plus répondre et écrire. D'ailleurs tes écritures à toi, celles visibles, c'est une chose qui m'a beaucoup manquée. Un an.. et je ne croyais plus en ton retour. Et j'aimerais faire comme toi, me passer des vidéo.
      Ta vie musicale catalyse, ta passion grise et donne une exigence à rester humblement sur les pages de nos blogs. C'est en tout cas que je ressens et attends pour espérer continuer.
      Quant à Lisbonne mon Pax, comment te dire que sa musique, au creux de ses collines et du relief des six autres alentours prend le cerveau par en dessous, physiquement, la terre et les racines.. mais aussi par le dessus, la lumière indécente, la mer, les couleurs.. puis après coup, on la prends en plein flan, la fraternité, la puissance des regards, la tristesse, la beauté des bas de l'Alfama, la voix, la guitare, l'accent, et cet océan toujours qui part vers tout et qui ramène..
      j'ai fait un carton à la fnac de Lisboa cet été.. ce sont des chansons que j'écoute avec tout le corps.

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