JAZZ NEWS… 2025

JAZZ NEWS… 2025


2025 – mi-parcours du XXIe siècle.
Qu’en est-il du jazz ?
Reste-t-il ou va-t-il devenir la musique classique du XXe, réexploitée, revisitée, revue ou corrigée, l’improvisation lui permettant d’être encore une musique du possible ?
Où va-t-on trouver une nouvelle verve, un sang neuf, dépasser sans le renier son patrimoine devenu ancestral ?
Je n’ai pas de réponses, mais avec ces albums sortis récemment, peut-être que des pistes de réflexion tant que des constats sont possibles.
Il sera difficile de « faire mourir » le jazz – il semble qu’au-delà des saucissonnages en tous genres, il reste véritablement un espace créatif, tourné vers le futur et gardant cependant chèrement ses racines bien en profondeur.

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LINDA MAY HAN OH – « Strange Heavens » - Biophillia Records 2025.
Linda May Han Oh : contrebasse | Ambrose Akinmusire : trumpet | Tyshawn Sorey : drums

Elle est née il y a 40 ans en Malaisie, parents d’origine chinoise.
Elle a fait ses études en Australie puis s’est installée à NY.
Le jazz dit contemporain en a fait l’une de ses contrebassistes fétiches (Lovano, Metheny, Iyer).
En tant que lead elle a déjà à son actif plusieurs albums, celui-ci est son dernier et la formation tant que formule a tout pour susciter l’intérêt, la curiosité et tenter l’aventure.
Trompette, contrebasse et batterie … voilà le trio, réduit à une expression des plus simples mais de fait, des plus libres possibles.
En effet, ce retour à l’horizontalité bien réelle, dénuée d’enfermement harmonique, cherchant la trame dans la continuité linéaire en place de l’ancrage vertical, s’il n’est pas nouveau (les albums à recommander dans le genre sont ceux de Joe Henderson avec Ron Carter et Al Foster), n’est en tout cas nullement fréquent.
Cela permet une véritable liberté et un véritable maillage entre les acteurs instrumentistes reliés par les phrases plutôt qu’un élément harmonique référentiel.
Est-ce que pour autant cet élément harmonique n’est pas ? Non.
Il est parfois là, sous-jacent, joué à la contrebasse par quelques notes en accords.
Il est aussi parfois induit sans être joué, l’auditeur, au gré des chemins suivis par les acteurs musiciens de cet ensemble, déduira par lui-même une harmonie exprimée mais non exécutée.

Linda May Han Oh possède à l’instrument ce qu’il est commun d’appeler un drive.
Celui-ci est effectivement autant rare qu’exceptionnel. Son jeu incisif, incitatif et rythmique pousse la musique dans des directions qui ne laissent pas aux musiciens qui l’entourent de choix possibles autres que celui d’inventer, d’imaginer et aussi de sortir de ce magma sonique qu’elle propulse.
Tyshawn Sorey semble être son parfait complément et à eux deux ils forment une masse rythmique considérablement dense, mordante, tant riche en couleurs diversement structurées qu’en nuances.
Ambrose Akinmusire entre sans peiner dans ce jeu condensé et s’emploie à jouer de contrastes, de divergences, de virtuosité tant que de beauté mélodique, quand les compositions absolument superbes, de bout en bout, s’y prêtent.

De balades en grooves, de swing sous-jacent ou exprimé, ce trio et cet album qu’ils proposent offre(nt) une direction et une pensée sous l’étiquette du jazz.
Le free, tel qu’il a souvent été imaginairement réduit est ici bien présent, mais il n’est pas pour autant exprimé tel que certains usages l’ont enfermé. C’est effectivement curieux d’avoir à exprimer que le free puisse être enfermé et cloisonné. Mais un courant musical, artistique finit toujours par se schématiser et finalement s’auto-scléroser.
Free…
Seule la liberté de l’esprit est motrice.
Mais est-on vraiment libre ? et jouer libre n’étant que le reflet de nous-mêmes cela entrainera forcément les limites de l’artiste elle/lui-même.

Ici le propos a évolué, il n’est pas enfermé sur un axiome daté et il ne semble pas le récupérer réellement non plus. Il fait simplement partie désormais du paysage, de l’éducation, des possibilités et du « langage ».
Le jeu de cet album est donc effectivement libre.
Et cette liberté fait envie, fait croire et surtout incite à y croire.

Mais en 2025, tant et tant de musiques ont inondé la planète qu’en rester à une seule direction n’est pas vraiment possible, on n’est pas dans du revival, de la reprise de patrimoine, de l’hommage ou autre.
On est dans un espace ouvert et créatif, actuel tant que témoin de cette réalité d’actualité artistique, musicale et oui, forcément politique.
On n’oublie pas que le jazz revêt, surtout quand il est exprimé ainsi, une notion revendicatrice socio-culturelle, politique et qu’il en est manifeste.

Alors au gré de cet album certes âpre et ardu, certes peu aisé d’emblée à écouter, certes engagé (et c’est l’une de ses grandes forces), riche en actualité musicale induite et exprimée, la curiosité face à un propos direct, instantané mais nullement agressif, juste prégnant de vérité, aura pris le dessus et m’aura fait l’écouter pour l’apprécier, le comprendre d’avantage et tenter de situer, par-là, le jazz aujourd’hui.
Et pour se poser la question du jazz aujourd’hui, l’entrée en matière avec ce trio et l’axe artistique qu’ils proposent est inespérée…

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PAUL CORNISH – « You’re Exaggerating ! » - Blue Note 2025.
Paul Cornish : piano | Joshua Crumbly : bass | Jonathan Pinson : drums.
Jeff Parker : guitar (guest).

La critique envers cet artiste et cet album est dithyrambique, propulsé par Joshua Redman le pianiste bénéficie de ce fait d’une entrée en scène par la grande porte.
Alors qu’en est-il ?
J’en suis à ma troisième écoute de l’album et même si je reconnais là une énorme capacité instrumentale tant d’idées pêlemêle que virtuose, mises en exergue par une production tant qu’un soutien de partenaires engagés, je reste totalement insensible à cette proposition musicale.
Je peux m’amuser à analyser, comprendre le pourquoi et le comment cela fonctionne, rien de bien littéralement compliqué en fait, juste une question d’éclairage, comme par exemple – et on va y revenir régulièrement tant cet axe est désormais omniprésent dans le jeu musical du jazz d’aujourd’hui – le fait de jouer la batterie de façon déstructurée mais avec un beat souvent décomposé en figures internes découpées sur la métrique rapide jusqu’aux 16 voire même 32 beats. Cela permet un foisonnement intense et des retours en figures simples d’autant plus possibles qu’à l’inverse, tel qu’il était fréquent de le rencontrer auparavant.
En gros sans le foisonnement rythmique de cette batterie, qui fatigue, à l’usage, et ces incartades free sur mélodies se voulant impressionnistes qui n’impressionnent nullement par leur axe sensible, soutenues par des harmonies ouvertes, que reste-t-il véritablement à écouter…

Des traits se voulant libres mais qui ont vite fait de retomber comme un soufflé dans des poncifs usuels, des ambiances qui s’égrènent au gré des titres (et c’est peut-être cela qui fait que malgré tout j’ai trouvé un peu de substance à m’intéresser à l’album), une production qui est d’une rare perfection et qui laisse apparaitre toutes les dimensions réelles des instruments et quelques beaux espaces (« Slow Song ») où parfois et enfin un imaginaire presque post romantique permet de s’inviter.

Je n’arrive pas vraiment à savoir où ce jazz va, quelles directions il compte emprunter car il a un pied trop solidement ancré dans un passé de langages injectés de façon certes maitrisée, mais sans autre vécu qu’un jet kaléidoscopique.
Paul Bley a déjà largement exploré ces pistes nouvelles, pour ne citer que lui et même s’il est parfois difficile d’accès, la vérité musicale qu’il démontre dans sa musique n’est pas ce qui m’apparait ici.
Je ne nie pas la personnalité de cet artiste et qu’elle ait effectivement cette empreinte particulièrement lisible ici – je suis juste perplexe face à cette musique non dite, qui après plusieurs écoutes n’a réussi à me toucher, à m’attirer et même à m’émouvoir…

Ce jazz-là, actuel, reste pur et certes, vrai et engagé.
Il veut reprendre une forme de liberté légitime et s’en emparer et il veut aussi être témoin d’une forme qui serait estampillée tradition.
Je peux toujours écouter et chercher à apprécier cette musique, présentée ici comme étant une forme de socle actuel pour le futur.
Mais si l’approche intellectuelle pour écouter du jazz prend le dessus sur l’état émotionnel (et même dans le free il existe et peut être bien plus qu’on n’ose l’imaginer) et qu’il faut un décodage systématique pour être « touché ». Désolé, j’ai passé l’âge des efforts inutiles et je passe mon tour (chose absolument très rare dans ce blog – mais tentez le coup et faites-moi vos retours, ça m’intéresse).
Je retiens tout de même trois titres qui se suivent : « Dinausor Song » - mais nom d’une pipe, interdisez à Jonathan (qui dans ce titre impressionne) cet espèce d’accessoire claquant dont il abuse et qui, franchement, n’apporte rien si ce n’est le mode Jouet Club – « Palindrome », sauvé et réattisé en couleurs par Jeff Parker à la guitare qui propose une heureuse alternative d’écoute et le titre enchainé « Queen Geri », dédié à Geri Allen, dont la zone d’influence est effectivement présente ici.

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Deux albums et des sensations diamétralement opposées.
Mais un constat que l’on va chercher à vérifier – le jeu des batteurs déstructuré et décomposé est l’un des atouts nouveaux qui a mis progressivement du temps à s’installer…
Mais ça y est, c’est bel et bien là et ça inonde la sphère de ce jazz à quart de parcours du siècle.

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JASON RIGBY – « Mayhem » - Endectomorph Records 2025.
Jason Rigby : woodwinds, keyboards, percussions | Mark Guiliana : drums, cymbals, percussions, keyboards.

Jason Rigby est un artiste américain à la carrière riche en rencontres et partenariats.
Cet album en duo avec son comparse le batteur Mark Guiliana initiateur de nombreux projets avant-gardistes (oui cela semble encore exister aujourd’hui que ce sens esthétique).
Les voilà qui explorent les figures improvisées et libres du jazz autour de l’univers sonore synthétique et électronique d’outils analogiques et vintage.
Et dès la première écoute, ce qui semblerait un projet mû par un effet désastreux de mode se révèle une plongée absolument captivante vers des horizons musicaux inédits, aux textures tant riches qu’innovantes.
La rencontre entre un jeu improvisé libre, des espaces percussifs aux teintes autant diverses qu’inattendues et l’usage de sons électroniques et synthétiques s’avère immédiatement attrayant et autre, audacieux et réellement actuel.

On pourra chercher à se raccrocher à quelques potentielles références, comprendre les racines et origines d’un jeu leader trempé de jazz, de compositions piochant dans des directions où l’on pressent un zeste de groove, une pincée de world, un soupçon de free… on finira très vite par cesser ce petit jeu inutile des comparaisons possibles et leur musique finira par prendre le dessus contre toute volonté de repères possibles.
« YEAH BOiii », « Mark » pourraient peut-être bien rassurer les chercheurs de ces repères, avec cette batterie là aussi relativement déstructurée et ce dialogue ténor-drums comme sorti d’une lointaine époque où Trane fit de même avec Rashied Ali (« Interstellar Space » »), un fil loin d’être des plus simples à reprendre ou revendiquer.
Proposez donc un tel projet en France, vu les œillères caractérisées des programmateurs de clubs et autres festivals de jazz, peu de chances qu’un-e artiste français-e osant lancer une telle direction puisse être compris. Il fut pourtant un temps où le jazz libre en France avait sa part réelle (et parfois trop même) d’espace d’expression. Il fut un temps…

De saxophones en clarinettes et autres anches, de batteries en percussions diverses, Jason et Mark, triturant intelligemment et avec créativité l’outil de synthèse sonore nous proposent là un album où le jazz ne fait nulle l’ombre d’un doute, tant dans ses fondements culturels que dans leur exploitation-assimilation. Un album où l’on se prend très vite à penser et croire que ce terme de jazz est encore plus vivace, actif et visionnaire qu’on ne l’aurait imaginé tant le mode easy a envahi la sphère des apéros de terrasses d’hôtels où jazz rime avec luxe et volupté.
Un album qui rassure quant à la situation et l’avenir d’une musique qui reste tournée vers le futur, sachant se servir de son passé séculaire en s’adaptant avec son temps.

Ce jazz-là n’a pas encore réellement de nom.
Pas d’inquiétude on va encore l’auréoler du terme fourre-tout de « jazz contemporain » et un jour, s’il parvient à franchir le cap de la confidentialité sous couvert d’underground électro, il finira bien par s’installer, actuel, véritable et reflet effectivement « contemporain ».

En attendant plongez avidement dans cet objet artistique rare et unique.
Il mérite largement un temps d’écoutes autres que passagères.

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KELLY GREEN – « Corner of my Dreams » - La Reserve Records 2025.
Kelly Green : lead vocals and piano | Luca Soul Rosenfeld : upright bass | Evan Hyde : drums.
Andromeda Turre : percussions.
Ludovica Burtone, Tomako Akaboshi : violins | Kayla Williams : viola | Maria Figueroa : cello.
Michael Mayo : bass voice | Jimmy Kraft : tenor voice | Tahira Clayton : alto voice | Emily Braden, Kelly Green : soprano voices.

Actualiser le jazz de façon instrumentale, c’est presque autant évident que logique.
Mais qu’en est-il côté vocal ?
Kelly Green tant chanteuse que pianiste apportera qui sait, quelques réponses.
Elle n’est pas en tout cas l’héroïne de Bande Dessinée policière sortie sur Pilote en 1981 (Ah Pilote, mais quelle « revue » !) …
Elle est née en Floride et son père tant bassiste qu’ingénieur du son l’a naturellement imprégnée de musique et de contact musical.
De stages en gigs, de rencontres en évolution elle a travaillé avec des artistes tels Billy Hart, Christian McBride, George Coleman…

Kelly Green … chanteuse et pianiste … à un même degré de valeur et cela s’entend.
Elle est également une pédagogue reconnue, désormais la rivalité intérieure artiste-pédagogue semble enfin avoir franchi le cap de l’image du prof parce qu’artiste raté, de l’artiste prof parce qu’incapable de vivre de son art… une somme de clichés que je connais par cœur et qui n’a pourtant nullement lieu d’être… enseigner un art vivant est une vérité pour l’apprenant et donc le vivre au quotidien est un réel enrichissement de transmission.

Le projet présenté ici ne va pas – côté vocal impératif – partir vers des contrées trop libres, hasardeuses, expérimentales ou hyper-modernistes.
Mais il repose tout  de même sur de merveilleux atouts actuels et personnels.
D’une part Kelly Green compose, arrange et interprète, sur des sujets brûlants, des engagements politiquement jazz.
Elle est également entourée de ce que le jazz actuel a de plus représentatif en artistes.

Dans cet album, dédié à sa défunte mère Kathie elle propose une écriture de cordes aux couleurs d’un classicisme (« Corner of My Dreams ») qui laisse l’auditeur magnifié (qui m’a parfois rappelé ce qu’a pu faire John Lurie dans la B.O de Jarmush « Stranger Than Paradise », du moins en orientation très bartokienne) et ses accompagnateurs sont absolument (« When it’s Time to Go ») lumineux.
De bout en bout cet album, ce projet, quasiment conçu comme un concept album, nous fait découvrir – pour ceux qui ne la connaitraient pas encore – une très grande artiste, aux facettes inscrites dans le moule du jazz, qui place sa musique dans ce que cette vision pourrait avoir de réalité essentielle aujourd’hui.
C’est créatif, c’est divinement joué.
C’est engagé, c’est féminin et subtil.
C’est … « actuel » et comme il se doit, c’est hyper bien produit – et ceci dit, encore heureux vu la qualité artistique du propos.

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4WORD – « With The Wind » - Every Déjà Vu 2025
Jon Redwood : keyboards | Satchel Brown : bass guitar | Maliq Wynn : drums | Alex Rashad : saxophone.

Aucune info sur les artistes, ou si peu que je me contente de cette plongée musicale très aventureuse tant en concept sonore qu’en référent jazz.
Il n’y a pas beaucoup de points de comparaisons possibles et c’est tout l’immense intérêt de cette musique qui échappe à toute règle, à tout repère, à toute confusion éventuelle …
Les textures des claviers fascinent, traités avec moultes effets qui enveloppent l’auditeur et l’audition.
Le saxophone entre réellement dans le son, comme si ce jazz se tournait vers cette ambient music restée sur ses propres critères ; il pourra s’échapper par volutes nébuleuses ou aux dessins précis pour des improvisations aérées, inspirées, s’insérant dans la trame sonore comme un électron libre qui profite de la texture globale pour y rebondir, librement et à l’infini.
La batterie est mixée avec un grand soin, le jeu est ouvert et libéré des contraintes essentiellement rythmiques, qu’il assume sans pour autant les faire prendre en considération.
La basse ouvre de grands espace amples et soutenus, pilier de l’édifice de cet objet sonique, elle tient l’ensemble sur des amplitudes vibrantes pour le corps et l’écoute.

C’est avec cet album d’une rare vision musicale et sonore, où le son et son traitement a autant de place que le jeu performant et tonique des musiciens (« found footage »), où les claviers usent d’électronique parfois concrète, d’effets non de surface mais de réflexion, où la batterie transcende l’idée seule de rythmique mais va tellement plus loin et plus avant en inventivité, où le saxophone devient élément presque repère dans ce fatras sonique et où l’improvisation de chaque instant rebondit non de musicien en musicien mais d’implication instrumentale en imagination originale, que va se fermer cet article.

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Le jazz, ou du moins la prolongation tant politique qu’esthétique ou même philosophique de cette forme artistique, franchit ce quart de siècle avec des perspectives et des visées totalement enthousiasmantes, tournées vers le futur et en pleine conscience participative avec cette « notion ».
Cette forme d’art séculaire continue à être novatrice, actuelle, riche en créativité et tellement plurielle au regard de ce que les nombreuses influences extérieures à son seul axiome lui apportent.
La musique d’aujourd’hui est multiple, d’une grande diversité et d’une grande richesse.
On la dit sommaire, réductrice, basique car les médias, omniprésents et magistralement imposants font se noyer la créativité réelle sous le sommet des icebergs qu’ils décident de mettre en reliefs commercialement lucratifs.

Le jazz n’échappe bien évidemment pas à cela et les têtes de gondoles qui font bien et emplissent les clubs BCBG et les festivals pour nantis n’effacent heureusement pas la réalité du terrain créatif que revêt toujours l’esthétique jazz.
En cinq albums, sortis quasiment en même temps il est utile de faire ce constat et de remarquer la quantité de directions toutes aussi intéressantes les unes que les autres.
Qu’il récupère le free, qu’il se noie dans les textures électroniques et synthétiques, qu’il cherche à créer une écriture plus moderne et à s’inventer de nouveaux standards, qu’il tente de revisiter les formules les plus authentiques du genre comme le trio, qu’il se conceptualise, puise dans les multiples espaces désormais accessibles comme pour tous et à portée d’intelligence – le jazz de ce quart de XXIe siècle continue d’évoluer, de penser, de se positionner de réfléchir et surtout d’être un espace artistique réel et créatif.
Ces cinq albums en témoignent.
J’en aurais bientôt d’autres à vous proposer, afin de compléter ce panorama largement optimiste sur l’avenir d’une musique que les vieux ringards n’ont que trop enfermé dans leurs zones de confort correctes.

Merci aux lecteurs réguliers, fidèles, commentateurs ou non, mais suiveurs ici présents.
à très vite.




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