Divagations printanières.


Divagations printanières.

C’est de plus en plus compliqué ou questionnant que de partager réellement les choses qu’on aime.
La vie va vite, le temps passe à toute allure et les rares moments de pause semblent rire de cela en s’imposant irrémédiablement de se remplir.
De quotidien impératif ou presque.
D’inutile, souvent, mais auquel on se doit tout de même de répondre.
Heureusement de plaisant, pas assez je crois.
Alors le mouvement autrefois naturel qui consistait à aller vers une ou untel avec une galette sous le bras en mode smiley découvre moi donc ça... quasi naïf le truc...
Quand je lis les chroniques des blogs amis et voisins je me dis que ce courage, ce sens du partage et de l’échange, ça existe encore et là bravo, dans cet état social affairé et morne je reste admiratif face à ces passionnés qui y croient.
Je reste pourtant assez fidèle à l’idée d’aimer juste cette idée, ce concept qui passe par le plaisir là où la presse utile informative (j’en reste à la zic) reste dans ce seul cadre, avec le surplus commercialisant – passionnés qu’ils sont ? Hmm...

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Les formats semblent être restés englués et les modes consuméristes eux ont changé, ont radicalement bougé. Leurs évolutions affectent le quotidien et on reste ancrés dans un passéisme en forme de bouée de sauvetage, pensant encore qui sait que s’accrocher à une parcelle de passé dans cette dérive compulsive c’est pourquoi pas, la solution en repères.
Le support musical, c’est vraiment le truc qui en une poignée d’années en a pris plein son grade.
De la galette vinylique au streaming de plus en plus perfectionné (coté choix et son), ça a de quoi faire réfléchir.
L’offre dépasse la demande et d’ailleurs... quelle est-elle, cette demande ?
Et d’ailleurs... quelle est-elle, là aussi, cette offre ?...
Je suis là entouré de mes centaines de vinyles, de CDs, je pose le regard sur ces K7s, ces tours de CDs mp3, puis juste là ces HDs pleins de zic...
J’ouvre ma petite appli Napster et chaque semaine je fais le plein pour le quotidien, un peu comme avant avec ces CD réinscriptibles, puis encore avant le passage au rayon K7 juste après avoir dévalisé la médiathèque et enregistré, sans prendre le temps d’écouter (ou peu) – réservant ça pour les jours à venir.
Tout à portée de clic...
Un nom : des piles d’albums, des pistes, des similitudes, des découvertes et redécouvertes.
Un calepin avec des idées piochées chez mes amis blogueurs, des envies de découverte ou du tiens donc qu’est devenu untel, ou encore et si je me faisais ça ou ça cette semaine et c’est parti...
En un petit 45mn on fait le plein ça défile pendant la semaine, infini, décomplexé, économique, pas toujours l’immense qualité au rdv, mais bon le mp3, on ne va pas refaire le débat...
Alors vite fait au détour du couloir : « Tiens, en ce moment j’écoute machin truc, ‘tain, c’est bon ! » sachant qu’en face c’est du pareil au même avec chacun ses impératifs, ses plaisirs et ses envies, ses gouts et que quand ça croise ça devient finalement, de plus en plus rare...
Blog repère, en fait... me dis-je... pourquoi pas ? En tout cas, au milieu de cette multitude on se rend compte que soit on se renferme sur ses éternels repères, en faisant à peine bouger les frontières, soit on a besoin finalement, de guides...
Mes guides ne sont plus depuis des lustres les institués Inrocks, Rock’n’Folk ou Jazz machin...
Ils sont des passionnés, comme moi, je pense.

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Charlu parle de Clapton via Phil Collins (« August »), évoque la bio du batteur... je vais à Cultura en idée de l’acheter (la bio) et au passage d’en prendre un petit stock (de CDs)... j’en ressors avec la bio, mais pas un seul CD, à quoi bon ?... Bientôt je passerais à Quobuz, le son wave à portée de clic, ça va encore en mettre un coup – dire qu’on va avoir la qualité en plus...

 ! ! ! Et l’artiste dans tout ça ?... on a ouvert le débat x fois.
Je le laisse là.
Je ne suis plus sûr de rien – l’actu Johnny a définitivement mis à sac mes restes d’opinions sur le droit d’auteur. La SACEM a déjà du mal à se pencher un tantinet sur des petits comme moi, alors là, ils vont être surbookés... l’affaire Johnny à elle seule ça va les occuper pour un moment et accaparer du personnel.
 ! ! !


Bref, Collins, Clapton, la bio, alors en quelques barres de progression et une petite loupe voilà que je peux accompagner ma lecture hebdomadaire du chemin de carrière de l’homme au demeurant captivant et plus incontournable qu’on voudrait tenter le croire ou faire croire.
Je me les suis réécoutés ces Clapton, John Martyn, Robert Plant... vieux et récents Genesis (ceux qui après la trilogie rédemptrice m’avaient laissé indifférent) et ceux de carrière solo...
M... Quel faiseur de tubes...
J’ai ressorti quelques grilles histoire de ré-agrémenter mon piano bar quotidien et puis de donner du pattern à mes élèves claviéristes en herbe, tu parles, le chemin est direct, les mélodies accrocheuses et mémorisables en mode immédiat et ça tombe sous les doigts...
Puis j’ai posé ma pensée sur le comment aurais-je fait quelques années en arrière...
Trouver le bouquin... (!)
Acheter les albums ou les enregistrer...
Bon là encore ça va, mais tu peux passer à côté de, car mal distribué, pas en stock, en import...
Puis les partoches...
Là, on laisse tomber et on prend son petit crayon muni de la gomme et go, repiquage... quant aux paroles... le pote prof d’anglais heureusement qu’il est là.
Je caricature.
Mais on n’était pas si éloignés de ce constat.
Et là, je parle de Phil Collins, pas l’inconnu du bataillon des sous clubs des caves de Berlin Est.
On est bien d’accord... pas de Urban Verbs, de Ultravox, des Lounge Lizards ou même de Michael Franks...
Aujourd’hui... tellement simple que cela.

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Quotidien...

Cette année j’ai repris le chemin des cours de FM/culture musicale musiques actuelles.
Faut de la matière, faire découvrir et être réactif à l’élève – parfois la question a besoin d’une démonstration auditive.
Des années en arrière j’avais un sac de cours en forme de valise de voyage dans lequel K7 (dans l’antiquité de ma jeune carrière) puis CD avaient place autant que cahier et relevés crayonnés.
Aujourd’hui je me sens léger... j’ai mes supports en Pdf et surtout j’ai l’appli avec la Wifi du boulot...
Il me vient l’idée de tel riff à piquer pour parler de telle cellule rythmique, de telle gamme penta, de tel artiste ?... hop, vous connaissez le chemin... par la loupe de recherche c’est maxi 30 secondes.

Cours de groupe-atelier.
Allez, on bosse « Madame Rêve » de Bashung.
Déjà la partoche, pas besoin de chercher des heures...
Puis entre youtube, et autres plateformes, t’as l’embarras du choix et de là, on va dans telle ou telle direction... on envoie les liens aux élèves, des indications, ils peuvent faire leurs choix, bosser à partir de telle version... et au sortir non seulement on a gagné du temps mais en plus on aura eu travail, implication, curiosité, et interprétation donc résultat musical.
Le matin dans le car, en partant au bahut, ils ont tous le casque sur les oreilles et ce n’est pas pour écouter les infos ou les conneries NRJsantes...
« Pascal, dans les parties instrumentales ils font un F7e Majeure... mais sur la partition pendant le chant on nous met un F7, pourtant dans certaines versions il garde la 7e Majeure... qu’est-ce qu’on fait ? »
« On essaie les deux et on choisit »
Ils ont choisi la 7e Majeure... par souci esthétique.
Seconde répétition... autonomie, écoute, temps gagné.
Et on aura tapé dans les parties écrites, on les aura donné aux guitares, réparties, etc, etc...

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Vous ne voyez pas où je veux en venir ?...
Moi non plus finalement...
Surtout je ne sais plus trop où ça va mais j’en profite.
Après tout du moment qu’on se croit encore libre de faire nos choix et d’en parler, de les partager – cette part de rêve il faut la préserver.

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L’envahissement technologique et ses bienfaits/méfaits.
C’est comme le jour où est apparu sur le marché ce truc appelé « arrangeur ».
En gros, la main gauche tape un accord et un pattern incluant drums, bass, guitares (en cas), claviers (là aussi), cuivres et autres cordes moelleuses démarre – on change d’accord, hop, le tout s’adapte et suit... etc, etc...
J’y ai entendu : la fin des groupes live...
J’y ai entrevu la démocratisation vers l’électro.
Je me suis rué dedans, j’ai eu des débats houleux avec des confrères, un dénigrement aussi...
Puis ces machines sont entrées dans la vie du zicos, comme par la suite les loopers, les live box et autres de ces engins hyper intuitifs et créatifs.
On avait juste oublié que l’humain n’est pas que paresseux et qu’il reste créatif et que ces machines sont de formidables incitatrices à créer.
Il suffit juste de se positionner face à elles en musicien et non en usager.
J’ai lu dans la bio que Phil Collins a enregistré l’ensemble de ses premiers albums (un paquet) avec des bandes...
Pourtant Cubase existait déjà depuis longtemps, et en plus il bossait avec la fameuse boite à rythmes Roland et Roland dès la sortie sur le marché de ses premiers arrangeurs (E15-E86) avait mis dans ses patterns les gimmicks des boites à la Collins...
C’est bien tard qu’il s’est vu contraint de suivre une formation pour savoir utiliser un ordinateur afin de contraintes professionnelles impératives.

Autre chose : Phil Collins, batteur émérite et franchement incontournable de l’instrument a été l’un des artistes qui a œuvré à démocratiser la boite à rythme en lui conférant une fonction non de remplacement du batteur mais d’instrument à caractère créatif, autrement dit en lui affectant des usages soit complémentaires de la batterie, soit inadaptés à celle-ci.
Cette capacité de l’homme à trouver ailleurs pour créer autrement – personnellement ça me fascine.
Et ça a redoré le blason de cet artiste que j’avais rangé depuis longtemps sur l’étagère du faiseur de tubes, le JJ Goldman gentleman quoi.

Pour en revenir à l’arrangeur, je l’utilise depuis tellement d’années autrement dit depuis le E15 que c’est devenu une forme de prolongation de mon quotidien musical – mais n’allons pas croire que je me contente du minima qui est déjà maxima sorti de l’usine... Aujourd’hui avec de la patience, de l’habitude et la lecture des notices on fait des miracles pour dompter de tels bestioles et finalement leur faire produire ce que nous même l’on veut en place de se laisser embarquer par leur séduction immédiate.
Phil Collins en se mettant face à sa CR68 Roland toute nouvellement imaginée et sortie n’a pas cherché à programmer une batterie – non, il a usé des possibilités sonores et de la rigueur métrique mécanique de l’outil pour inventer autre chose et en a fait un truc à lui.
Que tout le monde a repris...

L’usage des boites à rythme n’a pas mis le batteur au chômage, il lui a permis de bosser encore plus sa technique et finalement les batteurs de métal avec leurs doubles grosses caisses – ça donnerait quoi d’imiter ça avec une drum machine...
Cet usage n’a pas changé la donne car il a repositionné le batteur, imposé la rigueur du clic et fait évoluer l’approche de l’instrument.
Il a aussi développé de nouvelles tendances et de nouvelles esthétiques, une nouvelle dynamique et une intelligence associées à celle-ci.
Je repense au « Tutu » de Miles... sacré Marcus... le génial coup d’opposition humain/machine avec comme humains Miles et lui-même... pas des manchots.
Je me flashe Gadd avec une boite dans l’album « Backstreet » de Sanborn – il complète une boite avec un jeu de balais tel que lui seul sait le faire... du grand art, du grand Gadd.
S’il en est un qui n’a pas été au chômage c’est bien lui.

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Mais cela va encore une fois bien vite et le temps du recul se rétrécit.
Car cette évolution semble exponentielle.
Et l’est.
Certains foncent – d’autres prennent le temps.
Certains hésitent puis s’engagent – d’autres restent sur leur quant à soi.

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De Phil Collins je suis donc allé faire un tour vers Clapton, ça faisait longtemps...
« August » rendu chichement via le youtube en hp du PC a repris une toute autre dimension en conditions normales d’écoute (at home et en voiture) et je me suis rappelé au cours de l’album que j’avais adoré celui-ci à sa sortie – j’ai donc retrouvé la précieuse K7 sur laquelle il était fixé.
Puis je me suis refait « Behind the sun » du guitariste et un tas d’autres d’avant la rencontre de comptoir de Collins/Clapton – ceux d’après, je les connais (ceux d’avant je les connaissais mais je m’en rappelais plus) et j’ai remercié ma petit appli...
He oui, se refaire tout Clapton solo en une petite semaine de bagnole, c’est cool...
Dans « August » il y a Tina Turner qui vient pousser la rauquerie animale.
La Tina d’après la galère Ike (que le film dit), celle qui a mis du synthé eighties partout et est passée au statut de diva – je crois bien que je vais en profiter pour faire un tour de sa discographie dans la foulée, mais nom d’un élève grattant sa penta de mi, quel bonheur que cette implication, que cette voix, que ce charisme !

Puis j’ai mis du temps à enclencher le petit bouton tactile play sur le Robert Plant « the Principle of the moment », je l’avais adoré à sa sortie, mais je lui préférais le premier opus car Phil, dans ce contexte... je n’accrochais pas. Ce son lourd mais devenu célèbre en tubes posé derrière Robert, dont la voix en Black Dog résonne en moi à l’éternel, en son temps, je n’avais pas pigé.
Mais là j’ai révisé la copie.
Alors, rassuré, j’ai pu enfin aller pleurer sur « Grace and Danger » et « Glorious Fool » de John Martyn – ces albums sont tellement beaux, Collins a su à tant de degrés leur trouver l’écrin que c’en est miraculeux.
Son jeu de drums y est fin et puissant, un cocktail pas évident à imaginer en lisant mais en écoutant vous comprendrez. Il tombe des chœurs étincelants, magiques, délicats.
Quant à la prod... c’est d’une clarté, d’un détail et pourtant d’une identité rapport à la personnalité créatrice de Martyn, ici respecté et mis en relief comme jamais.
J’y ai même apprécié la fretless parfaitement adaptée au contexte.
J’ai bien été tenté de charger compulsivement les autres albums de John Martyn, je les connais, un peu... mais désolé, là, j’ai préféré rester sur ces deux éclats de lumière.

Comme avec ECM, j’ai donc suivi des chemins, (re)découvert tellement d’artistes.
Un choix vaste, immense, des possibilités qui s’arrêtent là où l’on veut bien s’arrêter. Là où l’on sait s’arrêter... et sortir d’un univers pour aller vers un autre.
Je suis resté tellement longtemps avec la vision de Rameau par Natacha Kudritzkaya...
Je n’ai pas pu m’empêcher de le remettre à nouveau... comme les sonates de Bach par Isabelle Faust – il faut savoir s’arrêter et prendre le temps quand on l’a, un peu.

De quel album parler après tout cela...
Quel partage envisager...
Mais bon, après tout, c’est parti de Charlu ces semaines autour de Phil Collins...
Alors je me dis.

En attendant lancez donc le dernier Esperanza Spalding... une belle grosse claque.

Un article bien bordélique... le printemps quoi.





Commentaires

  1. Tiens, l'autre jour j'ai gambillé devant mes piles de Cd et de vinyle, une journée brouillonne à chercher un truc adéquat à l'humeur du moment.. j'ai cliqué pas mal aussi, je tournait autour d'Higelin, puis échoué sur Thiefaine. L'opulence a ses revers et je pensais à y'a bien longtemps dans ma chambre d'ado où je n'avais pas des masses de choix, K7 à la 30ène, 100éne pour les vinyles. Du coup les écoutes étaient appuyées, religieuses, le temps de déguster. Mais l'opulence j'en avais envie à l'époque, je l'ai trouvé bien longtemps après, bibli et Mp3 et j'aime me noyer. Du coup y'a des jours de flottement à prendre la tasse, mais je n'ai jamais perdu les écoutes "religieuses" pour autant.

    Le bouquin Phil l'ai mangé goulument, en dehors de la tonne d'infos, j'ai trouvé le personnage hyper attachant. Là je suis parti sur un pavé Jean Claude Vannier, le côté arrangeur de tout ce que j'écoute, la phase artistique importante que je ne maitrise pas trop. Arrangeur ou co-compositeur.. encore un truc de fou des droit d'auteur...

    Je reviens sur les boites à rythme, et je viens de lire une interview très intéressante sur la façon de travailler de Dominique A. Son dernier album est construit comme ses premiers "La Fossette". Solo à la maison avec une boite. Le dernier c'est une TANZBAR, du coup qq tutos et hop je découvre la façon illimitée de construire un morceau, la charpente et les mur d'abord avec ce son fantastique. Les instruments et la voix viennent se poser après. Qu'est ce que ça doit être bon je jouer avec des machines comme ça et sur un déclic voir apparaitre un morceau. Je crois que je t'ai envoyé "Toute Latitude". Le morceau "la mort d'un oiseau" est l'exemple parfait.

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    1. l'écoute "religieuse"...
      J'aime à faire cela quand j'en ai le temps et d'ailleurs c'est à chaque fois le moment de sérénité.
      je choisis, je fais play ou je pose le saphir et voilà...
      je veux préserver ces moments.

      le livre de phil collins j'en suis à la fin.
      C'est touchant et émouvant et ça va au delà de la seule musique car c'est juste la vie.
      le sens de star n'a plus grande réalité une fois que tu as lu cette sincérité et cette vie la...
      juste humain quoi.

      le dernier dominique a je l'ai gardé pour une écoute justement attentive.
      encore une fois tu m'intrigue et m'incites à, alors je ne vais pas tarder à le découvrir.
      la peur des machines... une drôle de sujet...
      on se croirait dans du K DICK...

      bon allez, merci d’être passé.
      tu m'as encore intrigué avec vannier... je vais forcément chercher...

      amitiés.



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    2. Jean Claude Vannier L'arrangeur des arrangeurs. edition le mot et le reste.

      Bizarre la peur des machines.. ça devrait être le contraire. On faire de la batterie sans être batteur. Ou plutôt bricoler chez soi une base avec des possibilités illimitées et poser le canevas d'une petite chanson.

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    3. Le mot et le reste, super maison d'édition.
      Je vais là encore aller fouiller - merci du tuyau.

      les machines...
      à chaque fois je me transporte dans les délires SF K Dick...
      illimitées, c'est sur la seule limite avec les machines en zic c'est... l'homme...
      il y a tellement d'albums conçus avec ces partenaires - assez édifiant que d'y réfléchir sérieusement.
      personnellement je ne sais m'en passer.

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  2. Très chouette promenade digressive musicale. Je m'y retrouve souvent et j'hésitais même à me replonger dans les John Martyn précités. Dont le "Glorious Fool" que tu avais chroniqué en son temps (j'ai ton lien mais le blog a disparu, maintenant je prends les textes, c'est un bon accompagnement)
    Tellement de thèmes: choix, moment, écoute, réception, transmission... feeling, technique, écritures, composition
    Je vais ajouter deux éléments.
    La notion que m'avait lancée en son temps le copain KASERIO: "les oreilles fraîches" Pour moi c'est le matin, le sommeil et le repos sont passés par là et je sais dans ces moments là me lancer dans l'inconnu musical, car si il y a une émotion à saisir je serai la prendre. Ensuite d'écoute en écoute je me tourne vers du plus familier, au moins en sonorité, pour continuer les parties de plaisir.

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    1. effectivement, à chacun sa façon...
      la découverte est un vecteur qui permet le renouvellement et parfois l'entrée ailleurs - et si l'émotion passe alors...
      et puis il y aura toujours le familier, qui nous sécurise mais qui renforce aussi nos personnalités, notre bien être...
      il y a des artistes, des titres, des oeuvres dont je ne peux me lasser et justement, je suis en train de les lister - curieux réflexe qui m'est venu récemment...
      la liste est surement longue - c'est ce qu'on croit au commencement de celle ci puis finalement on constate que, malgré une ouverture qu'on croit on s'est construit une sorte de zone de confort et on l'a progressivement peaufinée...
      c'est un constat intéressant.
      à + dessous.

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  3. J'avais un autre commentaire mais le temps m'était compté. Je pensais à Charlu et ses peintures et par rebond à ma perception à la peinture en général. Je cherche l'émotion et je l'effleure à peine et trop peu. Je suis envieux de mon frangin qui goûte l’entièreté, il peint et dessine, il a le sens de l'harmonie et je sais qu'il peut s'émouvoir sans affectation. Imagine rencontrer une personne qui te dirait, la musique? Oui, il y a des trucs que j'aime écouter, mais sans plus, je peux m'en passer en fait.
    Alors je cherche. Une grande experience c'est l'expo Peinture et musique à Beaubourg Metz, les "gardiens" n'en sont pas et en fait si tu les sollicites ils approchent pour te raconter. Et je te jure que là, enfin... ça marche. Donc on peut aussi transmettre sur la peinture, même à un gus qui n'a pas de talent ou même de savoir dans le domaine.
    Finalement deux grands moments car bien raconté:
    https://www.oui.sncf/sites/default/files/imagecache/hermes-580x440/files/voyazine_article/img/2016_02_19/37-000164-01web_1.jpg
    http://www.centrepompidou-metz.fr/sites/default/files/imagecache/img-zoom/jaquettes/47-000296-01web_2.jpg.crop_display.jpg
    Du coup je me suis acheté un livre "d'histoires" sur la peinture et je compte bien sur lui pour un "open your mind", le sujet semble morbide mais il m'a de suite touché:
    "Chambaz - Le dernier tableau"
    C'est pas vraiment parler du tableau mais de l'histoire humaine autour, c'est ce que je cherche
    Voilà aussi ce que ton papier a déclenché chez moi

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. se passer de musique ?
      et bien dis toi que j'ai essayé, vraiment... ça m'a été impossible.
      j'ai fait l'inverse aussi à une période en voulant voir si je l'aimais toujours autant et j'ai joué en enchaînant les soirées de tous contextes musicaux afin de voir si j'arriverais à m'en dégoûter... l'effet a été contraire.
      je ne peux me passer d'en écouter, je ne peux vivre sans en jouer.

      la peinture est un art qui me fascine.
      j'ai eu la chance ado de côtoyer cet art de très prêt et donc d'y être initié sans pour autant être le genre érudit du truc...
      là encore il suffit de l'émotion et d'un minima de clés d'entrée.
      mais pas, ces clés...
      une classe d'ados bosse sur le blues, sa structure, son histoire, son évolution et ses déclinaisons...
      parmi eux une fan de led zep.
      je fais écouter i can't quit you babe en plusieurs versions, pas de pb, c'est bien un blues avec ses archétypes, etc, etc...
      puis je mets la version de zep qu'elle connait... elle se fige, me regarde et me dit, mais ça je connais...
      la voix de plant déchire la classe et elle réalise... m...! c'est donc ça !...
      et oui, c'est donc ça...
      elle n'entendra plus jamais ce titre comme avant - mais je ne suis pas certain que ce soit un bien, ou un mal d'ailleurs...
      c'est juste que maintenant avec une clé elle a ouvert la porte de la culture en complément de celle de l'émotion pure.

      merci pour ta dernière phrase - mon ami jean marc m'a envoyé un email dans un sens similaire...
      et dire que j'ai fait ce papier, comme ça, juste parce que les questions de temps à autre il faut aussi les mettre sur le tapis.

      à +

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