BOB MOSES « When Elephants Dreams of music »

BOB MOSES « When Elephants Dreams of music »

 « When Elephants Dreams of music »
1993 Grammavision / produit par Pat Metheny et Bob Moses.

« Bob Moses, composer, drummer, poet, artist, conceptualizer, inspirer of people, has created a musical environnement that is balanced, between discipline and freedom, compositional design and spontaneous inspiration. A party with a purpose. This album is original, soulfull, funny and very special – I hope a lot of people get as much enjoyment from it as I have» - Gil Evans.

Personnel :
Joe Bonadio / Ayieb Dieng / Nana Vasconcelos *  : Percussions  (*and voice)
Marion Cowings (Lava Flow-The River) / Sheila Jordan (Happy to be Here Today) / Jeanne Lee (The River)/ Jahnet Levatin  (The River) / Paula Potocki (The River) / Bemshi Shearer (Lava Flow-The River) / Toni Wilson (The River) : Voices
Michael Formanek : Acoustic Bass
Paul Socolow (For Miles) / Steve Swallow : Electric Bass
David Friedman : Vibraphone & Marimba
Bill Frisell : Electric Guitar
David Gross : Alto Saxophone
Doc Halliday : Soprano & Tenor Saxophones
Jim Pepper : Tenor Saxophone
Jeremy Steig (The River) : Bass Flute
Terumasa Hino : Cornet
Chris Rogers : Trumpet
Barry Rogers : Trombone / Bass trombone
Howard Johnson : Electric Contrabass / Clarinet / Tuba
Lyle Mays : Synthesizers
Bob Weiner (For Miles) : drums

Rahboat Ntumba Moses : Drums / humdrums / voice.

When elephants (who are heavy)
dreams of music
and ascend, swaying and moving
Spreading their joy wings
Airbone, floating thru space
Heavy is light
Heavy light
Heavy


When elephants dreams of music
When elephants sigh and wonder
Heavy is deep and tragic
They practice their magic
And spiral upward and out
Unflapping their ears
Unfurling their snout
Elephants sing, dance
Elephants shout


When elephants dreams of music
When elephants (floating weightlessly)
Dreams of music
Swaying on the ground
What is heavy is made light
Heavy is light
Heavy light
Heavy

For Mose
Abbey Lincoln Aminata Moseka (Moseka Music – 1982)


Critique élogieuse, interviews en rafale dans les revues spécialisée pour un projet plébiscité par Mr Gil Evans en personne, nous sommes en 1993, j’ai 33 ans, je dirige un Big Band, suis batteur, il apparaît impossible de passer à côté d’un tel "événement".

Bob Moses, le batteur du premier Pat Metheny avec Jaco Pastorius chez E.C.M, à ce point hétéroclite, je n’avais imaginé chose pareille...
J’étais bien loin de penser que cet album et sa conception de l’approche du Big Band (mais aussi d’un jeu de batterie tant adapté que différent des poncifs du genre) m’emmèneraient si loin et seraient capable d’influencer de façon majeure mon approche conceptuelle de cet archétype de formation.
Dès celui-ci en platine je n’ai cessé de chercher à orienter le Big Band que je dirigeais alors vers ces contrées si bien décrites par Gil Evans, lui-même précurseur en la philosophie de ces univers « écrit-ouvert ».

Il apparait évident qu’une sorte de passation de cette philosophie conceptuelle est bien présente ici mais une approche différente, nouvelle, inédite et pourtant reposant sur des croisements d’univers autant que sur un socle solide et patrimonial du jazz en fait un album unique, « à part », inédit et totalement novateur.
De façon interplanétaire c’est un peu comme si tout le jazz se croisait ici, comme si un rendez-vous s’était donné là, permettant de se rencontrer, de jammer, de discourir, de dialoguer ou cancaner, de chanter, de retrouver le plaisir des racines tant ethniques, rurales qu’urbaines, d’inviter des amis trempés dans le jazz mais aussi raccrochés en périphéries brésiliennes, savantes minimalistes ou libératrices.

On assiste là à une sorte de kaléidoscope sonore en puissance universelle.
Gil Evans, George Gruntz, Monk, Carla Bley, Trane, Miles ou Duke rencontrent le Brésil, retrouvent l’Afrique, chantent... oui, chantent...
Un voyage inoubliable – en état d’apesanteur, comme ces éléphants si merveilleusement imagés et chantés par la chanteuse Abbey Lincoln.
Plus qu’une poésie ou un texte...
Un prétexte à offrir une musique en relation avec cette « image poétique ».
Abbey Lincoln, épouse du grand batteur Max Roach, devenue Aminata Moseka au retour d’une tournée africaine dans le milieu des années 70, chanteuse engagée, « Civil Right Activist »...
« Freedom Now Suite »...

L’Afrique, au milieu des préoccupations créatives de Bob Moses, est le centre émergeant de nombre de musiques qui influencent l’artiste et qui s’échappent ici de ce collectif multicolore, tout comme nombre de sources extra-musicales qui l’inspirent, qu’elles soient spirituelles, de cultures diverses, de philosophies ancestrales ou littéraires, qu’elles soient également de visions poétiques (Rimbaud).
Bob Moses explique qu’il a voulu avec cet album sortir du système compositionnel commun du jazz consistant à l’exposition d’une mélodie minimale prétexte d’une à deux minutes, engendrant une improvisation pouvant aller jusqu’à vingt minutes, basée sur l’expression de grands solistes, cette mélodie opérant un retour en fin de titre.
Pour lui, ce concept est une forme horizontale, il y oppose ici une forme verticale consistant en l’écriture de longues plages mélodiques jouées par des sections sur/sous lesquelles des solistes agissent en réaction.
Son ensemble se divise alors en deux rôles distincts, « the Workers » et « the Spirit Voices »...
Les premiers interprètent l’intention écrite du compositeur, les seconds improvisent sur ce matériau « en réaction » spirituelle et sensorielle avec celui-ci.
L’idée de combiner la rigueur de l’écriture et la spontanéité de façon simultanée apparait effectivement au long de l’écoute de cet album et si les explications de Bob Moses quant à la direction qu’il a choisi d’emprunter éclairent le ressenti de l’écoute, le matériau créatif qu’il propose en est bel et bien l’illustration.
Pour conclure l’artiste explique qu’il a également usé d’un concept puisant dans les motifs répétitifs (vamps), les éléments transcendantaux et la danse, ce sous un aspect « Groove Canon », entendons là, sous le principe conceptuel d’écriture contrapuntique du canon.

Trevor: Bob Moses from the album When Elephants Dream Of Music - YouTube

Bob Moses (with Sheila Jordan) - Happy To Be Here Today (When Elephants Dream Of Music, 1982) - YouTube

Bob Moses - When Elephants Dream of Music album songs listen online for free! 1983

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« - Qu’est-ce que vous savez des éléphants ?
- Pas grand-chose.
- Pas grand-chose un peu ou pas grand-chose rien du tout ?
- Presque rien.
- Par exemple, est ce que vous savez que les scientifiques croyaient autrefois que les éléphants étaient doués de pes ?
- Tu veux dire P.E.S ?
- Si vous voulez, les éléphants sont capables d’organiser des rencontres à distance quand ils sont très loin les uns des autre, ils savent où sont leurs amis et leurs ennemis, et ils peuvent trouver de l’eau en l’absence de tout indice géologique. Personne n’arrivait à savoir comment ils peuvent faire tout ça. Et, que se passe-t-il en réalité ?
- Je ne sais pas.
- Comment font-ils ?
- Quoi ?
- Comment peuvent-ils organiser des rencontres s’ils ne sont pas doués de PES ?
- Tu me le demandes ?
- Oui
- Je ne sais pas.
- Vous voulez le savoir ?
- Bien sûr.
- Vous y tenez beaucoup ?
- Mais oui.
- Ils émettent des sons très, très, très, très graves, beaucoup plus graves que ce que l’oreille humaine peut entendre. Ils se parlent. Vous ne trouvez pas que c’est hallucinant ?
- Si.


J’ai mangé une fraise.

- Il y a une dame qui vient de passer deux ans au Congo ou dans un de ces pays-là. Elle a enregistré ces sons et les a réunis dans une énorme sonothèque. Cette année elle a commencé à les rediffuser.
- Les rediffuser ?
- Aux éléphants.
- Pourquoi ?

J’ai adoré qu’elle me demande pourquoi.


- Comme vous devez le savoir, les éléphants ont beaucoup, beaucoup plus de mémoire que les autres mammifères.
- Oui. Je crois que je le savais.
- La dame voulait donc mesurer l’étendue de leur mémoire. Elle a diffusé l’appel d’un ennemi enregistré des années auparavant – qu’ils n’avaient entendu qu’une seule fois – et ils se sont mis à paniquer, et des fois à s’enfuir. Ils se rappellent des centaines de sons. Des milliers. Il n’y a peut-être pas de limites. Vous ne trouvez pas que c’est hallucinant ?
- Si.
- Et ce qu’il y a de vraiment hallucinant c’est qu’elle a passé l’appel d’un éléphant mort aux membres de sa famille.
- Et ?
- Ils se rappelaient.
- Qu’est-ce qu’ils ont fait ?
- Ils se sont réunis autour du haut-parleur.
- Je me demande ce qu’ils éprouvaient.
- Comment ça ?
- En entendant les appels du mort, est-ce que c’est l’amour qui les a fait approcher ? Ou la peur ? Ou la colère ?
- Je ne me rappelle pas.
- Est-ce qu’ils ont changé ?
- Je ne me rappelle pas.
- Est-ce qu’ils pleuraient ?
- Il n’y a que l’espèce humaine qui peut pleurer des larmes. Est-ce que vous le saviez ?
- L’éléphant de la photo on dirait bien qu’il pleure.


Je suis allé voir la photo de tout près et c’était vrai.

- Probablement un trucage par ordinateur. Mais, au cas où, je peux prendre une photo de votre photo ?

Elle a fait oui de la tête et elle a dit :
- Je crois avoir lu quelque part que les éléphants sont les seuls animaux qui enterrent leurs morts, non ?
- Non, je lui ai dit en réglant l’appareil de grand père, pas possible. Ils rassemblent les os, c’est tout. Il n’y a que l’espèce humaine qui enterre ses morts.
- Ces éléphants ne pouvaient pas croire aux fantômes.


Ça m’a un peu fait me fendre la pêche.

- En tout cas, la plupart des scientifiques ne diraient pas cela.
- Qu’est-ce qu’ils diraient ?
- Je ne suis qu’un scientifique amateur.
- Et qu’est-ce tu dirais ?

J’ai pris la photo.


- Je dirais qu’ils étaient perdus.

Alors elle s’est mise à pleurer des larmes.
Je me suis dit, c’est moi qui suis censé pleurer.


- Ne pleurez pas
- Pourquoi ?
- Parce que.
- Parce que quoi ?


Comme je ne savais pas pourquoi elle pleurait, je n’ai pas pu trouver de raison. Est-ce qu’elle pleurait à cause des éléphants ? De quelque chose d’autre que j’avais dit ? De la personne désespérée dans la pièce d’à côté ? Ou d’autre chose dont j’ignorais l’existence ? Je lui ai dit :
- Je me blesse facilement.
- J’en suis désolée.


Je lui ai dit :
- J’ai écrit à la scientifique qui enregistre les éléphants. Pour lui demander si je pouvais être son assistant. Je lui ai dit que je pourrais veiller à ce qu’il y ait toujours des bandes vierges pour les enregistrements, faire bouillir de l’eau pour qu’on puisse la boire sans danger ou simplement porter son matériel. C’est son assistant qui m’a répondu qu’elle avait déjà un assistant, évidemment, mais qu’il y aurait peut-être un projet auquel nous pourrions collaborer dans l’avenir.
- C’est formidable, ça t’ouvre des perspectives.
- Oui. »


Extrait de « Extrêmement fort et incroyablement près » – Jonathan Safran Foer - Editions de L'Olivier/Points 2006.


---

Je voulais développer ce passionnant album  de titre en titre, mais il forme un tel tout alors je préfère,

- vous parler de ce clone de David Sanborn (David Gross) tant en timbre qu’en éblouissant soliste qui inonde le spectre,
- dire à quel point la mélodie était omniprésente et qu’un tel album était un long chant,
- préciser que les sons très, très, très, très graves mus en trombones, clarinettes (Howard Johnson / Barry Rogers) et soutenus souvent à l’unisson par un Steve Swallow absolument fabuleux, ou boostés par un Formanek tout aussi solide faisaient l’architecture de cette immense fresque.
- faire remarquer que la merveilleuse Sheila Jordan est l’une de ces chanteuses de la sphère jazz si peu connue et pourtant si touchante comme peut l’être un Robert Wyatt, par exemple
- insister sur le drumming tant jazz que tribal de Bob Moses qui n’est pas là à nous sortir un de ces éternels albums de et pour batteurs, mais s’inscrivant dans une lignée de ceux, par exemple, conceptuels, que fit un certain Anthony Williams à ses débuts soliste en Blue Note (éponyme et Spring). Un album d’un batteur pour la musique donc, au sein duquel l’instrument s’exprime en toute parité, passant, car certainement pont indicatif et de « directions » des Workers à la « Spirit Voice »
- je devrais cependant faire un temps analytique sur une donnée d’écriture qui m’est apparue comme vecteur d’espace, de liberté et d’intemporalité au-dessus d’une pulse qui est effectivement souvent axée sur le vamp répétitif en constatant que les immenses horizons mélodiques s’échappent de ce sol terrestre par le biais de décompositions rythmiques souvent en décomposition de triolets de noires ou blanches, ce qui redimensionne leur parcours et les étire vers l’infini.
- il m’est apparu important de ne pas oublier Nana Vasconcelos, ce Airto des temps plus modernes, emportant dans son bagage sonore sa jungle et ses favelas urbaines.
- souligner que l’album fut sous label Grammavision, l’un de ces labels novateurs qui consacra un peu de son temps à mettre en avant une avant-garde issue du free (Tacuma et son "maître" Ornette) mais aussi la défense de projets tels que celui-ci au sein duquel il n’est finalement pas étonnant de voir Pat Metheny en producteur et ami. Pas étonnant également de trouver là Bill Frisell, logique même.
- alors si l’on prête l’oreille et que l’on écarte les ambiances synthétiques de Lyle Mays on constatera qu’ici la part pianistique n’est pas. Espace oblige et volonté de non référent à un support harmonique fermé, ceux-ci sont donc « transposés » au vibraphone et marimba et le rôle de David Friedman est à ce point de timbre et de couleur capital. D’ailleurs souvenez-vous, un certain Jaco Pastorius (comparse de Bob Moses en trio premier Metheny)  avait préféré le steel drums en son big band...
- il ne me faut oublier de faire pencher l’oreille vers ces voix qui parcourent le voyage et agissent comme un véritable « pupitre », une entité à part entière – on n’est pas pour autant dans la virtuosité de Laureen Newton en Vienna Art Orchestra, ici l’air contraste avec la terre. La virtuosité n’est pas utile, elle sert la musique et le projet.
- et puis il y a le lumineux Terumasa Hino que peu connaissent, mais qui une fois écouté ici restera gravé en mémoire.

On ose les deux basses, les deux batteries, pour augmenter le propos tribal et redonner sens à ces racines africaines revendiquées, on spécifie le minimalisme de Glass ou Reich, on n’oublie pas que le grand Gil disait qu’un thème bop se doit d’être exposé à l’unisson et la liberté s’invente ailleurs, autrement.

Après les éléphants rêvant de musique Bob Moses sera visité par le grand esprit.
Nous y reviendrons au prochain épisode.

Il n’y a pas de hasard...
J’écoute les éléphants, dans le même temps je lis ce livre captivant de Jonathan Safran Foer et suis pile sur ce passage qui narre la seconde rencontre de cet enfant à la recherche de « ce qu’ouvre la clé », je retrouve le plaisir de jouer avec un tromboniste...













Commentaires

  1. Pas tout lu et rien écouté. mais alors pourquoi commenter? Parce que l'extrait, le dialogue que tu présentes est quasi bouleversant. J'ai même été quelques seconds à penser aux "Racines du Ciel" de Romain Gary... à suivre;
    Haaa les éléphants.

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    1. Pas étonnant...
      Synchronicité absolue, j'écoute cet album que je veux chroniquer depuis des lustres, je suis dans ce livre effectivement bouleversant (mais que je ne peux encore te résumer car par encore tout lu...) et pile au moment où ce sujet éléphantesque me turlupine voilà que ce dialogue tombe à pic...
      Haa ces éléphants...

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  2. Ah je possède cet album ( assez rare pour être signalé !! ) et je prends chaque fois grand plaisir à son écoute.
    Après lecture de ton billet et tes explications sur cette oeuvre et sa genèse, je vais pouvoir m'y re-plonger d'une oreille "neuve".
    Et quelle découverte,par l'extrait bouleversant que tu nous donnes à lire, de cet ouvrage de J.S.Foer.....sans doute une de mes prochaines lectures ( pour le moment je suis plongé dans "boussole" de M.Enard, beau roman )

    Merci pour la découverte

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    1. Album captivant, concept des plus intéressant...
      Livre absolument passionnant et parcouru de ce rythme tant haletant que hyper émotionnel...

      Je me replonge dans l'album suivant et vais tenter de grouper, me reste à terminer le livre, peut être par la suite oser tenter sa version cinématographique dont on dit qu'elle est elle aussi touchante...
      Sur ce fond d'attentats du 11 Septembre il est sorti tant d'écrits brisant la pudeur des sentiments, ou ouvrant l'esprit vers le dialogue ou servant de prétexte à révéler les pensées, les esprits, les opinions mais aussi le traumatisme, le désarrois....

      C'est suite à un reportage Arte sur les "nouveaux" auteurs américains que j'ai acheté en vrac plusieurs romans de ceux ci, au hasard, histoire de renouveler mes approches littéraires.
      J'ai commencé par lui - encore un de ces heureux hasards qui te font aller vers les choses sans que tu ne saches vraiment trop pourquoi mais une sorte d'instinct t'y guide.
      Et puis cet album, pas grand chose à y voir si ce n'est le titre évidemment mais aussi concepts et techniques parfaitement réfléchies et maîtrisés, cette approche d'écriture plus directe, moins "littéraire", plus immédiate et instinctive, à fleur de peau ce sous des compétences indéniables de parfaite gestion des éléments du discours.
      Parfaite synthèse du discours, de la pensée et de l'immédiateté.

      Merci du comm', si tu as le vinyle sache que la version CD, pas simple à trouver a des prises non alternatives mais complémentaires, d'autres morceaux que le format vinyle ne devait certainement pas à l'époque pouvoir contenir.
      Ces titres s'intègrent parfaitement dans le projet initial et en font complètement partie même et alors cela s'éclaire d'avantage.

      à +

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    2. Hello Pascal,
      J'ai, en effet le vinyle.
      Sur tes conseils, je vais rechercher la version CD ( verrais bien si j'arrive à la trouver )

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  3. de retour. J'ai cet album, je l'avais en fait ... Tu l'avais proposé pour la bonne année 2013. Pour une première écoute, et même là une deuxième, je me sens dans l'insaisissable qui ne repousse pas. Mes repères sont un peu gommés mais il y a comme un accompagnement pour ne pas se perdre, tu sais, un peu comme le "suivez moi" tu ne sais pas où tu vas, mais tu as confiance et donc tu regardes à gauche et à droite certains de ne pas te perdre... trop.
    "vers ces voix qui parcourent le voyage et agissent comme un véritable « pupitre »" "Lava..." Oui, ces choeurs me font une drôles d'impressions, j'attends ... C'est limite à s'allonger sur le divan, ça m’oppresse un peu sans que je sache pourquoi.
    Par contre quelle pèche le " Everybody Knows..." et à contrario le "Happy..." arrive pile poil pour apaiser. En fait un album riche riche riche.

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  4. Oh! Un album produit par Pat Metheny... je ne connais pas Bob Moses pourtant je l'ai surement entendu jouer sans le savoir...
    J'ai du voir la même émission que toi (sur Arte), je n'ai pas lu ce livre mais le précédent (ou le suivant, je ne sais pas), c'est une nouvelle voix intéressante de la littérature US... par contre j'ai vu le film tiré du livre dont tu parles mais je n'en garde pas grand souvenir (mais ça ne veut pas dire que ça n'était pas bien hein, je précise...!)...

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    1. Pat Metheny en producteur c'est plutôt intéressant, pas vraiment une orientation sonore, mais plutôt un soutien esthétique et artistique, et comme ici surement amical.
      Bob Moses a été son premier batteur quand ils enregistrèrent avec Jaco Pastorius.
      Décidément ce Jaco est bien partout autour de ce que j'écoute et écrit ces temps, le lien n'était pourtant pas du tout volontaire, mais Metheny/Pastorius en jeunots sortis de la Berklee le premier parti chez Gary Burton, l'autre pour la carrière déterminante que l'on sait, c'était en Bright Size Life, une sacrée association et là dessous (dessus ? - Bob Moses un de ces batteurs d'une rare finesse, d'une musicalité toujours palpable et en même temps qui installe un "groove" presque tribal, hypnotique...
      Quand je l'ai découvert en initiateur de Big Band j'ai de suite été attiré...

      Le film ne fait pas oublier la puissance du roman.
      Et pour une fois l'un et l'autre se complètent, selon...
      Mais je pense qu'on peut tout à la fois se passer de l'un comme de l'autre ou tenter (comme j'ai osé le faire en parallèle de la lecture et non après comme il eut été logique) l'un et l'autre ensemble.
      Comme si de telles histoires avec leur propre force pouvaient être narrées et avancées par n'importe quel support (une chanson ?... pourquoi pas) tant de toute façon elles restent liées à ce traumatisme qu'ont vécu les américains.
      Cette nouvelle littérature US est en effet bien captivante et je m'y penche de plus en plus (pour les modes d'écriture aussi, tellement orale, finalement).

      merci du passage.
      à +

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