BLEU NOCTURNE - Pour ne pas en rester là...

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L'exercice compil mode K7 face A/B 2x 45mn...
Exercice difficile s'il en est - t'attaques compulsif genre tiens ça, puis ça et encore ça...
Puis va falloir organiser minuter, enchainer avec une logique qui n'est autre que tienne mais qui se veut logique...
Bref une fois cela fait on envoie la mouture, pas franchement convaincu car... mais on se dit que et on l'envoie... et au moment du clic décisif on aurait dû penser à , ne pas oublier ça, infini...

J'adore ce petit jeu de thématique et de compil en place de playlist, ça me rappelle le temps où j'en faisais en K7 pour les trajets en bagnole, puis en CD réinscriptible...
temps limité - ambiance à trouver, etc...

Dès que le blog participatif que je recommande fort d'ailleurs a lancé l'affaire direct je me suis pris au jeu.
Ma première participation a été sur ce thème "Bleu Nocturne".
J'y avais ajouté quelques pistes...
La voici donc mais cette fois agrémentée de quelques anecdotes de vie, life sensations oblige...
on ouvre un morceau, on écoute, et... on se rappelle...

En italique ce que j'ai mis sur le blog Blog | Les rubriques en vrac du rock, et les anecdotes.

Allez, suivez moi !

COMPIL BLEU NOCTURNE.
Anecdotique…

Face A

01 - « Harlem » - Claude Nougaro (Album « Nougayork »).
Claude s’est barré, il a une adresse, l’épouse de Mingus.
Il va aussi tout synthétiser avec Philippe Saisse.
En attendant il a rendu hommage à Mingus et son épouse qui l’accueille et met en mots avec son équipe acoustique jazz française (Michelot Vander Lubat – cf Bleu Blanc Blues) ce standard mingusien aux multiples facettes tant harmoniques que rythmiques.

Quand Nougayork est sorti, je venais juste et enfin de m’intéresser à Nougaro par « Bleu Blanc Blues ».
Mon opinion quant à cet artiste « représentatif » du jazz était jusqu’alors tranchée et catégorique.
« Ce n’est pas parce qu’on met des paroles à caractère poétique sur des standards de jazz, que l’on représente le jazz » - voilà ce que j’avais coutume de dire. Après tout, que ce soient Claude François, Richard Anthony, Johnny, Eddy et tant d’autres la « reprise » de chansons américaines en leur collant des paroles françaises était (et reste encore un peu) monnaie courante.
Mais après tout, et finalement ces artistes français avaient un état d’esprit et une attitude au demeurant rock (surtout ‘n’roll), alors Nougaro qui mettait du texte sur des standards ça a commencé à prendre une forme de légitimité en moi.
« Bleu Blanc Blues » a été une porte d’entrée avec ce vieux piano humanisé et compagnon de clubs sur réminiscence de cool, cette valse éponyme transportée par Vander, Michelot et Lubat etc…
Un album en trio, parallèle, des trois compères accompagnateurs m’avait directement accroché.
Finalement Nougaro commença à entrer dans mon quotidien.
Et puis… voici « Nougayork ».
Saisse en sideman je voyais son nom régulièrement et là aux commandes il m’a carrément bluffé.
Et puis, Claude repartait sur d’autres directions, plus jazz fusion, funky, en passant par les Al, Chaka.
La passerelle chanson française avec cette musique que j’adulais.
Et au sortir, c’est peut être bien là et grâce à lui que j’ai réellement écouté Mingus…
Remise en question donc.

02 – « ‘Round Midnight » - Andy Summers (Album « Green Chimney »)
Il y a tant de versions de ce standard universel de Monk…
Andy Summers (ex police) invite là son compagnon Sting pour un album dédié à Monk.
La magie opère…

« ‘Round Midnight » est un peu un titre obsessionnel pour moi.
Savoir véritablement le jouer m’est encore un objectif, un challenge, une volonté.
Je n’y suis pas encore…
Je sais ce qu’il faut faire, comment le faire mais à chaque fois la particularité monkienne rattrape le jeu et rappelle à l’ordre.
Je n’ai pas beaucoup de titres de cet immense compositeur à mon répertoire, « Monk’s mood » est celui que je joue le plus souvent et parfois quand les conditions sont réunies, j’ose « ‘Round Midnight »…


03 - « Blue Valentine » - Tom Waits (Album « Blue Valentines »)
Je pense bleu et nocturne et de toutes façons immédiatement c’est Tom qui s’affiche.
A consommer sans aucune modération.

Il y a des inconditionnels de Tom Waits.
J’en suis.
C’est avec « heartattack and wine » que je l’ai découvert et immédiatement, ce son, cette voix, cette implication unique et engagée m’ont réellement bouleversé. Je ne l’écoute donc pas si souvent que cela, mais à chaque fois c’est une pure émotion.
« Jersey Girl » est pour moi l’une des plus belles chansons que je connaisse et ce « Blue Valentine » la talonne de près.

 

04 – « The room Obscured » - Harold Budd (Album « the Room »)
En une minute une ambiance, enfermé dans cette pièce…

Le décès d’Harold Budd m’a affecté.
Cet artiste a contribué à m’apporter une vision différente de la musique et avec Eno c’est grâce à eux que j’ai basculé dans l’ambient, un pan de musique que j’écoute énormément et que je produis également, de façon confidentielle.
J’ai déjà fait des articles sur cette « non-musique », faisant appel à d’autres schémas que ceux courants quand on parle de cet art. Ces enveloppes sonores, ces atmosphères, cette façon de transporter l’esprit ailleurs, dans une dimension soit imaginaire, soit intérieure et spirituelle n’ont cesse de me passionner. Mr Budd est l’un des piliers de cette esthétique et il m’en est indissociable. 


05 – « It’s my own fault » - Johnny Winter (Album « Johnny Winter And / Live »)
Le blues, live, la nuit, Johnny Winter – peu égalé…

On est installés avec Roland, les vinyles s'entassent autour de la table du salon et on savoure un Talisker. 
C'est l'occasion de se mettre du bon gros blues...
Le disque ne colle pas à la pochette, signe qu'il sort souvent de son étagère et là crrr... ça démarre.
"Quand tu sais jouer le blues comme ça t'es le roi du monde", voilà ce qu'on en a dit...
Je crois pouvoir en rester là...
Et la bouteille de Talisker en a pris un coup.
J'ai eu la chance de le voir en trio à Montreux... une claque inoubliable.


06 – « One for my Baby » - Billie Holiday (Album « songs for distingué lovers »
Allez un dernier pour la route, merci Joe.
Billie, comme toujours, sommet…

Billie Holiday ce n'est pas le jazz, ce n'est pas du chant, ce n'est pas...
Je ne pense pas musique quand j'entends Billie, je pense juste âme, expression, vie et humanité.
Billie n'est pas la "plus grande chanteuse de jazz" ou quoique ce soit d'autre.
Elle est juste l'unique personne qui par sa voix te mets face à toi et va y saisir ce qu'il y a de plus profond.
J'ai découvert Billie il y a longtemps par "Lady in Satin", une blessure, une cicatrice, l'expression dans son plus pur état. Indescriptible.


07 – « Harlem Nocturne » - Illinois Jacquet (Album « Swing’s the things »).
Ces gars-là savent ce que veut dire bleu et ils le jouent la nuit…
Un thème de série TV…
Thriller…

" Ah mais c'est la musique de..." - "Pff j'ai aimé quand vous avez joué la musique de...", voilà ce qu'on a pour habitude de me dire quand je joue ce thème. Pour moi, en dehors de cette évidente connotation, c'est juste la prolongation de cette atmosphère si identitaire de l'environnement Cotton Club, du Harlem profondément jazz, de ces débuts, ces luttes, ces légendes.
Cette vie nocturne des clubs, ces ruelles.
Qui est allé à NY comprendra - j'y ai pigé tant sur le jazz au ce contact de cette cité.
Souvent ce titre me revient comme une BO, le rappel de cette plongée dans la ville du jazz.


08 – Hélène Grimaud/Chopin – Nocturne 01 en mi mineur (Album « Memory »)
Hélène Grimaud ambientise Chopin…
Une autre vision…

Encore et toujours le piano... je ne sais me défaire de l'instrument. 

Hélène Grimaud force le respect. 
Je me tiens au fait de sa carrière, de tous ses albums depuis bien longtemps et à chaque sortie c'est toujours un moment de bonheur, de plaisir mais aussi de questionnements qu'elle induit.
Cette façon discrète et artistique de placer le questionnement sur l'art, sa véracité, sa vérité, sa place dans une société où l'on les priorités le placent en marge, en frontière, en "non essentiel" si essentiel.
Hélène Grimaud repense là son piano, sa virtuosité travaillée et éprouvante, son image de "soliste / concertiste" et creuse vers une autre vérité de la musique.
Peu de "grands" seraient capables de réfléchir pour/et faire cela.
De là, la force du respect s'impose embarquant avec lui l'intérêt et un autre flot de questions/réflexions dépassant le seul cadre de la musique qui en  devient juste l'élément déclencheur et interactif. 

 

09 – « Black Beauty » - Duke Ellington (« The very best of Duke Ellington : Cotton Club »)
Plongée directe dans le lieu mythique…

NY m'a marqué, ce "premier" jazz aussi, mix entre une écriture balbutiante mais tellement représentative et un enracinement profond et lointain, cette première musique ellingtonienne a une charge d'expression unique et différente, troublante et attirante.

J'ai eu l'immense chance d'intégrer voici longtemps un orchestre qui reprenait "à la lettre" cette musique originelle. J'étais un gamin ne jurant que par la fusion, le jazz rock et ses héros, et l'énergie d'un rock hargneux et débridé...
A l'issue d'un set en quartet du genre, un ancien vient me voir et m'offre un verre.
La jazz club est bondé, mais ce gars a une sacrée réputation et l'idée de parler avec lui tant que celle qu'il s'intéresse à passer la pause avec moi me surprend et m'oblige.
"T'es libre samedi ? j'aime beaucoup ton swing et on cherche un batteur. Tu verras c'est un orchestre qui joue du jazz de la vieille époque - il te faudra jouer le minimum, c'est à..." et il me cite le nom du club de jazz le plus inaccessible, genre t'envoie des K7 de démos depuis trois ans, tu passes là bas en tant que public et en tant que démarcheur de ton quartet et on t'a ouvert la porte un seul soir, en semaine là où y'a trois pelés...
Un samedi donc... mes yeux brillent...

J'arrive, une équipe de gars joviaux m'accueille, la place réservée à la batterie sur scène est minuscule.
Il sort dehors avec moi, avise mon matos... "Bon, simple je t'avais dit, fallait prendre le minimum... prends juste ta caisse un tom basse et les usuels pour le swing" - je m'exécute et laisse le reste dans la bagnole.
Un repas entre potes où t'es directement intégré et l'heure arrive...
"Black Beauty" était le titre d'entrée. Mon mentor que je connaissais pianiste était aux commandes passant du piano au sax alto avec une facilité bluffante.
Il a passé la soirée, bienveillant, à "me montrer". Et bien d'autres... par la suite.
J'écoutais, exécutais, m'appliquais, intégrais...
A cette époque le jazz s'apprenait encore dans les clubs, au contact des anciens...
Ils m'ont adopté et j'ai passé là quelques merveilleuses années à leur contact, à jouer cette musique dont j'ai appris et fini par intégrer toutes les subtilités - cette musique qui reste imprimée en moi dès qu'elle surgit...
Le jour de son décès, j'ai pleuré et encore aujourd'hui, chaque fois que je joue (désormais au piano) le jazz et en particulier ces titres de ces années phares, j'ai systématiquement une pensée pour cet homme passeur de savoir et de culture.
Yves D... encore merci, ton savoir reste bien là et j'en use chaque jour.

10 – « Blue in Green » - Miles Davis (Album « Kind of Blue »)

Evoquer bleu et nocturne sans penser à cet album unique et essentiel…
impossible…

Miles Davis est et reste une(mon) idole.
Encore aujourd'hui, je mets un album, un titre de Miles et c'est parti pour une plongée qui peut parfois durer de quelques jours à semaines en quasi exclusivité, le reste musical devenant parallèle, accessoire et anodin.
"Kinf of Blue", comme pour beaucoup a été un choc, une véritable révélation musicale donc je n'ai toujours pas fini d'explorer les recoins, tant sa richesse est immense.
"Blue in Green" a été l'un de ces derniers recoins, un titre mystérieux, opaque que l'on joue avec parcimonie, que l'on écoute religieusement afin d'en saisir une essence des plus pures, des plus claires et limpides. La sourdine de Miles y est sa plus forte identité et cette sonorité restera en moi à jamais.
Cet album est inclassable et essentiel, je peux encore l'écouter des heures sans m'en lasser et sans croire le connaitre par cœur.

Face B :

01- « Broken English » - Marianne Faithfull (Album « Broken English »)
Tant de souvenirs nocturnes dès les premières notes de cette chanson, certainement bleus…

Cet album a été l'un des premiers que j'ai chroniqué en mode souvenirs dans mon premier blog.
Il est associé aux longues soirées d'univers parallèles que j'ai vécu l'année de sa sortie. 
Il s'est imprimé comme la BO de ces voyages bleutés, de ces trips aux horizons déformés, aux hallucinations closes, de cette rupture avec un monde réel refusé de nuits en nuits avec une vie décalée et nocturne.
Je suis sorti de cela avec difficultés mais j'ai gardé quelque part ce coin de paradis artificiels qui dès les premières notes de synthé irréel me revient par flash divers et finalement pas si variés...

02- « India Song » - Kip Hanrahan (Album « Coup de tête »)
Un soir bleuté au milieu de ce fatras free et percussif, invitée par Kip, Carla Bley se met au piano et… chante…

Jazz mag ou hot avait fait un article sur les nouvelles vagues du jazz à NY.
Kip bénéficiait là d'un entrefilet suscitant la curiosité et trouver cet album afin d'assouvir celle ci devint très rapidement une quête.
Une fois celui ci dégotté c'est une nouvelle option qui vint se présenter dans mon puzzle musical.
Ces percussions, ces "invités" représentatifs d'une voie qui venaient là se mettre sous la houlette de ce jeune visionnaire.
Cette musique m'est rapidement devenue primordiale, entre futur et racines, un carrefour, une croisée de tant de chemins où ce rendez vous avant de reprendre sa direction ou un autre sens prend, justement, un tout autre sens.


03- « Ending It » - Carla Bley (Album « Heavy heart »)
Puis elle partira en séance afin de laisser le dernier mot à Gary Valente, cuivré comme jamais et bleuté si ce n’est enfumé.

Les "années" Carla Bley...
Quand tu as la responsabilité de la direction artistique d'un big band, deux options...
Soit l'éviter, ce que nombre font allant parfois jusqu'à la dénigrer...
Soit l'aduler, ce que j'ai fait comme d'autres, immédiatement.
Je me suis donc mis en devoir d'écouter toute son œuvre, d'en saisir les recoins d'écriture et de comprendre une pensée minimaliste et cependant d'une complexité d'écriture cachée, un avant gardisme sans cris de révolte, une féminité évidente mais rarement prise en compte.
Alors, papier musique et crayon-gomme en mains j'ai transcrit, étudié passionnément la dame.
Il en reste quelques chose, forcément.
Mais le génie n'est pas simple analyse ni imitation.


04- « NightClubbing » - Iggy Pop (Album « The Idiot »)
On a tout dit et on en dira encore sur cet album.
J’aime ce qu’a fait Grace Jones avec Sly and Robbie de cette chanson, mais rien ne vaudra jamais cette plongée originale avec ce son…

Le gros débat lycéen à l'aura du punk-new wave c'était les pour, les anti...
Une frontière assez marquée genre mods/rockers d'un temps juste d'avant.
Tu ne pouvais pas passer la porte d'une soirée sans Clash, Police, Jam, Damned, Ramones, Pistols, P.Smith... sans oublier Marley. Parfois les Talking Heads sortaient leurs têtes causantes des enceintes surchargées de saturation, Siouxie, Nina aussi...
En fait, il me fallait accepter cette musique - ce fut difficile et un combat contre moi même.
Mais quelque part elle a souvent gagné ce combat.
Parmi les purs et durs, il y avait Fred...
Débats houleux, mais amitié sincère.
Parmi mes idoles d'un antan de quelques malheureuses et immédiates années qui semblaient pourtant un siècle il n'y avait que Bowie qui comptait, à ses yeux et oreilles.
Difficile de le contrer sur ce point...
Et il m'a embarqué dans le retour de Iggy, sous couvert de David B.
Et les Stooges ont débarqué dans ma vie, et Iggy comme Marianne plus haut, a tenu le pavé de longues errances nocturnes... une sorte de magie noire... et blanche.


05- « Blues in the Night » - Jimmy Smith (Album « The Cat »)
Un standard qui correspond en tous points au thème.
L’emblématique Hammond avec son légendaire représentant… et un album obligatoire.
Sinon les versions de Ella et aussi de Franckie… plongent loin dans cette atmosphère bleutée.

Débuts pianistiques en jazz, un recueil acheté "top blues".
A l'intérieur, le fameux "Blues de Dentiste" de Salvador, "Stormy Weather" et ce "Blues in the night", genre blues mais à rallonge...
Plusieurs heures à décrypter les chords, les voicings...
Plusieurs écoutes afin de se donner une idée...
Une longue quête, comme toujours, quand on est débutant dans un domaine.
Il est rare que je ne le joue pas désormais - il fait partie... de mes doigts.


06- « What is that she got » - Muddy Waters (Album « Live at Mr Kelly’s »)
La route, les pubs et ses amis fleurons de Chess – le blues, la nuit…
Peut être bien mon premier « vrai » disque de blues…

Le pouvoir des médiathèques...
Ado, je commence sérieusement à m'intéresser au jazz, j'ai aussi besoin de connaitre d'où vient ce rock que j'écoute heavy, hard, ou encore sous sceau des Stones, Clapton...
Le discothécaire m'écoute, me conseille et il me dit de piocher au rayon "Blues".
"Quel disque ?"...
"Prends au hasard, tu te feras une idée" 
Le hasard m'a mis cet album dans les mains et sitôt rentré à la maison ce live n'a cessé de tourner sur la platine - de là...
Muddy trône bien souvent, souriant, des bagouses plein les doigts complétés d'un fidèle bottleneck pour orner le tout - Johnny Winter est juste à ses côtés avec plein d'autres... mais eux restent ceux du coeur.

 07- « Nevermore » - UK (Album « UK »)

Destructeurs du prog, à vos armes !
UK, dernier espoir avorté de la remise en exergue d’un genre en décrépitude, trop ampoulé, devenu obsolète et peu rentable (des titres qui durent une plage de 33t, ça ne rentre pas dans un 45…).
Alan Holdsworth pose une intro de guitare unique, Wetton est plus impliqué que jamais, Jobson a sorti le grand jeu violonistique et Bruford, ah… l’immense Bruford…
Soho, bleu, nocturne…

UK a été de loin ma dernière passion pour le genre prog.
J'y suis revenu plus tard quand K.C est revenu en force, mais rien ne le laissait présager cette reprise d'un roi désireux de reprendre son pouvoir. Et la nouvelle mouture ne s'apparentait plus vraiment à ce passé prog.
Le super groupe avec les stars du genre...
Un peu de Zappa (Jobson, sans oublier son passage chez Roxy Music), pas mal de K.C (Wetton et Bruford, les deux doigts de la main rythmique) et le stratosphérique Alan Holdsworth, resté emblématique pour moi avec son solo "Hazard Profile" chez Soft Machine, sa participation incontournable au Gong de Moerlen ou encore ses fulgurances chez Tony Williams.
Le premier album a été un choc au bon sens du terme, il pourrait être quelque part, le point culminant d'un style.
Le second avec Bozzio et sans Alan était déjà déclinant, mais bon il n'y avait bien qu'eux qui étaient capables de redorer le blason prog...
Mais l'ego, le démonstratif, etc... bref, la maladie du musicien...
Alors il y eut Asia, difficile à digérer (premier album emballé dans trop de ficelles, et pourtant prometteur) et puis... plus rien ou pas grand chose.
Grandeur et décadence...
Mais quelle grandeur !

Voilà, tant d'autres compil's chez le blog voisin et tant d'autres articles à aller lire, nombreux artistes remis en évidence, plein de choses à découvrir et un espace qui attise la curiosité.
Pour la prochaine je verrais si je fais de même.
En attendant bonne nuit... et que cette couleur nocturne vous enveloppe de ces quelques titres ...

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