C’EST LE PRINTEMPS – flânons en musiques…


C’EST LE PRINTEMPS – flânons en musiques…

Le soleil incite au tee shirt, les vitres de la bagnole s’ouvrent et on éternue d’allergies diverses en pollens virevoltants, la musique s’allège et les jours rallongent donc on flâne, on prend le temps on souhaite se poser…
Les mixages de notre album électro Midi Set Electro sont achevés, tout part désormais au mastering, reste le visuel, il fait beau ça va être facile de penser photos…
Le jeu a pas mal occupé l’organisation quotidienne sans parler de sa suite avec toutes ces découvertes superbes, intéressantes ou intrigantes.
J’ai remis les oreilles dans le stock de CD, ressorti des envies de se souvenir, acheté quelques envies pour les beaux jours…
Dans la musette voici quelques moments que je partage.

La musique classique est de nouveau au rendez-vous, comme si la « Primavera » entêtante de Vivaldi apparaissait au détour de chaque coin de renaissance de la nature.

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Khatia Buniatishvili « Schubert ».


Vous allez penser que je fais une fixation, et c’est certainement vrai.
La pianiste géorgienne, à la technique instrumentale sans aucune limite s’attaque à Schubert.
Personnellement Schubert je suis familier de ses quatuors qui sont une référence d’école, d’écriture et d’esthétique romantique ainsi que de ses lieders, absolument parfaits d’intimisme, de respect du contexte poétique et de précision minimale.
Son inachevée est toujours un moment de magie, mais sa musique pour piano, je m’y suis cassé les doigts et la pensée en études au conservatoire et j’ai eu par la suite du mal à y revenir et même à l’apprécier ou du moins vouloir, oser l’appréhender.

Aussi à la sortie très médiatisée de cet album, j’avais quelques appréhensions, hésitations quant à ma capacité, malgré toute mon admiration envers Khatia Buniatishvili, à apprécier les pièces pianistiques de Schubert à leur juste valeur.
J’ai été instantanément attiré par l’interprétation fluide, évidente et subtile tout en restant très romantiquement féminine de ma pianiste préférée.
Là où j’ai mis du temps et de nombreuses auditions afin de tirer une substance me permettant d’aller au plaisir de l’écoute sans passer par la case analyse avec son duo aux côtés de Renaud Capuçon consacré à Frank, Grieg et Dvorak (un album en duo où elle partage avec le violoniste tout aussi médiatisé des œuvres qu’il faut gagner en écoutes) – je me suis retrouvé directement ici plongé dans cette magie qui émane du Schubert que je sais aimer, comprendre et apprécier.
Son interprétation lumineuse a balayé d’une série de traits et d’arpèges d’où émanent de délicates mélodies chargées d’expression mon a priori sur l’œuvre pianistique de Schubert.
Elle en fait resurgir l’essence et efface la difficulté technique, qu’elle ne cache pas en interviews, pour l’essentiel expressif.

Lors de l’une de ces interviews, justement, elle exprime en argumentant le choix de sa pochette son projet esthétique général face à ces pièces et l’orientation qu’elle a voulu donner à son interprétation.
Elle parle de ce fleuve qui coule et qui semble paisible et serein en surface mais qui draine en son fond tant de problèmes, tant d’écueils, tant de heurts… pourtant, rien de tout cela n’apparait véritablement, il faut juste l’évoquer et le soutenir.
Elle exprime aussi le rapport ténu avec cette jeune fille et la mort, ce quatuor qui m’a renversé adolescent et dont aujourd’hui je reste encore admiratif et sensible à sa charge émotionnelle.
Cette adolescence fragile et ce qu'elle peut engendrer d'affres et incertitudes reste une actualité malheureusement encore vivace qui dépasse le cadre de cette musique...
Puis elle parle de la difficulté technique de ces pièces de Schubert qu’il faut aborder avec volonté, détermination et une forme de courage et de recul afin de passer outre ces écueils, justement, cachés dans le foisonnement de la partition.
A l’écoute il apparaît donc clairement que cette approche conceptuelle qui dépasse la seule analyse musicale mais puise dans le contexte schubertien permet une lecture de ces pièces qui éclaire tant le compositeur que l’esprit romantique dont il était profondément habité.
Cet album s’écouterait sans relâche tant il installe une plénitude et une sérénité de premier abord, puis si l’on s’installe et que l’on se surprend à détailler l’écoute on sera saisi de la pureté des émotions qui semblent s’échapper de ce flot pianistique. Celles-ci, dirigées sous les doigts de la pianiste provoquent alors, loin de toute écoute d’analyse, un transfert à fleur de peau qui surpasse la seule musique.
C’est un fait rare, c’est un album exceptionnel interprété par une artiste qui l’est tout autant dont l’engagement personnel tant musical que médiatique m’interpelle au quotidien et ne peut laisser insensible.
Grace à sa vision des œuvres pianistiques de Schubert elle a réussi à me réconcilier avec elles à les installer dans ma pensée aux côtés de ce quatuor et de ces lieders dont je me suis procuré encore récemment la version de Jonas Kaufmann, qui elle aussi transcende les us d’interprétation de référence.
Un lied adapté au piano conclut d’ailleurs son album… il est célébrissime mais dès qu’elle positionne les premières notes de son thème là encore, la magie transforme le familier en découverte.
Ne passez pas à côté de ce moment de plaisir qui de sonate en impromptus installe justement… l’inattendu.

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SABINE DEVIEILHE – « Mirages » - Erato 2017.
Sabine Devieilhe - Soprano
Alexandre Tharaud – Piano / Les Siècles – direction François-Xavier Roth.
Jodie Devos – Soprano / Marianne Crebassa – Mezzo-Soprano.

Sabine Devieilhe - Mirages (Full Album) - YouTube

Autant le dire de suite j’ai découvert cette artiste lyrique, là, avec cet album et ça a été un choc avec la beauté, avec la pureté mais aussi avec la féminité dans ce qu’elle a de plus diaphane, mystérieux, raffiné et élégant.

« La voix de soprano colorature a été associée dès le XIXe siècle à des figures féminines aussi envoûtantes qu’exotiques. Cet album prend comme fil conducteur la fascination des compositeurs français pour cette voix hors-normes qui leur permet d’attirer l’auditeur loin, très loin du monde réel »

Voici comment l’album est présenté côté verso de sa pochette…
Je ne l’ai pas lu lors de la première écoute et comme toujours je me suis juste laissé emporter par l’idée de découverte et c’est effectivement parmi d’autres sensations celle qui m’est apparue, pas de façon aussi détaille, mais en filigrane…
Le florilège de compositeurs présents ici est un voyage, une aventure ... car au-delà de Debussy dont la courte scène des cheveux est sublimée, Berlioz célébré cette année ou encore Stravinsky, on va par un répertoire complètement original et ici absolument conceptuel dans sa présentation, découvrir ou s’inciter à le faire : Delibes, Massenet, Thomas, Koechlin ou encore Messager…
Ces noms, je les ai lu dans mes livres d’histoire de la musique, je les ai écoutés sans réellement approfondir (Massenet, Delibes, Koechlin…) je les ai découvert... ici Messager et Delage – émerveillement…

Mirage est effectivement plus qu’approprié pour un tel album qui installe le rêve, le fantasme et la dimension parallèle.
Les acteurs de ce moment d’évasion sont parfaits de qualité, d’implication et de subtilité musicale.
Les Siècles et son chef sont un ensemble que je me fais le devoir de suivre de près et j’ai revu ma copie envers Alexandre Tharaud qui, s’il n’a que rarement réussi à me convaincre en soliste est un duettiste remarquable à la finesse et à la subtilité en parfaite correspondance avec le projet de cet album.

Le classique s’embarque désormais dans le conceptuel, dans une approche différente de celle de la seule interprétation d’œuvres, de répertoire, de programme.
Sabine Devieilhe propose sous ce concept une direction autour de ces compositeurs et de leur « mise au service » envers ces voix si aériennes, si légères, si diaphanes qu’on semble toucher la grâce et une certaine idée céleste dès qu’elles caressent ces aigus inaccessibles.
L’évidence érotique est également impossible à éviter et c’est le vecteur vocal qui l’installe par cette présence inaccessible, forme fantasmée de la féminité absolue, comme ces déesses antiques pouvaient l’évoquer. Le sentiment « d’exotisme » à l’époque où ces pièces furent composées prenait en compte tant musicalement (usage des modes et de leurs nom antiques – éolien, phrygien, lydien…) que poétiquement cette irréalité antique ou cet orientalisme et les héroïnes diaphanes, « naturelles » et pures étaient directement liées à cet attrait pour ce temps ou ces pays inaccessibles et lointains dont pourtant les légendes et la philosophie ainsi que l’art de vivre fascinaient (et fascinent encore).
Cet exotisme dépassera les frontières et va visiter l’Inde, là encore plus le lointain s’évoque, plus la magie opère.

J’aime ici la désuétude poétique, le regard naïf sur la nature et ces déesses qui y sont associées, cette imagerie idyllique portée par ces orchestrations qui n’osent contrer la voix mais qui la suivent, l’accompagnent, la ponctuent afin de lui donner si cela est possible plus de relief ou de clarté.

Sabine Devieilhe est une soprano qui semble n’avoir là encore de limites techniques, sa justesse et sa qualité de jeu de nuances en sont la preuve. Là où l’exigence d’un tel répertoire apparait comme obligatoirement liée à cette technique elle la fait immédiatement oublier par un raffinement et une palette subtile de registre(s), par une interprétation qui sait installer texte et musique dans cet espace poétique permanent.
Son articulation est également à souligner et là où les méandres mélodiques chargés de vocalises pourraient effacer le sens premier de ces textes évocateurs elle sait mettre l’axe poétique en évidence et en valeur – ainsi le mirage peut effectivement opérer car le sens de ces airs et mélodies ne se perd pas dans la seule musique mais ce tout est ainsi fusionné et fusionnel.
Messager et Madame Chrysanthème ouvrent le jour sous un soleil béni, radieux, miraculeux, en effet puis ce seront les rappel orchestraux de ma muse préférée de l’opéra, Mélisande qui se coiffe du sommet d’une tour et d’un trait nous serons surpris et charmés par ce tuilage qui engage la vocalise irréelle de « là où va la jeune Hindoue », alors Delibes va entrer dans ce paysage et Delage avec son chant flûté, accessoire sonore féminin renforçant l’inaccessible hauteur vocale nous fera comprendre que nous somme là effectivement en plein mirage, en plein rêve éveillé, tous sens en alerte afin de ne pas manquer la moindre intention, le moindre message, la moindre découverte…

Les rayons du soleil de printemps viennent de prendre toute leur saveur et goûter avec eux cet album jeune, naturel et limpide leur confère un bien être savoureux et délectable incitant à la faiblesse du farniente.
Essayez, vous verrez… notre musique classique française est d’une infinie richesse, il faut de tels albums pour le rappeler et le démontrer.
Avec quel brio !...

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JONAS KAUFMANN « Nessun Dorma – The Puccini Album » - Warner Classic 2015.
Orchestra e Coro dell’ academia nazionale di Santa Cecilia direction Antonio Pappano.
Kristine Opolais – Soprano / Massimo Simeoli – Baryton / Antonio Pirozzi – Basse.
Décidément ça chante dans cette chronique.


Jonas Kaufmann nous offre Puccini – car c’est bien d’un cadeau dont il s’agit ici.
Puccini, l’ultime sens de l’opéra, le chant à son point extrême de rupture émotionnelle, la mélodie comme seule direction et quelle mélodie !

Le ténor est héro, la soprano son alter égo femme (je n’use pas sciemment de « féminin » pour parler de ses héroïnes, même de Mimi…).
Le quotidien, le légendaire, le mythique transposés du théâtre sont ses arguments, ils sont forcément dramatiques et ils chargent la musique d’une intensité où l’amour et la mort sont intiment liés, où le drame les associent en les fusionnant de façon indissociable leur donnant plus de densité musicale…
Car chez Puccini la musique est intégralement au service du drame, de ses héroïnes et héros, de leur histoire et de leurs passions.
L’orchestre chez Puccini suit magistralement cette mélodie avec peu d’enrichissements harmoniques, juste celle-ci qui se voit soutenue par des unissons et des contre chants savamment agencés afin de lui donner et de donner au chant plus d’immensité, plus d’ampleur, plus de crédibilité émotionnelle.
Le chœur s’inscrit dans cette texture, toujours majestueux. Ample et généreux il n’a pas d’omniprésence, mais juste une présence efficace et ajustée au propos.

A fil de cet album l’on va aimer d’avantage le compositeur et finalement le découvrir encore plus car les tubes issus des opéras de légende du célèbre italien au succès immense côtoient d’autres airs, moins souvent entendus, moins souvent joués – ainsi La Rondine, La Fanciulla del west ou encore Elgar, Il tabarro prennent une place captivante auprès des incontournables Turandot, Bohème ou Manon Lescaut et Mme Butterfly.
Un best of, en quelque sorte que j’écoute à pleine puissance car Puccini ça ne s’écoute pas « en passant » ou en fond – il faut lui donner sa vérité et sa vérité c’est sa puissance, une sorte de majesté à la dimension sonore imposante car obligatoire si l’on veut que la palette de nuances d’émotions et de jeu théâtral produise son effet le plus total.

Jonas Kaufmann et ses compagnes et compagnons de jeu scénique apparait comme le ténor idéal pour l’univers grandiose du compositeur, sa puissance vocale n’a d’égal que la palette de nuances qu’il a la capacité d’exprimer.
Le répertoire de Puccini est tendu, soutenu, très physique et demande un chant tant technique qu’expressif que ce terme de bel canto couvre parfaitement.
Oui ce chant et cette manière sont beaux, mais la tendance à brailler plutôt que chanter est également le piège que l’on rencontre chez nombre de ses interprètes, envahis par la forme, le personnage et oubliant le fond musical et argumentaire.
L’apparence chez Puccini est un écueil contre lequel il semble facile de se laisser sombrer – le ténor star use de ce répertoire pour briller, car chaque air est, en quelque sorte, fait pour cela.
Mais derrière cet apparat flatteur et difficile à éviter il y a une qualité de fond qui, qu’elle soit mélodique, orchestrale ou dramatique se doit d’être exprimée sans fard, l’engagement musical de ces airs se suffirait presque à lui-même, me semble-t-il.
Jonas Kaufmann ouvre le chant, le retient en sotto-voce subtils, empoigne le drame, intensifie, renforce et emploie tous les poncifs du genre certes, mais il le fait avec une rare qualité de justesse, de pertinence. Sa « capacité » vocale est ici totalement maîtrisée pour que chaque air présenté ait son sens, sa dimension et sa « vérité ».

L’orchestre est magistralement dirigé pour mettre ces airs dans un écrin de valeurs et les parties instrumentales solistes ou tutti (quelles beautés que ces cordes aux crescendo amples et généreux, que ces clarinettes qui évoquent l’amour, que ces cuivres massifs qui ponctuent d’un poids immense récits et airs…), dont l’écriture est en parfaite harmonie avec le chant sont ici en cohésion avec le ténor. Là où parfois l’orchestre dans ce répertoire se contente d’une fonctionnalité d’accompagnement il est ici un partenaire à part égale du chant et la dimension de cette musique n’en est que plus présente et passionnelle.
Car la musique de Puccini est passion, passion amoureuse et elle en est sa plus remarquable expression tout au long de ce voyage qui chante son univers d’acteurs de cette vie que la passion de l’amour va transformer parfois jusqu’à la folie et la mort.

L’album se conclut, comme il se doit par « Nessun Dorma », cet immense air de l’opéra Turandot et ce final en apothéose tellement fort en sensations dégage une telle puissance émotionnelle que tout s’arrête, comme si l’on avait touché l’ultime.
C'est le point de non-retour, une sorte de coda de cette passion que l’on admire en spectateur et auditeur, mais qui détruit et annihile l’être qui finalement ne peut que l’exprimer avec une puissance extrême, seule alternative expressive à la folie dont il a été atteint.

C’est certainement cela que Puccini, c’est bien cela que chaque plage de cet album met en avant et l’on en sort épuisé, tant triste qu’empli d’un bonheur quasi jubilatoire.
Un bain de jouvence et une expérience... oui en quelque sorte.




Commentaires

  1. J'ai résisté à ne pas me jeter sur le "Nessun.." Ici, tard en ce lundi soir, quelques minutes volées à "ta" Khatia qui joue tout en douceur que je compare à une version obtenue lors d'un jeu de Blogueur, un Richter plus martelant, histoire de mettre un peu de ludique en alternant les versions de "Impromptu En La Bémol Majeur 0p.90 N°4 D.899". J'entends la différence mais ne fais pas de choix et puis je suis sous l'influence de ton texte (Et de la pochette du disque, j'imagine qu'avec un peu de culture on imagine la recherche de la truite?)

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    1. Bonjour,
      En effet, la "douceur"...
      Rapport à ces versions plus abruptes où l'aspect technique et la difficulté ressortent des interprétations ici c'est ce qui me frappe, cette fluidité. La critique ne disait pas cela de ses premières interprétations plus "viriles", voir carrément massives, violentes et engagées - c'est justement cela qui m'a toujours plu chez elle, cet engagement.
      La truite fait partie des saucissons du répertoire classique, il m'aura fallu là encore passer outre les chants entonnées en cours de solfège où dans les méthodes de l'époque on avait le tambourin de Rameau, la truite de Schubert, entre autres...
      Bien souvent, en place de produire l'effet culturel souhaité, ces bribes de thèmes entonnées par des classes ânonnant leurs notes finissaient par s'inscrire durablement dans les esprits des bambins comme tels... effet opposé... car à cette époque bien peu de professeurs pensaient à faire simplement écouter l'oeuvre, juste la faire lire et chanter.
      Plus bas... la suite

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  2. Bon, j'ai craqué et suis parti conclure sur les deux titres de TURANDOT, un opéra que j'ai réussi à partager avec mon fiston (FREISCHUTZ et FAUST, pas davantage mais déjà bien européen mon fiston) ensuite, OK, Pavarotti encore indétrônable, mais sans snobisme aucun, pour l’entièreté de l'opéra j'ai mon chouchou: Corelli. Je note pour Kaufmann, une erreur de mon oreille? Il y a comme, presque, le seuveu sur la langue de Franco Corelli. Mais malgré toute l'admiration que j'ai pour Corelli et la version que tu nous proposes... Pavarotti c'est "LE" Soleil et ça... même si l'époque veut qu'il y ait davantage d'Espagnoles ténors vedettes, quand il le chante ... Wouahhhh Le maître absolu.
    Pour la petite histoire encyclopédique, Puccini n'a pas pu le finir ce Turandot. Il avait l'ambition d'un duo amoureux encore plus et plus et plus que celui de Tristan. Merde... Alors si quelqu'un a la partition, même brouillon, hein.

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    1. Ma grande difficulté reste toujours de prendre une nouvelle vision/interprétation rapport à une version mise en mémoire dite de référence.
      Je n'ai jamais été un inconditionnel de Pavarotti bien que ses versions de Puccini restent effectivement inscrites dans les esprits tant des inconditionnels de l'opéra que des auditeurs intéressés.
      La version des trois ténors a de plus (et Kaufmann en parle dans le livret de la pochette de cet album) mis une couche supplémentaire à cet air du grand compositeur.
      Ici j'y décèle des nuances et des approches qui souhaitent s'émanciper tant que possible de nos habitudes inscrites en mémoire de ces références. Un sotto voce subtil, un passage en douceur et non en force et une profondeur vocale mois dotées d'aigus naturels que le sens ténor, Kaufmann a des graves peu communs pour ce répertoire et en use.
      Corelli, je sais que tu en as parlé, je vais réécouter.
      Oui la légende de ce titre non terminé mais réalisé par son élève je crois, l'heure de gloire posthume...
      Comme le requiem de Mozart...
      Il est des œuvres qui prennent tournure de légende.
      Enfin, un germain qui s'attaque à l'italien, ça change... et cette forcément une vision autre même si forcément les italiens restent premiers dans la course.
      En tout cas, pour le moment, aucun de nos français passés en émissions Fr3 ne m'a réellement fait vibrer avec Puccini... trop de maniérismes et de superficialité.
      Mais cet album m'a régalé.
      à +

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  3. Ourrff, du retard :o
    Tiens, en parlant pollen, après l'explosion précoce des noisetiers fin février, nous sommes dans la mouise platane depuis 2 semaines. Cette poussière vivante devient un fléau, et pourtant c'est toute la vie qui nous saupoudre. Bref Pax, faut fermer les fenêtre en bagnole pour les allergiques :)))
    Côté Tee Shirt, bah nous c'est le nord de la Loire, du coup c'est doudoune sans manche certes, mais doudoune qd même.

    Côté musique, Khatia m'est apparue grâce à toi et je m'en lasse pas. Tu sais que Lakmé est un air que j'ai toujours adoré, j'ai même cherché le nom de ce morceau bien longtemps, une époque où y'avait pas internet. Si si j'ai connu, je suis quinqua depuis peu :o
    L'héroïsme du ténor .. faramineux.
    La Biz

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    1. Moi aussi jardinage, allergies, soleil entrecoupé de grosses pluies... giboulées de mars en avril donc.
      khatia je l'écoute maintenant quasi une fois par semaine.
      sabine devieilhe est entrée dans mon box office des voix sublimes
      et kaufmann je suis en train de fouiller sa carrière - grandiose
      merci du passage.
      à +
      bizs

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  4. Mieux vaut tard que jamais..hem..
    Grâce à toi et comme les copains j'ai écouté Katia B., son "Motherland " est d'ailleurs dans mon iPod...😊
    Un nouveau à découvrir donc, comme tes deux autres propositions ...bien que j'ai recommencé à écouter un peu de classique, je me sens toujours assez éloignée du registre vocal , mais ça m'intéresse d'écouter les compositeurs français...la curiosité n'est pas toujours un vilain défaut...😉

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  5. Tu as bien raison pour cette curiosité, ce truc qui nous incite tous à la découverte...
    Un moteur bien fédérateur.
    Merci d'être passée.
    À très vite

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