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Affichage des articles du juin, 2025

SI VOUS AIMEZ LE JAZZ … (08)

SI VOUS AIMEZ LE JAZZ … (08) Reprenons le fil estival pour le jazz. Format K7, comme toujours ici. Face A. 01- JEFF LORBER : « A Night in Tunisia » - Album « BOP – To help fund the cure for PKD » | Water Sign Records 2015. Jeff Lorber, keys / Brian Bromberg, bass / Harvey Mason, drums / Chuck Loeb, guitar / Till Brönner, trumpet / Rick Braun, trumpet, trombone / Everette Harp, saxophone. Les causes et les réunions pour les défendre, les soutenir et récolter des fonds. Fréquent dans la pop, le rock, la variété internationale ou de chaque pays (en France les restos du cœur, un exemple parmi tant d’autres), ce genre d’action caritative est plus rare en jazz (ou du moins plus confidentielle). Ici, sous l’initiative de Jeff Lorber ils se sont réunis pour aider la recherche pour soigner la polykystose rénale. Dois-je rappeler que Jeff Lorber est l’un des pianistes jazz fusion que je préfère ?... son style, son jeu limpide et chargé d’emprunts blues,...

24 PRELUDES & FUGUES op 87 – DIMITRI SHOSTAKOVICH

 24 PRELUDES & FUGUES op 87 – DIMITRI SHOSTAKOVICH - Yulianna Avdeeva / Pentatone 2025 - Alexander Melnikov / Harmonia Mundi 2010 - Keith Jarrett / ECM New Series 1991 - Tatiana Nikolayeva / RCD 2023 Je repars fébrilement à la (re)découverte du grand compositeur russe Dimitri Shostakovich et à la lisière d’un album sorti ce mois-ci, subtilement interprété par la jeune pianiste Yulianna Avdeeva je me retrouve plongé dans la poésie pianistique de ces préludes et fugues que le compositeur sortit de son intellect créatif entre 1950 et 1951. Comme toujours dans le processus créatif, il faut un élément déclencheur, une idée. Puis cela fait son chemin et prend tournure, s’auréole d’un travail souvent acharné permettant de « mettre » en formes diverses ce qui n’était, au départ, qu’une simple suggestion mentale. Nous sommes en 1948 et Shostakovich est accusé par le pouvoir soviétique - cela allant jusqu’à l’indexation dans un rapport dit « Jdanov » - de ...

DU BLUES, DU BLUES, DU BLUES !…

DU BLUES , DU BLUES , DU BLUES ! … 1/ THE ALLMAN BROTHERS BAND : « Live at Fillmore East » - UMG 1971. Je ferme les yeux. Je vois cette immense scène. Je suis entouré par la foule. Face à moi, une énergie dévastatrice. Des doublons, deux guitaristes qui lâchent à profusion leurs gimmicks, pentatoniques en tous sens, saturation obligatoire, mise en place et organisation des rôles de chacun absolument impeccable … deux batteurs enfonçant le clou tels des charpentiers imperturbables, d’un geste précis, d’une parfaite cohésion et complicité. Il faut bien un harmoniciste - il est là, organique. La basse se fraye lignes, chemins et routes au milieu de ces doublons et l’orgue crache tout son venin blues, funky et churchy. Cet album est légendaire. On s’accorde à lui octroyer ce statut et quelque part il signe les bases d’une fondation qui s’affirmera et s’affichera « southern rock », ce mélange de blues profond, de country et de whisky-bourbon. Ces g...