CARLA BLEY – Saison 1 / « prémices en deux actes ».

CARLA BLEY – Saison 1  
« prémices en deux actes ».


Impossible de se dessaisir du triptyque sorti récemment : « Trios / Life goes on / Andando El Tiempo » avec Andy Sheppard et Steve Swallow.
Trois albums qui résumeraient presque en version chambriste le génie de la dame.
De là j’ai fait un retour en arrière.
« Mais quand ai-je écouté (et apprécié) Carla Bley pour la première fois ? » …
De là j’ai songé à reprendre le chemin de quelques albums et de là je me suis rendu compte de la somme d’œuvres qu’elle a pondu, déviantes, révolutionnaires, free, magistralement écrites.
Des années phares, des années émergeantes, un flirt avec tant de musiques réapprivoisées sous son sceau d’écriture et d’arrangeuse inimitable.
Des albums en vrac, souvenirs… les siens, mais aussi ceux des musiciens qui l’ont accompagnée, l’accompagnent encore.
Des albums qui m’ont rappelé à quel point j’aime sa musique, j’ai toujours aimé sa musique…

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Il y a longtemps… bien longtemps…

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« The Hapless Child and Other Inscrutables Stories » - Michael Mantler / Watt 1976.
Robert Wyatt, Terje Rypdal, Carla Bley, Steve Swallow, Jack Dejohnette – Words Edward Gorey.

C’est du fond d’une piaule obscure, banlieue grenobloise, que ça a commencé.
On se retrouvait là, lycéens en mal de fumette, chez l’ami T.C.
On frappait à la porte de l’appart situé dans l’immeuble longiforme qui était là, juste en bord de voie expresse. Ses parents avaient l’habitude de ce défilé d’ados hagards, débarquant avec deux seuls droits d’entrée, au choix, un peu d’herbe (ou autre pilules colorée), un disque à écouter, de préférence un truc qui allait scotcher la petite assistance et la faire partir un peu plus loin dans son voyage intergalactique mental.
« Bonjour M’dame, bonjour M’sieur… », puis on filait au bout du couloir étroit, au papier peint jaunâtre.
Une fois l’un ou l’autre/l’un et l’autre des droits présentés, à l’entrée de la piaule - on se posait là où il restait de la place, on inspirait la fumée de ce qui venait à nous et on partait.
Une fois assis ou couché là, le temps s’étirait vers l’infini, la musique prenait sa place prépondérante, le silence était de mise – on écoutait.
C’est tout.

Cette après-midi-là je m’en souviens. J’étais venu à vélo. Il faisait un temps magnifique.
Un samedi.
Dans la piaule le soleil était tellement présent qu’on avait fini par fermer les volets – la lumière ne pouvait permettre la plongée dans le son, dans la musique.
T.C avait bien prévu son chemin, sa trame auditive de l’après-midi, il avait pris mes disques.
J’ai su de suite qu’on les écouterait une autre fois.

S.A.R.T, pour commencer… Rypdal, Garbarek…
Puis il y eut rupture avec le déprimant « Rock Bottom » de Robert Wyatt qui m’est resté imprimé depuis lors … et ce « Hapless Child » qu’immédiatement, la semaine suivante, je m’empressais d’aller acheter.
Dès lors les noms de Carla Bley, Steve Swallow, Robert Wyatt et Terje Rypdal ne me quittèrent plus.
Quant à Jack, débarqué ici dans un emploi peu en correspondance avec l’image infime que j’avais alors de lui, mon respect et mon admiration pour cet immense batteur ont certainement commencé également là.
Cet anti conte pour enfants, traité en chansons miniatures, chargées d’une atmosphère angoissante, poignante, hypnotique a été une « expérience ».
Je n’ai pas cherché de prime abord ni par la suite d’ailleurs, à le comprendre.
Seules la musique et sa force me suffisaient à imaginer, avec mon anglais plus que sommaire, son contenu.
Le chant si caractéristique de Robert, les solos acides et débridés de Terje, les claviers crépusculaires et aigres de Carla, l’ampleur de la basse de Steve, le jeu complexe de Jack tout cela au profit de ces pièces composées par le trompettiste Michael Mantler (un des piliers des ensembles de Carla Bley), qui ici ne joue pas de son instrument, se créditant compositeur … tout cela a produit sur moi un effet indélébile, inclassable aussi tant qu’inaltérable dans le temps.
L’on utilisait pas les mots tels que gothique, mais c’est finalement ce qui me conviendrait le mieux pour décrire cette plongée glauque, acide, dépressive et désarmante.
Il est des œuvres uniques – celle-ci en est une.
Impalpable et dépassant nombre de frontières, l’écoute de « The Hapless Child » est une expérience dont il est difficile de sortir indemne - si toutefois l’on va au bout de cette courte mais suffisante traversée.

J’avais 16 ans.
Et encore aujourd’hui toute la musique et ce qui s’est rattaché à elle en cette après-midi restent imbriqués en moi dès que les premières mesures de l’album prennent leur pouvoir.
Un album court, immédiat, urgent.
Génial, oui, je le pense.

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« Escalator Over The Hill » - Carla Bley / E.C.M 1971.

Un opéra jazz d’avant-garde ou plus exactement une « chronotransduction » (terme que préfère Carla à celui d’opéra).
Livret Paul Haines aux textes surréalistes, opaques, incompréhensibles, dadaïstes …
L’on dit que c’est à l’auditeur d’interpréter ce qui est joué et chanté (source Wiki).
L’idée de faire un « Sergent Pepper » jazz.
Trois années de travail d’écriture.
Une musique mêlant et fusionnant jazz, rock, expérimental, cabaret issu de Kurt Weill, atonalisme et musiques trad de l’inde, électronisme à la Residents …
Un casting impressionnant de musiciens incontournables (ou émergeants) de toutes scènes stylistiques avant-gardistes de cette époque … ce qui posera des difficultés tant budgétaires que d’emploi du temps pour les sessions de studio.
Le Jazz Composer’s Orchestra, Rava, Mantler, Mc Laughlin, Jack Bruce, Barbieri, Linda Ronstadt, Don Cherry, Charlie Haden, Paul Motian, Sheila Jordan, Paul Jones, Jimmy Lyons, Don Preston, Sharon Freeman, Howard Johnson… pour n’en citer que quelques-uns.
Cette « certaine » avant-garde qu’elle soit rock (ou plutôt ici jazz rock avec Mc Laughlin et J.Bruce) ou jazz plutôt free s’est réunie là pour œuvrer de concert envers un projet pharaonique, titanesque certes, copieux pour sûr, mais complètement barré, déviant, unique tant qu’inédit et forcément ambitieux.
Carla est jeune, elle a écrit là le pavé qui va la lancer, la rendre incontournable tant que « à part ».
Un pavé qui va lui accoler une étiquette jazz qui ne lui sied qu’à mi musique tellement elle sait puiser ailleurs même si, fondamentalement, cet « ailleurs » elle sait, justement, le raccrocher et le réinscrire en jazz.
Un pavé qui l’auréolera de respectabilité et mettra quelque part la femme compositrice sur un nouveau piédestal créant forcement débats, sarcasmes ou distinctions, ce jusqu’à « écoles » d’écriture et d’esthétiques « jazz ».

Escalator est un album dépassant toutes les facéties de Zappa, toutes les visions de grandeur du progressive rock, toutes les volontés de légitimité de musique savante américaines (le répétitif suivant son chemin unique et particulier).
C’est une musique réellement américaine contemporaine de ce début seventies, prenant en compte la contemporanéité de son temps (tant sociale que musicale, artistique, philosophique et culturelle) là où la musique savante européenne dite contemporaine reste bloquée sur l’ornière de l’école de Vienne et de son écriture dodécaphoniste, sérielle et atonale, avec ses règles mathématisées par Boulez.

Escalator est un album d’une inconcevable maturité, d’une impensable modernité et j’ai mis des années à le comprendre, en saisir l’idée l’essence et le génie.
Je l’ai découvert ado car on ne cessait d’en parler puis j’ai franchi ce pas en le posant sur ma platine.
Dès lors il m’a fallu plus de dix années, au compte-goutte, pour en réaliser la dimension ; car même si j’entendais là une écriture et un concept dépassant l’ordinaire et même le complexe (que pourtant j’écoutais de plus en plus), ce brassage multiforme était à ce point inédit qu’il m’a obligé à faire des chemins culturels parallèles pour le prendre en compte totalement.
Avec recul.

Il a alors contribué à inscrire sous le nom de Carla Bley l’idée de mythe, de grandeur, de « niveau » d’écriture inaccessible, d’émérite et de génie.

///


Avec ces deux albums, mon point de départ Carla Bley partait dans une direction non aisée – une musique demandant un « effort » d’appréciation, une attention particulière, une écoute ouverte et curieuse et un brassage culturel obligeant à creuser dans des sillons peu habituels, inédits et quelque part bien spécifiques… pas simple.
Quelques années sont donc passées.
Puis un jour…

Mais ce sera la saison suivante.

 


Commentaires

  1. Tiens voilà une dame dont j'ai souvent croisé le nom sans jamais m'y arrêté. Question de timing sûrement. Mes épisodiques incursions dans le jazz ou le free jazz trop rares pour que je fasse un tour sérieux des musiciens du cru alors je me contente à chaque fois des basiques.
    Je renote malgré tout le nom, possible que je m'y intéresse lors d'une future incursion.

    Ca fait un bail que je ne suis pas passé ici. Comment ça va ? Toujours fidèle au poste à ce que je vois, contrairement à d'autres qui se font rares...

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    1. Sympa de passer par là.
      Carla Bley, j'ai recommencé à écouter attentivement car j'avais besoin de reprendre ce schéma d'écriture / d'arrangement pour mes cours, puis je me suis dit...
      Comme j'avais fait une saga Herbie Hancock, j'ai pensé rendre la pareille à la dame car franchement ça mérite de s'arrêter sur en fait, tous ses albums - c'est d'une richesse extraordinaire !
      J'ai écrit dans la foulée la saison 2 & 3 et j'ai commencé à réfléchir à toutes les influences périphériques, parallèles - et il y a de quoi... de Jack Bruce au free jazz (pour lequel elle a beaucoup composé dans sa jeunesse (j'ai même pu dégotter des partitions de cette époque, de vrais documents, loin des standards , ce même en codage, habituels), de Rota / Weill au romantisme, du marching band à Broadway... etc...

      J'attends un peu avant de sortir le package car plus j'écoute, plus j'approfondis, détaille, analyse et en même temps je repique pour mes cours certains titres introuvables...
      Et c'est une musique captivante.

      Fidèle au poste...
      Ca dépend des périodes (et de quel poste) - j'oscille entre envie d'écrire, écoutes qui déclenchent, et une flemme chronique... quand ce n'est pas le manque réel de temps. Mon boulot de prof de musique (responsable de dpt de musiques actuelles qui + est) et celui de musicien tout court ne m'en laisse que peu de ce temps...
      Mais bientôt la retraite alors... le temps... y'en aura... peut être...
      Oui, j'ai remarqué comme toi la rareté blog. Si l'on veut comparer à une époque où l'on ne savait plus où donner de la lecture tellement c'était prolifique.
      Le format blog serait-il révolu ? Le zapping facebook où tu publies vite fait pour ne rien dire sauf un j'aime et encore plus immédiat d'insta aurait-il pris le dessus ?...
      à méditer.
      Pour ma part j'ai révisé ma copie.
      Terminé le truc photos et tt et tt - j'ai dû fermer le premier blog pour cause de copyrights avec menaces de procès, etc...
      Terminé les comm's à la va vite "juste pour dire" - puisqu'une lecture plus que diagonale ...
      J'écris, prends le temps, m'arrête, détaille et analyse.
      De là... ça lit... ou passe.
      Une autre façon de procéder qui me suffit largement, me permet une liberté d'écriture (bien qu'à chacun d'estimer la sienne) et m'octroie - surtout - de sympathiques et fidèles lecteurs.
      Et il est vrai que je visite assez peu chez les voisins - temps surement... là encore.
      Bien que je m'amuse et me fait plaisir avec le blog participatif les rubriques en vrac du rock, un espace bien sympathique et bien géré par ses administratrices/teurs que je te recommande vivement (si toutefois tu n'y es pas encore allé).

      Repasse quand tu veux. ça m'a fait plaisir de te retrouver.
      merci du message.

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    2. Moi dans le peu de temps dispo - et j'en ai de moins en moins, le boulot m'en prend la plus grande partie avec mon consentement - j'ai eu plutôt envie d'écrire. J'essaie de répercuter ça sur le blog où je fais de rares apparitions - 3 ou 4 en 2020, une seule pour l'instant cette année mais une ou deux autres à venir. Je continue à proposer des disques mais surtout pour illustrer les épisodes d'une histoire à suivre. Avec le rythme très lent de mes publications il y a de moins en moins de lecteurs. Sic transit gloria mundi...
      Je pense que mon blog a gagné en valeur de fond ce qu'il a perdu en fréquence de publication. En tout cas j'ai envie de le croire. Évidemment 3 à 4 publications par an c'est trop faible pour espérer avoir une audience fidèle mais tant pis, je ne peux pas plus pour le moment. Peut-être que ça reviendra si j'arrive à m'imposer plus de temps d'écriture. Si tu veux passer voir à l'occasion tu es évidemment le bienvenu.
      Côté lecture, j'ai réduit le nombre de blogs visités pour essayer de leur accorder assez de temps à chacun. J'ai parfois plusieurs mois d'absence et je constate que la fréquence de publication a considérablement baissé quasiment partout. Tu as peut-être raison, le modèle du blog a peut-être vécu, en tout cas dans le format que nous avons utilisé jusque là...

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    3. Marrant, on est à peu près dans la même démarche.
      J'ai effectivement commencé à lire tes nouvelles et chroniques sur ton blog - nouvelle donne, nouvelle orientation et forcément autre lecteurs.
      (Marc Cohn, cet album est magique - je l'avais chroniqué il y a longtemps... avec James Taylor en choriste, une équipe transfuge de CTI, etc... pff...)
      J'ai décidé de faire de même à la réouverture de celui ci, mouture n°2.
      Des articles plus longs et fouillés - donc s'adressent à d'autres lecteurs, enfin d'autres c'est pas vraiment l'idée mais disons à ceux qui veulent prendre le temps de lire, d'écouter, de s'installer...
      J'ai aussi commencé des nouvelles, voilà quelques années - mais là vraiment le temps m'a joué des tours et je n'ai plus assez de recul sur ces écrits. Pas destinées à blogs...
      En parallèle j'ai commencé (et recommencé plusieurs fois) un bouquin qui parle de la pédagogie musicale à travers ma vie tant d'élève, étudiant qu'ensuite prof.
      C'est du taff et là encore... j'attends de pouvoir remettre tout ça à plat et aller au bout.

      Pour les voisins, j'ai fait un tri également, impossible d'y passer des heures.
      Et comme toi je prends un temps imparti pour ceux qui m'intéressent et m'interpellent.
      Puis je mets en streaming ce qu'ils me font découvrir.
      Blog ?
      Je ne crois pas spécialement que le modèle ait réellement vieilli, mais ce sont en fait nos approches, oui, le format qui en a pris un coup.
      L'engouement du "virtuel" a pris son coup de saturation avec ce passage en virtuel obligé par causes sanitaires, sans mettre tout là dessus, disons que la bande de potes qui se cause par comm's c'était bien un temps mais le jour où il n'y a eu que ça dans la vie de façon générale, on a réalisé que le rapport humain, le contact, la vie quoi, c'est tout de même mieux.
      J'ai eu l'occas' de rencontrer Antoine et Chris, c'est autre chose de s'asseoir, entendre les voix, causer un verre en main, se refaire le monde zic, en parler avec passion évidente mais aussi parler de nous, nos vies - au delà des phrases écrites et réductrices ou réduisant les êtres à ce qu'ils ne sont pas forcément... laisser juste aller la conversation... écouter, dialoguer...

      Du coup blogger est peut être devenu autre, accessoire, juste périphérique... je ne sais...

      Bon la raclette m'attend.
      Et demain reprise des soirées pianistiques - octobre a été pire que des vacances musicales... (c'est peut être bien pour ça que j'ai pas mal rédigé sur le blog ;) ) - il était temps que le contact avec le public reprenne prise sur la vie musicale.
      Bonne soirée

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    4. Et moi j'ai un épisode 6 à terminer ! Il se trouve que j'ai, accidentellement, un peu de temps libre depuis quelques semaines, il faut que j'en profite.
      Bonne raclette ! Elle doit terminée à cette heure-ci.

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  2. Je découvre avec grande surprise et plaisir Michael Mantler à l'occasion de ta présentation. Un quasi coup de foudre. Quelque chose de très compact et pourtant sacrément riche en sonorités et mélodies, étonnant la place de la guitare ?!!. Puissant, chaleureux et abordable...
    ... car ESCALATOR mon premier contact avec Carla Bley - conseil de Bibliothécaire - n'a pas été facile pour commencer. Cette musique sophistiquée mais bancale, moins rock que Mantler, finalement davantage Nino Rota/Fellini que Zappa ne m'avait pas mis de bonne humeur. Il m'a fallu du temps pour m'y mettre et une fois arrivé j'ai laissé de côté, comme une victoire plutôt qu'un plaisir. Mais te revoilà et en y revenant maintenant j'y prends du plaisir d'écoute et cela m'a même encouragé à la suite des épisodes, "possédant" le STUDY je me suis écouté VALSE SINISTRE sans encore avoir lu ton épisode 2 mais j'y vais de ce pas car je sais qu'il fait parti de ton parcours

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    1. je me doutais bien que tu passerais écouter la dame par ici.
      comme je le dis ici, effectivement escalator encensé par nombre de personnes ne m'a pas été simple, un peu comme toi et en lisant la saison 2 , tu verras mieux mon parcours c bley.
      les albums de m mantler sont peu plébiscités mais à chaque fois c'est un choc pour moi.
      cet artiste est un formidable compositeur, arrangeur et trompettiste.
      il fait partie de ces trompettistes que je place très haut alors que dans le milieu spécialisé il n'est pas très estimé, si ce n'est négligé voir méprisé...
      étrange d'ailleurs comme la sphère autour de c bley récolte pas mal de ces opinions divergentes et contradictoires.
      en continuant d'écrire les saisons je me suis mis au piano et j'ai commencé à vraiment jouer une part de son répertoire. tu as tel titre en tête qui te semble simple à l'écoute et dès que tu te mets au piano tu te casses la tête à en trouver le bon sens, la vérité, le truc qui lui rend sa vérité, son authenticité...
      bref, tu l'as compris je bloque carrément sur sa musique en ce moment et je ne suis pas pour l'instant encore prêt d'en sortir - tellement cet univers est riche, dense et surtout passionnant - je vais même soumettre à mes amis avec lesquels j'ai monté un trio (piano/ctbasse/batterie) certaines pièces de la dame, car c'est passionnant que de la jouer et tenter l'interpréter convenablement.
      je me souviens un soir lointain d'un débat houleux avec le pianiste jean michel pilc que j'avais fait venir dans le jazz club dont je m'occupais alors. elle était au cœur de ce débat et il faisait de nombreuses blagounettes désobligeantes sur la dame et sa musique, sa technique instrumentale qu'il jugeait primaire, etc...
      en fervent (déjà) défenseur de sa musique je m'étais clairement opposé à cette position de jazzman s'affichant virtuose et intello. ce débat n'a pas été le seul que j'ai eu à son propos...
      souvent tu cites son nom et c'est des inconditionnels ou... des détracteurs.
      et de fait, toute sa famille est englobée... mais cette musique est tellement unique, à part et identitaire que...

      Bon à très vite sous les saisons suivantes...
      Et qui sait, dans le sud... ;)
      Amitiés
      Si t'as l'occas' regarde sur youtube la version de lawns en duo avec swallow... ça se passe tout débat.

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