ROCK POP (03) – A & B Sides.
ROCK POP (03) – A & B Sides.
A vos K7, on reprend la route.
Sortez le précieux sésame de son boitier, veillez à rembobiner afin de ne pas
effilocher le fragile ruban brun.
C’est bon ?
Envoyez et bonne route.
Ah oui, cette fois j’ai vraiment fait n’importe quoi côté organisation…
A SIDE.
01/ « LET LOVE RULE » - Lenny Kravitz | Album « Let Love
Rule » - Virgin 1989
Lenny K, avec moi ça dépend des jours, pourtant le bonhomme, resté dans ce son
et cette attitude roots seventies a tout ce qu’il faut pour plaire à mes
regards rock que j’avoue passéistes.
Un peu comme Winwood, il fascine par sa capacité à jouer de tous les
instruments.
La multi-instrumentalité étant une aptitude et une ouverture que j’ai toujours défendue,
ce jusque dans mes cours où j’encourageais les élèves à aller voir ailleurs que
sur leur instrument référent afin de se rendre compte, de comprendre l’autre et
d’être dans une situation autre.
Alors on se prend vite au jeu de savoir triturer et bricoler un peu tout ce qui
nous entoure et d’en sortir quelque chose.
Alors c’est comme ça qu’on devient autoprod, autodidacte, auto tout (attention
à ne pas fourrer là l’autotune) et que de son petit home studio on peut, avec
un peu de matos et surtout du travail du temps et des idées, se sortir quelques
prods persos.
Pour Lenny, ça touche au don et au génie.
Le re-recording permet cela depuis des lustres et il a su en user et abuser et
après tout on n’est parfois jamais aussi bien servi que par soi-même. Car ici,
il joue effectivement de tous les instruments (à l’exception des cordes).
Il a vingt-cinq ans, une énorme maturité et culture musicale dont il déploie, ici,
après une année et demi d’enregistrement l’immense savoir-faire.
A la fin des eighties, bardées de synthèse sonore et de quantification cubase,
on attendait peut être ou qui sait, un rock qui irait « de l’avant »,
lui a choisi un retour à ses sources, blues, rock psychédélique, rythm’n’blues
et le son qui va avec.
On l’aura montré du doigt comme pasticheur, comme inintéressant, bref… j’en
passe.
Pourtant maintenant avec un recul plus que large, cet album et en particulier
ce titre démontre que l’erreur a été de s’attacher à la première sensation
sonore et de production et d’oublier que tout cela était au profit d’un
matériau musical créatif des plus solides.
Blindé d’influences, certes, mais… qui n’en a pas ?
Hmm… ça commence fort.
02/ « SNOWBLIND » - Black Sabbath | Album « Vol 4 » -
Sanctuary Records 1972
Allez, on enfonce le pied sur le champignon et une sorte de folie sur ce riff
lourdingue de background va faire le reste.
Ce titre parle de poudre blanche, il l’encense et elle a été la ligne de sniff de
la création de cet album créé hors contrôle normé.
Ozzy le met parmi ses préférés.
Tony pense qu’ils sont allés probablement bien plus loin qu’ils n’auraient
pensé.
On s’en tape !
Moi quand j’entends encore aujourd’hui ce riff dévastateur, ces guitares
acérées qui se plantent dans le corps, ce chant habité, cette batterie
préhistorique et cette basse monolithique je me retrouve comme aspiré par un
tourbillon sonique et là, la seule notion de musique ne peut me suffire.
J’entre simplement dans une autre dimension.
Eux y étaient entrés, et ce voyage extra-sensoriel aura produit ce pur monument
heavy et oui, pourquoi pas… métal alors que j’y entends du roc (k) aussi brut
et colossal qu’un menhir.
03/ « MAN ON THE SILVER MOUNTAIN » - Rainbow | Album « Ritchie
Blackmore’s Rainbow » - Polydor 1975
Ritchie, invivable diront ses pairs, part suivre ses envies hors du groupe qui
l’a rendu célèbre, qui a fait de lui le guitariste fétiche des grat(t)ouilleux
de chambrée unis sur son riff en forme de coup de génie qu’est « Smoke on
the Water ».
Après une seul couleur il va les préférer multiples et choisira l’arc en ciel.
Pour ça il lui faut une équipe de choc, reprendre un flambeau Purple déclinant
et devenir l’alternative tangible.
Le cercle des métalleux aptes à relever un défi de la sorte et capables de le
supporter est assez restreint en 75.
Il faut des pros de haute volée ou des jeunots en devenir.
Il faut avant tout un chanteur et son choix se portera sur le charismatique et
puissant Ronnie James Dio, au vocal bien trempé de feulements et rauqueries en
tous genres qui va être l’alter ego idéal et la pierre angulaire de ce tout
nouveau « Rainbow ».
Il lui faut également un cogneur digne de ce nom, une sorte de Thor de la
batterie, qui frappe les fûts comme l’enclume et qui tiendra la cadence de ses
futures longues improvisations live. Ce sera Cozy Powell, parti là encore trop
tôt, mais resté en mémoires de batteurs comme un essentiel du genre.
Tony Carey tentera de faire oublier Jon Lord en s’aventurant de pianos en
orgues mais également en tissant des toiles de synthés naissants et Craig
Gruber se verra octroyé le rôle essentiel de piler-fondation de cette belle
équipée.
Rainow penche et s’incline, tant en sujets qu’en musique vers un rock prog aux couleurs
et sujets médiévaux en plein essor – il a en face de lui le célèbre
« Houses of The Holy », volet zeppelinien sorti en 73 qui lui aussi a
tenté ce penchant possible et ce n’est pas Rick Wakeman avec ses portraits des
femmes d’Henry VIII qui lui damera le pion.
Aujourd’hui on a réétiqueté ça comme du « Dragon Rock », avec ce
penchant baroque que prend désormais Ritchie et une certaine fascination pour l’époque
médiévale qui est, avec ses mythes et légendes, un terreau fertile à l’axe
créatif de Dio et Blackmore.
Un axe qui va orienter son jeu de guitare, un certain symphonisme aux claviers
et surtout ouvrir quelques possibilités désireuses de poétique à Ronnie . Tout
cela mêlé à ce socle heavy/hard, oriente sensiblement l’approche créative du
groupe et en sera désormais l’image.
Avec ce titre, en tout cas, on retrouve le Blackmore créateur de riffs qui
s’imprègnent en ligne direct dans la case mémoire de l’auditoire et qui là
encore va faire filer immédiatement l’ado, aux doigts pas encore agiles, sur sa
Fender offerte par la famille au dernier Noël afin de reproduire le plus
fidèlement possible cette identité, cet ADN sur lequel tout le titre se
solidifie et se fixe.
04/ « FOOL FOR YOUR LOVIN’ » - Whitesnake | Album « Ready an’
Willin » - Atlantic 1980
Justement, 1980, après des errances, le décès du formidable Bolin, des tournées
plus bordéliques qu’effectives l’aventure en mode trop-plein cesse.
David avait sorti un premier album, sorte de pause où il avait mis en avant
rien moins que la future star de la batterie Simon Phillips et il va reprendre
l’intitulé pour ce qu’il peut désormais démontrer, au regard de son succès
purpleien, comme SON groupe.
David va débaucher pour ce faire – amicalement ou stratégiquement – les deux
bons vieux piliers de Deep Purple, l’inimitable Ian Paice, ce gaucher à
lunettes Lennon qui a posé les bases de la batterie Heavy Metal et Jon Lord, le
quasi seul, l’incontournable, l’obligatoire claviériste et surtout organiste du
genre, fasciné par Jimmy Smith et Jean Sébastien Bach.
Il lui faut un guitariste … il en prendra finalement deux, Bernie Marsden et
Micky Moody.
Ces gars peuvent faire des chœurs, c’est parfait et ça donnera très vite au
sujet un côté plus pop sur fond heavy qui sera la machine à tubes idéale. Neil
Murray est à la basse et cela n’a rien d’anecdotique – les bassiste dans le
heavy metal sont au centre de l’objet.
Coverdale c’est le chanteur aux yeah et babe récupérés au blues et réinjectés
dans le métal.
C’est le gars qui dès « Burn » m’a fait oublier Gillan et adorer
cette pugnacité vocale avec cette voix qu’on croit plutôt grave (de timbre)
mais qui finalement reste assez perchée, une composante qui est idéale et dont
il sait faire contexte.
Que ce titre fasse partie des tubes du groupe, c’est logique. C’est quasiment
du pré rock FM. C’est taillé sur mesure pour les radios et aura fait accepter
le genre à la plus grande audience possible. Le solo de guitare est d’une
sagesse propre que tout à chacun va pourvoir chanter, tout comme ce refrain
basique et d’une redoutable efficacité, soutenu par ce petit contre chant
appuyé de concert par le groupe qui lui donne encore plus de relief.
Richie est parti explorer le passé des ancêtres et leurs légendes.
Le Pourpre s’est effiloché et est parti en lambeaux.
Dave repart là où ils auraient pu continuer et reprendre leurs bases d’antan.
Il va faire mouche et les fans, à la sortie de tout ce vacarme médiatique et
musical, auront face à eux un hydre à têtes multiples qui va leur permettre de
piocher et de repartir rêver.
Je n’y ai pas échappé et Whitesnake a largement tenu la distance car je
l’écoute encore fréquemment aujourd’hui, pour quoi et surtout pour qui ?
pour Dave qui reste à mon sens un chanteur inégalé.
05/ « HAD TO CRY TODAY » - Blind Faith | Album « Blind
Faith » - Polydor 1969
Un seul album, une réunion médiatisée à l’extrême de ce que peuvent faire presse,
radio, tv et autres médias d’une époque révolue. On se dit que s’il y avait eu
des réseaux sociaux ça aurait peut-être (ou pas du tout) explosé le compteur.
Winwood, Clapton, Baker et Grech – quatre flambeaux se réunissent pour créer ce
Blind Faith.
Une tournée forcément relayée comme jamais ou presque, une pression
certainement de malade, des prises d’ego dues à la jeunesse des protagonistes
qui, en fait, ne semblent absolument pas sur cette dimension, de façon réelle.
Bref, je me rappelle tout ça de presse et de mémoire, car ça avait défrayé la
chronique et on en a parlé encore et encore, à chaque fois que l’un ou l’autre
sortait un album, en solo, en groupe, bref …
De cet album j’ai mis dans mon cœur deux titres, deux titres d’ailleurs
composés par … Steve Winwood et qui me l’ont installé définitivement comme
étant l’un des plus grands songwriters qui soit : « Can’t Find My Way
Home » et ce « Had to Cry Today ».
Ici toute la magie de la fusion de ces quatre est là.
Instrumentalement le niveau en cette année
69, pour clore une décennie de rock qui passe de balbutiant à véritable
mouvement musical, social, culturel et identitaire est bien au-dessus de la
moyenne de l’époque – Hendrix et Cream exceptés.
Clapton, justement, se partage la lice guitaristique avec Winwood, très jeune
et complètement habité musicalement au long des plages. Sa voix d’ailleurs touche
instantanément par sa conviction, par sa fragilité aussi.
Baker est un batteur au jeu d’une rare et totale originalité, un jeu tribal,
proche de l’Afrique, usant de peu de cymbales pour se centrer sur les fûts, en
mode qu’on qualifierait aujourd’hui de « jungle » et Ric Grech, là
encore, va assurer un rôle de bassiste unificateur qui permet aux trois
virtuoses de décoller et de mettre chaque composition sur un piédestal d’exécution.
Et puis, il y a ce riff qui est le
centre d’attraction.
Et cette mélodie qui se cale dessus, douce, éthérée, pop.
Unique et qui devait le rester … c’est peut-être bien ça … toute l’affaire.
06/ « GOT MY MIND SET ON YOU » - Georges Harrison | Album
« Cloud Nine » - BMG 1987
Allez, un peu de fraicheur, malgré la batterie-boite mixée très eighties.
L’éternel coup de génie d’un ex-Beatles, tellement rompu à l’exercice du tube
qui, malgré une grande pause d’environ cinq année, va cartonner avec ce titre.
Toujours intéressant de constater que le format pop-oldies, funny à souhait et
léger comme un ballon de baudruche… délibérément avancé va entrer dans l’ère
technologique eighties, semi synthétisé, volontairement calibré, mais restant
dans un pur jus d’allégresse Fabs.
Il a enregistré tout cela dans son home studio, s’est fait aider à la prod par
Jeff Lynne de E.L.O, ce qui explique encore d’avantage le côté jubilatoire et
léger de l’ensemble (à part une batterie mixée comme en ces temps, mais c’est
en fait parce qu’elle inonde le spectre – certainement la volonté d’en faire un
tube à danser, que ce choix) et en quelques mois, entre les enregistrements,
les overdubs et la sortie du disque c’était bouclé.
Comme quoi quand on veut et qu’on s’y remet…
Il ne faut pas bouder la légèreté … d’abord c’est ce qu’il y a de plus
difficile à exprimer sérieusement … ensuite on en a tellement besoin … on
manque de ce genre de tubes aujourd’hui … cruellement.
07/ « GRACE AND DANGER » - John Martyn | Album « Grace and
Danger » - Island 1980
Les peines sentimentales et leurs conséquences, comme ici le divorce,
produisent parfois (souvent … si l’on s’en réfère à de nombreuses œuvres et pas
que musicales – un sujet à creuser qui sait ?) de bien beaux ouvrages.
Phil Collins et John Martyn noient leurs chagrins en amitié respective en cet
été 1979.
Leurs états d’âmes sont parallèles, leurs échanges respectifs et leur musique
tant créative que dépressive.
Phil sortira « Face Value » de son home studio.
Il aidera et participera aux sessions d’enregistrement tant aux chœurs qu’à la
batterie de cet album qui mettra un an à sortir car Blackwell, le patron de
chez Island le jugera trop dépressif.
Il aura fallu toute la diplomatie et la conviction de Martin Levan, le
producteur, pour que, finalement, « Grace and Danger », sorte.
Pour mettre en forme ces chansons confidentielles, Phil va aller chercher parmi
ses amis afin d’entourer Martyn de leur compétence, tant que de leur écoute.
John Giblin de chez Brand X prend la basse et Tommy Eyre, un habitué des
studios va officier aux claviers.
Le matériau brut va devenir d’une rare perfection et même sophistication et
sous la compétence musicale et d’adaptabilité des artistes accompagnateurs du
projet (Phil Collins en chef de file, qui sera futur producteur et qui d’ailleurs
produira le prochain album de John Martyn) le son, l’esthétique, la texture du
produit présenté va prendre une tournure en parfaite adéquation avec un
mouvement jazzy, jazz rock ou assimilé, en plein essor dans ces eighties naissantes
(Sade-Matt Bianco-Brand X-Shakatak et un Soft Machine déclinant).
Ce, même s’il n’y est aucunement assimilé. Mais le parallèle peut être fait.
Ce titre repose essentiellement sur un jeu de Phil Collins définitivement sorti
du cadre préétabli auquel il s’était astreint chez Genesis, pour prendre en
compte ses velléités d’affirmation personnelles de batteur. Il va devenir très
vite un batteur référent pour toute la sphère rock, alors que son jeu à cette
époque (associé à son amitié avec Chester Thompson – batteur sorti de chez
Zappa pour le seconder chez Genesis) flirte plus communément avec le jazz rock
et le jazz fusion en devenir. A cela il faut absolument mettre en avant le
formidable soutien du bassiste John Giblin qui colle à un Collins complètement
démesuré.
Martyn emplit le tout de guitares stratosphériques (dont un solo noyé dans le
son) sur lesquelles il pose un chant limpide, désabusé, morose et habité.
Une nouvelle page s’est ouverte ici et on sait désormais qu’il va falloir
compter sur ces gars issus du prog, désireux de revenir à des formats plus
simples et plus directs.
Le chapitre Genesis avec ses annexes aura participé pleinement à cette
explosion créative.
08/ « TRUE COLORS » - Cindy Lauper | Album « True Colors »
- Epic 1986
Je dois avouer que si Miles n’avait pas été entiché de « Time after
Time » je serais passé carrément à côté de Cindy Lauper.
Alors, sans avoir acheté son premier album, dès que ce second est sorti je me
le suis immédiatement procuré. Et heureusement qu’il était en CD car il a passé
de belles heures en boucle dans la voiture.
C’était déjà un miracle que d’avoir un lecteur CD dans la voiture, les boitiers
permettant d’en aligner une dizaine et de les commander depuis le volant
n’existaient pas encore, alors, dans la housse de portière on remplissait sa
semaine.
Mais pas besoin d’autres albums quand celui-ci est entré dans ma vie.
Il restait longtemps en boucle et en plus elle y chantait Marvin.
Cette chanson m’a foutu nombre de frissons et parfois même m’a tiré des larmes
tant elle est expressive par sa composition, mais aussi par le chant de Cindy à
la voix rude et inapprivoisable tant elle semble étrangement directe,
imparfaite … un joyau brut que les producteurs on sut capter.
Alors l’environnement là encore eighties de boites à rythmes et percussions va,
au sortir de cette froideur technologique, faire le travail de contraste
incroyable qui va permettre à cette surexpression et surimpression vocale de
toucher à jamais l’auditeur.
Et d’installer cette chanson dans la case des souvenirs.
Comme une vieille photo, une carte postale, un objet précieux qui rappellent.
Mais, à chacun ses souvenirs et je garde précieusement celui lié à cette
chanson – sachez juste que ma fille, chanteuse (tiens donc) se prénomme Cindy.
09/ « THE UNDERCOVER MAN » - Van Der Graaf Generator | Album
« Godbluff » - EMI 1975
On va terminer cette face qui est partie en tous sens avec ce titre de VDGG qui
dès l’entrée de ces flûtes en delays ouvre un univers auquel il sera difficile
de résister.
Peter nous prend par la main et nous emmène progressivement, au fil de son
chant totalement sous emprise d’une dimension connue de lui seul, vers un autre
univers, le sien, le leur, unique et inimitable tant qu’encore inimité. Comment
cela serait-il possible ?
Peter Hammill, chef de file et leader impossible à contester de cette aventure
musicale unique bien trop souvent réduite à la seule étiquette de prog est un
animal créatif possédé, un être habité par ce qu’il exprime, et qui transforme
tout ce qu’il chante ou touche quand il s’agit d’instruments en une prolongation
directe de son être, de son âme torturée et de ses affres.
On dit encore que Rotten prétendait aimer VDGG, c’est idem quand on dit que
Iggy était fan de Sinatra … effets de presse, effets de manchette, déclarations
de potaches …
Cela dit, si elles ont contribué, en tout cas pour Rotten, à faire pencher l’oreille
des quelques sourds qui l’ont écouté vers des ouvrages d’une dimension plus
intelligente, alors cela aura au moins servi à quelques chose.
N'allez pas croire que je n’aime pas Rotten, il a tout mon respect.
C’est juste ce que les zozos en Manœuvre et Eudeline établis savent faire de
tout cela depuis leurs luxe punkoïde de bourges décérébrés.
Ici, avec VDGG, rien n’est superficiel, rien n’est « de mise », rien
n’est surfait ou démonstratif.
Peter et ses amis sont complètement impliqués dans leur mission, leur projet,
leur expression et il me fait parfois penser à un Brel, complètement électrisé
par ce qu’il chante, dit, raconte, vit et partage, sans fard aucun, jusqu’à la
transe totale.
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B SIDE
01/ « INCA ROADS » - Frank Zappa | Album « One size fits
All » - DisCreet 1975
Zappa est un phénomène à part et à part entière.
Un zozo inclassable et qui peut être tant rebutant que fascinant.
L’intello du bocal à la blagounette salace, le rocker blueseux qui aime à
glisser le cartooning musical en vrac mais jamais au hasard, le furieux du
studio qui récupère et fait de savants montages de ses solos pris en live
(comme ici avec ce fantastique solo de guitare où il réimagine la pédale wahwah
pour un chant dépassant ce que la guitare sait ou peut faire).
Zappa c’est un mec boulimique de travail, d’enregistrement, de création,
d’idées fourmillantes, un hyperactif de la musique – ce mec-là
dormait-il ?...
Il était capable de passer des heures à monter des vidéos avec de la pâte à
modeler, animant des personnages pour ses multiples facéties.
Il a amené dans ce qu’on a voulu étiqueter rock, certainement parce de temps à
autre il appuyait le beat et surtout parce qu’il était un guitariste hors
pairs, une dimension tant orchestrale qu’instrumentale hors normes … avec des
trucs improbables mais typiquement issus de la musique savante américaine comme
le marimba, des cuivres à l’écriture jazz ou soul, le traditionnel barber song
et de l’esprit soap TV, avec l’humour que nous européens (et surtout français)
avons peine à capter… je ne parle pas du reste, blues, jazz, country, folk,
pop avec plein de etc.
Traduisez une « chanson » (telle qu’ici si toutefois ce format
complètement déstructuré peu s’y apparenter) de Zappa et ce type dadaïste vous
en fera voir de toutes les couleurs, formes, formules, déviances et autres
ahurissantes idées qui viennent à l’esprit.
Zappa, c’est un peu comme Gainsbourg-barre, le mec sérieux, génial, trublion,
déviant, déconneur et provocateur.
Ça lui collerait aujourd’hui des tas de casseroles au cul.
En plus, le cul, c’est vraiment son crédo… alors maintenant qu’on est cernés
par les puritains de tout bords, il passerait plus de temps sur les bancs
d’assises qu’en studio et on aurait perdu de son génie en route.
Et dans une société où tout mais finalement rien ne peut être
dit, exprimé ou même évoqué.
Une société où le second, troisième et même quatrième degré est tout de suite
pris avec un sérieux frontal et vindicatif, avec offuscation maximale.
Une société avec tant de pare feux que le disque dur social est saturé…
Zappa, finalement, n’existerait certainement pas aujourd’hui.
Bref, et pourtant oui … Zappa a bel et bien existé… et heureusement d’ailleurs.
Et sa musique tant que son « personnage » témoignent de ce que la
véritable liberté créative et d’expression ont pu être et permettre.
Et puis Zappa c’était l’école des art, tous les grands sont passés chez lui …
free jazz, bluesmen, rocker, classicos, stars du groove et du funk, virtuoses
du jazz rock, du prog rock …
« Inca Roads » est un titre que mon vinyle supporte encore malgré ses
passages répétitifs, comme quoi à l’époque acheter un vinyle et le passer en
boucle n’était pas forcément signe d’usure.
Et globalement la musique de Zappa n’a pas vraiment été usée par le temps,
logique … qui aujourd’hui pourrait composer, écrire, produire, enregistrer
et créer tous azimuts (jusqu’à des pièces orchestrales majeures – pas le mode –
contemporaines) ?... et sortir tant et tant de musique(s).
02/ « UNCHAIN MY HEART » - Joe Cocker | Album « Unchain My
Heart » - Capitol 1987.
1987.
On faisait encore du bal à cette époque et les gens s’amusaient, dansaient,
buvaient, hurlaient de bonheur devant la scène où nous, trempés de sueur mais heureux,
on partageait tous leurs tubes, travaillés une fois par semaine afin d’être « à
jour » pour le samedi.
C’est justement en 1987 que tout va progressivement changer avec l’entrée dans
les synthés du destructeur mais tellement utile MIDI FILE ou SMF (Standard Midi
File) qui a permis de mettre les originaux sur disquette agissant ainsi comme
des karaokés et permettant aux groupes de réduire à la fois leur personnel et
leurs budgets…
1987.
Joe sort ce « Unchain My heart », directement sorti du chapeau Ray
Charles et comme il en a l’habitude, il va tellement investir de sa personne
dans cette « reprise » qu’on en oubliera l’original.
Joe penche vers ses racines, le rythm’n’blues et les reprend de façon
mémorables à son actif.
Tous les ingrédients sont là.
Intro de piano sous le chant comme sortie du fin fond de la dernière église de
campagne du sud profond.
Cuivres ravageurs.
Rythmique de plomb qui oblige à lever son cul du canap’.
Et des chœurs … mon Dieu dirais-je.
Là-dessus il gueule, éructe, brame comme un vieux cerf en rut.
Et chacun reprend avec lui : « Unchai -ain my heart ! »,
comme chacun le reprenait avec nous.
Quel pied que ces souvenirs… je me souviens d’un mariage où on avait joué ce
titre – directement la piste de danse s’est remplie.
03/ « DON’T STOP THE DANCE » - Brian Ferry | Album « Boys and
Girls » - Virgin 1985
J’ai mis ce titre totalement en parallèle Roxy, doucement crooné par un Brian
désormais en parfaite maitrise vocale en une autre playlist dédiée à David
Sanborn.
La Simmons Drums feutre le drumming de Andy Newmark – un choix qui en soit
résume toute l’affaire si en plus on sait considérer que ce n’est ni plus ni
moins que Marcus Miller qui est à la basse et qu’on lui ajoute Nile Rodgers aux
guitares, ce génial faiseur de tubes, là, côté grande classe on a sorti le
grand jeu.
Sanborn est le point central, il va éblouir le titre sa maigre part de solo
(mais il a l’habitude, en studio de donner le max en en un minima et de sortir d’une
seule « idée » un trait de génie) le tracé extrêmement balisé et
calibré du titre. Et, du coup, il va même par-là, redonner du relief au chant
de Brian, smooth et monocorde.
Le label EG, souvent associé à un rock expérimental (Fripp-Crimson-Eno, etc.
mouture eighties) a signé là une remontée de trésorerie non négligeable …
Brian a repris les composantes « d’Avalon » à son actif et a
personnalisé un sujet qu’avec Roxy il s’était déjà bien accaparé.
Erotique, feutré, sensuel, attractif … et d’une classe absolue.
04/ « AFTER THE GOLD RUSH » - Neil Young | Album « After The
Gold Rush » - Reprise 1970
Changement radical de registre – pourquoi et à quoi bon s’enfermer – avec (décidément
je reste bloqué sur une fin sixties et un début seventies, cette fois) cette
petite pépite d’or signée Neil Young.
Ado j’en avais ras le bol de Neil (mais je l’ai déjà largement dit) et de tous
les adeptes de guitaristes à Dadi qui reprenaient benoitement son titre de « Harvest » :
« The Needle … « , juste pour le jeu de guitare, ignorants
totalement de quoi pouvait bien parler la chanson.
T’avais pas une cour de lycée où un mec bab’, une nana colorée ne sortait à la
récré sa gratte et te ânonnait ce coup d’éclair guitaristique formidable – sauf
qu’il en devenait imbuvable.
Neil va bientôt sortir « Harvest », cet album absolument incontournable
et là, en parallèle de « Déjà Vu » où il est devenu le & de CS&N
pour de venir CSN&Y il va frapper plutôt bien et faire son trou, sa place
et se faire reconnaitre et accepter comme un esprit indépendant à part entière.
Le & lui sera bénéfique, ajouté mais pas spécialement associé, il ne
peinera pas à se frayer son chemin de solitude bien qu’à cette époque il vivait
en communauté en Californie.
C’est là qu’il va rencontrer son ami Nils Lofgren qui deviendra un habitué de
ses sessions musicales et amicales.
Il faut bien trouver l’inspiration quelque part pour un coup de maitre et c’est
le scénario du film du même nom qui sera sa source. Un scénario de fin du
monde, apocalyptique parlant de tsunami et de tremblement de terre californien …
tout cela nous parle cruellement aujourd’hui…
De cette inspiration initiale, réellement deux chansons et tout de même une
atmosphère générale morose, triste et poignante qui, déjà quand il chante est
caractéristique, alors là …
J’aurais pu choisir « Southern Man » - cette chanson a un tel regard
et un tel engagement.
Mais j’ai beaucoup aimé ce titre où l’on rêve et où l’humain finira par s’en
sortir comme dans ces films devenus récurrents de SF qui prennent en compte ce
sujet.
Il faut un peu d’espoir (surtout en ce moment où les fous sont aux commandes et
commandent) et une parcelle de paix.
05/ « I THANK YOU » - ZZ Top | Album « Degüello » - Warner
1979
Il n’y aura pas grand-chose à dire sur un tel titre.
ZZ Top c’est installé dans le sud profond.
C’est la réalité du blues repris par les blancs avec leur autre authenticité.
C’est pur et relativement dur et c’est une recette sans complication, avec la
recherche éternelle du riff qui fera mouche, les accentuations vocales bien
pesées, le jeu de guitare pas forcément agressif ou nerveux mais toujours dans
le tracé blues, la rythmique en power trio soudée comme deux câbles
indissociables pour faire passer l’énergie électrique.
ZZ Top, dans les bacs à disque c’était souvent à côté de Zappa.
Lettre Z, les choix étant limités, je faisais selon…
Alors j’en ai pas mal, certes beaucoup plus de Zappa qui produisait de façon
boulimique, mais tout de même, quand ils sortaient un nouvel opus ces barbus - dont
le look a également favorisé leur succès (et dont on voit nombre de rockers
aujourd’hui s’apparenter) – et bien, il était difficile de ne pas franchir le
cap du porte-monnaie pour se l’acheter.
Là, ils entrent qui plus est, chez Warner et à l’aube des eighties ont sent
bien qu’ils vont bientôt nous sortir quelque trucs bien sentis… mais ce sera
plus tard, enfin, juste après.
En attendant ils remercient et nous aussi.
06/ « I’M READY » - Humble Pie | Album « Humble Pie » -
A&M 1970
Du lourd ? vous avez dit du lourd ?
Voilà, dès l’entrée implacable de batterie, de quoi satisfaire les amateurs de
dB à pousser.
Cette réappropriation du bon gros blues de Willie Dixon est à tomber par terre.
Vous aviez, en 1970, la tête emboucanée par le Zep surgissant, par le Beck qui
gueulait Ola et par le Pourpre rugissant et pourtant ils étaient là, eux,
humbles mais pourtant tout aussi massifs.
Steve Marriott, poussant sa gratte potars à fond et essayant sur ce vacarme
festoyant de chanter pour finalement hurler, le futur bellâtre Peter Frampton,
boutonneux à souhait, lui emboitant le pas (vocalement et guitaristiquement)
poussés à bloc par le lourdingue et fracassant Jerry Shirley - pour qui une
batterie s’apparente à un adversaire de boxe - et le placide Greg Ridley retenant
des rennes de ses quatre cordes cette équipe d’échappés du bocal rock.
Humble Pie m’a fait passer de merveilleuses énergies assoiffées de rock très
dur et très bluesy.
Je crois bien qu’ils me provoquent encore la même sensation.
07/ « MR BIG » - Free | Album « Fire and Water » - Island
1970
Tiens, eux aussi d’ailleurs.
1970…
Au point qu’un groupe s’est tout de même emparé de ce titre pour se nommer…
Là encore la batterie en entrée (l’immense et oublié Simon Kirke), le génial
faiseur de lignes de basse Andy Fraser, le découpeur spectral Paul Kossoff, à
la guitare aux vertus bénéfiques et il ne faut pas oublier l’immense chanteur
Paul Rodgers, ce hurleur métallique ancré dans le blues, dans la vérité.
Le son est hyper sec, brut, taillé à la hache de bucheron, un rôle que Kirke
maitrise à la perfection. Fraser offre à nos oreilles un solo de basse digne
d’un Jack Bruce, seule référence d’alors avec certes, les escapades
d’Entwistle, pendant que Kossoff le pousse et le pousse encore jusqu’au
paroxysme.
Paul a repris son souffle et, épuisé par cette source d’énergie qu’il a emmagasinée,
il va conclure par un dernier rauque cette montée d’adrénaline pure … et très
dure.
Free – un emblème.
08/ « LONG DISTANCE CALL » - Gov’t Mule | Album « Heavy Load
Blues » - Fantasy 2021
C’est toujours intéressant de voir où on en est aujourd’hui de ce patrimoine
rock jam, sud, blues qui fit les belles années d’une génération juste avant la
mienne et dont j’ai récupéré plus que les miettes.
S’il est un groupe qui a repris ce drapeau et le brandit c’est bien Gov’t Mule.
Des live en général, ce qui est un signe d’excellente santé et vitalité.
Des reprises ratissant Little Feat, Neil Young et tant d’autres comme une
spéciale Stones absolument incroyable et puis là, ce joyau purement blues dans
un album entièrement blues.
Ca commence comme au fond de n’importe quel club, pub de route 66 et
directement ça t’embarque avec plein, mais vraiment tout plein d’images, comme
si on se refaisait le film (les films) d’un seul trait.
Harmonica, Bottleneck, piano bastringue surchargé de trilles en clichés, voix
imbibée de whisky et rythmique du fin fond de scène – tout le protocole est là,
surexposé et tellement excitant.
Un véritable verre de whisky…
09/ « DON’T HIDE YOUR LOVE – Johnny Winter | Album « Raisin’ Cain » -
Blue Sky Records 1980
Tu peux pas finir de parler blues et en réchapper potentiellement sans mettre
en avant le grand Johnny Winter.
Il m’a fait trembler de bonheur ce gars-là.
Je l’ai vu à Montreux en tournée de cet album avec ce power trio décapant (ce qui
m’a fait définitivement modifier mon approche du shuffle à la batterie).
Mais au-delà de cette anecdote, Winter c’est juste l’un des plus formidables
emblèmes de ce que le blues a pu amener aux guitaristes blancs, en mode de jeu,
en esprit et en mode de vie.
Il empoigne sa guitare, connecte directement le jack et c’est parti, il est
transcendé, inondé, habité, électrisé de blues et plus rien d’autre n’existe,
ne vit, ne peut échapper à cette emprise sur lui.
Sur disque (à l’exception des live) selon les studios, les tournées, la prod,
le son s’avère inégal ou relativement enthousiasmant, mais quand j’écoute cet
album moi, je me retrouve instantanément à ses pieds, sous sa guitare, à
Montreux et croyez-moi, ce soir-là, j’en ai pris pour mon compte…
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Eh bien c’est terminé cette K7.
Elle a fait le premier tour, le mode autoreverse est conseillé histoire d’en
remettre une couche et de reprendre à la face A.
Mais en attendant j’ai d’autres chroniques sur le feu et faudrait pas que ça
brûle et sente le cramé (je suis un piètre cuisinier de base).
Mais les beaux jours vont pas tarder à pointer leur nez – je l’espère avec ces
inondations dramatiques que subissent tant de gens – alors profitez-en pour
mettre le rock à fond.
Bonne semaine.
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Eh, en plein dans ma came. Quelle K7!!! et Whitesnake en découverte, comment j'ai pu rater un groupe comme ça.. j'aimais bien le Deep et Foreigner d'époque. Bref, je vais explorer. J'ai un très gros faible pour ce Harrison, la fraîcheur, l'inspiration, comme un réveil. Et la prod aussi, la patte Lynne. Et bien le Winter aussi me plait beaucoup. On parle rarement de cet opus, son bizarre un peu étouffé, mais dès l'entrée "Crawl" ça part en fusée, chanson gaie et légère au soli fulgurants. Groose compile de bonhomme..ah nan y'a Cindy ;D
RépondreSupprimerCharlu I presume ...
SupprimerOui c'est un peu en vrac que celle ci, pas de lien, pas de suivi avec un souci quelconque d'organisation, juste des titres empilés pour le fun et je crois que ça fonctionne bien là aussi.
t'aimes pas C. Lauper ?...
Et ce J.Winter est vraiment excellent, ce trio est passé sous les radars, faut dire qu'il en a tellement sorti des albums, lui aussi... et c'est vrai que la prod eighties était pas très à l'aise avec ce son roots blues, mais y'a de très bons titres et Johnny W ça reste un cador du genre.
THX et à +
Oui pardon.. c'est moi ;D "White hot & blue" juste avant ..totalement perdu. Je me souviens aussi du "Winter of 88" acheté en vinyle à Chartres.. arrf le son d'époque, mon saphir était fou. Si si, j'aime bien Lauper.. je me disais juste la pauvre tte seule au milieu de ces fauves.
SupprimerPour Cindy L, t'inquiètes, elle sait se faire sa place.
SupprimerPour Johnny Winter, des albums toujours fantastiques et tu connais ceux qu'il a produit pour Muddy Waters ?... un pur bonheur.
Quelques titres à explorer et commenter, je me jette sur ton texte de VDGG, en particulier ta présentation de Peter Hammill. Multi créateur dont je n'ai pas fait le tour de ses albums solo. Ce groupe c'est justement avec le disque que tu as choisi que je le rencontre. Plus jamais lâché. VITAL Un album publique qui continue à me hanter et justifie peut-être la remarque de Lydon. Le son, le ton très rude côtoient bien les débuts de Public Image, surtout joué dans la petite salle bien sombre du Marquee Club, bien loin des concerts maousse des Genesis, Yes, Floyd. Je pense qu'un titre comme STILL LIFE de cet album et son lyrisme fantastique a été une des graines qui me poussaient vers l'Opéra. Maintenant voyons, lisons et écoutons le reste.
RépondreSupprimerVital est un album qui m'a traumatisé, dans le bon sens.
SupprimerJ'avais assisté à cette tournée de VDGG - inoubliable de charisme, ils étaient habités et un son genre mur du son...
Sur les titres que je découvre : Lenny Kravitz donc un musicien complet comme l’était Prince alors ? Je découvre moi qui le jugeait juste opportuniste. Black Sabbath un album que j’ai « acquis » juste pour son utilisation du Mellotron, un son que j’adorais. Absent de ton titre qui répond bien à ta définition, « qui plantent ». Merci pour le souvenir RAINBOW 😉.
RépondreSupprimerMerci pour le « Fool For Your Loving » un **** m’a bien remué. « Blind Faith » première fois que je suis incité à une écoute d’un titre de cet album qui ne m’avait jamais accroché. Tu me rappelles les moments de discussions que nous avions sur ce disque tant vanté mais « nous » à 14/ 15 ans n’arrivions pas à accrocher sur la part Winwood, ça viendra plus tard.
Bien d’accord avec toi sur ta conclusion du Georges Harrison. Un chouette John Martyn, je dois au dico Assayas la découverte de ce géant. L’anecdote avec Phil Collins donne un éclairage à cet album que j’avais délaissé pour SOLID AIR. Hop un titre ****.
Face B plus familière, mais lecture fructueuse. Zappa et #meetoo ? À l’époque il s’était bien dressé contre tous les conformismes, avec risque, laisse moi croire qu’il en aurait fait autant et il y aurait eu des oreilles pour le découvrir. Allez, laisse-moi le croire !!
Il me reste les quatre derniers titres, je veux me réserver des oreilles fraiches pour Gov’t Mule.
Merci de ces chouettes écoutes et ou lecture et ou souvenirs
THX de ce retour.
SupprimerIl te reste 4 titres.
désolé mais je ne peux croire que Zappa ait pu franchir la barre de la puritanerie autocrate aujourd'hui - seuls les rappeurs le peuvent, parce que leur public est extrêmement ciblé et le business engendré est énorme.
Zappa... aujourd'hui ?...
Blind Faith effectivement je me souviens de ces discussions issues de cette interview qui avait divisé avec Clapton et dont une presse - Manoeuvre en tête - se délectait pour nous faire avaler leur punk rudimentaire.
Kravitz, comparaison de talent avec Prince, j'avais directement relié Winwood, lui aussi, comme Stetie Wonder, multi-instrumentiste. Avec les années Prince n'arrive que trop peu à m'émouvoir, j'ai essayé plein d'entrées, mais je décroche vite et ça me lasse très vite. Je lui reconnais énormément de talent - certains y voient du génie, je ne pousserais pas jusque là - mais cette surcharge ne m'a jamais attiré (bien que j'ai pas mal de ses albums, paradoxalement).
Pour le reste Martyn et sa période de rencontre avec P.Collins, c'est un bon cru.
Et puis pour les branches sorties de l'arbre Purple, Whitesnake reste un groupe que j'ai toujours adoré, mais c'est Coverdale et moi dès que ce gars là empoigne un micro j'adore !
Bonne Journée