VENTS DE FOLIE.

 

VENTS DE FOLIE.

J’avais exprimé lors de la publication de cette compil’ que pour une fois je me réservais les explications dans le blog…
Purée, des fois il ne vaut mieux pas trop s’avancer, car en fait, l’exercice, suite aux autres compil’s parues en parallèle, ne me motive guère.
Mais chose promise, chose presque due, aussi on va voir, si au fil de l’avancée de l’artice je vais trouver un quelconque intérêt pour vous en insuffler – ce qui est le but tt de même – un.

Bon c’est curieux.
A la lecture du thème c’est la folie qui a prédominé, comme si le vent qui l’amène, qui semble à l’initial être la substance et pourrait être décliné à partir de là, avait été zappé par le terme trop aguicheur, trop attractif de folie.
Cet « enfin » qui permet d’encore une fois mettre en exergue la folie des musiciens et lui donner encore noblesse.
Certes, grand fan de Keith Jarrett, le voir jouer intrigue tant il est « habité » par une force qui le met dans une transe proche, certainement d’une certaine folie.
Je peux donc parfaitement comprendre ce dérapage vers ce seul terme, moi-même étant sujet à cette transe quand la musique, en live, et même en studio, envahit l’esprit et le corps et que rien n'existe plus autour d’elle. Alors on n’est plus du tout le soi-même d’une vie quotidienne et cela heurte, surprend, intrigue, inquiète même les gens venus là pour t’écouter, ceux qui, te connaissant dans la vie « réelle » restant diversement compréhensifs face à ce qui semble un « dérapage »…
Donc, ça arrive, ça existe et surtout cela s’assume, pleinement et mieux, je sais être systématiquement en attente – en situation – de ce moment qui fait monter la pression, l’adrénaline, la folie ou l’extravagance, le délire ou l’explosion.
J’ai la chance, objectivement, que cela m’arrive fréquemment et même quand cela ne se produit pas que cette folie dans laquelle la musique embarque, je ressors du concert, de la prestation avec un certain manque, une frustration.
Donc cette folie m’est nécessaire, vitale tant qu’utile et… il faut savoir l’assumer tant que la gérer, car quand on est en groupe elle peut prendre des virages parfois hasardeux et de ce hasard si tout le monde suit et part avec, sort parfois le meilleur (quand on gère) et le pire quand cette folie va trop loin et n’est pas contrôlée par tous, donc reliée ensemble.

On aura donc lu la folie chez les artistes, réel je l’admets volontiers et ne manquant pas d’exemples, à la pelle…
Elle est en fait présente dans n’importe quelle forme de sublimation créatrice, peinture, sculpture (en écrivant cela je pense à Camille Claudel face à une famille politiquement correcte et normée et face à l’autocrate Rodin), écrits (la poésie romantique va bien loin dans ce domaine) – bref, tout le spectre artistique semble finalement être lié à cet axiome à tel point qu’on pourrait estimer que le génie créatif sous-entend, de fait, une part de folie.
Bird l’était certainement un peu, mais si je mets Duke à ses côtés, il faut modérer.
Pourtant côté génie ce me sera difficile de faire une comparaison objective.
Que dire de Schumann qui, voulant augmenter ses capacités d’amplitude digitale au piano, pendait ses doigts depuis le plafond pour des étirements, ce qui lui valu de l’arthrose et comme il était jaloux des capacités de Clara, ce n’est pas pour autant qu’il réussit à lui damer le pion côté « niveau ».
J’ai parlé ici de Felix Dreaseke, lui manquait-il un « brin de folie » pour franchir le cap de l’histoire ?
Bref.
S’il faut admirer le fou, la folle, avant toute objectivité relative à son art, celui-ci prenant, de par son estampille « folie » une connotation admirable, légendaire, dépassant simplement ce que l’on « entend », voit », « perçoit » …
Je passe mon tour…

J’ai plus jeune, joué la musique, sous substances.
Puis plus tard, sous alcool.
C’était fou, c’était barré, mais une fois redescendu, c’était très loin d’être bon, ni même correct…
Pourtant en ces moments-là, cette folie devenue incontrôlable semble ultime, magique, on est – crois t’on – absolument parfait, au taquet, génial même…

Alors j’ai choisi le vent…
de folie…
Habitant dans le sud, le vent, justement est un élément qui rend fou…
Les jours de mistral (en général par trois), il y a de l’énervement, de l’intolérance, de l’excitation et une sorte de folie collective qui se ressent partout et n’importe où.
Tu sors tes courses de la bagnole et hop coup de vent, le porte se referme sur toi.
T’es patron de restaurant, non seulement la fréquentation c’est la misère, mais en plus tu passes ton temps à refaire ta « mise en place ».
des exemples du quotidien qui font franchir la folie, l’énervement… à la pelle.

Mais il n’y a pas, en ce moment, que la météo qui pousse à un vent de folie – nos politiques, en ce moment, sous nos yeux deviennent de véritables fous furieux, animés par le vent de la folie du pouvoir.
Il m’aura fallu attendre 63 piges pour voir et observer avec dégoût une telle dégénérescence et une telle réelle folie.
Alors, la folie deviendrait-elle désormais, la norme ? Puisqu’il semble acquis que nous sommes et serons de plus en plus « dirigés » … par des fous.

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Je suis donc parti d’une chanson, d’un standard de jazz « Ill Wind » (Vent Mauvais) qui, dans le film Cotton Club est merveilleusement chanté, dans un contexte ségrégationniste de mise et avec un réalisme social divinement interprété et présenté.
Retournez voir ce film, un bonheur.
« Ill Wind » passe là de vent mauvais à vent de folie, semble-t-il, c’est du moins contextuellement ce qui émerge.

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Il y aura eu une pléthore de compil’s traitant réellement de la folie.
J’en ai marre des fous et de leur folie.
J’en ai marre de cette politique menée par des fous furieux qui s’insultent, qui partent dans des délires égocentriques inacceptables et qui oublie l’essentiel… nous.
J’en ai marre de cette admiration artistique estampillée folie… Et là, de quelle folie parle t’on…
Ce monde est fou, je ne pense pas être admiratif de cette folie.

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01.
« THE WALRUS HUNT » - The Residents- Album « Eskimo » / Ralph Records 1979.

« North of Greenland, well within the Arctic circle, and on floating ic continent surrounding the North pole, live a nomadic tribe of Mongolian descendants known as the Eskimo.
Their culture was passed down throgh generations in the form of adventurous tales and ceremonial music.
This album attempts to recreate not only the Eskimo ceremonial music, but also a living context for its existence, in the form of Eskimo stories. Although on the record the stories are told purely with sound, a written accound is provided to aid your appreciation of this unique culture. For maximum enjoyment, this record should be liestened with headphones while readind the enclosed verbal accounts of what you hear.
The disc should be played in its enterery and in the proper sequence of sides. A relaxed state of mind is essential. Warm clothing blanket should be within easy reach. »

Ça, c’était au dos de mon vinyle…
Personnellement j’ai toujours écouté les Residents dans un état disons… parallèle.
Puis avec le temps, j’ai réussi à me détacher de cette sensation liée pour les écouter « pour de vrai », c’est-à-dire sans l’extrapolation mentale qu’induit cette musique hypnotique et souvent il faut le dire, angoissante.
Vivre l’album « Eskimo » est une réelle expérience – je connais peu d’albums qui possèdent un tel pouvoir sur l’esprit, qui affectent profondément le sensoriel, qui hantent réellement l’auditeur.
Cette marche, cette chasse au morse, ce chant sombre et lancinant…
Dans mes pires affres de folie juste post adolescente, je jouxtait les Residents avec Lovecraft.
Le duo gagnant pour les nuits blanches à la folie tapie dès ce vent glacial, bien plus qu’hivernal et sonnant comme ces films de SF de fin du (de notre) monde.
On n’écoute pas les Residents tous les jours et quand on les écoute…

02.
« ILL WIND » - Frank Sinatra – Album « In the Wee Small hours » / Capitol 1955.

Frank est au plus sombre.
Rien n’est vraiment rose chez notre crooner.
Sa vie sentimentale entre Ava Gardner et Nancy Barbato lui a sauté à la tronche et il déprime après ses excès de folie passagère, de violence et son succès qui lui a certainement fait un peu perdre sa tête.
Il demande à Nelson Riddle un écrin de cordes pour enrober ses affres et choisit dans le répertoire les chansons les plus tourmentées, les plus tristes ou mélancoliques afin d’enfoncer le clou d’une tristesse dépressive qui l’envahit.
On soigne le mal par ce qu’on sait faire de mieux, pour Frankie, c’est … chanter… et picoler jusqu’à la folie.
L’entrée des anches est un monument d’écriture post romantique en mode B.O de la déprime.
Cette version de ce titre reste l’une des plus envoutante, poignante.
Abyssale et « définitive ».

03.
BEETHOVEN « Gewwitter. Storm. Allegro » - Symphonie N°6 Pastorale - N.Harnoncourt / Teldec 1991.

Folie et Beethoven riment souvent dans l’histoire de la musique.
Si l’on additionne la surdité qui, forcément rendrait fou n’importe quel musicien on a le package.
J’écoute de plus en plus Beethoven, ce cher Ludwig me rappelle systématiquement mon père qui ne jurait quasiment que par lui et par d’autres chefs qu’Harnoncourt, ceux d’une époque bien plus proche du romantisme et des traditions, celle peut être du passage de flambeau par les usages d’interprétation, déformés certainement, repersonnalisés il va de soi tel que le faisait un certain Gustav Mahler, allant même jusqu’à retoucher les partitions/manuscrits originaux.
Référent donc : la partition.
Furtwängler, Walter, Boehm, Toscanini et bien sûr, Karajan…

Imiter le vent avec un attirail synthétique est, depuis l’arrivée de ces merveilleuses machines à potentiomètres, un petit jeu auquel se sont prêtés un nombre incalculable d’artistes de la pop, du rock et même du jazz.
Sur mon petit Gaia analogique, c’est fait en deux coups de paramètres.
Le vent, l’orage, du coup sont entrés dans le synthétiseur avec la norme de 128 sonorités M.I.D.I obligatoires dans n’importe lequel de ces outils de travail (Workstations), on s’en sert de moins en moins, mais ils semblent rester là du petit clavier Jouet Club au dernier Korg… comme une trace d’un passé pas si lointain d’environ 30 à 40 années.

La météo, les éléments, la nature et ses droits ont toujours été présents dans la composition musicale.
Evoqués (Daphnis et Chloé).
Mis en impressions avec un réalisme auditif surprenant (La Mer).
Imagés (Les Quatre Saisons)
Et nous voici face à une symphonie en ode à la nature, inspirante et qui va amener une partition préfigurant l’impressionnisme, mais ancrée véritablement dans le romantisme tel que les poètes l’exprimaient.
Cette sixième symphonie installe cette nature dans l’orchestre, par pupitres, par blocs d’instruments enrôlés pour des effets inédits dans l’écriture orchestrale et qui feront forcément date.
Oh bien sûr l’idée de transposition de la nature n’a pas été nouvelle (Smetana / Moldau, Berlioz / Fantastique et scène champêtre, etc.), mais quand le génie de la mise en scène orchestrale beethovenien s’en empare, la dimension dépasse le sujet et l’exacerbe à un point de supériorité qui ici, sous la baguette d’Harnoncourt, prend toute sa vérité.

04
DEBUSSY « Ce qu’a vu le vent d’Ouest / Animé et Tumultueux – préludes Livre 1 » - Javier Perianes / Harmonia Mundi.

On passe d’un bond du romantisme et de sa vision « symbolique » de la perturbation météorologique du vent, de l’orage, de la pluie, des intempéries qui depuis ce début de XXIe siècle semblent devenir folles, à, une vision impressionniste, sensorielle d’un vent d’Ouest qui ramène avec lui et nous raconte ce qu’il a vu au long de son voyage de pays en contrées.
Le génie debussyste est là, dans ces préludes évocateurs et ces impressions passant par le piano qui devient un vecteur de transmission de celles-ci, obligeant à une écriture au-delà d’innovante, inédite pour saisir un propos imagé et le « rendre » parmi les touches blanches et surtout noires. La partition passe alors, parfois, de deux à trois portées, chacune d’elle voulant présenter avec lisibilité le propos à illustrer.
J’aurais pu choisir « Voiles » où la mer, ses vagues et son horizon font danser les bateaux tels des petits points peints sur l’immensité d’un paysage aux reflets argenté.
J’ai choisi ce vent d’ouest tourbillonnant, tumultueux, énervant tant qu’excitant, sournois et en rafales et j’ai relu la partition improbable tant que d’une immense difficulté à exécuter.

05.
BRIAN ENO-HAROLD BUDD « Wind in Lonely Fences » / Album « Ambient 2 - the plateaux of mirror » / EG 1980.

Une progression quasi logique dans l’imagerie musicale.
Sensation et une forme de réalisme par le son prennent ici place sur le seul axiome partition/notes/nuances et indications diverses afin d’un « rendu » imageant le sujet.
L’arrivée de la possibilité sonore, le balayage de la seule notion de musique pour l’entrée en matière du son et de sa texture, ce retour aux sources si cher à P. Henry, amènent la pensée musicale vers d’autres possibles.
Ce vent qui passe à travers un paysage parsemé de clôtures isolées, probablement délabrées et exprimant quelque part leur degré de solitude, d’abandon, objets créés par l’homme pour terminer tels que… défaits de leur fonction initiale et laissés pour compte.
Un prétexte à la vision sonore.
Budd, Eno resteront toujours à mon sens les indéboulonnables de cette pensée devenue ambient et cet album a brisé chez moi la seule idée de la musique pour la musique, en ouvrant une autre porte du possible.

06.
SINIKKA LANGELAND « Wind Song » - Album « Wind and Sun » - E.C.M 2023.

Pour l’évocation de la nature par des artiste qu’on aurait trop tendance à placer dans l’idée de traditionnel, de world music (encore un terme qui compartimente la musique par contrées, prenant d’abord en compte un microcosme de pays points centraux du monde du pouvoir), il faut forcément un album E.C.M.
Ce label est et reste une formidable invitation au voyage.
Sinikka Langeland est l’une des artistes qui m’a fait reprendre le fil du label aux productions si multiples qu’aujourd’hui on s’y perd tant le panel et les choix sont multiples en esthétiques tant qu’en artistes de tous bords et contrées.
Le label devient boulimique de production mais ne perd en aucun cas son identité ni sa mise en espace sonore si unique et jamais égalée.
Il fait froid et ce vent doit percer même à travers les habits les plus étanches.
de quoi devenir fou et tenter de trouver un endroit pour s’abriter un tant soi peu … de cette intrusion agaçante qui finira par rendre dingue.

07.
TALKING HEADS « Listening Wind » - Album « Remain inLights » / Sire Records 1980.
Certainement là encore l’un des albums qui aura véritablement modifié mes approches musicales. On écoutait beaucoup les Talking Heads jusque là mais l’arrivée de ce « Remain in Lights » a positionné le groupe sur une autre échelle.
Et puis Adrian Belew en révolutionnaire de l’usage de la guitare pour l’imitation de tout ce qui est sujet textuel (animaux, météo, sentiments, loops sous hypnose, bruitisme…) dimensionne de façon unique ce titre.
Byrne et Eno chantent de concert, vent, poussière, Mojique va commettre la folie et sa tête est envahie par sa mission, but ultime.
Une folie meurtrière,
un vent qui soulève la poussière et fait longer les ruelles en insistant sur celle-ci.
Oser un tel titre, un tel texte, aujourd’hui ?...
Et une telle « mise en musique ».

08.
NINA SIMONE « Wild is the Wind » - Album «  Wild is the Wind » / Phillips 1966.

Un aveu.
Je n’ai jamais été un grand fan de Nina Simone, probablement dû à ce « My Baby Just Care » à la ligne de piano que je trouve insupportable, in inspirée et lourdingue…
Mais j’ai appris à me débarrasser avec les années de cette vision que j’ai admis réductrice et j’ai même relifté ce titre afin de la jouer et surtout de l’aborder avec un  autre plaisir, sortant de la contrainte de ce truc emprisonnant.
Parfois donc, elle entre dans l’environnement sonore.
Pour ce titre il est bien difficile de se débarrasser de la version presque lyrique qu’en a fait Bowie mais justement c’est bien cette alternative qui m’a, non séduit ici, mais en tout cas intéressé.
Un retour aux sources, parfois, ça éclaire.

09.
STEVE VAI « In the Wind » - Album « VAI GASH » / Mascot Label Group 2023.

Curieux cette sorte de fascination que j’ai pour cet artiste sans pour autant adhérer totalement à sa musique.
Il a porté au plus haut degré Whitesnake et reste à jamais reconnaissant envers David (Coverdale).
Il est resté tapis dans l’ombre de Frank (Zappa) pour apparaitre ensuite au grand jour.
Il est le virtuose incontesté de la guitare, capable d’en sortir l’inimaginable.
Et le Steve Vai compositeur, générateur de projets futuristes, à l’ambition souvent démesurée, y pense-t-on, parfois ?
Bien souvent on lui préfèrera des titres comme ce « in the Wind », bien grassouillets, bien rock dedans, son énorme, court solo à tomber par terre, vocaux pêchus, piano bastriguant aigus, rythmique de plomb …
Une redite de Whitesnake, David n’est pas à l’horizon, mais purée que c’est bon !
Enfourchez la bécane et partez … dans le vent … et … bon vent !

10.
FREYA RIDINGS « Dancing in a Hurricane » - Album « Blood Orange » / Island 2023.
J’ai découvert cette chanteuse en cherchant pour une élève à la voix bien trempée une chanson qui permettrait cette profondeur vocale et même temps que l’usage d’un réel environnement electro, à savoir une possibilité de gestion « live » de machines (et sans ordinateur) pouvant se déclencher directement depuis des workstations.
Un gros travail d’écoute, de repiquage de sa part et bien sûr de programmation dans des claviers-synthétiseurs pas forcément récents, mais qui, comme on le sait, n’avaient jamais été approfondis de la sorte.
C’est souvent le cas, nombre de claviers recèlent d’infinies possibilités et l’on n’explore qu’une infime partie de celles-ci.

On est partis à l’aventure autour de cette artiste, on a cherché à comprendre, approcher ce timbre, cette gigantesque présence qui touche immédiatement afin d’aller réellement dans ce rapport entre humain expressif et pseudo froideur synthétique-machine.
génération oblige, le pari a, non seulement été gagné, mais en plus cette ouverture par cette artiste a permis de modifier les approches vocales, non seulement de cette élève et ce sans mimétisme (chose à laquelle j’ai toujours tenu), mais avec perception de l’esprit pour l’induire dans le jeu vocal – mais également à nombre d’autres car ça a… débordé et amené vers…

De là s’est ouvert tout un pan de culture utile et la découverte au hasard, de Freya Redings a permis un large spectre pédagogique.
Et depuis, je suis avec une attention particulière chacune de ses « parutions » musicales.
Il y a là une réalité et une vérité qui me touchent, ce qui dans les productions actuelles est bien trop rare.

10.
EDITH PIAF « Ouragan » - Album « The very best of Edith Piaf » - BNF collection 2014.

Je reste avec l’ouragan (dégagez moi Stéphanie de M de là…).
Ce qu’il y a de toujours passionnant avec la môme c’est que, si l’on veut dépasser les environ vingt à vingt cinq titres devenus saucissons de la chanson française et repris avec plus ou moins de talent dans le monde entier, on va trouver, comme avec ce titre, des chansons quelques part cachées (alors qu’en fait il suffit d’écouter « autre chose » de Piaf), absolument sublimes et nourries par une orchestration vertigineuse.
Piaf sur cette ligne de contrebasse obsessionnelle harangue plus que chante, sur cet environnement complètement dingue, cintré à souhait, où la folie là, pour le coup, est bien palpable à tous les étages de l’écoute.

11.
CHOPIN « Winter Wind – Etude N°11 » - Maurizio Pollini – DG 1972.

Pollini au sommet de sa fringante virtuosité fait tournoyer ce vent hivernal avec une folie délirante et enchanteresse.
Le piano est un véritable tourbillon de notes, de traits, de jeu miraculeux, son spectre entier est condamné à être martelé, jusqu’à l’ultime gamme ascendante, qui, malgré son imposante rapidité est presque l’apogée enfin « relâchante » de cette emprise sonore.
Chopin (comme Liszt et quelque part Debussy, sans oublier Beethoven) a amené le piano vers un paroxysme de possibilités, mélangeant l’expression romantique ultime avec la difficulté d’exécution la plus exaltante.
Pour dépasser le seul axiome de la difficulté virtuose, dans laquelle il serait simple, bon ou même évident de se complaire, et passer de celle-ci à la vérité expressive, il faut des interprètes d’exception.
Maurizio Pollini fait (fit) partie de cette élite, un terme auquel il faut redonner du sens, soit dit en passant.

12.
BRIAN ENO « Unfamiliar Wind » - Album « Ambient 4 / On Land » - EG/Virgin 1982.

Un assemblage d’enregistrements faits sur plusieurs années est regroupé dans « On Land », cet « Ambient 4 » dans lequel le « bruit » s’invite plus distinctement, même instrumentalement.
Ce vent peu commun pourrait certainement rendre fou, les slides de basse de Laswell, probablement samplé avant l’heure apparaissent sournoisement au milieu de ce fatras sonore fait de drones, de loops en perfusion hypnotique.
Aise ou malaise ?
Il dépendra de l’envie, de l’humeur, du moment.
Avec le concept d’ambient, Eno installe la non-musique, le son mental ou cérébral, ou physique, ou décoratif, comme objet usuel, commun, quotidien.
Ce vent différent – par où est-il entré ?
Sera-t-il possible de refermer la porte après lui ?
Et de le débarrasser de notre tête, de notre esprit dans lequel il s’est immiscé avec une telle prégnance qu’il faudra certainement des heures, des jours, et peut être bien des mois avant d’en effacer la moindre trace jusqu’à l’infime poussière qu’il a apporté avec lui.
C’est fou, non ?

13.
FRIPP & ENO « Wind On Water » - Album « Evening Star » / EG 1975.

Le crescendo de « Daphnis et Chloé » version électronique avant (bien avant) l’heure.
L’association des deux cérébraux, intellectuels, penseurs, projeteurs, innovateurs, philosophes du son … m’a dès leur entrée dans le spectre vinylique absolument fasciné.
Fripp sortait de la coquille Crimson.
Eno se douchait afin de nettoyer les paillettes Roxy et garder l’essentiel.
Les laborantins qu’ils adoraient être ont mis le son en éprouvettes, créé le concept des frippertronics, observé une IA naissante et hybride jouer aléatoirement avec la texture sonore…
Et posé les bases d’une presque musique autre et surtout autrement.
Plus qu’une simple curiosité cet album est un véritable témoignage de ce qu’expérimental a comme sens palpable.
Car ici, rien n’est dit, mais tout est palpable, comme ce vent qui frémit sur l’eau, que l’on ressent, mais que l’on ne pourra jamais attraper, prendre et… enfermer.

14.
BILLY COBHAM « Spanish Moss » - Album « Crosswinds » / Atlantic 1974

Un solo titanesque traité avec des effets studio (phaser/flanger…), ce qui deviendra la mode et quelque part une sorte de normalisation qu’utiliser ce type d’effets post mixage…
Positionné comme le batteur-héro du Mahavishnu, avec un kit gigantesque avant l’heure de la débauche (il faut voir aujourd’hui ceux de Bozzio ou Portnoy… batteurs d’ailleurs fortement influencés par Mr Cobham), on en oublierai presque que Billy Cobham a une carrière solo des plus musicalement intéressante.
On a souvent l’idée de placer au rebut du désintérêt les albums dits de batteurs.
Parce que… l’on croit qu’on va se farcir un énième solo de batterie, une énième démonstration de descente (ou montée) de toms toutes les 8 mesures d’un titre
Parce qu’un groupe c’est des musiciens et… un batteur puis une chanteuse.
Et pourtant, cet apriori et cette étiquette généraliste sur le batteur devrait être révisée en copie.
Prenez par exemple cet album de Billy dont j’ai (thématique oblige) extrait le solo de batterie au demeurant amené dans un ensemble conceptuel, dans une suite composée et agencée avec une musician list des plus grandioses (Abercrombie, George Duke, les Brecker Brothers…) … et bien, il recèle de véritables petits régals musicaux, dépassant de très loin l’idée d’un album composé pour et par et autour de la batterie.
Alors, certes, Billy Cobham qui en ces années a participé à l’explosion tant matérielle que technique de la batterie, l’amenant à un niveau encore inimaginable à l’époque (avec Tony Williams – et un certain Lifetime précurseur, ou encore Lenny White – dont les albums solos là encore tordent le cou à ces préceptes préconçus), fait non démonstration mais simplement montre au regard de ses extraordinaires avancées instrumentales d’une « prise » de l’instrument des plus fascinantes, mais… si l’on veut passer outre cet état normal d’entrée instrumentale, et ouvrir les oreilles sur ces compositions ambitieuses ; « Crosswind » passe largement le degré anecdotique du jazz dit jazz-rock.
Il est bon de se souvenir qu’au-delà des performances instrumentales la musique est aussi question d’intelligence et ce, même lorsqu’ici la remise en question du solo de batterie est totalement affirmée.
Ouragans, orages de fûts, vents de cymbales, tourbillon sonique par le traitement du son et la folie du jeu hallucinant et habité de Cobham.

15.
FRANK ZAPPA « Don’ Eat the yellow Snow » - Album « Apostrophe » / Discreet 1974.

C’est avec cet album que j’ai vraiment découvert et commencé à apprécier Zappa (ou être véritablement énervé par sa musique, selon…)
Zappa reste pour moi un dilemme captivant.
Une sorte de génie trublion tellement touche à tout, obnubilé par le travail, la perfection, les possibles en composition.
La musique de Zappa reste un phénomène unique dans le rock mais aussi dans la musique en très général.
Elle ratisse large, blues, rock, doowop, freejazz, écriture contemporaine, jazz, rock’n’roll, reggae … cette liste ne peut être exhaustive.
Le guitariste… sans lui, pas de Vai, pas de Satriani, pas de Belew…pas de…
Le producteur, mentor, chef d’orchestre… l’homme d’affaires…
Zappa force l’admiration et le respect.
Pour autant je me suis tellement enfermé à une époque dans sa musique, ne trouvant finalement rien ou pas grand-chose pouvant rivaliser avec ce génie que le jour où j’ai ouvert d’autres portes (« Joe’s Garage » ayant été le truc qui m’a fait me dire que cette fois, c’était bon, il était temps de passer enfin à autre chose), je l’ai suivi et apprécié beaucoup plus sporadiquement.
Vous vous rendez compte qu’on en est encore à citer l’entrée de la critique de rock’n’folk à la sortie de « Zoot Allures » annonçant fièrement et tout aussi connement que « un mauvais Zappa vaut toujours mieux qu’un bon Rolling Stones »… Et dire qu’ados concons que nous étions, nous étions capable de suivre de telles crétineries…
Donc Zappa c’est bel et bien avec ce vent polaire compensé par ce blues d’une chaleur intense et des incartades en mode cartooning , au fil de cet « Apostrophe » que je suis entré, par hasard, certainement vers 1975…
Et il m’a été long tant que difficile d’en réchapper.

16.
GOV’T MULE « After the Storm » - Album « Peace … like a river » / Fantasy 2003.

Aujourd’hui je veux du bon gros rock « vintage » ou classic comme vous préférez, avec de surcroit des live titanesques, du très gros son, de l’envie qui suinte partout, du bonheur qui se partage avec une folie des plus communicatives… je n’hésite pas une seule seconde…
je prends n’importe quel (je dis bien n’importe quel) album de Gov’t Mule et c’est parti…
Et ça me suffit.
Cette puissance n’a pas besoin d’explications ou de comparatifs (car avec leurs habitudes de projets, covers généreux, évocations… le groupe assume ses racines et influences – ici le fantôme de Jim s’est emparé de la conscience mentale et vocale du chanteur, sans parler de cet orgue et de cette boucle obstinée rythmique - et sait aussi inviter…) – on monte le volume et… c’est bon.

17.
SUICIDE « Ghost Rider » - Album « Suicide » / Red Star Records 1977.

Le rock’n’roll avec le « roll » dans sa version pré-électronica…
Deux zozos complètement cintrés Matin Rev (Claviers) et Alan Vega (Chant) détruisent méthodiquement et salissent scrupuleusement tant ce rock’n’roll que ces claviers (un bon gros vieux Farfisa) et cette voix passée à la moulinette elvisienne.
Un nom de groupe à faire se lever toute un bonne société bien-pensante, un emballage acide qui pourrait même faire oublier de prendre les substances tant il drogue l’esprit dès le premier titre, un univers glauque, urbain de fond de cave, sale et puant, malsain et repoussant, bref, tout ce qu’ l’ado cherchera à un moment – et il lui faudra cette « crise ».
Entre eux et Chrome et encore les Residents, j’ai usé ces bas-fonds il y a heureusement très et trop longtemps. Je n’en suis pas sorti glorieux de cet état fou, mais j’en suis sorti.
Quant à eux ...

18.
JON HASSELL « Woodoo Wind » - Album « Earthquake Island » / NDEYA 1978.

Fela/Talking Heads version « Remain in Light » entrent chez Hassell.
Rien de bien surprenant pour cet artiste, ce trompettiste qui use de l’instrument comme d’une chant profond, rituel, ancestral, primitif.
Hassell a participé à nombre d’expériences underground ou presque dans ces seventies puis par la suite a fait fond de non commerce avec ces voyages tant planétaires réincarnées que spirituels sonorisés.
Un album, un titre de Jon Hassell ne laissera jamais indifférent et même laissera toujours une trace auditive, une séquence mémorielle, une poussière sonore en chacun.
Il reste passionnant à découvrir et aborder et, ses albums pas spécialement simples à trouver, ce qui rend la chose encore plus attractive…
A vous de voir.

19.
STAN GETZ « Another World » - Album « Another World » / CBS 1978.

Il y a chez chaque artiste (enfin presque) un versant caché, à découvrir, un pan de musique qu’un arbre commercial cache frontalement, qu’une idée préétablie efface.
Stan Getz…
Le réduire à l’ouverture mondiale de cette nouvelle vague appelée Bossa Nova, qui a il est vrai, révolutionné quelque part en douceur le jazz en s’insinuant dans celui-ci de façon charmeuse et perverse… ce pourrait être suffisant, mais c’est bien peu.
Il faut retrouver la verve de ses aventure avec Corea, Williams.
Il faut écouter son dernier opus « Apasionado »…
Il ne faut pas l’oublier avec Chet, cela va de soi.

Et puis il faut creuser dans nombre de ses albums peu plébiscités, oubliés, comme celui-ci qui m’est fétiche, ce « Another World » où il va explorer, tel John Surman ou encore Didier Lockwood et son célèbre solo, les possibilités des effets branchés sur l’acoustique…
Echoflex…
Et s’en amuser… non mieux, en faire avant tout non expérimentation mais… musique.
Et c’est bien là toute la différence.
Quel que soit l’outil qu’on lui met entre les mains, les doigts, la bouche, le corps… ou au sortir de son instrument, un véritable musicien, un artiste, un créatif dépassera immédiatement le registre de la seule expérimentation pour la transformer directement en musique, donc en art.
Et ce, de la façon la plus évidente possible.

Une forme de folie contrôlée.

---

Trop de participation nuit à la participation.
Cette thématique m’aura fait réfléchir à me retirer de ces faux ou presque partages.
Et ce qu’elle a engendré aussi.
Je vais donc passer les tours suivants – sachant très bien que cela n’est certainement pas dans « l’esprit » convenu et normalisé sous cette maxime de « partage » avec la notion de blog.
Je partage déjà tant que possible ici, avec écoute et respect pour les musiques.
Rares sont les visiteurs et comme l’on dit, ce n’est pas la quantité qui…

Aujourd’hui le format du blog est resté figé sur ce qu’on en a fait.
Ou trouvé bon d’en faire.
Quitte à réunir des passionnés de zic et en parler de façon , même animée, autant le faire « pour de vrai », autour d’un réel partage humain, entre amis que cette passion aura réunis et non de façon tant virtuelle que lointaine avec ce que le simple écrit en comm’ peut engendrer et laisser comme appréciation souvent négative.
Le blog n’est pas, comme le prétendent certains, une alternative à une certaine presse qui se dit spécialisée et qui aujourd’hui, effectivement l’est de moins en moins tant la superficialité associée à l’aspect professionnel sous tutelle commerciale a pris le dessus.
Il est toujours simple et finalement éblouissant que de faire montre de « savoir » historique, anecdotique.
Il est toujours simple de descendre tel ou telle artiste avec un argumentaire exclusivement perceptif et faussement objectif.
Il sera beaucoup mois aisé que de parler réellement de musique.
Je m’y emploie, d’autres font cela à leur façon autrement ou certainement mieux que moi, peu importe. Il faut rester humble face à la musique et face à l’artistique et ses motivations profondes, sa culture et son passé. Et de là, tenter de juste comprendre pour parfois, aimer là où les œillères que l’on s’est mis ne permettent pas de sortir de l’ornière.

De ce trop de folie en place de ce qui n’est finalement que du vent je tire une forme de révérence respectueuse mais utile et je repars continuer ma route qu’encore j’espère longue, ici, dans ce modeste blog qui ne connait qu’une chose… et en cause… la musique (ah oui… mais pas que).

J’aurais fait des pauses et étapes, invité mais jamais réellement accepté.
Il faut savoir repartir en bonne conscience, santé et lucidité.

Pour nous, après cette pause à côté de chez moi, où cet adulation, cette apologie, cette fascination de ce qu’on croit être folie chez l’artiste n’est pas mon trip, on se retrouve très vite dans des conditions plus cool et conviviales.
Ici, l’on commente peu et ce n’est pas grave.
Mais ici, l’on est presque réellement entre amis, potes et les visiteurs de passage savent que le respect est avant tout la clé de la longévité.

à très vite donc.







Commentaires

  1. Hello Pascal, Lu en diagonale, et rien qu'en diagonale, et je ris de te voir si punk en ce miroir. Ha, ha, ha... je suis trop attaché aux mots pour ne pas te relire attentivement. Comme d'hab tu envoies du lourd. Curieux cette détestation à propos de Nina Simone. Elle a pourtant écris des chansons superbes. Comme quoi, des fois, quand ça passe de traviole, ça passe de traviole. J'en sais quelque chose, je retrouverai le ******* les étoiles c'est plus beau que les insultes. Et je te dirai tout le bien que je pense de lui. Et puis je ferai comme toi, j'irai écouter autre chose de lui. C'est sur tes sélections Jazz. Laquelle, je vais chercher. Plein de choses appétissantes sur ce vent de folie. J'adore tes commentaires, tu te lâches, le besoin de rire sans doute, qui risque de nous manquer d'en peu de temps. Merci à toi. Eric.

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    1. Merci Eric d'avoir commenté dans la foulée.
      Oui j'en avais tas le bol de ces proclamations admiratives
      Et l'addiction à la folie comme un vecteur semblant essentiel mais toujours présenté avec cet esprit potache et même abordé comme tel m'a directement littéralement gonflé.

      La folie dans la musique j'en connais une part de rayon - elle me touche parfois et tiens, en live elle m'a vraiment plus que traversé l'esprit et les doigts ce samedi soir, où, comme j'étais "bien" (public en phase totale, amis attablés, amis musiciens connectés- dont un contrebassiste nouveau mais avec lequel je suis certain de bosser - incitatifs, tête inspirée), l'espace d'un titre j'ai lâché un solo que je crois long, voire très long, mais où - totalement habité par autre chose que le seul vecteur musical - je suis parti loin, mais très loin, réalisant en transe passagère lors d'une infime étape de ce solo afin de respirer, qu'autour de moi (musiciens compris) une connection d'une incroyable densité tant que de surprise d'assister à cela se faisait.
      Je ne renie donc pas cet état, même, je le revendique comme étant possible et nécéssaire tant qu'utile - mais je n'en fais pas pour autant apologie.
      il est d'ailleurs encore heureux ! normal que de, non être fou en musique, mais, d'être dans un état autre que la normalité sociale.
      Mieux vaut être "fou" dans des cadres occasionnellements contrôlables et gérables qu'être fou et hors cadre et finir à l'asile... ou comme Macron dont la folie du pouvoir nous mène à de telles explosions de non sens et transmet pour le coup, une véritable folie ... du pouvoir !

      Faire l'apologie de la folie et l'admirer est une attitude bobo socio-cul incohérente et abêtissante que j'estime passéiste et frustrée.
      En ce cas, admirons Louis II de Bavière pour ce que sa folie a pu engendrer avec Wagner qui lui, était tout sauf fou mais en a bien profité, mais aussi pour sa gestion politique calamiteuse dus à sa folie (des grandeurs ?)...
      Je ne peux arriver à me complaire de cela, un taré n'a rien d'admirable, même en art.
      La musique de Stravinski est d'une folie dévastatrice mais il était loin de l'être...
      J'aurais vraiment préféré que Barrett reste chez Floyd plutôt qu'il devienne fou et c'eut été tellement mieux que de voir Bird prendre un peu plus de temps sur terre, il aurait certainement d'avantage fait avancer le jazz et croisé le fer avec Trane dont les albums free dépassant terriblement cette seule notion - puisque empreints d'un spritisme n'appartenant en vision qu'à lui même - présentent la plus folle des musiques alors que lui était vraiment loin de l'être.

      J'en ris donc et je m'en amuse de ce snobisme dont il reste encore de la poussière impossible à nettoyer des esprits réducteurs de bruits et toi qui connais le monde du punk mieux que tant de ces scribouillards dont je fais partie ou assimilé, la folie et sa part de visibilité iceberg récupérée là encore pour légendifier la chose, je sais bien que tu en connais (cf ton livre) des facettes qui ne brillent pas comme une boule disco.

      Allez, rien ne vaut donc la réalité en place de la virtualité même si celle ci, parfois, offre de beaux échanges.
      Je reviendrais donc seulement ici, nul besoin d'autre chose.
      Merci cher ami.
      Pascal

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  2. J'ai dû louper quelque chose apparemment, ailleurs....je continuerai à te suivre évidemment, toujours avec passion...je réfléchis à bloguer autrement...je suis plus présente désormais sur d'autres réseaux mais j'aimerais revenir à l'écrit...🙃

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    1. Salut Chris,
      Tu n'as strictement rien loupé d'essentiel ou autre d'ailleurs.
      Je vais continuer à bloguer, mais tout simplement... comme j'avais re-décidé de le faire quand j'ai réouvert ici.
      Moi aussi je suis régulièrement les réseaux et surtout les disquaires londoniens, et newyorkais, les japonais aussi... ils présentent leurs trouvailles, leurs coups de coeur...
      Avec un petit extrait audio qui te permet d'imaginer.
      Je cherche sans réelle distinction à ârtir de là et bien souvent cela enrichit encore par d'autres ramifications cette envie de connaitre, cette curiosité.
      Pour le moment j'ai cantonné au jazz, au classique et à tout ce qui va être funk, soul, etc.
      Et déjà, par semaine, j'ai un bon panier garni...
      D'autant que certains albums ne sont pas en streaming et parfois même je laisse tomber car même sur youtube (dont le son m'est rédibitoire) on ne les trouve pas...
      Cet engouement nouveau pour le vinyle est décidément très attractif.

      Donc retour à la maison...
      pépère... et... ça fait du bien finalement.
      Pas trop de visiteurs, juste les amis et qq curieux, pas de débats stériles mais du constructif. Simple comme "bonjour, bienvenue chez moi..."

      merci d'être tj fidèle ici.
      la bise et si tu descends au soleil tu sais où me trouver...

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