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MELISSA ALDANA - JOSE JAMES - JOHN ADAMS - DIANE BIRCH

  DU NOUVEAU… (? ... ! ...). Avril 2024… Ca sort de partout, ça pose l’embarras du choix… jazz, rock, classique, pop, chanson, r.n.b etc. Comme au temps du magasin, je fais mes emplettes, virtuelles, comme un drive, quoi. --- MELISSA ALDANA « Echoes of the Inner Prophet » - Blue Note 2024. La critique est élogieuse envers cette jeune saxophoniste à la carrière déjà bien affirmée et au langage tant instrumental que créatif bien personnifié. Dans ce nouvel opus son alter ego, le guitariste Lage Lund n’est pas pour rien dans l’atmosphère qui se détache immédiatement, dès la première écoute. Il m’aura fallu un temps d’adaptation face à cette sonorité que l’artiste exprime avec son saxophone, un son âpre, direct, brut et d’une forte proximité dans le mix, sans être proéminent, mais inévitable. Si l’on ajoute cette addiction à détoner ou encore à user à foison du glissando, il faudra certainement pour certains plus que simplement franchir la porte d’entrée, mais oser pénétrer d

FELIX DRAESEKE (Cobourg.1835 / Dresde.1913) – à réhabiliter ?

  FELIX DRAESEKE (Cobourg.1835 / Dresde.1913) – à réhabiliter ? Il suffit parfois de partir à la recherche d’un-e artiste, d’un-e compositeur-trice, cela peut prendre des formes multiples que cette quête Indiana Jones… alors elle nous mène là où le hasard et la curiosité (ah… la curiosité…), si l’on est patient, qu’on a envie, qu’on se bouge un peu… ont fait leur indomptable travail. Cette fois, je suis allé par le biais de la découverte d’une compositrice (ce bienheureux engouement de ces quelques minuscules dernières années qui rappelle que l’histoire a oublié les femmes compositrices, interprètes, cheffe d’orchestre …) à nouveau au cœur du label CPO (rappelez-vous ma chronique sur ma collègue Stéphanie Varnerin) et de fil en aiguilles j’ai remarqué que Felix Draeseke y était largement en catalogue. Dans mes études musicales on n’a jamais parlé de ce compositeur. Donc énigme… Donc intérêt que vous me connaissez… L’éternelle question face à l’oubli, d’autant que Felix, partons

REECOUTES - REHABILITATIONS II.

  REECOUTES - REHABILITATIONS II. Ce pourrait être un chapitre infini tant on finirait par oublier, tant on a pu passer à côté de, enfin, etc. --- DEODATO « Prelude » - CTI 1973. Elle s’appelait J… et gamin, puis ado, je passais souvent mes week-ends dans sa famille. Elle écoutait sur son électrophone (mono, puis elle acheta un stéréo), un nombre incalculable d’albums parfois en vogue, d’autres fois disons… différents. Italienne elle écoutait tout ce que le pays pouvait sortir en France, sa collec’ de 45 tours de cette époque doit avoir une sacrée valeur aujourd’hui – elle se procurait tout, je me souviens de Drupi, par exemple. Elle était bien plus âgée que moi, très libérée pour l’époque, une jeune fille disait-on dans son entourage et le mien… moderne. Ces week-ends je les passais avec elle à écouter ses disques, à regarder la sacro-sainte télé qui chez moi, enfant, était très restreinte et à… parler… De gamin je suis devenu adolescent et mes goûts musicaux ont commencé

REECOUTES-REHABILITATIONS

  REECOUTES-REHABILITATIONS Pas franchement mis en avant… Oubliés… Edités à l’époque en imports et peu plébiscités… Bon, y’en a un paquet, j’en ressors certains. Bah oui, pourquoi pas ? Allez. --- LEE RITENOUR « Feel The Night » - Craft Rrecordings 1979. En 79, Lee n’a pas encore le statut que va lui conférer le label qui arrive à grands pas et qui ravira les amateurs de ce jazz dit fusion qui trouveront là : LA maison, leur maison… Celle qui leur est dédiée, celle qui met un point d’honneur à cet « autre jazz », plus du tout rock, parfois smooth mais cette « catégorie » n’a pas encore ses lettre anoblies. Alors ces artistes encore inclassables, malgré nombre d’albums à leurs actifs respectifs, trouveront (y compris Corea pour ses projets électriques nouvelle mouture) chez GRP (mais aussi chez Elektra Musician) le label permettant de « valider » quelque part leurs désirs esthétiques. Ritenour il était remercié avec moultes chapeaux dans l’album de Polnareff, américain…

EN TOUS SENS…

  EN TOUS SENS… Au gré des humeurs l’envie de découvrir et d’aller trouver juste à côté des habitudes. --- TOM BROWNE « THE TOM BROWNE COLLECTION » | 2007 Silva Screen Records Pour parcourir les divers méandres musicaux de ce trompettiste énergique, volubile, habile et nourri à tout le jazz, l’idéal est – une fois n’est pas coutume – une bonne petite collection… Des albums Tom Browne en a sorti un paquet, de décennies en décennies, de modes eighties, disco, funk, reggae, dub, r’n’b, rap, hip hop et autres groove sessions. Et dans chacun il glisse toujours, comme un hommage, une forme de respect au patrimoine afro américain, sa jazz touch, avec ça et là quelques standards pur jus avec des formations idem – et toujours des invités de renommée (Goldings, R.Carter, D.Reeves…). Tom Browne c’est un peu un résumé de la culture musicale afro américaine du ghetto de ces 40 dernières décennies (si ce n’est plus). Le gaillard connait son sujet jazz sur le bout des lèvres et des piston

NED DOHENY, ART FARMER/BENNY GOLSON, BOBBY HUTCHERSON, SPHERE.

 NED DOHENY, ART FARMER/BENNY GOLSON, BOBBY HUTCHERSON, SPHERE. Petite virée au gré de mes disquaires internationaux favoris que je suis par les réseaux. Comme toujours, des découvertes à prendre (ou non) en compte. On commence. --- NED DOHENY « Hard Candy » - Legacy recordings 1976. Encore un obscur de ce rock dit Calif’… Une pochette qui rappellerait celle, kitichissime, d’un certain « Double Fun » de Robert Palmer et si l’on s’arrête là ce sera difficile d’aller plus avant, tant ce côté visuel ados insouciants concons de série B américaine qui envahit encore aujourd’hui les programmes et pas que de Netflix saoule par son inconsistance irréelle. Mais comme toujours il faut dépasser l’impression hâtive de première vue et écouter. Calif’ pur jus, dirais-je, avec tous les ingrédients, les recettes efficaces et bien concoctées, qu’elles soient culinaires ou de cocktails savamment dosés. Les amateurs du genre auront la banane, les détracteurs du genre feront leur moue habitu