HUMEURS diverses…

 

HUMEURS diverses…
et réflexions comme ça qui traversent l’esprit.

2022 … comme on l’eut dit : on vit tout de même une époque formidable…

-  -    Poutine envahit l’Ukraine. On l’avait grondé pour la Crimée, mais il est ressorti de son coin où, puni (juste un peu), il a pu remettre son plan (de reformer à coup de tyrannie, d’absolutisme et de dictature l’ex URSS) sur le tapis. Qu’il ait attendu que notre Macron inefficace parleur de prestance circonstanciée passe président, en redingote beau gosse, de l’Europe ne serait pas, puisque j’y pense, un hasard…
En attendant pour la phobie d’un type dont on savait pertinemment qu’il finirait par agir de la sorte c’est, sur le terrain des victimes civiles en vrac qui meurent, sont blessées… c’est des milliards de personnes, les peuples donc, qui manifestent, s’expriment, s’unissent en une voix contre… et pourtant, là encore, tout nous échappe…
On pourrait être (et on l’est peut-être en quasi majorité, nombre de russes y compris) la planète entière contre cet acte auquel l’humanité n’imaginait pas être reconfrontée un jour et on aura beau gueuler, s’insurger et tenter de se faire entendre, c’est un seul (et sa poignées de toutous suiveurs) qui nous mène la barque et nous fait la nique.
Ce sentiment de réelle impuissance face à ces connards qui s’auto-proclament dès « qu’élus », « pouvoir », me fait réaliser à quel point l’ensemble de l’humanité est une futilité face à cette minorité.
Un mec et le bordel planétaire…

-        TF1 nous balance, un dimanche après-midi, histoire de sortir du cercle informatif au coup par coup ukrainien, un reportage, salon de l’agriculture en actu, sur la réalité désespérante de ces familles qui finissent par déposer le bilan de leur engagement agricole – un engagement rappelons-le qui nous est vital. On voit ce couple avec deux enfants, obligé de vendre par voie de justice, car tellement endetté suite à la dégringolade du prix du litre de lait, son exploitation, ses bêtes, sa… maison…
Pendant que d’autres se battent avec des administrations - afin de s’en sortir face à des bureaucrates laxistes, irresponsables et détachés d’une réalité de leurs vies – pour passer en bio et gagner quelques centimes supplémentaires, avoir des accréditations aux dossiers francos-pharaoniques ou se résigner à vendre progressivement cheptel, machines ou autres afin de « lisser » leurs dettes…
Macron évite le salon de l’agriculture où la morosité qu’il a induit côtoie la fierté du savoir-faire, de la défense du cru, de l’identité locale, régionale – ce, loin des déviantes conneries d’un certain Zemmour, qui confond tout et rien et tenterait de récupérer des voix par l’idée d’un tout français, qui l’arrange argumentairement bien.
Macron n’en a rien à foutre de cette France qui est celle des gens qui nous font vivre.
D’ailleurs bien rares sont ces candidats capables de penser que la France n’est pas que Paris et son agglomération, mais également un secteur dit, au mieux, Province, au pire - car empreint d’une dure réalité de déni et misérabilisme structurel et infrastructurel quotidien – montré en « rural ».

-         L'autre matin, tiens donc Zemmour, vite fait quand je monte dans la bagnole, sur RTL… le mec en boucle qui veut distinguer immigration et immigration, vous savez… pas pareil ceux qui viennent d’Europe que ceux qui viennent « d’ailleurs » …
Ah ouai, il en est donc là…
Il s’emboucane dans ses propres chiffres, dit que de toute façon c’est l’auditeur qui sera à même de « trancher ». Pas de programme, juste de la haine… On dirait Poutine, tiens…
Puis Gerra arrive, fait son cirque, j’en étais arrivé à choisir ma playlist et engager le bluetooth quand il s’est mis à singer Ruquier… j’en suis resté là et suis passé à la musique.
Mais…
Ah oui ! Maintenant dès que j’entends Ruquier et sa voix de mêlécasse, ou que je vois sa tronche de faux cul crétinisant je ne peux m’empêcher de me souvenir que c’est lui qui, pour faire audience télévisuelle pour une émission que seuls les alternatifs de chasse et pêche pouvaient imaginer trouver en zappant et rire de façon grossièrement comateuse, nous a collé dans les pattes ce zozo aberrant, cette énorme caricature de tout ce que la France a de pire en beauferie et inintelligence tant éducative qu’intellectuelle. Une minorité donc, mais comme toujours, c’est la minorité active, envahissante et bruyante qui attire l’attention et fout le bordel sur la majorité, non silencieuse, mais occupée à autre chose, à savoir, tout simplement … vivre.
Qui est le pire ? Zemmour ? ou celui qui l’a enfanté pour se faire de l’audimat, l’autre démago de Ruquier ? ...
En tout cas, pour un dommage dit collatéral c’en est un sacré… con-sacré par Ruquier.

-        La culture…
Ah, la culture…
Bon, me direz-vous à l’heure où le monde agricole français qui est notre socle de bien-être et de vie crève à petit feu sous l’ineptie administrative et bureaucrate de l’état, de l’Europe à cotas et sous le pompage perfide des puissances supermarché (à la com’ dont on doute de la « vérité » en « défense » du local), c’est effectivement cette culture là qui (m)’apparait comme véritablement prioritaire.
Qui n’a pas vécu réellement en « milieu rural » ne peut savoir - et les reportages télé qui présentent des actifs de cette vie rurale tellement surbookés qu’ils en sont arrivés à oublier que leur vie privée puisse exister, effleurent forcement le sujet, mais tentent, au moins, « d’alerter » …
Alors que ce soit en émission intrusive visant à édulcorer le tout en version agence matrimoniale ou en reportage attestant de la déprime des mêmes face à des situations pécuniaires irrécupérables, on peut lire, constater et acter que la vie rurale est dure, mais qu’elle est aussi vocation, engagement et don de soi pour notre société et son bien-être.
On devrait en être fier de ces passionnés, ces engagés du quotidien.
Macron, lui, est fier des costards cravate qui courent chaque matin sur le parvis de la Défense.
Pas le même monde…
Mais c’est vrai, Macron ne connait pas la France.

Donc, ah oui, la culture, l’autre…
Celle qui me concerne puisque j’en fais (encore) métier.
Comme chaque fois en pré présidentielles je me suis lu le programme incitatif de chaque candidate et candidat.
Passionnant … non … édifiant.
Bref, pas grand-chose, peu enfin… dans la majorité des cas, rien !
Incroyable, seule Pécresse cite le mot conservatoire dans un fatras éducatif qui n’invente rien puisque ça existe déjà – mais peu le savent, donc ça fait bien et se veut « branché » et conscient.
Pour les socialistes, seul l’artiste, vous savez, « le vrai » (donc celui subventionné par l’état) a le sceau label rouge certifié qualitatif… quant aux autres … enfin bref, l’artistique avec eux n’est pas affaire d’art mais de savoir faire du dossier (c’est d’ailleurs eux qui l’ont institué, au moins ils restent fidèles à eux-mêmes).
Pour le restant, j’ai eu beau lire et relire, je n’ai rien trouvé – comme si la ligne culture avait été effacée ou posée en entrefilet pointilliste avec juste la simplicité du mot.

-        La commune de Le Luc, au demeurant RN, donc ex FN (juste pour info) a été citée en entrefilet pour un bien triste score (la dernière fois c’était justement pour les élections municipales…), celui du plus grand nombre de jours d’ensoleillement, donc de chaleur, manque d’eau, sécheresse, etc… et il parait que ce sera pire cet été.
Réchauffement climatique ? meuh non…
Tout le monde repense à cet été incendiaire.
Tout le monde a en tête les inondations qui surgissent dès le moindre orage.

-       2022 … comme chaque année les ados en perspective de choix de parcours sup, formatif, professionnel se creusent les méninges afin de trouver l’école, la fac, l’université, l’orientation qui correspondra au mieux à leurs désidératas, quand ils en ont.
Les désireux de devenir musiciennes et musiciens n’échappent donc pas à la règle.
Et, comme chaque année depuis plus de quarante ans que j’enseigne, c’est le même constat désarmant. Non seulement on est incapable de les informer correctement, comme si le fleurissement des structures professionnelles destinées à former aux métiers de la musique avaient été inutile, mais pire ils sont face à du mépris, du dénigrement de leurs motivations.
La musique n’est pas un métier… au mieux c’est un loisir mais il vaut mieux passer aux choses sérieuses.
Le saltimbanque n’a pas salaire, n’appartient pas à la société.
J’en suis donc certainement un paria puisque je vis de la, et par la musique.
2022 donc…
« The Voice » n’a donc, au mieux (ou au pire selon…), servi à rien et les mecs qui jouent remarquablement derrière les candidats doivent être des sans-abris.
« J’en ai oublié les paroles » tellement je suis scandalisé par de tels constats…

-       Bonne nouvelle, après des lustres similaires à un oubli, Tears for Fears vient de sortir un nouvel album. Un petit moment qui se délecte comme une pause sur une île déserte.
Coldplay ressemble alors à une tribu d’ados boutonneux débutants et il m’est juste venu l’idée suivante qui consiste en une différenciation entre : faire de l’electro son seul projet et prendre en compte l’electro pour son projet.
A méditer…
Je pense que j’en parlerais dans une prochaine chronique de cet album.
« Mad World », toujours d’actualité sonne malheureusement en rappel…

-        Je me précipite à la pompe, faut bien que je mette de l’essence afin d’aller bosser…
1.70 € et des brouettes de centimes le litre.
Dans la station la moins chère… car maintenant faut enquêter pour la trouver sur sa route.
Y sont passés où les gilets jaunes ? Ils avaient envahi les rond points pour moins que ça…
Bon, je lève le pied, je réduis ma moyenne à 70 km/h, je ne double plus, je patiente…
Donc je pars plus tôt pour aller au boulot.
Si au moins ça incitait les tarés à rouler moins vite que cette augmentation – pas franchement vérifiable au quotidien me dis-je en me faisant doubler par les 4/4 surpuissants, les bagnoles de sport en mode frime, les excités de l'accélérateur.
Je m'enferme dans ma playlist, mon album scrupuleusement sélectionné pour la semaine obligée de bagnole...
Obligée, car ici transports en commun n’a rien de commun et covoiturage quand tu bosses le soir… vélo ? … seulement si t’as le niveau compèt’…
Il paraitrait que ce n’est qu’un début d’augmentation – pauvres « zones » dites rurales où justement sans bagnole tu ne peux rien faire… pas de transports en commun, pas de trains, pas de toubibs, pas de fibre, pas de 4G, pas de poste, plus de services publics et presque plus de commerces… (petite liste non exhaustive).

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Souriez… ça ne fait que (re)commencer…
une époque formidable donc… 
Voter ?... hmmm...

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