FM... France Musique ? Rock FM taillé radios ? Non, FORMATION MUSICALE...

FM...
France Musique ? Rock FM taillé radios ?
Non, FORMATION MUSICALE...

C’est la rentrée, la FM va encore et toujours faire rage au cœur des débats.

... Comment vous ne savez pas ce qu’est la FM ?...

Allez, un petit coup d’éclairage.
Gamin, puis adolescent à l’école de musique, ou au Conservatoire on allait en renâclant au cours de solfège.
De brillants intellectuels, psychologues, de surcroît crurent bon, vers la fin des années 70 de réformer ce terme qu’ils jugeaient réducteur et rébarbatif, un peu comme les notes devinrent sous Haby des lettres, afin de ne plus traumatiser les têtes de moins en moins blondes (la blonde vous savez, aujourd’hui n’a plus si bonne presse, sauf si elle est une bière de St Tropez), le cours de solfège devint alors... cours de FM.

Ah oui, je décrypte le sigle : F comme formation – M comme non le célèbre chanteur, mais comme musicale.
Quel joli terme, attractif et tout et tout ils nous avaient pondu là de réunions en bureaux, de colloques en forums, de concertations en consultations. 

Seulement voilà, voilà bien quelques quatre décennies que ce terme aura été mis en évidence et pourtant, aujourd’hui pour les gamins, les familles et même certains profs, le terme de solfège prévaut.
On sait bien qu’en France avant qu’une réforme franchisse le stade de l’intention écrite ou "sanitaire" affichée, pour passer sur le terrain il faut du temps – beaucoup de temps même – mais là, quarante ans après... c’est pas encore gagné.
Pensez donc, c’est en 1977 (oui vous avez bien lu) que ce sigle incongru est apparu.

Je m’en souviens bien, je terminais mes études de solfège au Conservatoire et j’avais la chance d’avoir la meilleure professeure que l’on puisse imaginer, Mme Anne Marie Durand, qui loin de ces débats stériles de réforme par une appellation faisait de la formation musicale depuis déjà bien des lustres.
C’est d’ailleurs grâce à elle que je sais avoir été « formé » et non déformé musicalement.
On ne connaissait jusqu’alors quasiment que l’axiome du solfège avec sa myriade de lecture de notes en clés diverses et variées, de rythmes, avec ses fameuses et traumatisantes dictées, ses solfèges chantés avec le nom des notes et plein d’etc...
Puis oh miracle, voilà qu’au premier de ses cours le quart d’heure bienfaiteur et surprenant surgit : l’écoute musicale, entre autre Messiaen.
Impossible à oublier ça...
Puis la voilà qui vous apprend à "noter" intelligemment la musique, dans l'espace, en phase avec ce que vous "entendez"...
Finalement le vrai sens de la formation musicale était déjà là, question, non de terme, mais de personnes avec cette impérieuse envie d’une transmission tant d’outils que de savoir mais aussi de culture(s)...

Bon j’ai eu du bol tout de même, d’abord dans la prime enfance j’ai bénéficié d’une méthode révolutionnaire, créée par un certain Pierre Doury, feu directeur du Conservatoire de Saint Maur des Fossés.
J’ai encore ses ouvrages et je crois sincèrement qu’on devrait remettre cette pensée pédagogique et presque philosophique, si ce n’est essentiellement pertinente, au goût de ce jour de rentrée 2016/17, voir sur un avenir tangible.
Il suffirait juste de l'actualiser.
Pierre Doury se souciait peu de « mesurer » de prime abord la musique donc de l’enfermer dans un carcan métrique souvent à quatre temps, parfois à trois, mettant ensuite les mesures dites composées sur l’échafaud du lointain progrès de l’élève.
Sa logique était avant tout portée par la phrase musicale, génératrice musicale, axe directionnel, effet porteur de la musique et sur son "geste rythmique".

Il faut remettre cela dans le contexte de l’époque (1968 à peu près et les avancées Schaeffer, Landowski...), l’axe mélodique de la musique classique, la formation auditive par le chant, etc, etc...
A la fois hyper visionnaire et intelligente cette méthode m’a permis d’entendre, de comprendre et de fixer mentalement la musique autrement que dans le schéma réducteur des fameuses deux mesures plus une note stéréotype de mes années suivantes d’étudiant musique.
Cette mélodie (souvent issue du répertoire) était ensuite soumise à des « ictus », qu’on appelle aujourd’hui pulsation et, de ces « ictus » on décelait, par temps forts, par appuis, etc... la fameuse mesure.

Voilà bien déjà un homme qui avait réfléchi pour que le « solfège » se réforme et qui plus est, grâce à cette méthode ouverte, il m’a également permis d’avoir, d’une part l’oreille dite absolue et d’autre part de suite, de créer, d’improviser, d’imaginer.
Quand on ouvre l’esprit chez l’enfant, on lui permet d’inventer, le reste n’est que technique, termes, méthodologie, pratique, mais si l’on commence par ces derniers axiomes on enferme alors le futur musicien dans une étroitesse qui, malheureusement aujourd’hui fait de plus en plus débat au sujet des établissements d’enseignement musical classés... par catégories bien françaises.

A Saint Maur, on avait déjà compris que le chant était le complément essentiel et obligatoire de ce solfège novateur et en place de ânonner sur un « Solfège des Solfèges » décliné de volumes en volumes (mais cependant agencé de façon évolutive non négligeable quand on le relit aujourd’hui), le chant était parallèlement inscrit dans l’oreille par son épouse, sous la forme de la chorale.
Avec celles-ci (les deux, épouse et chorale) les aventures musicales mais aussi scéniques étaient déjà culturelles, formatives et ludiques.
On partait faire des concerts, on découvrait voire créait des œuvres, au passage on visitait en sorties culturelles sur thématiques de travail des musées, des monuments...
Une vraie formation, quoi...
Et une équipe de professeur(res) complètement impliquée, moderniste et déjà visionnaire (Mlle Letourneur et son rétroprojecteur en place du tableau craie), Mme Tabary me faisant travailler Chopin tant que Bach ou Honegger, Loussier...

Puis j’ai eu la chance plus-plus en entrant à la maitrise de l’ORTF car là, le solfège y était effectivement plus classique car boite à outil pour le travail, mais le travail lui, à proprement parler c’était de la haute formation musicale.
Un véritable rouleau compresseur formatif.
Chanter avec le nom des notes et en interprétant phrasés, intentions, nuances pour ensuite mettre de suite quand c’était nécessaire, le texte... rien d’étonnant à ce que l’oreille devienne tant absolue qu’aiguisée...
Cours de culture, histoire de la musique hebdo et tout une panoplie tant généraliste que détaillée afin de faire de l’enfant un musicien accompli.
Je ne remercierais jamais assez cette maîtrise, je ne remercierais jamais assez le Saint Maur de la génération Doury, je ne remercierais jamais assez Mme Durand.

Seulement voilà...
et nous voilà en 1977...
De débutant, en préparatoire, puis d’élémentaire (1 puis 2) en moyen puis diplôme pour finir en supérieur (ouf) pour obtenir une médaille (comme aux JO de l’or au bronze) assortie d’un joli et immense diplôme arrive la... FM.
Directives ministérielles, volonté de réformer sans véritablement avoir pioché sur le terrain afin d’inspiration, inondation par une équipe de jeunes loups bien décidés à en finir avec le solfège et de prouver que la formation musicale est l’avenir et voici que les aberrations ont commencé.

A leur décharge, ils "expérimentaient"... pauvre cobayes...

La première connerie a été d’imaginer former l’oreille par l’intervalle.
En place de saisir un sens mélodique et de lui donner une ligne voici qu’on décryptait au microscope l’espace compris entre deux notes d’une mélodie.
En grossissant le trait voilà un peu ce que ça donnait sur un exemple de 4 notes do, mi bémol (allons donc), sol, fa (en descendant).
D’un schéma mélodique ascendant logique et avec inflexion descendante on se retrouvait à devoir penser de la sorte tierce mineure/do-mib puis tierce majeure/ mib-sol pour enfin descendre par une seconde majeure/sol-fa... la belle affaire !
Le tout était assorti d’exemples référents dits de répertoire, imaginant ainsi qu’on cultiverait un nombre ascendant en effectif de béotiens.
Alors pour tel intervalle on inculquait au choix le début de la marche des rois de Bizet, au clair de la lune, la marseillaise (sans les paroles et pas la version Gainsbourg), le destin de la Ve de Ludwig, etc, etc...
On oubliait cependant de préciser la phrase mineure, ça c'était réservé pour quand on serait en élémentaire...
On parasitait donc dans l’esprit du futur musicien la mélodie par d’autres mélodies en place de lui donner son seul véritable sens.
L’idée derrière ça était qu’il fallait (chose indéniable et manquante de la formation à proprement parler) développer une oreille harmonique.
Les accords on sait, ou pas, ou peu, ou même si l’on estime cela une réduction de l’esprit, sont formés dit-on par habitude éducative, d’intervalles superposés.
Magnifique, sauf que, la notion d’harmonie et d’accord on ne commençait à l’aborder que très (très très) tard et que le cours d’harmonie n’était lui « réservé » qu’à l’élite du sommet ayant atteint les marches du niveau diplôme (dérogation) ou terminé brillamment en « sup ».
Par contre on avait déjà commencé à vous gaver de cadences, de chiffres romains mais sans réel lien, sans réelle passerelle, bref, une compétence à assimiler là aussi, sans aucune cohérence de terrain.

Résultat : on a enfin eu la génération de sourds souhaitée, ouf, j’y ai échappé, c'est presque incroyable quand j'y pense..

Ce qu’il y a de formidable avec l’enseignement musical en France c’est qu’il met du temps à installer les conneries inventées par l’éducation nationale – genre les méthodes globales, un exemple parmi tant d’autres comme le récent débat sur la régression de l'orthographe – et alors que la giga institution étatique réforme sous le coup d’un nouveau (d’une nouvelle) ministre pour une nouvelle connerie, abandonnant la précédente car impossible à mettre en place, celui-ci valide la précédente et l’instaure dans son système pour la rendre souvent pérenne.
En retard sur la connerie donc, mais par contre incroyablement apte à la mettre en place et à l’instaurer.
Là aussi bien entendu je force le trait car heureusement nombre d’avancées ont été permises par la capacité des équipes et établissements d’enseignement artistiques à réellement réfléchir et installer de petits ou grands dispositifs pédagogiques.
Mais il aura fallu du temps et surtout fracasser quelques générations avant cela.

Un exemple remarquable de réussite est celui des cycles réellement installé dans l’enseignement artistique avec des parcours formatifs pluriannuels alors que à l’école on a beau être dans un cycle on change de classe, on redouble, on fractionne encore et toujours le parcours de l’enfant comme... au bon vieux temps du certif’.
Dans l’enseignement artistique c’est une réelle réussite – si elle est bien appliquée...

L’autre connerie qui est arrivée sur le marché a été de se débarrasser des clés pour une lecture, issue des intervalles, unique et dite sans clés.
En lisant par intervalles on gagnait ainsi en efficacité, en déchiffrage, en rapidité.
Par contre on perdait là aussi tout sens musical, tant mélodique que de tessiture, car clé est égal à hauteur, tessiture, lutherie instrumentale...
En faisant ainsi on aura tenté de simplifier, de dé-complexifier la lecture de notes.
On aura rendu pratique et usuel pour l’exécutant, certes, on aura fait perdre nombre de notions musicales.
Le pratique contre le réfléchi...
Faire de bons exécutants... mais des malentendants.
Heureusement qu'il y avait le bal pour gagner sa vie estudiantine.
Là, sans l'oreille...
Là, sans un minima de "solfège"...

J’ai dit sur le marché... car bien évidemment cela a généré des méthodes toutes aussi onéreuses les unes que les autres, à posséder obligatoirement dans le cartable, ouvertes trois fois l’an et revendues l’an suivant à la foire aux livres du mercredi organisée par l’association de parents de l’établissement consciente, elle, que ces frais impactant le budget des familles n’allaient pas vers une réelle démocratie de l’enseignement musical.
Alors sont apparus les bouquins tout en un, genre un petit bout d’œuvre (qu’on n’écoute pas ou peu ou jamais) duquel on extrait questions, théorie, lecture, cellule rythmique, fameux intervalle à mémoriser et bonus si besoin sens des cadences, bref, du global à l’excès mais là peut être bien, dans l’idée du moins, un véritable acte de FM – Formation Musicale.
On s’est retrouvés à lire le premier mouvement d’une symphonie de Haydn, mais comme le prof n’avait pas les moyens de venir avec son vinyle, hésitait (droits d'auteur) à venir avec sa K7ou plus tard de s’acheter un CD et qui quand bien même il le faisait n’avait pas dans sa salle de cours de matériel afin de le diffuser à part peut-être un petit poste acheté aux soldes chez Intermarché – voilà bien des « méthodes » qui firent s’accentuer le poids des cartables, mais pas remplir de culture les oreilles et cerveaux leur étant reliés.
Alors le (la) prof bénissait le piano austère et accordé irrégulièrement lui permettant d’extraire des extraits de l’extrait mis sur le papier merveilleusement présenté et auréolé de petits dessins, graffitis, photographies afin d’apporter un axe « ludique » à la « méthode ».
L’élève quant à lui restait assis, ou vautré, mâchonnant son crayon gomme (achat obligatoire) et attendant la fin du cours afin d’aller enfin « faire de la musique », c’est-à-dire filer juste après à « son cours d’instrument ».
L'orchestre, ce truc qui le faisait rêver, il ferait ça bien plus tard, quand il saurait jouer et ... lire.
(ça a changé ça, encore une bonne avancée)

Là, le voici arrivant exténué et surtout souvent incapable de dire ce qu’il a pu retenir de ce cours qui pour lui reste du solfège, à ce dit cours d’instrument.
Son prof lui fait sortir sa partition et il répond par un oui mi-figue mi-raisin à la question « t’as travaillé ton morceau ? », sachant qu’il n’a sorti son biniou qu’une maigre demi-heure cette semaine qui s’est écoulée.
Il attaque.
La première ligne (il ne sait plus ce qu’est la phrase musicale, trop habitué à disséquer la musique par secteurs (intervalle, rythme, cadence, liaisons...) est chargée de croches pointées double qu’il appelle saute noire (connerie supplémentaire qui fait qu’on croit plus simple d’appeler par un autre nom ce qui a déjà un nom...).
Il n’a pas terminé sa mesure que le prof l’arrête.
« C’est incroyable ça ! t’es en quelle année en solfège ?... mais nom d’une trompette, cette cellule rythmique normalement dès la deuxième année tu aurais dû savoir la faire, mais qu’est-ce que vous foutez donc en solfège ? Fais voir ton bouquin de solfège ! »...

1977 – année « scolaire » 2016-2017...
40 ans...
FM, un terme qui, comme toutes les réformes politiques était censé englober sous un sens ce dont un futur musicien amateur ou professionnel a « besoin ».
Le solfège était (et reste...) la boite à outils du musicien.
On y trouvait (trouve) tout ce dont on a besoin pour jouer, pratiquer, exprimer.
En le remplaçant par un de ces trucs se voulant ouvert et généraliste alors que la vraie formation musicale de l’élève est l’ensemble de ce qu’il pratique (solfège, pratique instrumentale, pratique collective) on aura rompu avec le savoir usuel.
La grammaire sert au français et avec elle l’orthographe.
Un futur candidat pour un poste se doit d’écrire une « lettre de motivation », si celle-ci est blindée de « fautes » grammaticales, d’orthographe, de syntaxe il met de côté sa moitié des chances pour ce poste. 
Ne nous leurrons pas, c’est vrai...

La problématique du « solfège » est la même.
Par souci de démagogie et de nivellement encore une fois vers le bas on aura politiquement et correctement effacé l’essentiel qui existait pourtant déjà sous une forme réfléchie et promue par de véritables penseurs et acteurs du fait, pour une branlette généraliste d’intellos pédagos de conférences de haut rang.
Le sourd et le malentendant sont donc les nouveaux étalons et pointent du doigt le détenteur d’une oreille absolue ou pas, mais néanmoins lucide et sensible, comme un alien, un cas, un « surdoué », une bizarrerie de la nature – c’est faux.
Tout le monde a la capacité de l’oreille – il s’agit juste de « l’éduquer ».
Nous avons œuvré à la dés éduquer.

La lecture a remplacé l’intelligence auditive, mot à mot, sans capacité réelle à saisir un sens d’une phrase, voire d’une forme, d’une œuvre, le microscopique pédagogique miniaturiste aura fait adage du saucissonnage,  du limitatif et aura ainsi engendré la création sur quatre mesures, à quatre temps de préférence, avec des mélodies enfermées dans quatre accords basiques sur degrés I, IV et V, scellées, bloquées et impossible à imaginer en développement, tout juste susceptibles d’être « arrangées » afin de leur donner non de la dimension ou de la vie, de l’espace, mais de la texture, comme on ajoute des additifs en nourriture afin de masquer leur manque de saveur.


Mais derrière ce tableau que j’admets générationnellement vécu et souvent négatif (bien que j’ai toujours par chance ou volonté réussi à passer à travers les mailles des filets pour des choix positifs), une nouvelle génération revient à la musique, consciente de ces manques dont elle a besoin car désormais la musique c’est comme tout, son accès est multiple et le net peut prouver, de même que les évolutions technologiques, que l’oreille reste le premier outil pour faire de la musique et... si celle-ci est associée à un sens du goût naturel, elle peut fort bien instinctivement transgresser la seule notion d’école, d’éducation, d’apprentissage institutionnel.

Cette nouvelle génération, si elle reprend à son compte le mot solfège pour ce qu’il a de réellement formatif et positif et si elle arrive à reconsidérer le sens du terme formation comme un ensemble et non comme une seule matière (un minimalisme totalement utopique et illusoire, une arnaque installée depuis 40 trop longues années), si elle inclut le solfège pour ce qu’il se doit d’être, à savoir un ensemble d’us obligatoires pour pratiquer avec aisance la musique que l’on soit amateur ou professionnel, cette génération alors redonnera un sens à l’enseignement musical et surtout à la musique.

Le solfège fit débat.
La FM fait rage...

Pourtant la formation musicale est bel et bien là, dans tous les mieux d’enseignement musical en France, le seul problème c’est qu’on a oublié qu’elle englobe tout et qu’on l’a fourrée dans une salle avec un tableau à portées, où assis on est si détaché de la musique qu’elle aura fini par la déformer.
Alors on montre le prof de Fm (solfège) comme le vilain passage obligé du lieu, il déploiera tout ce qui est en son pouvoir afin de faire s’effacer cette image et y réussira parfois, alors qu’il suffirait simplement de le considérer comme primordial en lui redonnant à enseigner l’essentiel qu’il soit technique ou culturel au lieu d’en faire le fourre-tout de l’incompétence institutionnelle.
Cela existait avant 1977...
Mais on aime bien réformer, même ce qui est pourtant réellement efficace, et détruire en passant des générations sur l’échafaud de l’expérimentation, comme le fit Haby en faisant dessiner des ensembles en place d’apprendre simplement... à compter.

« Bonjour, je viens inscrire mon enfant à l’école de musique »
« ... »
« C’est quoi ça, FM »
« Formation Musicale »
« ??? »
« Solfège, si vous voulez/préférez »
« Et c’est ... obligatoire ? »
« Oui... »
« Vraiment ? »
« Oui... »
« Bon, je prends le bulletin d’inscription, je vais réfléchir avec elle/lui et on va en parler, mais au départ elle/il... voulait juste faire... de la guitare... »

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... vous jouez au foot juste pour taper dans le ballon ? sans connaitre le minimum des règles, de son ... solfège ?...
... vous jouez aux échecs juste pour déplacer des pions sur une table à carreaux noirs et blancs ?
... vous conduisez une voiture sans connaitre le code de la route ?
... vous cuisinez en mettant des ingrédients au hasard, au pif dans un saladier ?
... vous installez votre box en branchant les fils au hasard, sans lire le mode d’emploi et en recommençant jusqu’à ce que ça marche ?
etc, etc...
Avec le manuel (pas valls car là c'est con-fus mais solfège) vous verrez, ce sera mieux.
Vous gagnerez du temps vers l'essentiel - ici je parle de musique.

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FM...
France Musique...
Classique, comme jazz, peu ou pas de musiques dites actuelles, ne mélangeons pas torchons et serviettes voici bien la station radio incluant un terme « musique » qui passe plus de temps à en parler en s’admirant dans la glace rococo de l’autosatisfaction intellectuelle  élitiste, qu’à en passer autrement qu’en extraits commentés.
Je n’ai peut-être pas les mêmes heures d’écoute que tout à chacun mais de temps à autre, je tente FM et à chaque fois ce sont palabres et débats sur la mesure 51 de telle œuvre, le pourquoi du petit basson de telle symphonie, l’interview d’untel gêné mais obligé de justifier son passage du quatrième doigt au piano dans tel prélude de Chopin là où habituellement sur la partition on met le troisième...
Et je ne parle pas du jazz présenté en digne successeur de la récup’ parisiano-intellectuelle qui l’aura tant détaché de la vie musicale populaire pour le placer sur l’échelle d’une rive berceau accaparante.
FM musicien pour musicien, intello pour intello... là le solfège est au pied de la lettre, faut suivre...
Allo, ici la terre... on est là...

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FM
Ou ce rock formaté pour les ondes.
Ça ratisse large, c’est plein de gros musicos très pros et tout et tout, ça dépasse pas les 4 mn et le titre peut être redécoupé en format FM.
Un mode de pensée, un format qui aura imposé au départ une réflexion pour les compositeurs et qui, progressivement est devenu naturel, un peu comme les 12 mesures du blues ou le AABA du jazz.
Il y a la FM Calif’, la grosse classe toute de même avec des Steely Dan, Michael Franks et Mc Donald avec ou sans les Doobie...
Ça, vous savez à quel point j’en suis friand et vous savez, ces mecs qui la jouent, cette FM, eux ils le connaissent à fond leur solfège, car ils enquillent les sessions, lisent à vue, ont du « métier » et c’est justement ça qui fait d’eux les pros qu’ils sont.
Ça sert aussi à ça, le « solfège »... et même que Mimille, le saxophoniste troisième rang de l’harmonie municipale de Château Truc il l’impose à tous ces jeunots qui croient que juste souffler dans le biniou c’est suffisant.
« Oh les gars, do, mi, ré, fa... en place, attention vos croches nom de Diou... on est de cérémonie au monument la semaine prochaine, lisez vos partitions, pff... ».

Et la FM aura inondé le rock se voulant dur, Toto (sans blagues) en tête de ligne mais pas que... Journey un ancêtre, aussi, Van Halen parfois (allez un ‘tit Jump juste pour s’en souvenir...).
Le prog lui-même a tenté le coup Asia, tout de même... avec le hit du moment.
En jazz on appelle ça smooth, lounge ou encore soft/cool...
J’en écoute, j’aime ça, de toute sorte et de tous styles... FM

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Bon, c’est pas tout mais j’ai mes contenus FM à préparer moi, c’est bientôt la rentrée...







Commentaires

  1. Tu sais Pax, je me suis mis à dévorer les bouquins une fois sorti du cursus collège, là où l'on "impose" les lectures. Quel temps perdu. Et là, je me dit la même chose avec la musique. Quelle frustration d'avoir refusé d'apprendre les règles proposée et d'être resté analphabète devant une partition. Et pourtant la musique était mon oxygène gamin et ado (encore plus maintenant). Et mon fils qui bosse sur des tablatures et à l'oreille, qui refuse la FM. Tout dépend de ce qu'on veut faire dans la vie avec la musique, mais je sens qu'il va se heurter à qq limites et il en est conscient.
    Aussi, j'ai l'impression qu'en dehors d'un caprice de tète de con de jeunot que j'étais à refuser "l'éducation", il y a en général une perte des dimensions, des profondeurs, des valeurs, des goûts, des tessitures, une peau de chagrin des bases que je peux juste défendre par ma frustration de ne pas connaitre la lecture de la musique.
    J'ai longtemps pensé que l'autodidacte était le seul à pouvoir créer sans aucune déformation et donc était bien meilleur, mais, me servant de la peinture, je me suis finalement bien rendu compte au bout de quelques années de pratique, qu'il me fallait qq notions sur la couleur, la perspective, la composition, tout en gardant mes envies candides et personnelles de peinture. C'est à dire, qu'au bout de 5 à 6 ans à peindre mon village intensément (après avoir végété 10 ans à peindre des trucs tout pourris ;D), en cherchant, travaillant et à apprivoiser à mon niveau la couleur, je suis arrivé à palper "l'extase" et la "satisfaction" sur deux ou trois tableaux... bordel quel pieds de faire ça, de voir que ça marche et que c'est bon, ce truc impossible à réaliser il y a 15 ans. J'ai à peine effleuré en 2012 ce que j'aurais pu faire en allant aux beaux arts ..il y a 25 ans.. j'en suis maintenant persuadé.

    J'ai pensé à ton billet avec le dernier Peter Broderick, ce multi instrumentiste vient de réaliser un album avec des morceaux où il tire aux dès les notes et les accords, le hasard des enchainements (expérimentation John Cage). On se dit que n'importe quel Mimile peut donc réaliser un tel album. Je pense qu'il faut une grande maîtrise des règles, du génie et beaucoup de boulot pour se permettre un tel danger, une telle "facilité".. Ce disque "Partners" me rend dingue, même si à la première écoute, je ne connaissais pas le principe de sa construction.

    Rassure moi, il faut quand même une oreille à la base avant de bosser dure sur le FM ? ;D Merci pour ce billet après "L'oreille"

    a++

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    1. hello,

      je n'avais pas spécialement idée de qui pourrait répondre à un tel article, content que tu sois là pour creuser un peu ce débat.
      une des problématiques que tu soulèves et que j'évoque directement, n'est, non pas la nécessité qui en fait ne devrait faire doute, de posséder des bases techniques permettant de faire évoluer sa créativité ou son langage, tout simplement, mais l'incapacité pédagogique à le faire comprendre.
      Quand je parle de cette incapacité (je revendique clairement cette opinion, tant pis pour les contradicteurs), il faut voir les choses au delà des acteurs de terrain, qui, même si le libre arbitre pourrait leur faire imaginer l'idée de transcender le poids d'une déformation professionnelle, ont été éduqués à former avec une vision obtuse des véritables besoins de "l'usager musicien".
      La formation auditive est essentielle, je me tue à le répéter... et savoir lire des chapelets de notes à une allure digne d'un exploit des JO n'est pas spécialement ou forcément à mettre en acte prioritaire.
      Tu n'as pas besoin d'une Ferrari pour aller au taff mais rien ne t'empêche de te faire ce plaisir, par contre mieux vaut avoir les bases pour conduire.
      L'oreille qui est absolue, on l'a tous à la naissance, j'en suis persuadé, avec plus ou moins de degrés d'aisance.
      Il suffit juste de mettre en place des stratégies simples afin de lui donner substance. et la développer.
      C'est juste "mettre un nom" sur un son.
      Comme mettre un nom sur une couleur, une forme ou autre, c'est un acte éducatif visant à inciter un ressenti instinctif à devenir formule, forme, formel.
      On a trop intellectualisé ce fait et encore une fois en le mettant sur une approche élitiste permettant de distinguer les "capables des incapables" on a voulu faire de la musique le truc initiatique pour doués du bocal.
      Ça a réussi et aujourd'hui on en paye les frais puisque, de façon plus générale, la politique culturelle se met en guerre contre l'idée même de l'élitisme, coupe les vivres, pointe du doigt l'enseignement dit spécialisé comme sorte de microcosme indépendant, autonome et intellectuellement "subversif".
      En installant un système pédagogique confondant valeurs, qualité avec programme et contenus théoriques on a creusé un sillon qui est profond et a mis en évidence la surdité mentale et auditive à la place de la chose la plus naturelle du musicien : l'oreille.

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    2. Je m'exprime largement sur le sujet, je passe pour un vieux con réac', has been et tout un tas de qualificatifs dont je te fais grâce.
      Rien à carrer !
      Il faudrait qu'un jour un de ces argumentateurs du technique contre l'évidence, de l'intellectualisme forcené contre le plaisir humain vienne qu'on en parle réellement, hors de ces éternelles branlettes intellectuelles visant à prouver qu'on est l'élite de l'élite, là où, justement celle ci forme de plus en plus de futurs désaxés des réalités profondes, qu'elles soient sociales, culturelles et bien sur musicales.
      Les musiques actuelles ont au cœur de ce débat tant politique que culturel mais aussi éthique.
      La formation de l'oreille en fait partie et la formation musicale fait partie de nos soucis car ces musiques viennent de l'oreille, de l'instinctif, du ressenti et effectivement parfois de l'autodidacte.
      L'enfant apprend à parler, puis un jour il va écrire...
      Il ne sera pas Baudelaire pour autant...
      Il peut aussi apprendre à entendre puis écouter, puis formaliser...
      Il ne sera pas Mozart pour autant, mais si la musique peut redevenir langue universelle en place d'être le levier du pouvoir d'une bande d'intellos élitistes (je reviens sur le terme), qui sait, on pourrait passer à autre chose dans le monde que se taper sur la gueule.

      "J'ai longtemps pensé que l'autodidacte était le seul à pouvoir créer sans aucune déformation et donc était bien meilleur, mais, me servant de la peinture, je me suis finalement bien rendu compte au bout de quelques années de pratique, qu'il me fallait qq notions sur la couleur, la perspective, la composition, tout en gardant mes envies candides et personnelles de peinture".
      La difficulté du pédagogue sera de ne jamais détruire cet instinctif mais de s'en servir pour faire évoluer l'élève en lui donnant des pistes de réflexions et non des recettes toutes faite, en lui donnant la curiosité culturelle et le souci de se développer par celle ci.

      le débat est très vaste et on parlera aussi d'objectivité et de subjectivité.
      on y reviendra.
      merci du passage.
      et rassure toi, l'oreille de base... tu l'as comme tout le monde.

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    3. Bon, qu'est ce que je dis à mon grand pour qu'il attaque un jour l'apprentissage des partitions ? Il a commencé dans un atelier "espace libre", là où l'on attaque directement l'instrument dans un groupe, sans passer par la case départ et de toute façon il ne voulait que ça. Le chemin inverse est possible même si les années avancent (dans ce sens là, l'instinctif est plus apte à rester ??). Mais c'est vrai qu'on a pas l'impression que le système pédagogique donne envie, ou motive.
      De toute façon pour sortir d'une impasse artistique, il est obligé d'entamer une FM(autant ne pas "perdre" de temps avec une prise de conscience tardive), il veut plus tard entamer un cursus "sonore", une spécialisation technique dans le domaine, après son BTS informatique. J'ai retrouvé le lien de sa vidéo ;D

      https://www.youtube.com/watch?v=apivYcNupfA

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  2. Marrant, j'ai m'impression de me retrouver face à des familles en questionnement et pour lesquelles je dois argumenter régulièrement en cette rentrée.
    Donc...
    Les musiques actuelles, commencer en groupe, c'est notre direction, autrement dit son espace libre est dans les clous, idéal pour ingérer nombre de données...
    En classique instrument puis quand tu es capable on joue en orchestre...
    En musiques actuelles c'est l'exact contraire, c'est aussi pourquoi on nous montre du doigt, mais si la pédagogie du groupe est bien faite et dans les clous des systèmes de cursus spécifiques à cet enseignement, alors en même temps les notions de bases pratiques FM lui seront dispensées...
    puis, rapidement il ressentira le besoin de codage, de chiffrage, bref de noter, même succinctement, la musique.
    La seule mémoire ne peut suffire à emmagasiner un répertoire ou alors on tourne en rond...
    Donc le passage par un mode commun de codage (procures toi les real book rock avec mélodie, chords, patterns et riffs et petits passages obligés, en deux pages qui résument ce que la FM musiques actuelles est) axé sur le solfège devient nécessité et un ado s'en rend très vite compte...
    Alors il est vrai que le "système" n'encourage guère non parce qu'il n'a rien mis en place mais avant tout parce qu'il informe très mal...
    Des "autorités" nous critiquent de ne faire de telle ou telle façon plus "ludique", plus attractive ou encore moins élitiste et un beau jour découvrent qu'on le fait depuis... plus de 20 ans, sauf qu'on n'informe pas, qu'on reste desservis par une image colportée par des personnes de haut rang qui elles sont élitistes de poste, pas vraiment de terrain...
    Si il se lance dans un métier du son (j'ai plein d'élèves qui l'ont fait) la Fm lui sera un atout car les métiers du son ce n'est pas que de la compétence technique c'est aussi de la compétence musicale et crois moi, ceux qui ont fait des études musicales et qui se lancent là dedans trouvent d'emblée plus aisément du travail.
    Le monde de la musique a besoin d'oreilles qui entendent et parlent un langage commun...
    Ton terme "impasse artistique" est dur, mais réaliste.
    En art il n'y a pas de limites, les seules limites sont celles de notre langage - celui ci étant lié à notre esprit... le grand commandant du langage.
    Pense à ce mec qui a écrit un bouquin, alité, complètement handicapé et pour lequel on a créé un code afin de trouver un moyen de communiquer.
    Ce code en musique c'est ... l'écriture musicale.
    Elle a bcp évolué, mais reste impérative, mais elle ne sert à rien en soit si l'on n'a pas travaillé son oreille, ce serait comme lire sans piger le sens des mots...
    Ou à l'inverse écrire des mots désordonnés et sans aucun sens.

    bon j'écoute et te fais retour...
    Attention retour de prof... :( - :)...

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    1. Merci Pax, j'ai transmis ton message off et je te réponds off ;D
      Merci pour avoir pris du temps malgré l'abondance de ta rentrée..

      Amitiés

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  3. Bon, et si le problème était que plus personne n'a envie de s'embêter à apprendre ? Je suis peut-être complètement à côté de la plaque de ce que tu as dit. .. mais pour moi "solfège " n'est pas un gros mot, ça ne m'a pas traumatisé (et pourtant c'était au conservatoire, ah ah ), et je suis contente d'en avoir fait, c'est ce qui fait que je sais encore déchiffrer des partitions aujourd'hui, et que quand j'entends des sons, je visualise la note souvent tout de suite (même si je perds un peu la main. ..)... Je pense que c'est nécessaire, après il y a sans doute la manière de le faire, moi ça me convenait comme c'était. .. Je discutais du piano récemment avec Mr Petite Boîte qui se remet au saxo et je lui expliquais que si je savais encore jouer aujourd'hui (bien que je n'ai pas de piano à la maison ) c'était parce que j'en avais fait 1h30 par jour pendant un paquet d'années... tout apprentissage mérite du temps. ...Bon je crois que je me suis éloignée de ton sujet ! :)

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    1. En fait tu ne t'es pas du tout éloignée.
      Aujourd'hui on est capables de te montrer des "challengers" à la télé qui se font des compèt's de cuisine, houspillés, engueulés et critiqués par de pros et dans les milieux d'enseignement dits artistiques on va te demander de "négocier" pour faire croire qu'on y arrive sans travail sans rien en ... s'amusant sous couvert du mot "le plaisir".
      ce qu'on a pas compris c'est que ce plaisir bien réel n'arrive que quand on s'est donné les moyens de se faire plaisir.
      Ce n'est pas valable qu'en musique.
      Vincent l'a évoqué en peinture, je t'en parle en cuisine (je crois que t'aimes ça...), mais c'est idem en sport et en fait en toute activité.
      La problématique "de base" est cette élitisation du propos, volontairement installée par des hiérarchies, des positionnements, des statuts.
      Si tu voyais le paquet d'adultes qui viennent :
      nous voir pour apprendre ce qu'ils ont lâché jeunes et regrettent car tournant en rond avec leurs trois accords de gratte via youtube...
      se mettre à la zic car n'ayant jamais pu jeunes en faire.
      jouer pour rencontrer des gens car seuls dans leurs salon avec un timing pro serré, ils ont besoin de communiquer par la zic avec d'autres passionnés et avoir des projets...
      la liste est longue mais significative qu'il ne faut pas dans l'enseignement actuel faire de la démagogie, on le paye déjà à un tarif assez élevé, mais bientôt, ce sera le prix fort.
      Le solfège n'est pas un "gros mot" tout comme la grammaire ou l'orthographe, ce sont juste des outils dans la boite du quotidien.

      merci de ton passage et bon remise à la zic...
      tu joues du piano (?)

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    2. Ben non mon piano est resté chez ma maman. ..mais cette année je me lance dans l'apprentissage de la clarinette, une vieille envie, et pour le coup ça me semble bien plus difficile que le piano, j'ai été incapable hier de sortir un son correct en cours. ..:)

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    3. La clarinette !...
      Superbe...
      Au passage tends une oreille vers un clarinettiste jazz du nom de Eddie Daniels...
      Brr.
      Bon courage avant de sortir un son, puis un couinement, enfin tu auras le bonheur avec cette sonorité boisée, magique (Concerto de Mozart...)

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