SI VOUS AIMEZ LE JAZZ... 02

 

SI VOUS AIMEZ LE JAZZ... 02

Comme promis, la suite (et d’autres suites arrivent).

PLAYLIST 03.

01.
CHET BAKER « Everything Happens to me » / Album « Chet Baker at Night » - Edizioni Musicali 2021.

Un petit air de désinvolture absolue, cool j’m’enfoutisme assumé…
C’est peut-être bien comme ça qu’on l’aime Chet, chantant ou cuivrant, ou les deux à la suite, comme ici.
Sa voix enterre d’emblée l’image du crooner et pourtant elle lui colle parfaitement, posée sur une rythmique apparemment simplement efficace mais qui dès l’entrée reposée du piano, suivi de la basse et enfin des balais sait bien qu’il va falloir tracer une route d’évidence pour l’artiste.
Peu d’expression donne l’expression, peu d’engagement engage, si peu chez Chet fait tout, de la minuscule inflexion sur syllabe, de l’apparente envolée qui ne s’envole pas, du vibrato qu’il faut chercher plutôt que réellement percevoir.
Puis il embouche sourdine et trompette et un ineffable swing vient contraster, très vite réinjecté au piano.
Alors Chet va remettre tout ça dans un rang de presque épuisement total, fatigué à la seule idée d’oser chercher les bribes de notes aigues qui lui viennent en tête, sans vraiment les avoir préalablement préparées et c’est bien là que la pointe ultime de son expression va transparaitre – non au grand jour, mais dans la pénombre où il était resté tapi.

02.
GARY BURTON AND FRIENDS « Tenderly » / Album « Departure » - Concord Jazz 1997.

« Tenderly » est l’un des standards que je place au-dessus du panier.
En soit c’est un bijou aisé à exprimer par sa seule composition.
Le prendre en compte par le vibraphoniste Gary Burton peut réserver des surprises.
Pourquoi ?
Si l’on connait quelque peu la trajectoire de l’artiste on le sait friand des expériences menées avec amitié avec Carla Bley, une musique habile tant que parfois austère, dans laquelle entrer n’est pas toujours aisé.
On le sait aussi friand des démonstrations tant que de parfois musique aux côtés de Chick Corea, les deux en albums déjà peu sobres en notes et en live carrément insupportables de démonstration virtuose mêlant une aisance affichée, un pseudo humour passant par la prise de technique qui veut en montrer et heureusement parfois dignes d’être ce que l’on est en droit d’attendre finalement de tels musiciens de ce niveau, d’excellents interprètes.
Puis Gary Burton c’est aussi de merveilleux albums ECM avec des jeunots embauchés et débauchés de l’université où il enseigne(ait) et là, compositions à l’appui, on est dans le grand art…
Mais le voici qui revient à quelques sources…
Va-t-il moderniser ou « virtuosifier » le sujet ?
Non, et alors une forme de splendide quiétude s’étale en laissant respirer amoureusement cette délicieuse balade intemporelle.
Et, ses acolytes, eux aussi parfois (souvent) embarqués dans des affres où leur niveau technique les éloigneraient presque de l’essentiel musical sont à l’unisson avec lui pour partager ce bonheur de retour à la réelle simplicité.
Merci les gars, mais vous savez, vous êtes tout autant traumatisants ainsi…

03.
ELLA FITZGERALD « Blue Moon » / Album « Ella Fitzgerald Gold » - Decca 1956.

Suave serait peut-être bien un terme approprié, pas au sens péjoratif tel qu’on l’utilise parfois et trop souvent, mais là où l’on exprime la douceur, une forme sucrée, une gourmandise intime, profonde, savoureuse…
C’est court, autour des 3mn, c’est enrubanné de cordes qui se délectent de la voix magique d’Ella, c’est juste la chanson, pas de solo, le minimum qui se suffit à lui-même…
Pourquoi en rajouter, on se laisse faire, envouter et charmer…
Et on reste là, en suspens…

04.
DIANA KRALL « Popsicle Toes » / Album « When I Look in Your Eyes » - Impulse 1999

Tellement obnubilés qu’on est par le côté médiatique VIP de Diana Krall qu’on en oublierait plus que presque que la dame est d’abord une fantastique musicienne et peut-être bien aujourd’hui l’une des plus grandes représentantes « grand public » du genre.
Elle a en plus le don d’enrober ses albums d’une direction conceptuelle, d’un projet, d’un package.
Toujours merveilleusement entourée avec un groupe rompu à, là aussi, sa forme de désinvolture vocale, sensuelle et charmeuse et à son jeu pianistique en forme d’école tant elle est, à s’y méprendre, un véritable lexique du piano jazz.

Chacun de ses projets est une vision intelligente et également à destination large public.

Des hommages, des directions stylistiques, des « déviances » et aussi de la récup’ pop mise en jazz avec il est évident, un réel atout tant de prod que d’exécution.
Là, c’est Michael Franks qui est mis sous cet éclairage, pas franchement difficile que de déplacer ce titre déjà carrément swing-pop dans sa version originale, mais pris en compte avec cette féminité, il prend une dimension quasi charnelle, envoutante qui obligatoirement séduit.
Et quel solo de guitare !...

05.
BILL CHARLAP TRIO « On a Snow Boat to China » / Album « Written to the Stars » - Blue Note 2000.

Nous voici dans l’évidence de la culture newyorkaise du jazz.
J’ai déjà présenté cet extraordinaire pianiste et parlé de son engagement envers le patrimoine du jazz, là encore représentant actuel de l’esthétique dans sa forme disons culturellement « classique ».
En trio avec les frangins Washington, ils s’emparent de ce standard qui est caché dans nombre de Real Books mais que l’on passe en tournant la page, en se disant qu’un tel titre, personne ne le connait… on l’a, certes, peu dans l’oreille et justement c’est bien l’occasion de le découvrir.

Le jeu des protagonistes va en partie centrale s’amuser à un dédoublement bop du tempo absolument renversant de drive et admirablement pianistique (sans parler du walking basse hyper dense et de la poussée d’adrénaline mus par la batterie).

L’art du trio dans toute sa véritable splendeur.

06.
THE CRUSADERS « Carnival of the Night » / Album « Street Life » - Verve 1979.

L’album du tube des Crusaders, qui a mis tant le groupe et ses divers membres en avant de toutes les scènes et mis au grand jour la chanteuse Randy Crawford au vibrato démesuré.

Mais qui a vraiment écouté la face B de ce somptueux album, au-delà du tube éponyme, restant un pavé dans la mare de la production fin seventies et ayant tout raflé sur son passage ?
Moi c’est sûr et j’ai même failli rêver de m’acheter une batterie Pearl dont Styx Hopper faisait la pub dans toutes les revues rock ou jazz à l’époque, car ce son très studio devenait quelque part, la norme.

Sur ce groove mid samba, d’une grande facilité apparente, tout en retenue, légèrement additionné par les percussions de l’incontournable P. DaCosta voici un thème immédiat, mémorisable en un jeté d’expression et surtout voici un solo de guitare (Barry Finnerty) qui entre directement dans le box-office de ceux qu’on aimerait bien être capable de sortir un jour, à tous niveaux confondus, idée, phrasé, son, subtilité du jeu et tant de qualificatifs qui en l’espace de quelques mesures sautent à l’oreille.
Oui, il faut (re)découvrir et se (re)plonger dans cette face B, somptueuse, délicieuse dont chaque titre est un cailloux finement taillé pour devenir un bijou (de grand luxe il semble évident de la spécifier)… l’album étant simplement son attirant écrin.

07.
JOE SAMPLE « Mood Indigo » / Album « Invitation » - Warner 1993

On entre dans le détail Crusaders avec ce titre que signa Duke Ellington.
Histoire de mettre un peu en avant Joe Sample, cet immense pianiste à la carrière tant soliste, que sideman et bien entendu inscrite dans les Jazz Crusaders, devenus simplement The Crusaders.
Ce standard ellingtonien, joué en trio avec Cecil Mc Bee et Victor Lewis va s’auréoler d’une orchestration pointilliste, où cordes et bois, cuivres ciselés, vont dessiner sous l’écriture de Dale Oehler une aquarelle colorée et à forte tendance blues.
Joe hésite à aller plus loin sur les synthés mis pour les sessions à sa disposition, il se contentera de les inscrire comme autres éléments orchestraux.
Le whisky est posé sur le Steinway, pur, les clients de ce piano bar du plus grand luxe matent le plafond baroque et les call girls en robe de soirée tout en faisant des volutes de fumées avec leurs onéreux cigares.
Joe fait sortir ses aigus de la pénombre et apporte un brin de lumière issu de ces chords bluesy si bien agencés et réorganisés par le grand Duke.

08.
ERIC MARIENTHAL & CHUCK LOEB « Lucky Southern » / Album « Bridges » - Sanachie 2015.

Le rencontre et la fusion musicale de deux grands, Eric Marienthal ancien membre et s’étant fait connaitre, tout jeune par le Chick Corea Electrik Band et devenu désormais l’un des fidèles compagnons de route de Jeff Lorber et Chuck Loeb, un habitué des studios et des sessions estampillées Calif’.

C’est tellement rare que sorte du Real Book un standard composé par Keith Jarrett, ce même si celui-ci semble le plus usuel du grand musicien, que ce détour vaut à lui seul largement le coup.
Traité en mid samba et sublimé par Marienthal au soprano, Loeb à l’acoustique flirtant entre samba/bossa jazzy et doté d’un notable solo de contrebasse signé Patitucci ce voyage pseudo brésilien, au sein d’un album qui est un kaléidoscope musical qui sera malencontreusement encore une fois estampillé smooth jazz, appelle le détour.

Il faut parfois un simple extrait pour partir en exploration.

09.
BOB JAMES « Feel like makin’ love » / Album « One » - CTI 1974.

Il faut absolument écouter avec délectation l’ensemble des premiers albums de Bob James.
On y trouve cette décontraction, cette intelligence mêlant groove, reprise de thèmes classiques (comme chez Deodato – dans ce « One » il reprendra Moussorgski et Pachelbel…), généralement en pulses binaires afin de faire émerger en toute décontraction le son magique du Fender Rhodes.

Les arrangements subtils, sont signés de Bob James lui-même et… la liste des artistes participants à ce premier opus donne en elle-même le tournis, comme si tout CTI s’était réuni pour ne pas louper ce moment de studio luxuriant.
Cet album aura probablement fait entre ce titre issu du répertoire « populaire » post rythm’n’blues dans l’antre du Real Book, version New.
Il est bien rare que j’oublie de le jouer et de le chanter en soirée et ce… depuis des lustres et il est toujours bon de revenir aux sources en se réécoutant la version qui l’a mis dans les rails.

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Il est temps de tourner la face de la K7, décidément ma vieille platine peine à prendre l’autoreverse en considération.
Voyons voir ce que cette nouvelle face nous propose…

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PLAYLIST 04.

01.
STANLEY TURRENTINE WITH THE THREE SOUNDS « Blues in The Closet » / Album « Blue Hour, The Complete Sessions » - Blue Note 1961.

C’est un peu ce que j’aime aussi quand je pars en découverte, ici à par le pianiste Gene Harris, je ne connais strictement aucun des autres musiciens (Andrew Simpkins à la contrebasse et Bill Dowdy à la batterie).
Je vois Stanley Turrentine et directement je pense blues, gros phrasé, son puissant et généreux et avec ce trio en partenaire on n’est pas déçu d’avoir ouvert la face B par ce titre, lui aussi assez peu joué, il faut dire qu’il y en tellement de ces blues avec une ligne thématique quasi identique se répétant toutes les quatre mesures, devenant très vite des prétextes à surtout développer l’improvisation.

Le hard bop pur jus est donc notre invité pour démarrer, solos de piano et sax bien trempés, rythmique bien équilibrée.
Encore un album Blue Note à mettre de côté pour mieux l’écouter.

02
HARRISON-BLANCHARD « God Bless The Child » / Album « Crystal Stair » - Columbia 1987.

Les jeunes messagers sortis de l’école on très vite bossé ensemble et balancé à nos faces quelques albums remarqués.
Un quintet des plus classiques, la reprise de cet imparable thème composé par Billie Holiday, forcément empreint d’un message prenant en compte la vérité du blues.
On ne plaisante pas quand on s’attaque à ce sujet et l’on sait qu’on enregistre là une version qui ne devra être superflue, rapide et noyée parmi les autres de l’album.
De là ce solo du pianiste Cyrus Chestnut, le lyrisme geignard de Blanchard et cette interprétation collective jouant sur la respiration, la nuance, la valeur de chaque note, jusqu’à la … toute dernière.

03.
PAT METHENY « Minuano (Six Eight) » / Album « Still Life (Talking) » - Geffen Records 1987.

Pat Metheny a quitté ECM et son groupe est parti avec lui.
Lyle tisse toujours ses immensités synthétiques, Roby et Wertico respirent comme rarement dans ce type de jazz.
On se dit qu’une si belle mélodie serait véritablement un « truc » à travailler et puis on se penche sur les multiples trappes, développement qui défilent au gré de ces minutes enjôleuses et on les laissera à Pat et ses comparses.
Une virtuosité assumée (le solo…) au milieu de cet axe mélodique chanté, sifflé, susurré, vocalisé et aérien.
Puis Lyle va partir en ouvrant tous les champs possibles, orchestre synthétique à lui seul pour un moment symphonique grandiose et attestant d’une rare conscience du développement en composition dans le jazz.
La vision se veut brésilienne – certes, mais j’entends là surtout de l’immense musique.

04.
JOSE JAMES « Lover Man » / Album « Yesterday I Had the Blues – the Music Of Billie Holiday » - Blue Note 2015.

Le Blues… tel que le jazz s’en est emparé… tout simplement.
Qu’ajouter à ce sentiment profond qui nous prend dès l’entrée de cette basse, de cette voix, de ce piano saisissant, de cette batterie installée dans la profondeur du temps ?...

Tout ici est tel qu’on l’aime, ce jazz (et quel solo de piano ! et quelle interprétation vocale !)…

05.
FREDDY COLE « Smoke gets in your Eyes » / Album « Merry-go-Round » - Telarc 2000.

On va rester vocal…
Presque Big Band, ponctuant et ponctuel, grappes pianistiques (Cedar Walton), le soutien reconnaissable de George Mraz, le timbre -idem- de Soloff, mais sans s’étendre sur un casting qui implique la haute tenue du propos, nous voici en pur moment décontracté très et si crooner.
Rien ne passe en force, en énergie tendue et grimaçante, l’aisance et le sourire sont de mise, le charme est impérieux et tout s’arrête pour se laisser détendre, apaisé, laissant le moindre souci rangé sur l’étagère d’un plus tard qu’on a envie d’oser faire.
Freddy Cole semble (re)sorti d’un de ces autres temps où la vie était peut être… un art.

06.
LEE RITENOUR « Alfie’s Theme » / Album « This Is Love » - Polydor 1998.

Ce sera peut être l’un des points fors de cette face, de cette quatrième playlist…
Ronnie Foster à l’orgue est un pur délice, moelleux, inspiré à souhait…
Oui, j’aime Lee Ritenour et je le replace désormais très souvent dans mes écoutes, qu’il pop, qu’il funk, qu’il jazze, qu’il Calif’, qu’il latinise brésil ou autre, cet artiste est… partout… en tout genre… excellentissime.

Ce thème, au demeurant majestueux est ici propulsé par un pur combo à la Wes/Jimmy (orgue, drums, guitare) et cette fois, le Big Band est de sortie, tout en riffs, en ponctuations, en soutiens, en bribes de thème.
Je pense pourvoir m’exclamer que « c’est énorme »…
Et écouter ce titre en boucle est une sortie de piste que je revendique.

07.
QUINCY JONES « Moanin’ » / Album « 1955-1962 Essential Works » - Diggers Factory 2020.

Puisqu’on est dans le Big Band, pourquoi pas se faire un bon vieux Quincy, celui d’avant le producteur, celui du phénoménal arrangeur.

Un bon gros thème de Bobby Timmons célébré chez Blakey, surdimensionné ici.
Il rappellera un certain Sing Sing repris chez Nougaro en mode taulard.
Il fera certainement penser à ces nombreux compositeurs passés chez Blakey et qui furent de véritables innovants du jazz, Timmons n’étant pas en fin de liste…
Et puis, remettre un éclairage sur Quincy l’arrangeur au sourire de la réussite n’était pas inutile.

08.
JONAH JONES « Do you know What It Means to Miss New Orleans » / Album « Jumpin’ with Jonah » - Capitol 1958.

Allez un ‘tit tour d’environ 2.30 mn dans le fin fond, au cœur de la moiteur des racines, là où certainement, tout a quelque part commencé.
On se demande bien qui est ce Jonah Jones…
Mais il suffira de lire qu’au piano c’est Hank (Jones) qui officie, ajouté de John Brown et Harold Austin (contrebasse et batterie) pour imaginer quelque piste et pour les curieux, mener l’enquête autour de cette trompette trempée dans le jeu de Louis, au son « de rue » plus que de club.
Le thème suffira… Pourquoi pas et c’est si rare… dans le jazz instrumental que de s’en contenter.

09.
PETE FOUNTAIN « Jada » / Album « Do you know What It Means to Miss New Orleans » - Decca 1959.

On conclura cette face par ce titre festif, « Jada » sorte de fleuron du Dixieland et forcément que je vais associer à la clarinette.
Un thème enjoué, léger, ici subliment joué dans ce style si délicat qu’est le Dixieland, blindé de codes, d’usages.
Un solo de vibraphone pour alléger cette légèreté, un autre de contrebasse, le public, discipliné, applaudit.
Pete indique qu’il va reprendre la flamme, tel un Benny, lyrique à souhait.

On va repartir avec cette jouvence en mémoire, en sifflotant et cette humeur enjouée va terminer avec le sourire et le fredonnement, le sifflotement, cette quatrième playlist.

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Stay Tuned, comme me disait une de mes amies pianistes.

Commentaires

  1. Haaa quel plaisir de s’y replonger.
    Chet Baker : Une version plus apaisée et comme tu dis très très décontracté. J’ai une autre interprétation – contexte oblige – plus poignante sur « Let's Get Lost » et plus de souffle car pas de cuivre. Je cherche ta version moins déprimante. Note QOBUZ qui le classe en POP, j’aime l’idée des murs qui tombe, pourquoi pas.
    Gary Burton : J’ai craqué, tellement prenant – je me surprends à aimer le son du vibraphone – alors un œil sur l’album pour me jeter ensuite sur « September Song » une mélodie qui trotte en moi comme « Laura ». Plus énergique que je pensais mais ç’est du tout bon.
    Blue Moon : quelle merveilleuse chanson, une bien belle interprétation qui m’a fait prendre la tangente pour écouter Billie Holiday. J’aime le mot SUAVE au lieu de onctueux et moelleux, ça fait moins crémeux 😉
    Diana Krall : Houla déjà 25 ans, je me souviens de cet album qui s’est imposé, avec ta présentation je comprends mieux, derrière la facilité de façade il y a du travail. Ça me fait penser que je n’ai jamais accroché à ses collaborations avec Elvis Costello : « In The Other room ».
    Bill Charlap : Une découverte. Je note Jazz et New-York, mais pas le NY de Lou Reed j’imagine. Des amateurs de Jazz dans des endroits à la bonne acoustique et une belle soirée en perspective. J’adore la souplesse de l’ensemble Adopté
    Crusaders : Ce titre déjà un **** dans mas disco. Comme tu dis penser à écouter la face B, ce qui est moins un obstacle quand dématérialisé. Effectivement sur une platine posé, pas facile d’abandonner le titre « Street Life »

    Joe Sample Bien vu la passage, quelle belle couleur pour une période trop chaude dehors, rafraichissant, des synthés où ça, mais comme tu dis c’est très discret, vexant pour l’orchestre ?
    Eric Marienthal…Bob James Victime de mon écoute de Bob James, normal, je me disais le « piano » Fender, une de tes signatures ? Du coup ce son je le rapproche fortement de toi, même si il préexiste. Après le Joe Sample nous restons dans l’air qui colle bien, je fini même ta cassette avec Roberta Flack.
    À suivre

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    1. tu poursuis le chemin, c'est cool.
      dans celle ci y'avait de quoi biffurquer un peu - et j'avais fait un arrêt crusaders-sample, toujours excellent comme récréation.
      à
      +

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  2. Grosse chaleur à Menton, je profite de ce moment chaleureux pour continuer l’écoute. En fait cela fait trois fois que j’y reviens mais à chaque fois c’est sur Pat Metheny que je stoppe tant ce titre transporte, l’influence de la musique brésilienne est bénéfique, un voyage d’abord aérien puis un atterrissage au sol tout en douceur, le reste c’est flâner la tête en l’air..
    Mémoire de blog : Ce disque avait été chroniqué par Chris début 2019. Qui avait choisi « So May It Secretly Begin ». Lentement ce disque prend sa place dans mes écoutes.
    J’en oublie les deux précédents, par jeu j’y retourne.
    « God Bless The Child » bien entendu le titre et c’est pratiquement gagné
    L’écoute continue en plusieurs passages
    « Lover Man » malin, José James que tu nous avais soufflé en 2018, plus cool, pas une imitation donc moins douloureux mais la mélodie et cette voix onctueuse.
    « Freddie Cole » tu as trouvé les mots « charme, aisance… » séduit par le chant sur un titre à risque tellement connu, j’ai creusé, donc le frangin de Nat… haaa donc c’est de famille, j’ai abandonné la playlist pour fouiller et tomber sous le charme de l’album et de la chanson « Waiter, Ask The Man To Play The Blues » et cette pochète évocatrice… de roman noir ? Quels bons moments
    « Alfie’s Theme » J’ai lu ta revendication, tu as oublié une hypothèse, celle de ne pas connaitre la version Sonny Rollins, ni le film malgré sa réputation et le Burt Bacharach. Le Sonny est grandiose, la version est une très bonne version. Donc, encore une échappée de ta playlist, plus visionnage du film. Je reviens au commentaire ensuite … Pour une deuxième partie
    À suivre

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    1. Hello,
      De retour ici, cool.
      Tu joues le jeu jusqu'au bout de ce qu'il me plait à inciter, à savoir, si t'accroches, hop, tu vas découvrir l'artiste , écouter l'album d'où est issu le titre, etc.
      Ce jusqu'au film...
      Et les B.O jazz offrent en général des films bien sympas à découvrir.
      Donc c'est d'autant plus sympa que de savoir ces échanges et partages récupérés de la sorte
      THX

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  3. La suite.
    « Quincy Jones » Cette belle couleur, en te lisant je m’attendais à un clin d’œil cinéma polar. Difficile de ne pas y penser, alors pour mon plaisir une autre aparté, des échantillons « They Call Me Mister Tibbs! » « In The Heat Of The Night » merde encore une envie de films. Je résiste car…
    « Jumpin´ With Jonah » pour de suite tout oublier, j’ai pris l’album, tu penses bien « Jumpin » manque plus que Louis Prima pour le chant, mais non il ne manque pas tant que ça, mais j’y ai pensé… Un album tout sourire sans oublier le titre que tu as choisi, jusqu’à quel point tu avais calculé le dernier titre
    « Pete Fountain » Merci pour ce choix de clarinettiste, et ce que j’aime ce style, je ne sais pas mettre des noms sur les codes dont tu parles, mais j’ai cette image cliché de ces musiciens qui jouent soit en regardant le plafond ou le sol… ce cliché avait fini en lampe offerte à ma belle maman… Hi hi mon père l’avait mal monté et les deux musiciens se retrouvaient dans une position équivoque. Revenons à Pete, je me suis promené et arrêté sur « mon » « Basin Street Blues » quel bonheur de continuer ainsi ta playlist…
    Bon, j’ai téléchargé la saga Mister Tibbs, dont j’ignorais « L’Organisation » et ici pas de Quincy Jones ;-)

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    1. Tu continues dans le cinématographique et c'est vrai que nombre de compositeurs de jazz et d'arrangeurs ont œuvré pour le cinéma.
      Peut être bien que même jazz et cinéma associés ont permis au jazz d'entrer plus véritablement de façon plus populaire chez nous.
      Il y en a des B.O estampillées jazz avec des thèmes qu'on joue et dont un gars arrive et te dis "au fait, ce que vous venez de jouer , là, c'est la musique de quel film déjà ?"...
      heureusement que c'est (souvent) écrit au bas de ta partition...

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