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NOUVELLE RUBRIQUE "à eux la parole".

 NOUVELLE RUBRIQUE - "à eux la parole", prochainement sur le blog. La réalité musicale artistique en France semble et ressemble à une sorte de copié collé qui se perdure de décennies en décennies. La France n’est pas un pays de musique, on le sait et on ne cesse de vouloir, pourtant, y croire. Alors quand je dis cela, c’est un constat de surface, car cette surface c’est, de façon massive, le pouvoir resté médiatique des TF1 et Cie mais aussi de la musique façon culture étatisée.  Pourtant, il serait, par exemple malhonnête de tirer à gros boulets sur les émissions telles « The Voice » et autres réminiscences « Star Ac’ », sans parler des autres chaînes, même si TF1 semble tirer largement et budgétairement le monopole. Elles ont leur « utilité ». Reste à définir laquelle et bien cibler tant que comprendre celle-ci. On parle donc budget, business, pognon et industrie « de la musique » et effectivement (mais c’était pareil du temps des Carpentier et du pire des pires

ROTARY CONNECTION, THE IMPRESSIONS, CLARENCE WHEELER AND THE ENFORCERS

ROTARY CONNECTION, THE IMPRESSIONS, CLARENCE WHEELER AND THE ENFORCERS Dans une catégorie « don’t forget » un petit florilège d’une époque apparemment révolue mais qui a sorti son lot d’excellences. Il ne sert à rien d’en dire plus, juste écouter et se laisser surprendre. --- ROTARY CONNECTION « Hey, Love » - Geffen 1971 De gros moyens, des chœurs, un orchestre digne d’un écrin communément variét’ qu’on avait pour coutume d’utiliser dans les prods frenchys de ces années là et qui nous ont fait soit adorer soit bouder… Un groupe qui a eu son heure de gloire, des musiciennes et musiciens ayant fait carrière telle Minnie Riperton, Pete Cosey ou encore Phillip Upchurch, un groupe qui a également accompagné sur scène en tournée et enregistré avec les grands Muddy Waters (« Electric mud » décrié comme l’album de Muddy Waters les plus mésestimé de sa carrière…) ou Howlin’ Wolf sous l’égide de Chess (cf le film Cadillac Records). Ils ont même enregistré dans les films de Scorsese « 

NICK WATERHOUSE, JONATHAN JEREMIAH, ANN-MARGRET, JOE BONAMASSA...

 NICK WATERHOUSE, JONATHAN JEREMIAH, ANN-MARGRET, JOE BONAMASSA... Le « vintage », le son « oldies », la chaleur du vinyle, des vieux amplis, de l’orgue hammond, le vieux Shure, la K7… Flashback, effet de mode, nostalgie, redécouverte du « passé » … Je ne m’en plains pas, j’y retrouve forcément « des marques » et beaucoup se sont engouffrés dans la brèche, un revival jubilatoire. --- NICK WAREHOUSE « The Fooler » / Innovative Leisure 2023. Voilà un gars qui a fait une fixette type « arrêt sur image ». En gros un peu plus d’une décennie pré-sixties et sixties. Directement des noms surgissent, Orbison, Elvis, mais aussi Velvet, et pas que… Blues, rock’n’roll (« no commitment »), soul et rythm’n’blues (« the problem with a street »), doowop, pop désuète rhumbaïsante (hide and seek ») ;  le gars connait son sujet par cœur, jusqu’à l’identité vocale (et son mix toujours un tantinet saturé / « Late in The Garden »), dans le jeu, le grain et le choix des amplis de guitares comme

COMPOSITRICES – « New Light on French Romantic Women Composers » / Palazetto Bru Zane - 2023

 COMPOSITRICES – « New Light on French Romantic Women Composers » / Palazetto Bru Zane - 2023 Un coffret, luxueux, 8 CD… Une somme… Un panorama d’œuvres de compositrices françaises couvrant la fin du XIXe et le XXe siècle. Romantisme, impressionnisme, modernisme… Musique symphonique dans les mains de nos plus grands orchestres et chefs, musique de chambre, duos, mélodies … le panel est large et permet de cheminer au travers de ces créations, certaines à peine entr’écoutées par quelques initiés curieux et très mélomanes, la plupart restées étouffées, oubliées… du nom de l’œuvre jusqu’au nom de la créatrice elle-même. Mel Bonis… Henriette Renié… Cécile Chaminade… Hedwige Chrétien… Marie Jaëll… Rita Strohl… Charlotte Sohy… Lili ou Nadia Boulanger, bien sûr. Louise Farrenc… Pauline Viardot… Augusta Holmes… Jeanne Danglas… Marthe Bracquemond… Clémence de Grandval… Marie Foscarine Damaschino… Madeleine Jaeger… Marthe Grumbach… Virginie Morel… Madeleine Lemariey… Au

BILLY VALENTINE, ERIC REED, KATIE MELUA, THIBAULT CAUVIN…

 BILLY VALENTINE, ERIC REED, KATIE MELUA, THIBAULT CAUVIN… Sortons nous la tête de la mac(r)onnerie, essayons un peu l’oubli, l’évasion, la sortie de route tracée BFM/TF1 et cons-orts… Mars, pré printanier offre de belles échappées musicales. Partons en visites. --- BILLY VALENTINE AND THE UNIVERSAL TRUTH – Label Acid Jazz UK – Mars 2023 L’accroche immédiate, voilà un album qui a de l’âme. La voix soul de Billy, pas vraiment retraité de la musique et à la belle carrière, un vétéran du genre. Joli CV, un artiste qui connait son affaire et qui est « représentatif » tant culturellement que politiquement (« protest-soul ») et bien entendu, musicalement. Un son d’une formidable présence, roots, à fleur de peau, production Bob Thiele Jr, des musiciens de luxe ou de rêve, au choix, si ce n’est les deux. Larry Goldings aux claviers, comme toujours pile dedans. Choix des textures, pertinence des voicings, limpidité et « réalité » des solos (« Wade in the Water »), imaginatif, créa

BYE BYE LOVE… and « a MERCURY BLUES » / DAVID LINDLEY (21 Mars 1944 - 03 Mars 2023)

 BYE BYE LOVE… and « a MERCURY BLUES » Du jour (02 Mars – Wayne Shorter) au lendemain (03 Mars – David Lindley), les voici disparus de la planète terre. Pas sûr qu’ils bœuf-eront ensemble, leurs chemins respectifs ne furent pas communs. David Lindley, chanteur et guitariste à la carrière tant soliste que de sideman n’est plus. Seuls quelques fans, curieux et autres qui l’auront découvert comme moi en un mois de janvier 1981, qu’il rendit beau, auront eu un pincement nostalgique. Ses amis musicos aussi bien sûr. « El Rayo X » … Sorti en 1981 cet album a – je m’en souviens bien – illuminé de plaisir simple, de bonheur sans équivoque, de fête avant l’heure d’été, ma vie. Pour une fois j’ai suivi les recommandation d’une de ces revues dites spécialisées et dès que j’ai rencontré cette pochette flashy j’ai immédiatement accroché à l’envie d’aller vers cette musique. Et me voilà face à un joyeux bordel inorganisé. Ou du moins balançant entre festif cajun, reggae de récup’, rock

WAYNE SHORTER – 25 Aout 1933 / 02 Mars 2023.

 WAYNE SHORTER – 25 Aout 1933 / 02 Mars 2023. Rubrique nécrologique musicale, Wayne Shorter est décédé, là, ce 02 Mars. Le temps passe, les figures de mon temps avec, c’est ainsi. Certaines m’ont marqué. Wayne Shorter a marqué ma vie de musicien, de compositeur, d’arrangeur, mais aussi de féru de jazz. Flash-Back --- On sort de la fac musicologie, Grenoble. Avec Bernard et Jeff on se retrouve pour un groupe plus qu’éphémère, l’histoire de quelques enregistrements qui resteront là, su K7. On sait comment ça fonctionne. On joue les compositions, on fait des pauses, on mange ou grignote, on écoute « des trucs »… Bernard se pose aux claviers et joue « Beauty and the Beast » de Wayne Shorter, me parle de cet album avec Milton Nascimento, Herbie Hancock… je ne m’étais pas jusqu’alors « penché » du tout sur la carrière solo de Wayne Shorter. Les sessions sont pliées, on verra bien. Je rentre à Grenoble, je fonce m’acheter cet album « Native Dancer », je découvre là une direct