VOUS RESTEZ CHEZ VOUS ? écoutez donc de la musique…


VOUS RESTEZ CHEZ VOUS ?
écoutez donc de la musique…

Que faire ?
Quoi faire ?
Attendre quoi, en fait ?

La première annonce gouvernementale a en premier lieu saisi les esprits, imaginé de s’organiser, se réorganiser.
BAC ? Exams ? Comment faire ? Un vide professionnel et relationnel s’installe à l’horizon.
Un vide sonore aussi. Les cours de musique comme environnement quotidien ça remplit obligatoirement cet espace.
Et paf, hier, la suite.
Confinement quasi-total – rester chez soi, éviter de se déplacer. Eviter autrui.
On dit le français égoïste, austère – vu d’ailleurs, c’est qui sait ? vrai.
Vu d’ici, de l’intérieur, ça va tout de même bouleverser nos vies que de rester ainsi en stand-by, comme en parenthèse avant… avant quoi ? au fait…

Gamin les films de SF à connotation pessimiste/catastrophique nous faisaient peur, car tellement plus réalistes et tangiblement possibles que ces univers de vampires et autres super héros venus d’un ailleurs en Comics urbains dégénérés.
La terre révoltée, les virus inattaquables, les populations décimées…
Certes, peste, choléra, grippe dite espagnole et H1N1 ou encore moustiques ravageurs, je ne parle pas de ce sida et de ces cancers si virulents… on en a connu des ferments de craintes humaines… mais là, qui sait ? autre donnée, autre alerte ?
Sans céder à la panique ni à la résolution tacite, il faut bien admettre que, ça va vite et ce n’est pas les « alertes » qui ont pu faire bouger les véritables décisions politiques, pourtant là il a bien fallu qu’ils se « décident »…
Car face à cela, finalement, on est tous égaux… j'y reviendrais.

Une Rome déserte ?... Brrr…
Comme un film d’apocalypse, sans l’envahissement de la végétation reprenant ses droits.
Des réflexes puisant dans les fins fonds de l'irrationalité humaine, des bas instincts de la survie, la peur… Trump…
Racisme, accusations, isolationnisme…

Allez, je reste optimiste et croyant en l’intelligence pour stopper tout ça, après tout, avec un microscope digne de ceux vendus à Jouet Club, Pasteur a bien réussi à stopper la rage… ou du moins à lui opposer un adversaire capable de l’annihiler.

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Bon, Netflix va être saturé…
les chaines TV d’infos qui se relayent pour œuvrer entre réalité, capharnaüm et psychose vont être prises d’assaut audimat.
Je vais suivre comme tout à chacun du plus près possible et puis, un piano me tend les touches, le printemps me tend sa terre à potager et mes rayonnages de musique en cas de saturation de streaming me tendent l’oreille afin que ce temps puisse s’écouler du mieux possible et avec la musique ce mieux m’est forcément meilleur.
Et puis on va pas les oublier ces chers et tendres élèves, on va justement leur en donner… à écouter, tant qu’à faire et à lire, aussi.

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JOHN ADAMS « HARMONIELEHRE » - Album « The John Adams Edition – Berliner Philharmoniker/Simon Rattle ».

John Adams est un compositeur que j’ai découvert par le biais d’une revue d’il y a bien longtemps, une revue intitulée « Classic », décennie 90. Je m’étais abonné et malgré le fait qu’elle fut éphémère (pas plus d’un an et demi me semble-t-il), j’y trouvais largement de quoi satisfaire ma curiosité dans une pluralité d’articles, de pertinence, de « critique »…

Des analyses, des interviews et justement celle de ce compositeur dont le propos m’avait instantanément séduit, expliquant ses interrogations, ses recherches, parlant de jazz, de rock, d’ouverture de ces nouveaux « savants » de la musique, vers la réalité musicale ce, jusqu’à l’usage des logiciels d’écriture pour et comme moyen de composer.

Dans les années 90 les moteurs de recherche n’étaient pas aussi rapides, « instruits » et performants qu’aujourd’hui. Certains étaient les favoris des musiciens, comme si une forme de spécialisation s’installait avant l’ère des « gros » …
On se souvient du chien Lycos qui cherchait…
John Adams… c’est autour de cet article et de cette interview qu’il m’avait fallu me faire une idée et tenter de me procurer son œuvre, par cd, auprès de vendeurs interloqués à la prononciation de son nom… « John… Adams ? C’est qui ? Ça doit être classé en jazz… Ah ? Du minimalisme ? répétitif ?... Cherchez en musique contemporaine, qui sait… ».

2020, cours de culture musicale adultes.
On a refait les chemins du jazz, on a parlé Amérique (celle qu’on aime, pas l’image trumpiste qui détruit nos rêves), on est passé par Ives, récemment évoqué, Bernstein… puis présenté cette « école » minimaliste de musique « sans intention » (ce concept tant abstrait que novateur), dixit P.Glass. 
On a focalisé ses sens sur l’addition soustraction de cellules chez Glass et le décalage de pulses chez Reich, insisté sensoriellement sur le fait que le chemin musical n’est effectivement pas dirigé par l’axe tonal habituel insufflé par le compositeur mais que, justement l’auditeur peut prendre des directions, des choix, des alternatives au sein de l’écoute. 
Il devient responsable de sa perception.

Adams, c’est le cas suivant, l’autre, celui qui, justement, en 1985, à propos de cette œuvre, est dans l’impasse du minimalisme, dans l’impasse du schéma tonal et répétitif de cette école.
Il cherche, ne trouve et comme ces cellules infiniment répétées il tourne en rond.
Il fait alors un rêve qui lui montre la voie et lui ouvre l’espace vers la libération.
Il va enfin pouvoir mêler ce mouvement auquel il appartient avec l’acte musical qui a déstructuré le système tonal (et modal), le traité d’harmonie de Schoenberg.
La série répétitive, finalement… voilà bien j’imagine des idées parallèles, relatives.
Puis il va se libérer du carcan de la non-intention pour installer thèmes, réminiscences romantiques et programme digne de la symphonie à programme en usant, comme par le passé, de mythes et légendes, celles et ceux qui font encore travailler l’imaginaire de l’enfance. Sa fille d'ailleurs a participé directement à lui faire imaginer l'oeuvre.

Cette œuvre en hommage au grand inventeur de nouvelles règles musicales Arnold Schoenberg (en écrivant cela je repense à un certain « Thank you Pierrot Lunaire » de Soft Machine…) est, dès les premiers tuttis massifs et clairs un choc, un appel à la beauté, un appât esthétique qui vous attire et que l’on dévore avec une envie, une attraction immuable.
« Waouh, c’est beau ! », c’est effectivement ce qu’il vient directement à l’esprit en quelques mesures, en une poignée de minutes.

Trois mouvements, comme une symphonie classique…
Des cellules répétitives d’une écriture de juxtapositions qui aurait pu être hypnotique (il rend ici également hommage à Riley et son célèbre et précurseur « In C ») comme dans la majorité de ces œuvres…
Mais l’hypnose musicale est ailleurs, au-delà, principalement dans ces thèmes d’une profondeur et d’un lyrisme mélodique qui remet le romantisme à l’heure actuelle (Sibelius, Liszt ou encore Mahler sont cités, évoqués, suggérés). 

Simon Rattle a consacré un coffret à l’œuvre de John Adams et embarqué le philharmonique de Berlin dans l’aventure – ce simple fait n’est pas anodin. Pour qu’un tel chef à la tête de l’un des plus grands orchestres de musique symphonique au monde, sur son propre label de surcroît se positionne ainsi envers un compositeur cela atteste du respect qui lui est voué.
John Adams a un catalogue d’œuvres remarquable et captivant tant que varié, oratorios, symphonique, opéra, pièces minimalistes…
Se laisser envoûter par sa musique, voilà bien un excellent remède pour passer le temps.

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DONAL BYRD « FANCY FREE » - Blue Note 1969.

1969, le jazz s’électrise, le fender rhodes (qui agit comme un tapis, dixit Miles) est désormais installé sur toutes les scènes, dans tous les studios, sa sonorité cristalline, sa capacité à être augmenté de modules, pédales habituellement exploitées par les guitaristes ouvre le champ d’expérimentation vers de nouveaux horizons sonores.
Le funk, la soul, le rythm’n’blues viennent enrichir son langage, ils ne sont plus parallèles, mais prennent leur juste place dans un jazz qui va quelque part synthétiser et fusionner la culture afro-américaine.
Miles vient de révolutionner, encore une fois, l’idée générale de l’étiquette du jazz avec « In a Silent Way ». De longues plages modales, un accord, un espace ouvert autour d’un riff, d’une ligne de basse, d’un motif rythmique – les consignes données aux musiciens sont tant vagues que plurielles et interactives. Le sens du mot solo n’a plus grand-chose à voir avec l’idée commune, l’idée de collectif social émanant du flower power et des hippies, de la beat génération est transposée à la musique version rock, version jazz.

« Fancy Free » est l’un de ces albums qui paraissent en ces temps de mutation d’une musique qui va progressivement s’électrifier de plus en plus, devenir jazz rock, puis fusion là où elle est reste, comme ici, encore en point d’équilibre entre deux espaces, comme une ligne d’horizon qui serait en elle-même un chemin à suivre, les protagonistes lorgnant d’un côté, de l’autre…

Hantés par le swing, attirés par le groove…
Habitués au thème écrit ou prétexte, attirés par la liberté…
Traumatisés par le free, éduqués au bop, débridés au modal…
Ils cherchent, s’émancipent, expérimentent et investissent d’autres lieux (sens propre comme figuré), d’autres espaces, d’autres modes de jeu et d’enregistrement, d’autres « concepts ».
Les voisins de la pop et du rock ont bousculé les codes, ils s’y mettent, eux aussi.

J’entends tout ça dans cet album, cette envie d’aventure, ce besoin générationnel d’en découdre mais de rester en mode « respect », de bouger les codes en gardant le patrimoine désormais hard bop.

Quatre plages, des beats sur progressions ouvertes, solides, roots, binaires, des solistes qui lorgnent vers de nouvelles directions, pas free, pas vraiment bop, autres… des riffs de cuivres droit sortis du funk, de la varièt’ populaire, magnifiés par un jeu et des inflexions jazz.
Des thèmes simples, efficaces, chantants, directs et empreints de jovialité éclairent cet album, pas de hargne, pas d’agressivité, pas de nervosité, juste une infinie souplesse…
Le swing a changé, s’est mu en groove… c’est certainement aussi simple que cela.
Au service de cette nouvelle donne qui reste encore très souple et féline, le leader Donald Byrd, trompettiste des expérimentations d’une génération free, Frank Foster qui reprendra tant d’années après le flambeau du big band de Count Basie, soliste et arrangeur subtil et précis, le tromboniste que je vénère, Julian Priester, compagnon de Herbie Hancock dans son sextet révolutionnaire et poseur d’un album « love, love » chez ECM qui augmente le concept de ces nouvelles visions, Duke Pearson en axe de chef d’orchestre au fender rhodes, un jeu groovy, churchy, funk et soul tout cela à la fois… Joe Chambers et Leo Morris se partagent les drums complétés parfois par un arsenal de percussions discrètes et coloristes qui amplifient leurs grooves soutenus par la basse davisienne de Roland Wilson. Par ci et par là les flutes de Jerry Dodgion viennent apporter le plus de légèreté et de délicatesse à l’ensemble.

Extra…

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ENSEMBLE RESONANZ :
« Mozart, Symphonies 39-40-41 Jupiter », direction Riccardo Minasi.
« Bryce Dessner, Tenebre ».

J’aime être surpris…
Je pars d’une énième version des symphonies les plus rabâchées du génie Mozart, celles dont je crois connaitre chaque recoin, dont j'ai lu et relu les conducteurs, que j'ai étudié en profondeur, analysé en long large et même travers et voilà que je tombe là-dessus et je me retrouve face à une autre et nouvelle vision. Une vision qui par d’infimes comme de caractéristiques traits de choix, de texture, de nuances, d’interprétation, de directions fait redécouvrir ces monuments sous un angle encore une fois différent. 

Cela redéfinit alors Mozart, les écoles d’interprétation – Walter, Marriner, Hogwood, Karajan, Böhm… les chemins tracés d’us et coutumes, de réflexes d’écoutes « habituelles » et habituées.
Pourtant là finalement rien de véritablement divergeant, de véritablement transgressant, de véritablement différent et pourtant, si ce n’est…
un rapport énergique plus présent, tendu, actuel…
un espace entre pupitres d’une grande clarté.
un autre espace, celui des valeurs de silence qui se positionne comme des respirations et augmentent de fait, le potentiel de ces mélodies qui retrouvent une fraîcheur, une pertinence, une réalité.
un axe rythmique assumé qui réactualise Mozart et le re-dynamise en place de contenter l’accompagnement de la mélodie comme seule possibilité.

Alors chaque mélodie, chaque chant et contre chant prend une place sensible et sans besoin d’insistance dans l’échiquier de cette orchestration naturelle mozartienne, faite de relances tonales, de contrastes souvent oubliés, de contrepoints rythmiques que l’on (re)découvre ici car souvent ignorés, oubliés ou simplement négligés.
Toute cette lecture redonne à ces symphonies une aura qu’elle aurait qui sait perdue si de tels interprètes n’étaient capables de simplement « oser » et par ce terme être en capacité de modifier sensiblement par touches et par intelligence des directions empruntées depuis des lustres, des décennies… des siècles. Mozart est ici ressuscité, rajeuni, plus rock que jamais, oui rock est bien le terme qu’il faudrait mettre sur l’image de ce compositeur qui en trente seules années de vie a empli l’univers terrien de génie, de musique, marquant à jamais de son empreinte cet art.
Un artiste extrême, excessif, politiquement incorrect, engagé et même si l’exagération de Forman l’aura décrit comme un gamin irresponsable et festif, il n’en était pas moins un adorateur de l’épicurien, de la vie, des gens.
Une vie qui ne l’aura pas épargné et qui l’aura brisé tant qu’auréolé.

Mozart, lui aussi, victime d'une épidémie - égal devant tous face à ce que nous tous sommes, simplement des humains...

Une star avant les stars, le premier roi de la pop, si tant est que l’on puisse dire de ce terme qu’il insuffle l’idée d’être « populaire » à savoir avoir su composer des « airs » que tout à chacun connait et peut se souvenir, capable de les fredonner car installés dans la mémoire collective.

La curiosité m’a donc poussé à rencontrer cet ensemble Resonanz, un ensemble de cordes fondé en 1994 dont le but est de faire se rejoindre, se connecter le répertoire dit traditionnel et les créations contemporaines, alors, de ces merveilleuses réinterprétations là aussi - mais plus difficiles à supposer en comparaison rapport à Mozart tellement enregistré et joué – des symphonies de Carl Phillip Emmanuel Bach j’ai puisé dans leur discographies et sorti cet enregistrement du compositeur Bryce Dessner « Tenebre ».
Là, et en me renseignant d’avantage jusqu’à découvrir qu’ils ont enregistré pour des urban series avec des DJ et joué dans des clubs, j’ai compris leur direction, leur sens ici supposé dans cette lecture mozartienne impressionnante.
« Tenebre » du guitariste Bryce Dessner, membre du groupe rock The National est le parfait exemple de cette connection entre les univers, les espaces musicaux tel qu’ils se doivent d’être fusionnés en ce XXI siècle. Plus de barrières, plus de confinement esthétique (terme récurent en ces jours d’incertitude) et plus de limites restrictives – bref, tout le contraire de ce que ce virus nous impose pour une sauvegarde de l’humanité. L’axe esthétique rock en riffs du compositeur est bien présent, le mode répétitif version cubase est bien lisible, le jeu de guitariste de groupe est bien représenté avec ses modes de jeu directement transposés aux cordes.
Et ce moment répétitif avec le chanteur electro Moses Sumney, atypique, à la carrière soliste qui attise la curiosité (de EP à des génériques de séries Netflix) installe une aura inoubliable.

De Mozart à Dessner en passant, après tout par le fils de Bach et bien d’autres albums captivants et transcendants, cet ensemble Resonanz est ma grande découverte de ces dernières semaines.
Et si, parfois certaines des œuvres contemporaines qu’ils ont choisi de mettre en lumière demandent un réel effort de concentration et de moment à choisir pour entrer et apprécier ces nouveaux espaces créatifs « connectés » entre esthétiques, comme maintenant certains d’entre nous auront le temps de tenter de s’occuper autrement, c’est l’occasion.

---

Pour conclure je n’oublie pas - au-delà de l’occasion futile et oisive que certains comme moi pourraient avoir de mettre à profit ce temps qui s’ouvre devant nous pour le prendre justement ce temps (mais je sais que ma vie professionnelle va très vite me rattraper) – ceux qui vont se retrouver dans le marasme social, chômage, perte de proches aussi, bref, tout ce que peut engendrer une telle situation et face à laquelle je me sais comme tout à chacun vulnérable.
Protégez-vous et prenez soin de vous…
Cette alerte-là, il va vraiment falloir que nos politiques en prenne la véritable mesure mondiale et terrienne. L’homme, dernier des prédateurs de la planète va en prendre un coup et ce message d’alerte devrait monter au cerveau des dirigeants, finalement enfin logés à la même enseigne que tous.
L’égalité… cette fois n’est plus qu’un vain mot.








Commentaires

  1. Whouahh.. joli message utopique ;D L'intelligence pour s'en sortir j'y crois pas une seule seconde. Chaque jour de plus est une preuve d'amateurisme et de désordre total.. surtout chez nous. Y'a quand même une personne sur deux qui est allé voter.. ça je suis sur le cul... bravo, vive la France. Au Portugal, tt est fermé depuis 10j, toutes les consignes sont respectées.. y'a zéro décès pour l'instant. C'est bien connu, nous sommes plus libres et plus intelligents que les autres.

    Donc, musique.. jardin.. peinture et vélo. Ouaih car je n'ai tjrs pas récupérer ma ligne... l'Airbox va finir par s'éteindre et là, le confinement va être total. Black out.

    Vais m'avachir devant mes vieilles galettes. Eh, mais je connais aucun des artistes cités ici :o
    Mes grands sont là, entre deux poses télétravail, pas impossible qu'on fasse du son ensemble ;D

    La biz mon Pax.

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    1. T'as certainement bien raison...
      Faire ainsi...
      J'ai vécu ces derniers jours, avant annonces gouvernementales des situations qui collent bien à ton comm'.
      la France... nos dirigeants, ceux... d'en haut...
      Bon, courage si d'ici là (un là un peu aléatoire) t'as toujours pas de réseau...
      pff, ça craint.
      bizs

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    2. Et si il n'y avait que la France... Dans tous les pays le même chaos, les mêmes approximations dans les décisions, la même incivilité chez les citoyens...
      Si les hommes, d'en haut ou d'en bas, étaient intelligents, ça se saurait. Déjà, on aurait arrêté de se taper sur la gueule pour un oui, pour un non...
      Et puis, ce n'est pas pour faire mon oiseau de mauvaise augure mais, les supervirus, c'est le premier à avoir cet impact, ce ne sera certainement pas le dernier, ni le pire...
      Allez, merci quand même pour ton utopie, un petit rayon de soleil dans la noirceur ambiante et, tu as bien raison, écoutons de la musique, jusqu'à notre dernier souffle de vie !

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    3. T'as bien raison.
      Sans céder à une panique irrationnelle pour autant, l'autre versant de la chose...
      juste rester sur le raisonnable, savoir être responsable, bref, la base, pour soi, les autres...
      mais l'être humain reste le dernier prédateur de cette terre, enfin pour le moment.
      quant à la musique, tu vois je viens de me faire une bonne heure de piano, j'écoute au gré d'envies - là, mark murphy car j'ai joué des standards au piano et l'un d'eux m'a rappelé ce chanteur.
      alors en attendant... oui la zic...
      merci de ton passage

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  2. J'hésite, ici n'est pas l'endroit. Mais il y a un sujet qui tourne beaucoup autour de moi. Le terme amateurisme me semble correct mais devrait rendre bienveillant sur des dirigeants qui pour le coup ne sont pas trop arrogants? C'est tellement nouveau, impossible de parler de professionnalisme j'imagine. Je me souviens d'un ancien de mes patrons qui disaient: c'est quoi un "chef"? C'est celui qui se tourne vers des experts sur un sujet qu'il sait ne pas connaître: et quand les experts ne sont pas d'accord, ou bien quand ils doutent ou changent constamment d'avis, he bien le chef c'est celui qui décide dans cette situation. Très inconfortable.

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    1. Dans ton propos, même si ouvrir un tel débat ici m’apparaît peu l'endroit, en effet, je distingue la notion d'amateurisme et celle de responsable.
      Je suis, personnellement - si je m'en réfère à ma profession - non seulement missionné par l'état pour former et encourager la pratique amateur, mais également de fait, au contact de ce "public" venu pour cela, cette forme d'approche de la pratique et surtout je forme des jeunes dont on sait de toutes façons que la plupart d'entre eux, par la suite feront la musique en pratique amateur...
      L'amateurisme c'est autre chose... pourtant il pourrait découler de cela, mais en tout cas, je ne le vois pas ainsi.
      Les musiciens amateurs que nous formons et je joue même avec certains d'entre eux, ne sont pas incompétents pour autant, ils ne vivent pas de la musique c'est tout... J'en connais même un bon nombre qui sont bien supérieurs à de nombreux degrés (pas que technique instrumentale, mais connaissances musicales, etc...) que certains se prétendant professionnels...
      Amateurisme donc...
      Je dis plutôt cela de professionnels qui se doivent de l'être et qui réagissent sans organisation, sans stratégie, sans professionnalisme, donc recul, donc "métier", bref, tout ce que l'on est en droit d'attendre d'un professionnel justement.
      Un professionnel est justement une personne qui a suffisamment de ressources, de savoir, d'expérience et de métier pour savoir être réactif dans des situations même inédites, même inhabituelles ou nouvelles, ce à quelque degré que cela soit.
      C'est à mon sens cela le professionnalisme, avec de plus pragmatismes, intelligence, réactivité, recul et exigence.
      Ce débat je l'ai eu avec un collègue récemment et je lui ai dit, que pour moi, simplement je ne supportais pas dans mon métier, la médiocrité. Se contenter de l'à peu près, se suffire à soi même, faire à l'arrache sans soin, sans précision, en laissant passer les choses même les moins visibles, lisibles ou autre...
      Alors un bon chef - et j'en ai connu quelques uns - c'est justement quelqu'un qui a la mesure de tout cela, pas forcément le plus pointu dans tout, mais qui a un recul et un savoir, une culture une instruction nécessaires et forcément largement suffisantes pour être capable d'analyser, de jauger, de trancher et surtout de prendre une décision responsable.
      Ça, c'est valable à tous les degrés et je ne parle pas de politique.
      Il y a donc des grands, des compétents, des indécis, des incapables et des médiocres... et je ne pense pas que l'amateurisme entre même dans cette catégorie, ou alors du côté des médiocres, car pour les incapables cela suppose qu'un degré de compétences même minime n'est pas visible.
      Comme partout, mais quant on est en haut, on se doit de n'être capable d'une seule option.

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  3. Bon, en fait je voulais juste échanger sur ton beau papier concernant "John Adams" la seule partie que j'ai lu pour l'instant, pourquoi interompre ma lecture si bien lancée? Car je me suis jeté en écoute sur le coup de coeur "Harmonielehre" (Simon Rattle mais Birmingham Symphony Orchestra) Partie au Philharmonie (rappel enfin une belle salle - Boulez - pour des concerts à des prix corrects 40€) je découvre "The Chairman Dances, Foxtrot For Orchestra" extraordinaire, c'était aussi beau à regarder, il y avait comme une transe qui dominait l'orchestre au début. Même dans les moments apaisés tu regardais des musiciens prêts à repartir, fébriles. Maintenant que tu pousses "Harmonielehre" que je négligeais pour me jeter sur "Chairman.." (Qui aurait fait une BO pour un Fellini dis donc) je vais m'y rendre avec ton papier en tête.
    Je reprends tes termes "hypnotique" "Répétitif" mais aussi "lyrisme mélodique" C'est cette combinaison je pense qui m'entraîne sans effort (j'ai failli écrire "douleur") comme un P Glass. Alors qu'un T Riley ou E Varese réclament des passeurs, comme Zappa, pour nous encourager.
    Je reviens sur J Adams qui va sûrement faire ma mâtinée.
    Voilà. Une pensée sélective pour les artistes aux statuts si fragiles en cette période d'angoisse pour eux. J'espère que tu es davantage protégé à tout point de vue. Prudence et portez vous bien (puisque Charlu est passé par là)

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    1. John Adams m'a toujours fasciné, il appartient vraiment à mon sens à ces compositeurs tant novateurs que passerelle entre un patrimoine et le futur.
      Le futur, justement, pour répondre à ta dernière question.
      Pour les artistes, effectivement les statuts fragiles, car, encore une fois dernière des préoccupations des dirigeants, mais pas que... je ne sais qu'en penser aujourd'hui.
      L'artiste n'est pas inscrit sur la ligne de ceux qui "font marcher l'économie", par contre le discours d'hier soir dit qu'il faut se "cultiver" ou reprendre, en gros, lien avec la culture - en lisant, certes, mais le mot culture, dans une situation comme celle ci comme sorte de bouée d'occupation sauvetage m'a interrogé.
      Finalement le dernier repli ?...
      Alors, les acteurs culturels, la musique comme partage entre les gens (regarde ce qui se passe en Italie, des concerts aux fenêtres...), qui sait, ces métiers observés futiles vont peut être passer à nécessaires...
      M... mon optimisme me rattrape...
      Allez, le net et un confinement obligatoire n'empêchent pas les relations de tout' déjà virtuelles.
      Pour le reste effectivement, être prudents et respecter les consignes...
      Sinon, statutairement disons... ça va... à suivre...

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  4. Faut que j'aille écouter tout ça...j'ai peut être bien du John Adams dans mon DD...
    Mais je t'avoue que ces derniers jours j'ai besoin de musique que je connais par coeur, des trucs qui me font du bien...Neil Young par exemple...
    Bref prends bien soin de toi et des tiens ❤

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    1. toi aussi prends soin de toi.
      mozart ? peut être ...
      bizs

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  5. Je reviens pour un petit coucou..et vous lire. Oui, car la lumière s'éteint, confinement, chomage technique..le mec orange n'est pas passé lundi matin. Alors je ménage la la airbox, juste qq mail et hop.. du coup je ne mets plus Spoti en branle. Je monte mes escaliers 4 à 4 et je plonge dans mes bacs à CD :D Des galettes sur la chaine.. y'a quoi de mieux ?? ça m'apprendra ;D Alors moi aussi des vieux, du Young, des trucs bien bateau à la coque solide.

    Biz

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    1. ENSEMBLE RESONANZ & Bryce Dessner: C'est ton allusion à Strauss qui me ramène ici: plein de rebonds et de découvertes. Commençons par le plus drôle, tu te souviens du célèbre cri de Coluche: Kwaaaaa... Et bien ne rigole pas mais "Kwaaaaa... Mozart!!.... il a fait des symhoniiiiies!!!" Je n'en avais jamais vraiment entendu. Du coup je me suis rattrapé en fait plutôt rabattu sur la JUPITER. Au jeu des comparaisons d'interprétation j'ai donc écouté la Resonanz et celle de George Szell proposée comme indispensable dans ma "bible" "LES INDISPENSABLES du disque compact" 1994... documentation titanesque tout est commenté dans ton même esprit: pour auditeur ouvert à accompagner, la démarche que je préfère.
      Bryce Dessner, je vais devoir le recomposer en une unité cohérente : The National, ça me fait remonter à 2007 (Marrant comme Chuck Prophet) avec la découverte de « Boxer ». Plus récemment un concert des soeurs Katia & Marielle Labèque en fouillant je découvre le disque « El Chan » sur des composition de Dessner encore. Et maintenant ce « Tenebre ».
      Pour le Mozart, je repensais au commentaire qui concluait le titre de Vivaldi que je t’avais passé (https://www.youtube.com/watch?v=an-MGm5H29s) une promenade sur un nouveau chemin dans un décor familier. De toute beauté.
      « Tenebre » impressionnant, j’ai été happé dès les premières notes, agréablement agressé.
      (Je ne vais pas positiver le confinement, faut pas exagérer, mais ces contacts le rend moins déprimant, merci à toi au passage)

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    2. J'ai fait une réponse sur RESONANZ pas certains qu'elle soit passée. J'attend ton retour pour la reposter au cas où.

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    3. J'adore ton intro... digne d'une symphonie tragico-comique... coluchique.

      Mozart pour ma part je reviens toujours à Marriner car... Amadeus, l'occasion de le revoir ? qui sait... en passant.
      Contrairement à bcp de critiques à l'égard de Forman et de ce film en particulier, je l'ai adoré, une vision décalée de ce génie.
      Intitulé d'une audition y'a plusieurs années : "oh zut, j'avais failli oublier Mozart".
      Je pense que parmi les célébrités son nom doit être cité plus que certains hommes politiques.
      J'y repense toujours, presque obsessionnel... avoir marqué l'humanité en seulement trente année d'existence, ça valait le coup de passer sur terre pour cet extra-terrestre "aimé de dieu"...
      Dessner m'a moi aussi happé... une sorte de truc aimanté dont tu voudrais dès les premières notes t'échapper, mais tu ne peux y arriver, tu n'as même pas le courage de remettre à plus tard et alors tu te dois d'avancer dans ces "ténèbres"...
      Bien curieuse sensation que cette obligation hypnotique musicale.
      Les sœurs Labèque ont été à la pointe (et y restent) de l'ouverture des interprètes classiques vers toute les musiques.
      admirable(s).

      bon à très + pour Strauss...
      Bon dimanche.

      D'habitude le dimanche on passe du temps raisonnable ou pas à écrire blog, à lire les autres, à commenter et partager... là il redevient un jour, juste un jour de plus... un bien curieux constat... et une bien curieuse réflexion sur les balises du temps.

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« A EUX LA PAROLE » - ELOISE MINAZZO : « En Boucle ».

FELICIA ATKINSON.

REDECOUVERTES, REDECOUVRIR… (Syndrome de l'île déserte ?)