ET PENDANT TOUT CE TEMPS…


ET PENDANT TOUT CE TEMPS…

Eh oui, pendant tout ce temps,
on… jardine,
on… cuisine,
on… netflix,
on… playstation,
on… apéro virtuel,
on téléphone à ses potes…,
on streaming…,
on youtube…,
on se fait ch…,
on a la trouille… de sortir (pourtant faut bien aller chercher à manger, des médocs, bref…)… car si jamais…,
on fait le ménage…
on bricole…,
on s’alarme devant les infos…
on commence à gamberger politique et responsabilités/irresponsabilités…
on soutient le personnel soignant, comme ma voisine, doctoresse libérale qui part tôt, rentre… très tard, forcément stressée…
on s’inquiète dès qu’on tousse de l’allergie printanière, dès qu’on a un coup de fatigue, un éternuement…
on écoute de la zic, on la fait, on la partage car on se dit que c’est un moyen de faire plaisir aux gens… surement… alors Aubert, M et tant d’autres font le buzz. J’ai vu Steve Winwood dans son salon, jouer sur son piano, assis sur un rockin’ chair… sacré Steve…
on partage des vieilles photos, ça fait rire, ça fait émerger la tendresse, ça raccroche au passé.
on constate maintenant que c’était vraiment du sérieux, car certains sont touchés, d’autres malades, il y a même des décès, là, pas loin…
l’ancien qui n’avait pas jusqu’alors vraiment réalisé que c’était pas de la blague reste enfin chez lui et a cessé de sortir à tout heure, à tout va, en tous sens… seul humain en suractivité il tranchait largement même avec les gosses du quartier rentrés chez eux à force de vocifération des parents inquiets.

les gamins tournent en rond, les ados vont passer en mode je me ressaisis et je vais m’y mettre, les adultes se demandent quand… car tellement d’incertitudes…
‘tain, si on avait imaginé ça quand on avait vingt ans…
y’avait bien que les romans de SF, les films aussi qui pensaient à un truc pareil en étant estampillés catastrophe… et ça faisait vraiment peur…

mais on va croire qu’ils vont y arriver, à nous en sortir…
pas les politiques, ça non, eux viennent de réaliser qu’en fait ils sont exactement là à ce stade des choses exactement comme nous, une sorte d’égalité, sans liberté et avec une fraternité qui pour eux est enfin temps d’imaginer appeler responsabilité et qui pour nous commence à s’installer, entre personnes…
non, pas les politiques donc… mais les chercheurs qui aujourd’hui sont certainement ceux envers lesquels tous se tournent avec espoir, car c’est bien eux, et eux seuls qui nous sortiront de cette m…
pourtant il n’y a pas vraiment longtemps, quelques mois, un peu d’années, quelques jours aussi… la politique n’en avait pas grand-chose à foutre des études, des budgets, de l’argent pour maintenir l’hôpital à un degré réel de service tant que de moyens pour « chercher ».
ils le leur avaient dit, ils l’ont martelé, ils ont fait des grèves, toutes et tous de ces professions de soignants, de chercheurs, d’urgentistes pour les alerter, leur faire prendre… conscience.
Tu parles…

Macron va parler, là sous peu… il va promettre des moyens pour jouer encore le politicien qui berne les foules, qui appelle à la raison et croit qu’un bon discours va endormir cette « populace » qu’il méprise… lui l’énarque aux idées toutes faites des hautes sphères.
il prend son temps, il sait qu’il va lui falloir peser ses mots…
et peut être écouter ce qu’il a minimisé jusqu’alors, car, c’est vrai… c’était tellement plus important  d’aller se serrer citoyennement pour aller voter…
il sait que tout le personnel médical, soignant et englobant ces métiers qui, là, aujourd’hui se dévoilent comme tellement nécessaires, importants, vitaux – oui vitaux – va lui tomber dessus et qu’un ordre nouveau finira par emporter tous ces nantis du pognon, ces abrutis de l’élitisme autoproclamé.

un virus, une bombe à retardement pour ces arrogants du pouvoir, cette petite famille de suffisants qui maintenant en sont, comme nous à se demander si demain sera encore une réalité tangible pour eux, comme nous tous, amassés.
confiné dans un appart’, coincé dans 30 mètres carrés, le « petit peuple » montré du haut de la vanité d’un ministre pédant va, une fois sorti de cet emprisonnement forcé, de ce confinement, demander des comptes, exiger qu’enfin la raison climatique ne soit plus que des colloques de serrages de paluches mais il voudra des résultats, des mesures concrètes…
il voudra la conscience, car tiens donc, certains constatent que la vie, l’autre vie, reprend ses droits naturels et que par exemple la pollution par ci, par là, régresse… en peu de temps… hmmm ça fait réfléchir…
il faudra cesser de louvoyer – il faudra agir et vite, car là, si ce n’est pas un signal d’alerte, les gars, je me demande ce qu’il vous faut !...

on vous avait prévenus que la culture du pognon (du votre) vous exploserait à la tronche, on vous avait dit que la culture était capitale pour que l’homme se prenne en mains, soit respectueux car lucide quant à son environnement, puisque éduqué et apte à réfléchir sur le sens de sa vie.
purée, cette fois, vous voilà face à un réel problème, un réel challenge face non à des affabulations, face non à la défense de vos intérêts, mais enfin face à ceux qui, vous aviez failli l’oublier, vous ont mis royalement en place pour un pouvoir dont ne faites qu’user et abuser.

il va falloir les sortir de cette m… et cette fois, sans distinction, avec parité, égalité, fraternité et liberté pour que, si jamais, ils reprennent le sens de leurs vies qui sembleront forcément plus libres qu’avant…
pas simple ?
oui les gars, mais bon vous avez tellement bougé vos culs respectifs pour être là-haut, en écrasant tout le monde, en arrogance, en vanité, en insultes, en irrespect, en magouilles que maintenant que vous y êtes, et bien… faites ce pourquoi vous êtes là : enfin vos preuves.

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Allez, j’ai presque plus envie tellement ils me dégoûtent…
mais bon, on va revenir à l’essentiel dans ce blog, la musique.

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Une pochette de ville de fin du monde, noirâtre, glauque, de ces quartiers dits bas qui seront peut-être le fond de nos sociétés futures avec les échelles sociales étagées des sous-sols à la terre jusqu’aux cieux, eux, en haut auront la lumière, eux en bas la fange, la pollution et la basse misère.
Un sujet SF récurant.
Summer Sons et leur album de frangins londoniens « Beats from the Rain » mixe, recycle, groove, synthétise, fenderise, grouille en tous sens sonores, en récup’ Getz et tout ça défile comme le ferait la B.O d’un film documentaire non futuriste, non lointain – juste actuel.

Le jazz des ruelles teinté de blues est là, en gimmicks, en récupération d’objets sonores.
La musique black a positionné ses cultures autour de nous, ces murs, ces méandres de Harlem, ses beats gorgés de sueur, d’urbanité, de moiteur et d’ombre, de noirceur nocturne.
On met le premier titre, puis le suivant arrive et ainsi l’album défile sans accroc, sans qu’on ait envie d’en sortir.
Il est des jours où la pluie peut effectivement installer un beat moite et enveloppant le corps et l’âme jusqu’à l’hypnose.
Comme ici…

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King Solomon Hicks a 22 ans, il joue dans les clubs depuis qu’il en a 13 où il faisait partie du Band du Cotton Club, c’est dire…
Il est de NY et le blues, ça il connait…
Dans cet album « Harlem » il l’a un peu édulcoré certes, teinté de rythm’n’blues, de roots attitude…
Sa guitare soloïse en tous sens, sa voix juvénile me fait parfois penser à l’ami Robben Ford.
C’est un actif de la défense de son patrimoine blues, le gars…

« Harlem » c’est des reprises, rien de bien nouveau, ni novateur d’ailleurs, juste une bonne plongée dans ce qu’on aime, qu’on connait par cœur. Il y a des compos, aussi, pas sûr qu’elles surpassent d’originalité les standards, mais en fait peu importe.
Alors on s’installe, on sort une bonne bière (s’il en reste une) ou plus luxueux, un whisky (là on est au fond de la bouteille) et finalement on se laisse aller à juste ce moment à qualifier de « bon ».
L’orgue tapisse et secoue en riffs nerveux, la gratte circule sur sa pentatonique en gimmicks et clichés éculés mais fédérateurs, un ‘tit rock shuffle par ci, une ‘tite ballade jazzy par-là, un gros swing martelé – la rythmique efficace joue son rôle tranquille… et ça s’écoute en fond ou à fond, à vous de voir.

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La guitare, décidément.
Tiens donc, le roi de la guitare mitraillette, du mode hispanisant passé à la moulinette jazz-rock que j’ai adulé avec son « élégant gitan » sort un album hommage aux Beatles…
Al Di Meola « Across the Universe » fait passer les Fab Fours en tous modes acoustiques world.

Je reste perplexe… qu’est ce qui, au fond me fait écouter cet album dans son entier…
Le fait que cette relecture des chansons des Beatles que j’aime forcément, m’incite à les fredonner tellement je les connais… ?
Le fait que le jeu d’Al Di Meola, toujours reconnaissable et caractéristique intrigue tant que surprend dans un tel contexte… ?
Le fait que les arrangements vont dans une direction originale qui n’est pas pour autant franchement à mon goût, mais peut se défendre, en soi… ?
Au sortir, je ne suis vraiment pas certain que j’aime véritablement cet album, même si j’aime les Beatles.
Mais je ne suis pas sûr que cette surenchère, quelque part évidente quant on connait le guitariste – pourtant ici amoindrie – ne me suffise réellement à y revenir… ce malgré vraiment d’excellents passages.
Comme si on forçait un truc à rentrer dans un cadre parce que c’est ainsi qu’on l’a voulu, même si, à priori ce n’est pas spécialement adapté ou adéquat.
Alors « Dear Prudence » sur argument Caron et Flamenco se retrouve tant coincé qu’obligé de s’en sortir - comme tiens donc… de confiné à devoir extirper le meilleur d’un environnement obligé.
C’est peut-être cela la marge imaginative et créative, après tout…
C’est surement cela qui fait que les Beatles sont universels…

A vous d’en juger.





Commentaires

  1. Tellement d'accord avec toi, tellement en colère aussi parce que ne nous y trompons pas, on nous laisse crever, il en a rien à faire Macron..là on en est à nous demander absolument de ne pas sortir par chez moi tellement l'hôpital risque d'exploser...
    Enfin bref ça fait plaisir de te lire plus souvent...😘

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    1. ici, idem...J'ai dû filer très vite fait à la pharmacie chercher mon traitement qui d'ici 2 jours aurait été en rupture (cardiaque, donc obligatoire d'en avoir...).
      Complète psychose, tu mets un gant, tu touches à rien, tu rentres tu laisses tes pompes dehors, t'essuie tout ce qui a été éventuellement touché à ton retour, bref, on va installer des tocs, on va devenir hyper lointains les uns des autres...
      Le virtuel va gagner et bon on gagnera peut être la partie sur ce virus... les espoirs vers ceux qui cherchent, comme je l'ai dit ici.
      les autres... les "beaux discours", ça me fait penser à la chanson de Dalida, "Parole, Parole"...
      y manquerait plus qu'il chante...
      courage à vous.

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  2. Ha, Pascal, dans mes bras !
    Je t'aime en mode révolutionnaire désabusé !

    Parce que, oui, il faudra bien rendre des comptes, donner des moyens, revoir la copie de fond en comble après un pareil bouleversement de notre pays, du monde entier !

    Mais, et là le cynique résigné reprend le dessus, tu verras qu'il vont nous emballer tout ça sous 2/3 mesurettes imbéciles et que le populo aura bien vite oublié et recommencera à taper sur le populo d'à côté...

    L'argent est roi mais la connerie est, hélas, impératrice, divine presque...

    Alors, amis, compatriotes, terriens, mes frères, restons unis et n'oublions pas !

    Peace.

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  3. Le président prend des points, cote de popularité.. une armée de tubes digestifs changent d'opinion au moindre flash bfm.
    Nous sommes le socle d'une pagaille sans cesse rehaussée. trop d'opinions, trop de paroles, de plus en plus de vent. Plus de respect, plus de dignité, plus d'humilité, plus de devoir, les citoyens pensent qu'ils n'ont que des droits.
    C'est sûr qu'au retour à la normale, on va morfler .. nous. Déjà le code du travail prend des coups. Congés, primes, salaires, va falloir faire tampon et absorber. Il ne manquerait plus qu'une catastrophe alimentaire... et banquaire et hop, nos petits sous de côté.. in ze popoche à croucrouille...enfin, aux mentors cadors ultra haute civilisation des buildings qui le manipulent.
    Pour l'instant, on serre les fesses, on vit au jour le jour, le temps se dilate, on étouffe à la maison et la planète respire. Il y aura un grand retour artistique de cet épisode, des histoires, des réveils, des anecdotes qui pousseront des destins... mais bon, tu connais mon scepticisme général.. c'est plutôt vers un retour à la normale en pire qui nous attend ;D
    Je me noie dans les bouquins et les disques.. tu vois, je commence à ne plus rager sur ma ligne qui reste éteinte. Elle est le grand symbole de tout ce qui se passe au dehors.. juste de l'autre côté à peine de ma clôture.
    Ah si.. relecture de qq Brassens hier soir

    La biz mon Pax.

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    1. merci de ton retour, c'est lucide...
      la biz et courage.

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